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2728. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre VI. La parole intérieure et la pensée. — Second problème leurs différences aux points de vue de l’essence et de l’intensité »

Dans une idée bien organisée, au contraire, toutes les images constitutives forment au second plan un groupe serré, plus homogène encore en apparence qu’en réalité, car les différences des éléments échappent à la conscience [§ 9] ; aucun ne se détache et ne dénonce sa nature propre ; seule, l’image-signe est en pleine lumière et bien distincte à côté du groupe des images-idées, qu’elle précède, suit ou accompagne, selon les cas. […] La disposition opposée, je veux dire une véhémente occupation de l’esprit d’un côté, fait échapper ce qui s’insinue par l’autre. » Leibnitz parle aussi de « perceptions qui ne sont pas assez distinguées pour qu’on s’en puisse souvenir » (Principes de la nature et de la grâce, n° 4).

2729. (1911) Études pp. 9-261

Il omet de compenser par un rentrant la saillie du côté opposé ; le bras que dans le Bain Turc cette femme arrondit au-dessus de sa tête ne tire pas sa poitrine ni son ventre, ne les oblige pas à s’effacer et la tête renversée d’Angélique, qui fait se gonfler son cou, cependant laisse sa gorge emmenée par le geste contraire de ses longs bras captifs. […] Il cerne cette figure, il lui coupe la retraite en renforçant autour d’elle de tous les côtés à la fois, comme des barrières, les grandes lignes naturelles de la matière. […] Peu à peu il dépasse le bonheur : Mais déjà je sentais, à côté du bonheur, quelque autre chose que le bonheur311. […] Âme toujours intacte et que vivre ne déforme pas ; nulle nécessité, en la tirant d’un côté ou de l’autre, ne détruit son intégrité naturelle ; elle se garde parfaite.

2730. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque. Deuxième partie. » pp. 225-303

« Comme nous nous dirigions de ce côté, Polémarque, fils de Céphale, nous aperçut de loin, et dit à son esclave de courir après nous et de nous prier de l’attendre.

2731. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (3e partie) » pp. 81-152

Le poète s’adorait trop lui-même pour brûler un méchant sonnet si peu respectueux pour la comtesse, et la comtesse, de son côté, libre de publier ou d’anéantir ce sonnet, preuve de la légèreté d’Alfieri envers elle, ne le laissait évidemment imprimer que pour en faire usage à son tour, en donnant au public la preuve qu’Alfieri lui laissait désormais la liberté de son cœur en se vantant de la licence du sien.

2732. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLVIIe Entretien. Marie Stuart, (Reine d’Écosse). (Suite et fin.) »

De l’autre côté de la reine, le shériff Andrews était debout avec sa baguette blanche.

2733. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre I. La préparations des chefs-d’œuvre — Chapitre II. Attardés et égarés »

On peut croire qu’elle fut vraiment, après l’excitation de la Renaissance, une forme nécessaire de l’esprit français : car, dès que l’apaisement des troubles civils et religieux donne le loisir et la sécurité, la littérature et la société se précipitent ensemble de ce côté.

2734. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VII. La littérature et les conditions économiques » pp. 157-190

Comment laisser de côté Lamennais, qui, vers la même époque, faisait entrer dans ses ardentes tirades : l’évangile, la liberté, la démocratie, la Pologne, éléments bien divers qu’unissait pourtant un grand souffle de fraternité, un amour sincère et violent des petits et des opprimés ?

2735. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « III »

Elle était pourtant une excellente Kundry mais elle travaillait ses rôles de son côté sans tenir compte des conseils de Wagner.

2736. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Lettres de m. l’Abbé Sabatier de Castres ; relatives aux trois siecles de la littérature françoise.ABCD » pp. -641

Post-scriptum.ABCD J'apprends, dans le moment qu'on acheve d'imprimer cette Lettre, que tandis qu'on s'efforce, d'un côté, de m'enlever le peu de bon qu'il y a dans mes Ouvrages, on s'occupe, de l'autre, à m'attribuer ceux que je n'ai point faits.

2737. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre II. La poésie lyrique » pp. 81-134

Celui-là sera le peintre, le vrai peintre, qui saura arracher à la vie actuelle son côté épique, et nous faire voir et comprendre combien nous sommes grands et poëtiques dans nos cravates et nos bottes vernies.

2738. (1870) La science et la conscience « Chapitre IV : La métaphysique »

Il n’y est point question de l’essence ni de la substance des choses ; la conception d’un substrat matériel, tel que nous le représente l’imagination, est mise de côté, ainsi que l’hypothèse invérifiable des atomes ; le mot de force n’y figure que comme expression d’un fait, le mouvement sous toutes ses formes.

2739. (1896) Le livre des masques

La hiérarchie ecclésiastique nombre parmi ses clercs, à côté des exorcistes, les portiers, ceux qui doivent ouvrir les portes du sanctuaire à toutes les bonnes volontés ; Villiers cumula pour nous ces deux fonctions : il fut l’exorciste du réel et le portier de l’idéal. […] Il abuse un peu de son pouvoir, donnant à tels mots des significations trop d’à côté, pliant les phrases à une syntaxe trop sommaire, mais ce sont de mauvaises habitudes qui ne lui sont pas exclusivement personnelles ; il n’emprunte à nul sa science du rythme et sa maîtrise à manier le vers rénové.

2740. (1899) Musiciens et philosophes pp. 3-371

De divers côtés, en ces derniers temps, des politiciens et des avocats ont évoqué, à grand renfort de phrases creuses, un art qui serait immédiatement accessible au peuple, un art fait pour le peuple, comme s’il existait un art de classes ! […] Tout cela aboutit à reconnaître que la poésie lyrique est complètement dépendante de la Musique, et que celle-ci, dans son indépendance sans limites, n’a besoin ni de l’image, ni de l’idée ; elle les admet seulement à côté d’elle, comme complément. […] Il y a sur ce sujet, dans Choses humaines, quelques lignes fort intéressantes, à placer à côté des pages que Tolstoï consacre au même problème. […] La monodie italienne et les tendances nouvelles qu’elle introduit dans l’art des sons pourrait de même se comparer au développement progressif des idées d’indépendance individuelle et de libre arbitre qui marquent les deux siècles suivants ; enfin l’émancipation s’achève, parallèlement dans les mœurs et la musique ; au seuil des temps modernes, d’un côté : la Révolution française, de l’autre : Beethoven.

2741. (1911) Visages d’hier et d’aujourd’hui

C’est pour cela que le présent volume est formé de petits chapitres que j’ai placés les uns à côté des autres, sans aucunement prétendre à les lier par le fil d’une dialectique ; et c’est la marque de mon désespoir : j’ai renoncé à composer l’image de mon temps. […] Il passait les beaux jours de l’été dans sa maison natale de Saint-Servan : une maison basse et longue, bâtie de telle sorte qu’elle tourne le dos à la mer et aux vastes horizons pour regarder, de l’autre côté, un paysage plus précis et charmant, la tour Solidor et la jolie baie de la Rance. […] En habit veut, coiffé d’un bicorne à plumes, l’épée au côté, il est magnifique ; il a l’air d’un maréchal d’Empire. […] Et il en résulte que le poème est une chose, la musique en est une autre : l’union, tout à fait arbitraire, de ces deux choses ressemble à ces mariages, dits de raison, où les deux époux vont chacun de son côté.

2742. (1927) Quelques progrès dans l’étude du cœur humain (Freud et Proust)

Toute la psychologie romanesque apparaît, à côté d’un tel passage, comme une sorte d’élégante simplification de l’âme, comme une mise au net, et, si j’ose dire, au simple, de sa multiplicité originelle, de ce qu’elle a d’essentiellement polymorphe (je reprends ici un mot de Freud dans sa définition de la disposition sexuelle des enfants). […] J’ai presque regret maintenant d’avoir insisté sur le côté héroïque de l’esprit positif, et d’avoir comme implicitement supposé une sorte de sursaut par lequel Proust se serait porté à la hauteur de sa tâche d’explorer scientifiquement la conscience humaine. […] D’un côté il cherchait un beau sujet philosophique, et n’en trouvait pas, de l’autre il éprouvait des sensations, mais si particulières et si vives qu’il ne voyait pas ce qu’il pourrait jamais en faire.

2743. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « PARNY. » pp. 423-470

Quoique le goût et la morale ne soient pas exactement la même chose, il pouvait sembler piquant de trouver si rigoriste sur le chapitre des doctrines littéraires celui qui l’avait été si peu tout à côté.

2744. (1860) Cours familier de littérature. IX « Le entretien. Les salons littéraires. Souvenirs de madame Récamier (2e partie) » pp. 81-159

Elle n’était pas belle, elle aurait pu craindre qu’une femme si rayonnante à côté d’elle ne donnât des distractions dangereuses et sans repos aux cœurs qui lui étaient dévoués ; c’était l’époque où Benjamin Constant, cet Allemand léger, la pire espèce des légèretés, habitait souvent le château de Coppet ; le sentimentalisme suisse, la poésie nébuleuse de la Germanie s’unissaient dans ce caractère à l’étourderie spirituelle, mais un peu prétentieuse, de la France émigrée ; il ressemblait à un Berlinois de la société perverse et réfugiée de Potsdam du temps du grand Frédéric.

2745. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (2e partie). Littérature de l’Allemagne. » pp. 289-364

Six piqueurs du roi conduisaient les chevaux du char funèbre, à côté duquel se trouvaient cinq laquais de la cour, un chasseur de la cour et vingt députés de la société des étudiants, avec des branches de palmier.

2746. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre III. Molière »

Une des études où Molière s’est complu, c’est le ravage que fait le vice dans l’homme, puis hors de l’homme en qui il vit, les destructions ou altérations de sentiments naturels qui en résultent, les longues traînées de misère ou de mal qui le prolongent de tous côtés : et rien n’a donné plus de largeur ni plus de sérieuse portée à ses pièces.

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