Ne rêvant plus aux biens du ciel, ils ont cherché des biens sur la terre.
Épuisée d’amour et de vie, transfigurée déjà, elle alla bientôt parachever sa transfiguration dans le ciel.
Or, parmi ces femmes vertueuses dont Babou nous a donné les images, il y en a une qui fut une sainte, et qui n’est un sujet d’histoire que dans le livre des Anges, si, comme je le crois, ils suivent du ciel les mouvements de nos âmes et sont, là-haut, nos historiens !
Je laisse cela aux gens qui ne croient pas au Dieu qui a fait le ciel et la terre.
La réussite, la fortune, le million, dont il est le poète et l’apôtre, lui ont persuadé, avec cette facilité d’illusion qui est particulière aux gens heureux, qu’une comédie pouvait s’improviser, en deux temps, sous le ciel de Naples, « lorsqu’on n’avait pas de journaux à lire et qu’il faisait trop chaud pour sortir ».
quoique tous ces écrits portent à des degrés différents la marque de ce catholicisme qui finît par s’emparer complètement de Donoso Cortès, et le fît naître à force de le féconder, il saute aux yeux que les plus faibles catholiquement de ces écrits sont, au point de vue du talent seul, d’une faiblesse plus que relative… On voit clair comme le jour, à travers ces écrits, ce qu’aurait été toute sa vie Donoso Cortès, sans ce catholicisme maîtrisant et transfigurateur qui fut le ciel pour son talent.
Il s’est bien gardé de remâcher l’idée, vieillotte de vulgarité, de ce superficiel Voltaire qui disait : « L’existence des hommes des lettres est dans leurs écrits et non ailleurs », et il nous a donné avec le détail le plus pointilleux et la charmante petite monnaie des anecdotes, dont on n’a jamais trop à dépenser, la biographie de cet imposant homme de science et de lettres dont la vie refléta sans cesse la pensée, mais qui est une vie sous sa pensée, comme il y a de l’eau sous le bleu du ciel que reflètent les eaux !
Et si, par impossible, il pouvait réussir dans sa tentative de philosophie, il soulèverait encore, pour respirer, ce ciel qu’il croirait avoir abattu sur lui… Le ton des polémiques de journaux ne nous impose point.
Anselme vivait dans un temps où le catholicisme n’était plus seulement un ensemble de nobles et pieuses aspirations vers le bien et vers le ciel.
Franchement, quand plus de deux mille ans ont passé sur la poussière de telles philosophies, continuées par de telles sophistiques, et que la clarté du Christianisme — la seule vérité qui soit à la portée de l’homme — est tombée du ciel sur cette poussière, quel intérêt y a-t-il pour nous à en compter les grains et à les peser dans les toiles d’araignée du temps ?
Dargaud, le peintre des premiers rayons et des premières nuées qui passent dans l’outremer du ciel de la vie, a des touches d’une suavité qui rappelle Greuze ; mais c’est Greuze avec un sentiment de plus : la tristesse chrétienne, qui jette à, tout cette ombre étrange et pénétrante, plus faite peut-être pour les yeux de l’homme que la lumière !
Une douleur plus mâle et plus profonde a exalté les puissances du poète, et le sentiment paternel, — le plus beau sentiment de l’homme qu’avec leurs cris de bâtards contre la famille, des penseurs à la mécanique voudraient diminuer dans nos cœurs ou en arracher tout à fait, et qui résistera à leurs efforts insensés, — le sentiment paternel élève sa Muse à une hauteur et à une ampleur de ciel qu’elle n’avait pas jusqu’ici accoutumé d’atteindre et dont, sous peine d’affaiblissement, elle ne doit plus désormais descendre.
Il tombait du ciel, comme un bouclier salien.
Mais y en a-t-il assez pour être plus que des zig-zags de feu qui passent, et pour former l’étoffe de ce tonnerre, qui est le génie, et qui, de sa puissance continue, emplit tout le cintre du ciel ?
On peut lui chercher des analogues, une parenté, une filiation intellectuelle ; et, comme tous les génies qui ne tombent pas du ciel, il en a une, mais il transfigure sa race en lui.
Mais, tonnerre du ciel !
« Jetez les yeux de toutes parts : voilà tout ce qu’a pu faire la magnificence et la piété pour honorer un héros ; des titres, des inscriptions, vaines marques de ce qui n’est plus, des figures qui semblent pleurer autour d’un tombeau, et de fragiles images d’une douleur que le temps emporte avec le reste ; des colonnes qui semblent vouloir porter jusqu’au ciel le magnifique témoignage de notre néant, et rien enfin ne manque dans tous ces honneurs que celui à qui on les rend.
Pétrissait des héros à taille surhumaine, Toi, du monde idéal tu pris l’autre moitié, Et personne, évoquant l’amour et la pitié, Ne peupla notre ciel de formes plus charmantes, Poète des amants, poètes des amantes ! […] Quand il injurie ce pauvre Voltaire et qu’il le rend responsable de la conduite inepte de Jacques Rolla, ou quand il traite Kant de « rhéteur allemand » (ce qui est tout à fait inattendu), ou quand il prie Dieu de se faire voir par un trou du ciel, je connais des gens dédaigneux à qui tout cela semble un peu puéril ; mais du moins on sent qu’il ne se moque pas de nous, qu’il dit tout naïvement ce qu’il pense ; on le sent à un accent qui ne trompe pas. […] Avant d’arriver au terme, je veux jouer, rire et danser avec le beau Lyaos. » — « Donnez-moi la lyre d’Homère, mais ôtez-en la corde sanglante… » — « Bien à plaindre celui qui n’aime pas, et bien à plaindre celui qui aime ; mais le plus à plaindre, c’est celui qui aime sans être aimé… » — « La terre brune boit l’eau du ciel, les arbres boivent la terre, la mer boit les vapeurs, le soleil boit la mer, et la lune boit le soleil ; pourquoi donc, mes amis, me querellez-vous, quand je veux boire aussi ? […] Il promène sous la lumière du ciel une tête de foudroyé. […] Les hauts platanes, dont les troncs sont reliés par des guirlandes de lierre, forment une nef au-dessus du long bassin immobile ; et vous avez tour à tour devant les yeux les molles découpures des branches sur le ciel, ou le Polyphème de bronze penché sur la Galatée de marbre que tient dans ses bras le berger Acis.
A parcourir les rues de ces villes qui ont grandi à travers de constants dangers, et qui sont restées si belles, si intactes, cette loi de bienfaisance de la vie locale réapparaissait aussi claire que le ciel d’azur épolyé sur leurs remparts. […] Tantôt, c’est une destinée de femme, la plus humble, la plus dépourvue d’émotions fortes qui suscite son désir de se ranger, lui aussi, à une règle fixe, de connaître enfin la plénitude du cœur dans le renoncement et la méditation : … Ainsi passent ses jours depuis le premier âge Comme des flots sans nom sous un ciel sans orage D’un cours lent, uniforme et pourtant solennel, Car ils savent qu’ils vont au rivage éternel. […] Le ciel devient plus sombre et le flot plus dormant. […] Gautier nous a décrit les funérailles, le ciel bas, le maigre cortège des amis, le long cercueil, pareil à celui du lied fameux : « Si grand, si lourd ! […] Il compare le soleil à une « rouge trogne », et surtout il se délecte à outrager cette bien-aimée pour laquelle il voulait tout à l’heure « arracher, pour lui faire un manteau, un magnifique lambeau du satin azuré qui flotte à la voûte du ciel ».