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2757. (1739) Vie de Molière

Ce peu d’empressement qu’on a d’un côté pour Le Misanthrope, et de l’autre la juste admiration qu’on a pour lui, prouve peut-être plus qu’on ne pense, que le public n’est point injuste.

2758. (1895) Nos maîtres : études et portraits littéraires pp. -360

Et le grand Velasquez fut, de son côté, un réaliste scrupuleux, ayant seulement une autre âme, d’autres yeux, d’où il tirait d’autres visions. […] Non que j’aie oublié mes explications de jadis : mais je ne suis pas aussi certain de leur exactitude, et à côté d’elles j’en découvre d’autres qui me paraissent également légitimes ; et je vois de nouveau s’élever tels obstacles que je croyais avoir écartés. […] La grande élite du public instruit aime trop les choses composées, définies, pour apprécier des œuvres sans équilibre, semées d’interminables digressions, et telles qu’on ne sait jamais si c’est ironique ou sérieux : tandis que les jeunes littérateurs symbolistes, de leur côté, reprochent à M. de Villiers son idéal, d’un romantisme un peu fané, son penchant aux mystifications, la monotonie de ses phrases lyriques. […] Le public, de son côté, a perdu non seulement le goût de la beauté et du style, mais jusqu’à la faculté d’aimer les œuvres d’art. […] Sabatier, de son côté, ne peut s’empêcher de nous faire entendre que saint François a été le premier protestant, qu’il a devancé Luther dans l’indifférence aux détails du dogme, et dans le goût du libre examen.

2759. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

Je crois aussi que du commencement à la fin du monde, des bords de l’Atlantique et du Grand Océan à ceux de toutes les mers intérieures, une comédie a été et sera une pièce dramatique, représentant des actions ridicules, des discours ridicules, des personnages ridicules, en un mot, le petit côté de la nature humaine ; mais cela, je n’en suis pas aussi sûr.

2760. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre II. La vie de salon. »

. — À Chantilly, « la jeune et charmante duchesse de Bourbon, parée en voluptueuse Naïade, conduit le comte du Nord, dans une gondole dorée, à travers le grand canal, jusqu’à l’île d’Amour » ; de son côté, le prince de Conti sert de pilote a la grande-duchesse ; les autres seigneurs et les dames, « chacun sous des vêtements allégoriques », font l’équipage287, et, sur ces belles eaux, dans ce nouveau jardin d’Alcine, le riant et galant cortège semble une féerie du Tasse  Au Vaudreuil, les dames, averties qu’on veut les enlever pour le sérail, s’habillent en vestales, et le grand prêtre, avec de jolis couplets, les reçoit dans son temple au milieu du parc ; cependant plus de trois cents Turcs arrivent, forcent l’enceinte au son de la musique, et emportent les dames sur des palanquins le long des jardins illuminés  Au Petit Trianon, le parc représente une foire, les dames de la cour y sont les marchandes, « la reine tient un café comme limonadière », çà et là sont des parades et des théâtres ; la fête coûte, dit-on, quatre cent mille livres, et l’on va recommencer à Choisy sur plus grands frais.

2761. (1858) Cours familier de littérature. V « XXXe entretien. La musique de Mozart (2e partie) » pp. 361-440

Des deux côtés de la scène, on voit deux orchestres qui n’attendent qu’un ordre du maître pour donner le signal de la fête.

2762. (1859) Cours familier de littérature. VII « XLe entretien. Littérature villageoise. Apparition d’un poème épique en Provence » pp. 233-312

et détournée un peu de côté, déjà le sourire se mêlait à ses larmes ; semblablement à la rosée qui, le matin, des liserons mouille les clochettes lourdes, et roule en perles, et s’évapore aux premières clartés… « Et sous eux voilà que la branche tout à coup éclate et se rompt !

2763. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIe entretien. Balzac et ses œuvres (1re partie) » pp. 273-352

Les cheveux flottaient sur ce front en grandes boucles, les yeux noirs perçaient comme des dards émoussés par la bienveillance ; ils entraient en confidence dans les vôtres comme des amis ; les joues étaient pleines, roses, d’un teint fortement coloré ; le nez bien modelé, quoique un peu long ; les lèvres découpées avec grâce, mais amples, relevées par les coins ; les dents inégales, ébréchées, noircies par la fumée du cigare ; la tête souvent penchée de côté sur le cou, et se relevant avec une fierté héroïque en s’animant dans le discours.

2764. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre V. Jean-Jacques Rousseau »

Rousseau a vu aussi de quels éléments psychologiques se compliquait le problème : d’un côté, mépris, insolence, élégance, supériorité intellectuelle ; de l’autre, envie, amertume, grossièreté, dégradation intellectuelle.

2765. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre troisième »

Enfin, il arriva au Roman de la Rose ce qui arrive à tous les ouvrages fortement empreints d’originalité : on l’imita par les seuls côtés où ils sont imitables, par ses défauts, si ce mot est applicable à une poésie naissante.

2766. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VIII »

Cette seule et unique fois, un artiste a pu « se plonger dans les profondeurs de l’âme » et laisser le monde apparent complètement de côté.

2767. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre premier. Causes physiologiques et psychologiques du plaisir et de la douleur »

Mais James Ward, comme Herbart et Wundt, concentre trop toute qualité dans la représentation, dans le côté intellectuel de la conscience.

2768. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1887 » pp. 165-228

Walewski le vit s’efforcer d’écarter le prêtre, qui s’était mis devant lui, pour apercevoir de côté la guillotinade de son camarade, et lorsqu’on lui cria : « Bravo, Lebiez ! 

2769. (1857) Cours familier de littérature. IV « XIXe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset (suite) » pp. 1-80

Que l’amour d’une vierge est une piété Comme l’amour céleste, et qu’en approchant d’elle Dans l’air qu’elle respire on sent frissonner l’aile Du séraphin jaloux qui veille à son côté ?

2770. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIIe entretien. I. — Une page de mémoires. Comment je suis devenu poète » pp. 365-444

Grâce à cette situation suburbaine, il participe de trois côtés à la vue, à l’air libre, à la solitude de la campagne.

2771. (1903) La renaissance classique pp. -

Les insipides amoureux de Racine languissent à côté d’une Phèdre ou d’une Hermione.

2772. (1909) Nos femmes de lettres pp. -238

Chasseresse littéraire, elle est au centre d’un carrefour, et de tous côtés hume les senteurs de la forêt. […] Et c’est d’abord l’enchantement des premières initiations, tout le côté mystique et tendre, exclusivement tendre, d’une âme vierge qui pour la première fois s’ouvre à l’amour.

2773. (1890) Le massacre des amazones pp. 2-265

Pour que le livre soit de meilleure défaite de l’autre côté de l’eau, les Américains y ont le beau rôle. […] Il fait son devoir au Bourget. « Blessé déjà par quelques coups de baïonnettes prussiennes », il reçoit encore : 1º « une balle dans le côté », 2º à sa « vareuse bleue, un ruban rouge » auquel pendait « une croix qui brilla un instant sous ses yeux et fit palpiter son cœur ». […] Il semble qu’elle recule devant le trou de sa pensée, prend du champ pour mieux sauter de l’autre côté de ce vide.

2774. (1860) Cours familier de littérature. X « LIXe entretien. La littérature diplomatique. Le prince de Talleyrand. — État actuel de l’Europe » pp. 289-399

C’est ainsi qu’il appelle encore M. de Talleyrand en Pologne, pour promettre une patrie indépendante aux Polonais et pour ne faire de la Pologne qu’un champ de bataille : faute égale des deux côtés, faute de promettre l’impossible, faute de manquer à ce qu’on a promis.

2775. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIIIe entretien. Vie du Tasse (3e partie) » pp. 129-224

C’est ce qui explique ces folies partielles où l’homme est génie d’un côté, démence de l’autre.

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