L’image kinesthésique totale de la marche nous empêche de constituer tout de suite, avec les images kinesthésiques élémentaires de la marche et telles ou telles autres, l’image kinesthésique totale de la danse.
. — Voilà des propositions que nous ne pouvons nous empêcher de tenir pour vraies, et là-dessus notre imagination se donne carrière ; nous nous représentons la durée et l’espace comme deux réceptacles infinis, uniformes, indestructibles. […] C’est cette structure qui, entre les deux idées de la proposition, opère l’attache ; si l’idée de ligne droite, c’est-à-dire d’une certaine direction, se soude en moi à l’idée de la moindre distance, c’est-à-dire d’une certaine grandeur, ce n’est pas que cette direction et cette distance soient liées entre elles, c’est que mon intelligence est faite d’une certaine façon et que, étant faite ainsi, elle ne peut s’empêcher d’établir une liaison entre les deux idées qu’elle a de cette distance et de cette direction.
Après tout, la seule garantie permanente et invincible, en tout pays et sous toute constitution, c’est ce discours intérieur que beaucoup d’hommes se font, et qu’on sait qu’ils se font : « Si quelqu’un touche mon bien, entre dans ma maison, se met sur mon chemin et me moleste, qu’il prenne garde ; j’ai de la patience, mais j’ai aussi de bons bras, de bons camarades, une bonne lame, et, à certains moments, la résolution ferme, coûte que coûte, de lui planter ma lame jusqu’au manche dans le gosier. » X Ainsi pensait sir John Fortescue, chancelier d’Angleterre sous Henri VI, exilé en France pendant la guerre des Deux Roses, un des plus anciens prosateurs, et le premier qui ait jugé et expliqué la constitution de son pays148. « C’est la lâcheté, dit-il, et le manque de cœur et de courage qui empêche les Français de se soulever, et non la pauvreté149. […] Et ceci est le fruit de ce jus politicum et regale sous lequel nous vivons… Tout habitant de ce royaume jouit des fruits que lui produit sa terre, ou que lui rapportent ses bêtes, et aussi de tous les profits qu’il peut faire par son industrie propre ou par celle d’autrui, sur terre et sur mer ; il en use à son gré, et personne ne l’en empêche, par rapine ou injustice, sans lui faire une juste compensation157… Il n’est point appelé en justice, sinon devant les juges ordinaires et selon la loi du pays, ni saisi dans ses possessions ou dans ses biens-meubles, ni arrêté pour un crime, si grand ou si énorme qu’il soit, sinon selon la loi du pays et devant les juges susdits… C’est pourquoi les gens de ce pays sont bien fournis d’or et d’argent et de toutes les choses nécessaires à la vie.
Elle raconte à Hagene que Sîfrit, quand il tua le dragon au bas de la montagne, se baigna dans le sang du monstre qu’il venait d’immoler, mais qu’une feuille de tilleul étant tombée de l’arbre et s’étant collée sur son corps, entre les deux épaules, avait empêché le sang du dragon de couvrir cette partie de son corps et privé cette partie secrète de partager l’invulnérabilité des héros ; Hagene simula un grand zèle pour Sîfrit. […] « Si vous pouvez empêcher l’expédition, nous irons à la chasse.
Il s’est trompé, et cette faute, au lieu de le porter dans les plus glorieux endroits du sanctuaire, l’a empêché de franchir le seuil sacré. […] On prétend que, dans une pareille besogne, les chercheurs de titres seraient souvent bien empêchés s’ils ne suppléaient quelquefois, à propos, au silence des chroniques, en rapportant des célébrités là où il en manque.
Pélagie rougit à la dérobée de me servir, et n’a pu s’empêcher toutefois de me dire aujourd’hui : « Vraiment, tout le monde à Auteuil trouve votre pièce pas une chose propre ! […] Ce soir, je plaignais les reins des artilleurs galopant sur les caissons, devant M. de Fraville, officier d’artillerie. « Ce n’est pas sur les reins, me dit-il, que se porte la fatigue du secouement sur les coffres, c’est sur la mâchoire, et cela arrive quelquefois à empêcher les artilleurs de manger le soir. » Samedi 14 septembre Un dur parcours, que celui sur la ligne de l’Est par cette Exposition universelle.
. ; elle lui plaît, car « toute imitation fait plaisir268 » ; d’ordinaire il se l’exagère, parce qu’il s’y complaît : le plaisir qu’il éprouve l’empêche d’apprécier les différences du modèle et de la copie ; le mot et la partie sonore de l’idée forment un tout, et, faute d’un acte d’attentive discrimination [ch. […] A savoir, de ceux qui, se croyant plus habiles qu’ils ne sont, ne se peuvent empêcher de précipiter leurs jugements, ni avoir assez de patience pour conduire par ordre toutes leurs pensées […].
» Au lieu de vouloir ce qu’ils ne peuvent empêcher : le mouvement selon le rythme de la vie, au lieu d’admettre que manger un beau fruit, aimer une belle femme, écrire un beau vers sont des fonctions équivalentes et que, par conséquent, cultiver l’arbre de ce fruit, parer cette femme, accueillir les sensations droites d’où naîtra ce vers sont des actes également glorieux, ils préfèrent jouer à l’idole dédaigneuse et stérile que l’humanité importune. […] C’est parce que vous vous attachez au sens analytique au lieu de rechercher le sens psychologique… La grossièreté de votre intelligence vous empêche de vous élever jusqu’à la hauteur de ce divin poème. — Mais, coûte que coûte, vous l’entendrez tout entier. […] Retourne chez les factices et apprends-leur que ni les menaces, ni les outrages, ni les mensonges, ni cette rage humiliée qu’ils appellent leur mépris n’empêcheront celui qui marche avec la vie de les rejeter aux ténèbres. — Disparais : le temps des fantômes est passé.
Ce désaccord entre l’œuvre et la personne qui paraît avoir déterminé le sens des premières recherches de Sainte-Beuve ne l’empêchait pas, lui, de considérer l’œuvre en soi. […] Rien de pathétique comme ces sursauts de sensibilité d’un observateur devant quelque atroce vérité sur le cœur humain, vérité qu’il ne peut pas s’empêcher de découvrir, de dire, et qui lui fait mal à lui-même, tant elle est cruelle. […] Mais ni l’ardeur civique, ni le chagrin privé ne l’empêchent de peiner obstinément sur la constitution de ce mystérieux acide paratartrique, tant qu’enfin le problème est résolu par une dernière expérience à laquelle le vieux Biot ne voulut d’abord pas croire. […] Relisez la Berceuse, où il ne peut s’empêcher de dire à l’enfant qui vient de naître et qui dort en riant dans son berceau ; Tu ne connais rien encor de la vie.
Ses larmes, à temps renouvelées et abondantes, empêchaient de tarir en elle les sources cachées.
Tantôt, au sein de l’institut, au seuil de l’Académie française, si un savant modeste, profond, exercé, un honnête homme modèle, déjà membre d’une autre classe de l’Institut, se présente, c’est un pétulant adversaire, un prélat zélé et plus que zélé (je voudrais rendre ma pensée en évitant toute qualification blessante), qui le dénonce aux pères de famille, qui le dénonce aux confrères eux-mêmes déjà prêts à l’élire, et par des considérations tout à fait extra-académiques qui ne laissent pas d’avoir action sur les timides et tes tièdes, l’écarte, l’exclut et l’empêche d’arriver.
Canning, pour ne pas perdre toute influence en Europe, en Russie, en Prusse, en Autriche, n’osait pas rompre ouvertement avec ces puissances alliées de l’Angleterre, mais il voulait ajourner, embarrasser, compliquer, et enfin faire avorter le congrès, pour empêcher la France de prendre la responsabilité de venger la monarchie de famille en Espagne.
Évidemment, il faut qu’il y ait eu entre eux un reste de justice qui les ait empêchés d’être injustes entre eux, dans le temps qu’ils l’étaient envers les autres, et qui les a fait venir à bout de leurs desseins.
XII Cependant cette diversion malséante à des travaux multiples et sérieux en poésie, en histoire, en érudition de tout genre, n’empêcha pas Voltaire de grandir en tout sens.
Quelques brillants morceaux de description ou de morale, voire de théologie, n’empêchent pas que ce soient des œuvres absolument ennuyeuses et illisibles.
Il fallut des freins intérieurs pour retenir l’âme avec son propre consentement et l’empêcher de glisser dans l’impiété scandaleuse.
Les circonstances ont empêché M.
Il ne l’empêchait pas absolument d’y aller, mais il se refusait impérieusement à la suivre, déclarant que le gaz carbonique dégagé par les arbres, l’étouffait.
Soldats intrépides ils couraient avec Cléon à Pylos, avec Nicias à Syracuse ; ce qui ne les empêchait pas de savoir par cœur les vers d’Euripide. — Mais ces vers étaient d’Euripide !