L’instabilité, qu’il est trop aisé de constater dans les monuments historiques bâtis jusqu’ici par les meilleurs architectes, tient à plusieurs causes et en particulier à des défauts de méthode. […] L’historien, au contraire, s’il tient à éliminer la grande cause d’erreur, doit se défaire autant qu’il peut de sa personnalité.
On ne peut guère supposer que des hommes aussi sensibles que les anciens eussent manqué d’yeux pour voir la nature, et de talent pour la peindre, si quelque cause puissante ne les avait aveuglés. Or cette cause était la mythologie, qui, peuplant l’univers d’élégants fantômes, ôtait à la création sa gravité, sa grandeur et sa solitude.
Il avait noblement combattu pour de nobles causes : contre les attentats du pouvoir en Angleterre, contre les attentats du peuple en France, contre les attentats des particuliers dans l’Inde. […] Those words consist of two propositions, which are not distinct in sense… so that they differ only as cause and effect, which by a metonymy used in all sorts of authors are frequently put one for other. […] Thirdly : I shall show the evil of this practice both in the causes and effects of it. […] Firstly We will consider the causes of it ; and it commonly springs from one or more of these evil roots. First : One of the deepest and most common causes of evil speaking is ill nature and cruelty of disposition.
Principale cause de la misère : l’impôt. […] Il est donc manifeste que la pesanteur de l’impôt est la principale cause de la misère ; de là des haines accumulées et profondes contre le fisc et ses agents, receveurs, officiers des greniers, gens des aides, gens de l’octroi, douaniers et commis Mais pourquoi l’impôt est-il si pesant ? […] Ce qui rend la charge accablante, c’est que les plus forts et les plus capables de la porter sont parvenus à s’y soustraire, et la misère a pour première cause l’étendue des exemptions. […] Un intendant, visitant la subdélégation de Bar-sur-Seine, remarque « que les riches cultivateurs parviennent à se faire pourvoir de petites charges chez le roi et jouissent des privilèges qui y sont attachés, ce qui fait retomber le poids des impositions sur les autres712. » — « Une des principales causes de notre surtaxe prodigieuse, dit l’assemblée provinciale d’Auvergne, c’est le nombre inconcevable des privilégiés qui s’accroît chaque jour par le trafic et la location des charges ; il y en a qui, en moins de vingt ans, ont anobli six familles. » Si cet abus continuait, « il finirait par anoblir en un siècle tous les contribuables le plus en état de porter la charge des contributions713 ». […] Nous vous le demandons, sire, avec tous vos autres sujets, qui sont aussi las que nous… Nous vous demanderions encore bien d’autres choses, mais vous ne pouvez pas tout faire à la fois. » — Les impôts et les privilèges, voilà, dans les cahiers vraiment populaires, les deux ennemis contre lesquels les plaintes ne tarissent pas728. « Nous sommes écrasés par les demandes de subsides…, nos impositions sont au-delà de nos forces… Nous ne nous sentons pas la force d’en supporter davantage…, nous périssons terrassés par les sacrifices qu’on exige de nous… Le travail est assujetti à un taux et la vie oisive en est exempte… Le plus désastreux des abus est la féodalité, et les maux qu’elle cause surpassent de beaucoup la foudre et la grêle… Impossible de subsister, si l’on continue à enlever les trois quarts des moissons par champart, terrage, etc.
Ils inventèrent pour la France ce qui n’avait jamais été inventé avant eux en diplomatie, l’alliance avec les petites puissances, c’est-à-dire l’alliance de la force avec la faiblesse, l’alliance de la grandeur avec la petitesse, l’alliance de quarante millions d’hommes avec des puissances de trois ou quatre cent mille sujets, l’alliance d’un budget d’un milliard avec des indigents et des nécessiteux qui ont à peine de quoi solder la sentinelle veillant à leur porte ; alliance qui compromet sans cesse les grands États dans la cause des petits, sans que les petits États aient d’autres secours à porter aux grands que leur faiblesse et leur insignifiance ; alliance qui donne pour ennemis éventuels à la France l’Angleterre, la Russie, la Prusse, l’Autriche, et qui lui donne pour amis Bade ou Turin ! […] XV Il en fut de même, enfin, pour la Pologne, quand, à la tête d’une émeute de trente mille vociférateurs recrutés dans les rues de Paris, les Polonais voulurent nous imposer la folie d’une déclaration de guerre au continent tout entier pour la cause malheureusement trois fois jugée de la Pologne. […] Ce principe d’exclusion du droit public pour cause de non-conformité religieuse peut être la diplomatie des derviches et des fakirs, mais ne pourra jamais être la diplomatie des hommes d’État. […] C’était naturel : les effets, en diplomatie comme en mécanisme, subsistent longtemps après la cause ; les traditions sont les idées de ceux qui n’en ont pas dans les négociations et dans les cabinets. […] Ce ressentiment de M. de Metternich avait la même cause, la douleur chagrine de ne pas posséder seul pour sa monarchie l’alliance du cabinet des Tuileries.
De ce moment sa cause est perdue. […] « Est-ce que je souffrirai que, pour ma cause, tant de belle jeunesse romaine, tant de braves armées, égorgées de nouveau les unes par les autres, soient enlevées à la république ? […] Les séditions travaillent l’armée ; la flotte abandonne la cause de Vitellius. […] Ici, l’histoire de Tacite prend tour à tour l’accent de l’élégie sacrée et celui de l’imprécation : « Et quelle cause nous armait ? […] Les hommes qui m’invectivent d’avance au nom du progrès, ne croient pas sans doute que la terreur soit progressive, et que l’immoralité des moyens et la violence de la vérité qu’ils préconisent aujourd’hui au profit de leur cause, soient plus vertueux dans les mains du jacobinisme que dans celles de l’inquisition !
Aux causes générales d’illusion qui troublent le jugement des contemporains sur les choses de la littérature, la politique de notre temps est venue ajouter les complaisances et les injustices de l’esprit de parti. […] Je suis trop peu sûr de m’être gardé de toutes ces causes d’erreur, pour oser juger en historien les ouvrages d’esprit de mon temps. […] Si la politique est venue ajouter aux causes générales d’erreur sur les écrivains contemporains les illusions de l’esprit de parti, en revanche elle a apporté dans l’histoire, avec de nouvelles lumières sur le passé, de nouvelles beautés littéraires. […] Assistée de cette science nouvelle, l’histoire nous enseigne par quel travail se forme et se développe une société politique ; comment elle se maintient ; par quelles causes se détruit l’édifice, édifice si beau, même aux époques où l’architecture en est le plus défectueuse ; comment de ces destructions, qui ne sont que des transformations, sort un édifice nouveau ; dans quelles proportions le vieux s’y mêle au neuf ; quels sont, dans les crises violentes qu’on appelle les révolutions, les intérêts en lutte, les passions aux prises, les vérités en travail, les pertes où les conquêtes de la civilisation. […] Il faut me taire également sur tant de beaux exemples de l’éloquence politique, telle qu’elle s’est fait entendre du haut de la tribune, plus pratique et plus près des affaires que dans les assemblées de la révolution, moins étroitement nationale que chez nos voisins, élevée, libérale, philosophique, ne séparant jamais la cause de la France de la cause du genre humain.
A la science revient de plus en plus la constatation des faits particuliers et généraux, la recherche des effets et des causes, la critique des textes, des dates, des documents ; à la littérature le souci de l’arrangement, des proportions, du style. […] L’esprit scientifique, partout où il pénètre, apporte avec lui l’habitude de rechercher le comment et le pourquoi des choses, l’effort pour établir un enchaînement serré de causes et d’effets, le dessein de condenser une quantité de faits particuliers dans une formule générale, le désir de découvrir des lois constantes dans la suite des phénomènes. […] C’est Montesquieu qui écrit ses Considérations sur les causes de la grandeur et de la décadence des Romains. […] Il a été scientifique par l’effort des auteurs pour arriver à l’impassibilité, pour éliminer l’émotion personnelle, pour reproduire la réalité tout entière avec l’implacable fidélité d’un miroir, pour substituer à tout parti pris moral la leçon de choses qui se dégage de l’enchaînement des causes et des effets. […] § 4. — J’ai montré quel entrecroisement de causes et d’effets relie étroitement le développement scientifique et le développement littéraire d’une société.
Il nous fait comprendre point par point cette campagne de 1815 ; il nous fait toucher du doigt les vraies causes qui ont déjoué le plan le plus habilement et le plus hardiment conçu, et dont l’exécution dans sa première partie, dans sa majeure partie, avait marché, sinon tout à fait à souhait, du moins dans le sens voulu. […] Lafatalité, pour des esprits qui ne se payent pas de vains mots et d’idoles, c’est une suite inévitable de grandes ou petites causes ajoutées et combinées qui peuvent déjouer à la longue la volonté la plus supérieure et tout le génie humain. […] Et qu’on ne trouve pas que c’est après bien desannées revenir et s’appesantir à l’excès sur des faits accomplis, user son attention à la recherche de causes dont l’effet s’est dès longtemps épuisé.
Les grandes causes philosophiques et politiques, les grands partis littéraires, une fois que l’influence leur échappe et que le monde tourne décidément à un autre cours d’idées, se rétrécissent, s’immobilisent, passent à l’état de secte et comme de petite Église ; ils tombent dans ce que j’appellerai une fin de jansénisme. […] Il vient à Paris en 1804 ; déjà en correspondance avec Ginguené, il le visite tout d’abord et s’initie par lui au groupe philosophique et littéraire qui soutenait honorablement la cause des idées et celle de la république expirante. […] Par une association d’idées si étroite et si étrange, il put se considérer jusqu’à la fin comme une victime de plus, immolée avec la patrie elle-même ; cela console toujours et ennoblit l’échec, de l’enchaîner à un grand malheur, de l’imputer à une cause de ruine universelle.
Il demeure donc bien prouvé qu’à tort ou à raison la vieille cause dramatique est singulièrement compromise, et que l’espoir de la réparer va décroissant de jour en jour. […] Si la rénovation du théâtre dans le sens des idées dites romantiques est impraticable en France, il faut s’en prendre à l’une ou à plusieurs de ces quatre causes : 1° notre constitution sociale, 2° le goût du public, 3° le manque d’auteurs, 4° le régime des théâtres. […] Ceci nous rappelle un article assez récent du Constitutionnel, où la cause de M.
Pantalon dissimula la cause de l’intérêt qu’il prenait à l’affaire, et, tout furieux, s’en retourna à son logis dans le dessein d’infliger un châtiment exemplaire à sa coupable moitié. […] Pantalon demande la cause de tout ce bruit. […] Pantalon, Gratiano, Piombino accourent, amenant au milieu d’eux Vittoria, qui les supplie de la soustraire aux dangers qui la menacent, une rixe ayant éclaté à cause d’elle.
C’est la femme de ce Henry de Montmorency, maréchal de France, qui fut décapité à Toulouse en 1632 pour cause de révolte, le cousin de cet autre Montmorency-Boutteville, décapité aussi, pour cause de désobéissance. […] Persécutée d’abord à cause du nom qu’elle portait, et des influences qu’on lui savait dans cette province du Languedoc que son mari avait gouvernée, elle ne sortit de prison, quand la persécution se détourna d’elle, que pour se retirer à Moulins, dans le couvent de Sainte-Marie, où elle garda pendant quelque temps sa maison.
I Voici un roman dont le succès a été rapide et… inquiétant pour la Critique, qui sait trop les causes du succès… Publié vers la fin de l’année, il était déjà, avant que l’année soit révolue, à sa seconde édition. […] est-ce cette situation, découverte cruellement par les circonstances, qui est la cause de cette rupture douloureuse, mais définitive, sur laquelle finit le roman ? […] Élevé par son gendarme sauveur et marraine, obligé de fuir la maison dans laquelle il avait été recueilli, parce qu’il avait vu enlever un jour par des Bohémiens sa petite sœur d’adoption, Gigonnette, sans que son bouillant courage d’enfant pût la sauver, cause involontaire de la tragique folie de la mère de la jeune fille, il fut d’abord berger aux Pyrénées, puis soldat dans la campagne d’Espagne et en Afrique. — Tel est ce Jean Gigon dont Gandon s’est fait le chroniqueur.
Il analyserait certainement mieux que nous les causes de ce désenchantement, mais, après l’émeute de Saint-Merry (1832), ce désenchantement fut visible. […] Raspail ; et de son parti, quoique n’y croyant pas, car on ne se débarrasse que bien tard du dernier anneau de sa chaîne, de celui-là qui nous meurtrit longtemps encore lorsque les autres ne nous pèsent plus, il fit circuler manuscrite une œuvre qui ne pouvait pas être imprimée, le fameux Testament d’Alibaud, qui ramena le plus de socialistes à la cause républicaine et le plus de républicains à la cause socialiste ; grand coup de ralliement bien frappé !
On peut l’attribuer vraisemblablement à plusieurs causes. […] Ils commençaient par les premiers principes et les premières causes. […] Choix d’abord entre les causes de plaisir, combinaison ensuite de causes diverses de plaisir, c’est une méthode de très grand bon sens. […] Il y a des misologues comme il y a des misanthropes et à peu près pour les mêmes causes. […] Il n’y a pas d’autre cause de la naissance de l’État social.
Quelle en était alors la cause ? […] Nous chercherons donc avant tout la cause, ou plutôt les causes multiples de cette indécision à leur égard, et ce sera, à la vérité, une assez longue et difficile étude. […] Les causes externes n’ont guère rien changé aux forces latentes chez l’homme, mais elles les ont mises en mouvement et les ont aidées à se produire. […] Qu’elle soit cause ou effet, on la retrouve à différents degrés chez un nombre de sujets proportionnellement énorme. […] L’un a sa cause dans la sensibilité et dans l’imagination ; l’autre procède de la raison et de l’intelligence.
Cicéron écrivait des poèmes, faisait des traités de rhétorique, défendait les causes au barreau, haranguait les citoyens à la tribune, discutait le gouvernement au sénat, percevait les tributs en Sicile, commandait les armées en Syrie, philosophait avec les hommes d’étude, et tenait école de littérature à Tusculum. […] Sa parole éclata comme un prodige de perfection, inconnue jusqu’à ce jeune homme, dans la discussion des causes privées. […] si j’énumérais encore bien d’autres causes de désespoir, si mes larmes elles-mêmes ne me coupaient la voix ! […] L’hésitation, cette faiblesse des grands esprits parce qu’ils pèsent plus d’idées contre plus d’idées que les autres, fut la cause de sa mort, comme elle avait été le fléau de sa vie. […] À peine avaient-ils fait quelques pas qu’une troupe de soldats commandés par Hérennius et Popilius, deux de ces chefs de bandes qui prêtent leur épée à tous les crimes, et qui n’ont d’autre cause que celle qui les solde, arrivèrent sans bruit aux murs des jardins, du côté de la terre, et, trouvant les portes fermées, les firent enfoncer et se précipitèrent vers la maison.
Ils font appel de la sorte au sentiment de répulsion, d’horreur, de désespoir que cause cette image de dégradation, mais aussi au sentiment de profonde sympathie, de pitié que cause la vue de cette humanité qui peine et se châtie. […] À beaucoup d’égards, Dostoïewski en est au même point que Dickens ; chez lui également, la connaissance et la compréhension du monde est obscurcie et profondément altérée par les frémissements, le trouble continuel que lui cause une sensibilité morbide, Mais ici l’affection est plus profonde et autre. […] Un système sensoriel délicat, qui implique la prédominance d’impressions très vives, est cause d’un excès de sensations pénibles, les excitations ressenties comme faibles et agréables par des nerfs obtus, devenant excessives et pénibles en des nerfs hypéresthésiés. […] À ces maux internes, qui proviennent des qualités mêmes qui font la grandeur de l’artiste, s’ajoutent d’autres causes de douleur, qu’impose la fabrication de l’œuvre d’art. […] Plus haut encore, les artistes, en percevant les objets par leur côté frappant, caractéristique, essentiel, un paysage en son accent de mélancolie ou d’exubérance, un homme dans la particularité de son tempérament, une civilisation dans son effigie spécifique, en viennent, par un détour, à effectuer dans l’univers cette connaissance par les causes, qui est à la fois le but de la science et le terme dernier de notre développement intellectuel.