/ 1750
865. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Les Femmes de la Révolution » pp. 73-87

Du reste, ce n’est point sur le compte de madame Roland que l’auteur des Femmes de la Révolution augmente la somme des connaissances acquises et des renseignements connus.

866. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Si j’avais une fille à marier ! » pp. 215-228

Il va donc initier devant nous sa jeune enfant à la connaissance de l’homme et de la femme, — ces deux problèmes qui ont fait blanchir bien des poignées de cheveux aux moralistes quand ils ont voulu à eux seuls les résoudre, — et, père inquiet, faire balustrade à la petite pour qu’elle puisse sans danger se pencher sur ces deux abîmes !

867. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « XVII. Mémoires du duc de Luynes, publiés par MM. Dussieux et Soulier » pp. 355-368

C’est la connaissance que j’ai acquise (hélas !

868. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Xavier Eyma » pp. 351-366

Elle nous promène de faits en faits, contradictoires souvent, toujours inexpliqués, et n’a pas de conclusion claire qui se fixe dans l’esprit du lecteur et lui dise, avec l’ascendant de la connaissance : « Sur l’Amérique, ses institutions et ses hommes, voilà ce que tu dois penser ! 

869. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « MM. Delondre et Caro. Feuchtersleben et ses critiques. — L’Hygiène de l’âme » pp. 329-343

C’est sur ce principe que « l’idée est la mère du fait », que le baron de Feuchtersleben aurait bâti son système, s’il avait su bâtir ; car ce principe, que l’Allemagne a depuis vingt ans appliqué aux sciences, aux religions, à l’art, à l’histoire, l’avait pénétré, et il aurait pu l’appliquer à son ordre de connaissances et d’études, à la condition de posséder la vigueur de déduction que doivent avoir tous les grands esprits secondaires qui viennent après les inventeurs.

870. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « A. P. Floquet »

Seulement il l’est à sa manière, avec une abondance de notions, une appropriation de connaissances qui prouve à quel point l’enthousiasme touche à la patience et que rien n’est impossible à l’amour !

871. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « José-Maria de Heredia »

… Alors, au lieu d’un grand artiste, nous compterions un grand historien, et, toujours conquistador, il aurait planté son pennon dans l’Histoire, comme Pizarre sur la terre des Incas, et, pour finir par un mot de sa connaissance : Et le vent des hauteurs, qui souffle par rafales, Tordrait superbement ses franges triomphales !

872. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Auguste Barbier »

Mais, pour cela, il faut tout autre chose que du génie… Il faut cette science, cette connaissance, cette expérience, qu’on appellera du nom qu’on voudra, mais, que vulgairement on nomme : du métier.

873. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Jules Sandeau » pp. 77-90

Jules Sandeau a trop de mérite et de connaissance de lui-même pour vouloir de cet éloge-là… On a ajouté, en comparant ses personnages à ceux de La Comédie humaine, que les personnages de Balzac marchaient la tête en bas, comme si on les voyait dans un plafond de glace.

874. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Armand Pommier » pp. 267-279

Cette grande Inconnue à nos pères a versé, en ces derniers temps, tant de notions dans la connaissance humaine, qu’elle est certainement une formidable acquisition et un magnifique enrichissement pour toutes les facultés de l’esprit ; et l’imagination, comme les autres, a le droit, et je dirais presque le devoir, de se servir de ces notions qui tantôt ont leur certitude et tantôt leur mystère pour arriver à des effets de pathétique absolument nouveaux.

875. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Ch. Bataille et M. E. Rasetti » pp. 281-294

Bataille cette supériorité amère des années qui fait la connaissance du cœur humain, si nécessaire au romancier.

876. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXIV. Des panégyriques depuis la fin du règne de Louis XIV jusqu’en 1748 ; d’un éloge funèbre des officiers morts dans la guerre de 1741. »

Enfin, cet ouvrage éloquent est terminé par un morceau plein de la sensibilité la plus tendre sur la mort de M. de Vauvenargues, capitaine au régiment du roi, et auteur de l’excellent livre de l’Introduction à la connaissance de l’esprit humain.

877. (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Deuxième série

Tout l’arbre est en lui, et l’on ne connaît complètement l’arbre qu’en prenant du germe une connaissance aussi précise que possible. […] Et comme il conserve ces connaissances, il peut aussi les augmenter facilement ; de sorte que les hommes sont aujourd’hui en quelque sorte dans le même état où se trouveraient ces anciens philosophes s’ils pouvaient avoir vieilli jusqu’à présent en ajoutant aux connaissances qu’ils avaient celles que leurs études auraient pu leur acquérir à la faveur de tant de siècles. […] Instruire le peuple, « répandre le plus promptement possible dans la classe des prolétaires les connaissances positives acquises » ; l’amuser aussi, noblement, lui communiquer les connaissances « qui peuvent garantir aux individus composant cette classe des plaisirs et des jouissances propres à développer leur intelligence » : voilà ce qu’il faudra poursuivre et réaliser. […] Le raisonnement, chez la majorité des hommes, est à peu près le même ; c’est lui qui, jusqu’à un certain point, n’est pas individuel ; mais la raison n’est pas le raisonnement ; la raison dans chaque homme applique l’instrument du raisonnement à une matière qui est faite de ses penchants d’abord, puis de ses connaissances ; et penchants et connaissances n’étant pas du tout les mêmes d’homme à homme, les conclusions que dans chaque homme la raison tire, après toutes les opérations où elle se livre, sont extrêmement différentes d’un homme à un autre. […] Le premier soin était excellent, et, quand, après lui, plus précisément, plus modestement, et sans prétendre tout embrasser, on a creusé au même sillon, c’est toute une science, qui restera toujours hypothétique, mais qui jette beaucoup de lumières dans l’étude de l’esprit humain et dans la connaissance des choses morales, qui finira par être instituée.

878. (1929) Les livres du Temps. Deuxième série pp. 2-509

Nous n’aurons peut-être jamais une connaissance ethnologique exacte des Grecs ni des Germains. […] La meilleure manière d’honorer les grands écrivains est évidemment de répandre la connaissance de leurs œuvres. […] L’auteur a trop la notion des limites de la connaissance pour vouloir l’imposer. […] « La connaissance intuitive est seule nécessaire, disait-il aussi ; la raison devient inutile… Voilà ce qu’il faut : engourdir la raison et que la sensibilité s’exalte !  […] Nous n’avons aucune connaissance directe de rien, pas même de notre âme ; mais toute réalité est symbolique, tout n’est que symbole.

879. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome I pp. 5-537

De toutes les connaissances que l’homme veut acquérir, la plus nécessaire, celle que sa curiosité poursuit avec le plus d’ardeur, c’est la connaissance de l’homme. […] Ce fut par la multitude de ses connaissances et par l’énergie de son imagination, qu’il nous frappa de ses paroles. […] Cette dernière réflexion nous porte à nous féliciter des lumières nouvelles que le temps où nous vivons prête aux vrais philosophes pour étendre leurs connaissances. […] L’entretien des plus hautes connaissances y devint l’emploi des loisirs de la meilleure société de Paris. […] Il n’en fait une, apparemment, que d’après des exemples particuliers à sa nation, et dont la connaissance ne nous est pas parvenue.

880. (1912) Chateaubriand pp. 1-344

Or, il avait fait la connaissance, à Bungay, proche de Beecles, d’un ministre anglais, M.  […] Les initiés à ce grand mystère en dérobent religieusement la connaissance aux profanes. […] L’âme des anciens aimait à se plonger dans le vague infini ; la nôtre est circonscrite par nos connaissances. […] Il fait alors la connaissance de madame Bacciochi, sœur de Bonaparte, et de Lucien. […] » Et pourquoi prête-t-il à Velléda « une connaissance approfondie des lettres grecques », connaissance vraiment imprévue chez la petite druidesse, si ce n’est parce que Lucile était une personne fort lettrée ?

881. (1923) Paul Valéry

« La pensée, par sa nature, manque de style. » La philosophie elle-même, elle surtout peut-être, qui semble au premier abord une réalisation aussi immédiate et aussi brute que possible de la pensée, elle n’est pas un capital de choses, elle est constituée par des problèmes et par le style dans lequel on les formule ou les résoud. « Notre philosophie, écrit Valéry dans la préface qu’il a mise à Connaissance de la Déesse de M.  […] Ce qu’indique ici son vers, par des images consubstantielles à cette fulguration, Valéry l’a dit ailleurs (dans sa préface à Connaissance de la Déesse) en prose. […] C’est assurément n’être point ce qu’on est. » Oui, mais ce serait, à la limite de la connaissance désintéressée, connaître ce qui est, être ce qui est. […] L’arbre de la connaissance dans lequel le Serpent est lové est aussi, est plutôt l’arbre de la Vie. […] L’arbre de la connaissance autour duquel était enroulé le Serpent, néant en face de l’être, mais néant industrieux, technique, finissait par exalter jusqu’à l’être la toute-puissance du néant.

882. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Gabriel Naudé »

Tant de découvertes successives et croissantes, canons, imprimeries, horloges, un continent nouveau, tout récemment l’économie des cieux cédant ses secrets aux observations d’un Tycho-Brahé et aux lunettes d’un Galilée, voilà ce que Naudé, jeune, avide de toute connaissance, eut d’abord à considérer, et il s’en exalte avec Bacon. […] Il pense avec Montaigne trop de bien de Plutarque, il l’estime trop hautement le plus judicieux auteur du monde, pour fifre entièrement dénué d’une certaine connaissance religieuse dont Plutarque a été comme le dépositaire et le suprême pontife chez les païens. […] Concevant cette utilité dans le sens le plus large et le plus philosophique, il propose le plan d’une bibliothèque universelle, encyclopédique, qui comprenne toutes les branches de la connaissance et de la curiosité humaines, et dans laquelle toutes sortes de livres sans exclusion soient recueillis et classés.

883. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Charles Magnin ou un érudit écrivain. »

Voyons un peu : Le goût et la connaissance du Théâtre-Français d’abord ; — il l’aimait, le suivait, il était même sur le point de s’essayer à l’Odéon par une bluette dans le genre d’Andrieux, une petite comédie anecdotique (Racine ou la troisième représentation des Plaideurs, 1826) ; La connaissance exacte et précise de la littérature classique moderne qu’il allait combattre dans ses derniers sectateurs, et dont il eût pu continuer presque indifféremment d’accepter les traditions, sauf de légères variantes, sous un régime plus régulier et mieux établi ; Un tour d’esprit et de style judicieux et ferme, une disposition à s’assimiler toutes les idées nouvelles en matière littéraire, et une habileté à les rendre avec autant de vivacité que si de tout temps elles avaient été siennes.

/ 1750