Je connais aussi la chose, au contraire, avec laquelle il n’y a jamais de génie, mais avec laquelle il y a souvent beaucoup d’art et de profondeur. […] Ce sont deux portraits du même homme, et, vous le savez, c’est bien moins le mérite du modèle que l’art du peintre qui fait la valeur des portraits.
Les unes ont trop de métier, et pas assez d’art, et pas assez d’âme ; chez les secondes, âme, art, métier, tout est nul. […] Pour employer des mots allemands, peut-être la femme est-elle destinée à dépasser l’homme dans l’art subjectif ; l’art objectif lui restera sans doute éternellement fermé. […] Elle n’a pas besoin de donner beaucoup de son âme et de son esprit, puisqu’elle sait l’art de vendre l’esprit et l’âme d’autrui. […] Car l’effort de ramener la diversité à l’unité et les conséquences au principe ; l’art de définir, l’art de découvrir le centre d’un être et ses limites ; la création refaite par la synthèse est déjà œuvre virile. […] La formule d’art de Marcelle Tinayre rencontrera sûrement des imitatrices : elle est à la fois si ingénieuse et si simple !
Il a appris l’art des saintes colères est le secret de ne point rire, même de soi.
Peu d’Orateurs ont possédé mieux que lui l’art de simplifier les faits les plus compliqués, les incidens les plus accumulés, & de les réduire à une proposition unique, capable de répandre la lumiere sur les objets qui en paroissoient auparavant le moins susceptibles.
On peut juger par la maniere dont il a écrit sur l’Art Vétérinaire, qu’il auroit pu se faire, aussi bien & mieux que tant d’autres, un nom distingué dans la Littérature.
On ne sauroit trop désirer que cet Ouvrage fût plus connu ; il contient dans un petit espace ce que nous avons de plus sensé & de mieux écrit sur cette partie de l’Art oratoire.
Personne ne sait ce que c’est que votre Vierge avec son enfant, vos deux petites Pastorales, votre Abondance répandue sur les arts, ni votre Combat d’Hercule, et d’Achéloüs.
Elle est dans un charme qui n’est ni la Littérature, ni l’Art, ni la Science.
Il reste que je « juge », si j’ose encore m’exprimer ainsi, les cinq dernières productions de notre art dramatique d’une manière toute subjective et sur le plaisir qu’elles m’ont fait. […] L’art de M. […] … Comme il sut préserver son cœur des basses corruptions de l’amour, son esprit des pestilences de l’art ! […] quelle incompréhension de la poésie et de l’art ! […] quel sentiment de l’art !
La poésie et les arts ont en eux deux représentants de plus ; décidément c’est l’heure de ce qu’on a longtemps appelé les jeunes générations ; elles arrivent, elles se casent, elles s’assoient.
Un poème dédié à Rodin nous montre le sublime artisan : … Retrouvant dans l’art gothique Le sens profond des imagiers.
Jaubert arrivera à formuler, débarrassé de la lourdeur présente de son style, des sensations d’un art simple et tendre.
Les défauts sont de ceux qui disparaissent avec les années ; les qualités sont de celles que l’art et l’effort seraient impuissants à acquérir, un don des privilégiés et la marque des élus.
Ils ont beau revêtir leurs paradoxes de l’appareil d’un raisonnement captieux, répandre sur leur style les charmes de l’éloquence, employer toutes les ressources de l’art pour séduire les esprits, l’illusion n’a presque jamais son effet, ou, si elle subsiste quelques momens, la réflexion la proscrit bien vîte, & l’Auteur paradoxal ne recueille que le blâme qui lui est dû.
Il avoit un esprit pénétrant & fécond, une facilité étonnante pour tout apprendre & tout retenir, l’art de développer & de communiquer ses idées ; ce qui l’a rendu, à juste titre, un des plus célebres Professeurs en Droit que la France ait eus.
Son Art de ne point s’ennuyer produit précisément un effet tout contraire.
Sa Rhétorique, ou l’Art de parler, sans être le meilleur Ouvrage que nous ayons dans cette partie, est néanmoins très-propre, par l’érudition & la profondeur des réflexions qui y dominent, à former l’esprit, & à lui faire contracter l’heureuse habitude de juger des choses sur des principes clairs & solides.
Ils ne sont, à proprement parler, qu’un long Commentaire de l’Art Poétique de Despréaux, accompagné d’exemples choisis, propres à rendre les remarques plus sensibles.
Un bon livre classique suppose que l’art ou la science touche à sa perfection.