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1618. (1898) La poésie lyrique en France au XIXe siècle

Cusson et Henri Hains, Sténographes à la Cour Supérieure de Montréal.

1619. (1856) Articles du Figaro (1855-1856) pp. 2-6

Cette affaire, dans laquelle les deux adversaires ont montré autant de sang-froid que de courage, répondrait victorieusement, s’il en était besoin, après le jugement d’une cour impériale, aux bruits mensongers dont M. 

1620. (1858) Du roman et du théâtre contemporains et de leur influence sur les mœurs (2e éd.)

N’a-t-on pas vu des héros de Cour d’assises singer les héros du drame ?

1621. (1904) En lisant Nietzsche pp. 1-362

. — Ceux qui, au contraire, sur ce domaine ont été favorisés par beaucoup de possession et de satiété ont bien laissé échapper de temps en temps une invective contre « le démon furieux », comme disait cet Athénien, Sophocle, le plus aimable et le plus aimé de tous ; mais Éros se mettait toujours à rire de pareils calomniateurs, justement ses plus grands favoris. » On pourrait poursuivre ainsi la revue de toutes les passions, de toutes les inclinations et de toutes les vertus, qui sont, de l’aveu unanime, le cortège, la cour, la maison, la famille, les enfants de l’altruisme et qui ne sont au fond, qui ne sont en réalité que déguisements ou peut-être, et c’est ce qu’on en peut dire de plus favorable, des transformations de l’égoïsme. […] Il compare à ce point de vue, comme il fait souvent à tant d’autres, les trois siècles, et il constate une décadence qui, pour les raisons que je viens de dire, à la fois lui répugne et le chatouille : « Si l’on s’interdit continuellement l’expression des passions, comme quelque chose qu’il faut laisser au vulgaire, aux natures plus grossières, bourgeoises et paysannes ; si l’on veut, donc, non refréner les passions elles-mêmes, mais leur langage et leurs gestes ; on atteint néanmoins en même temps ce que l’on ne songe pas à atteindre, la répression des passions elles-mêmes, du moins leur affaiblissement et leur transformation, comme il est advenu, exemple instructif, de la cour de Louis XIV et de tout ce qui en dépendait.

1622. (1895) Le mal d’écrire et le roman contemporain

En absorbant nos forces vives, en paralysant l’élan personnel et en rendant les talents uniformes, cette centralisation aura joué à peu près le même rôle que la cour de Louis XIV au point de vue social. […] Grâce à elle l’Abbaye-aux-Rois devint une sorte de royauté où Chateaubriand trônait comme Gœthe à la cour de Weimar.

1623. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome II

Stendhal avait, très jeune, porté l’épaulette et fréquenté la cour de l’empereur. […] … Elle a connu Litvinof quand elle était jeune fille, elle l’a aimé, puis elle s’est mariée avec un autre, en proie à un appétit de la haute vie qu’elle ne peut vaincre Elle retrouve son ancien ami et se reprend à lui faire la cour.

1624. (1895) Nos maîtres : études et portraits littéraires pp. -360

Elle signifia durement son congé au prince Tchernowied, qui depuis longtemps lui faisait la cour : et jour et nuit elle pleurait, dans sa haute tourelle, dédiant au jeune berger ses aimables larmes toutes parfumées. […] « Car il résista au monde, et à son père lui-même, pour l’amour de cette femme à laquelle, comme à la mort, nous tous nous fermons notre porte ; — et devant la cour spirituelle, et devant son père, il s’unit à elle, et puis de jour en jour il l’aima plus vivement ; — et elle, veuve de son premier mari pendant mille et cent ans et plus, délaissée et obscure, elle avait attendu jusqu’à lui sans être recherchée de personne. » Cette femme dont parle Dante est la pauvreté : depuis mille et cent ans et plus elle était veuve de Jésus, qui s’était uni à elle comme à la seule compagne qui méritât d’être aimée.

1625. (1904) Propos littéraires. Deuxième série

Étudiez la cour et connaissez la ville. […] Ce que je souligne est ajoute par lui : « Toi aussi souviens-toi qu’hier tu étais plus jeune qu’aujourd’hui et que nous devenons vieux et ridés en moins de temps qu’il ne t’en faut pour cracher quand tu m’aperçois… Moi qui maintenant irais volontiers chercher pour loi les pommes d’or, moi qui pour toi irais trouver Cerbère, le gardien des âmes, alors, quand j’aurai cessé d’éprouver cet amour qui me fait tant souffrir, lu auras beau m’appeler, la voix ne me fera pas même venir sur la porte de la cour. » L’émulation de l’humaniste lui fait quelquefois trouver des choses heureuses ; mais plus souvent le jette dans deux défauts assez pénibles, qui sont le délayage et l’anachronisme.

1626. (1890) La vie littéraire. Deuxième série pp. -366

Madame de Custine prend l’enfant dans ses bras et traverse la cour du palais, au milieu de la foule immobile. […] Après la capitulation de Paris, le 3 avril, à Fontainebleau, Napoléon se plaça au milieu de la cour et fit appeler les officiers et les sous-officiers de la division Friant.

1627. (1902) Le critique mort jeune

Un ordre plus formel exile enfin de la Cour Poccancy hors d’état de comprendre son malheur.

1628. (1889) La littérature de Tout à l’heure pp. -383

C’est une observation vieille et véritable ; ces Achille, ces Andromaque, ces Phèdre, ces Cinna, ces Pompée et ces Amphitryon sont des personnages, tout simplement, de la cour de Louis XIV. […] De bien trompés ont voulu voir en lui l’apôtre des petits, se rappelant cette morale des Animaux malades de la peste : Selon que vous serez puissant ou misérable Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.

1629. (1911) L’attitude du lyrisme contemporain pp. 5-466

La souveraine a vécu parmi les orgies de sa cour ionienne dans un temple fermé à la lumière du jour, jusqu’à l’heure où le rideau de pourpre est déchiré. […] Le Grec des bucoliques a fait place au païen de la Renaissance hospitalisé à la cour de Ludovic le More.

1630. (1913) Le mouvement littéraire belge d’expression française depuis 1880 pp. 6-333

Bientôt les terres arables dégagèrent leurs odeurs lourdes, et puis s’insinua la senteur des sablons, d’une rudesse sauvage, enfin brusquement il y eut l’envahissement des bouffées chaudes qui venaient de la cour de la ferme41.

1631. (1730) Discours sur la tragédie pp. 1-458

Au lieu de suposer, comme Sophocle, qu’Oedipe ait été élevé, au milieu d’une cour, comme l’héritier de la courone, ce qui ne donne pas lieu à l’ambition qui seroit déja satisfaite ; j’ai fait élever Oedipe dans l’état de berger, afin que son ambition en fût à la fois plus héroïque et moins pardonnable ; et je lui fais défendre par un oracle exprès de sortir de son païs, s’il ne veut renoncer à la tranquilité et à l’innocence.

1632. (1930) Physiologie de la critique pp. 7-243

Montaigne regrettait que les magistrats ne pussent, en certains cas embrouillés, finir un procès non par un arrêt, mais par cette déclaration : « La cour n’y entend rien. » Je ne sais si Montaigne avait raison, mais en fait, selon la loi, un juge ne peut jamais refuser de juger.

1633. (1882) Autour de la table (nouv. éd.) pp. 1-376

Le pur Racine a tous les défauts du milieu où il a vécu, à commencer par le ton de cour française qu’il donne à ses héros antiques, ce qui fut une adorable qualité pour les amateurs de son temps, ce qui est un hiatus de couleur très répréhensible aujourd’hui à nos yeux, et ce qui ne l’empêche pourtant pas d’être un beau génie, selon vous, selon moi aussi. […] … Enfin, laissez-moi tout vous dire, dussiez-vous m’accuser de faire la cour à Julie.

1634. (1891) Esquisses contemporaines

Magistrats, courtisans ou grands seigneurs, ils étaient chargés, soit à la ville, soit à la cour, de fonctions graves ou d’importantes sinécures.

1635. (1903) Le problème de l’avenir latin

Ce qui est absurde, c’est de prétendre que le fait d’être quelque chose comme la cour de récréation de l’humanité suffise à maintenir indéfiniment debout une société.

1636. (1891) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Première série

Et telle est bien, en effet, la limite de Mme de Staël ; elle n’a point oublié le conseil de sa mère, lui recommandant de très bonne heure « de faire sa cour à cette bonne raison qui sert à tout et ne nuit à rien. » Mme de Staël, en 1800, c’est bien le xviiie  siècle, mais c’est le xviiie  siècle des grandes espérances, des grandes fiertés, des grandes bontés, non des bassesses, des audaces et des chimères ; le xviiie  siècle de Montesquieu, de Vauvenargues, de Voltaire un peu, par le côté humain et pitoyable, de Diderot nullement, de Rousseau pour ce qui est tendresse, effusion romanesque, rêve d’une humanité meilleure, des salons aussi (et nonobstant), de la sociabilité extrême et des entretiens spirituels ou sublimes ; le tout traversé par la révolution comme par un orage, attendri et mouillé de pitié, et plié peu à peu, de plus en plus, à « aller quelquefois au fond de tout, c’est-à-dire jusqu’à la peine. » II. […] La Bruyère avait coupé cour tout de suite à sa carrière.

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