Derrière le travail de l’esprit, qui est l’acte, il y a la fonction. […] J’accomplis ainsi une série d’actes indivisibles. Ma course est la série de ces actes. […] Mais l’intuition, si elle est possible, est un acte simple. […] Sans aborder ici l’étude de ces différents points, bornons-nous à montrer comment l’intuition dont nous parlons n’est pas un acte unique, mais une série indéfinie d’actes, tous du même genre sans doute, mais chacun d’espèce très particulière, et comment cette diversité d’actes correspond à tous les degrés de l’être.
En ces instituts (et le monde civilisé n’est qu’un vaste Institut) toute nouveauté est tenue pour blasphématoire, et toute affirmation personnelle devient un acte de démence. […] Le sacrilège est en actes ; le blasphème en mots. […] Il supposa qu’il faut se différencier des hommes par des pensées et par des actes exactement contraires aux pensées et actes du commun des hommes ; il y a beaucoup de voulu dans son originalité ; il la travaillait, comme les femmes travaillent leur teint, pendant les longues après-midi entre ciel et terre, et quand il débarquait, c’était pour tirer des bordées de stupéfaction : dandysme à la Baudelaire. […] La faute aurait pu être accidentelle ; mais ce qui se joint à cet acte de brutalité, ce qui n’est pas inopiné, devient ignoble. […] Dès que l’on veut, par exemple, traduire en une langue nouvelle les relations des sexes, on est immoral parce que, fatalement, l’on fait voir des actes, qui, traités par les ordinaires procédés, demeureraient inaperçus, perdus dans le brouillard des lieux communs.
Madame de Graffigny est Auteur du Drame de Célie, en cinq actes & en prose.
De tous les États et lieux qui faisaient partie de sa vaste monarchie, Charles-Quint choisit exprès, pour cet acte solennel, la capitale des provinces belges, où il était né, où il avait été nourri, qu’il affectionnait particulièrement, et aux institutions desquelles il rendait ainsi le plus bel hommage ; il voulut imprimer, à cette renonciation politique suprême comme un caractère de famille ; et lui, le plus hautain partout ailleurs et le grave des maîtres, il eut ce jour-là des accents de cordialité et presque de bonhomie. […] Charles en agit plus librement avec sa fille, la princesse dona Juana, gouvernante des royaumes d’Espagne en l’absence du roi : dans une affaire délicate qui se traitait avec le Portugal, il substitue sans façon des instructions de son chef à celles dont l’envoyé d’Espagne avait été chargé par la princesse gouvernante ; en ceci il fait acte de souverain jusque dans le cloître. […] S’il fait de temps en temps et par exception acte de maître, il sait pourtant trop bien au fond qu’il ne l’est plus : aussi se montre-t-il des plus sensibles à la déférence qu’on a à l’étranger pour ses désirs ; et le roi de Portugal ayant paru céder, dans une négociation de famille où il s’était montré jusqu’alors inébranlable, aux instances particulières de Charles-Quint, celui-ci en éprouva une joie telle qu’il n’en avait pas eu une semblable au temps de sa puissance pour ses succès les plus éclatants.
IV Il faut qu’il soit honnête homme, c’est-à-dire probe d’esprit, sincère, véridique : car, s’il trompe, ou s’il dissimule, ou s’il invente, ou s’il ment, plus d’histoire ; il n’est plus que le faussaire des actes de Dieu. […] Cet acte démontrera à tous que je n’ai consulté, en te choisissant, ni mes propres convenances, ni même les tiennes. […] « Par cet acte, les destinées de la patrie et celles de notre maison ont été placées dans vos mains.
Aux documents imprimés il joint les inédits ; aux chroniques, les actes, chartes, diplômes de toute sorte ; il interroge les œuvres de la littérature et de l’art ; une pièce de procédure ou un livre de dévotion révèlent la vie d’une époque, et mieux que les témoignages, si souvent falsifiés, des analystes et des historiographes. […] Depuis l’invasion barbare jusqu’à la révolution française, il nous donne moins l’histoire objective, impersonnelle, scientifique de la France, que les émotions de Jules Michelet lisant les documents originaux qui peuvent servira écrire cette histoire : on entend ses cris de joie, de douleur, d’amour, de haine, d’espérance, de dégoût, tandis que les pièces qu’il dépouille font passer sous ses yeux les passions, les désirs, les actes de nos ancêtres. […] Les descriptions qu’ils renferment, paysages, ou phénomènes naturels, ou bien actes des êtres vivants, nous aident aussi à reconnaître la singulière acuité de sa vision : son œil reçoit l’impression des plus fines modifications de la nature sensible, et sa mémoire les rend en leur fraîcheur première.
Il ne lui fut point donné de faire acte dans l’histoire ; mais l’histoire du moins le nommera en passant, comme l’un de ceux sur lesquels elle avait droit de compter pour l’avenir. […] Combien de théories ne viennent ainsi qu’en sous-œuvre et après coup, et comme en aide à nos actes passés, à nos faiblesses secrètes ! […] Il fait plus, il remonte aux heures qui ont précédé ; il suit le malheureux dans ses derniers instants, dans ses lents préparatifs ; il nous fait assister à la lutte et à l’agonie qui a dû précéder l’acte désespéré ; il y a là une scène de réalité secrète, admirablement ressaisie : Quand on a bien connu ce faible et excellent jeune homme, on se le figure hésitant jusqu’à sa dernière minute, demandant grâce encore à sa destinée, même après avoir écrit quinze fois qu’il s’est condamné, et qu’il ne peut plus vivre.
Leurs actes sont nécessairement immatériels. » — La matière et ses qualités ne « sont que des truchements qui leur servent à faire mutuellement connaissance. Les forces prennent la matière, la conforment et s’annoncent en se peignant à la surface par leurs effets, se signifient et s’interprètent par les qualités qu’elles imposent à la matière. » Par exemple, la circulation du sang est produite par une cause. « Mais est-elle l’acte même de cette cause ? […] Elle n’est que le résultat matériel de cet acte, lequel nous échappe, parce qu’il s’accomplit dans le sein de la cause qui le produit. » — « La véritable cause qui meut le cœur, l’estomac, les organes, est extérieure et supérieure à ces organes79. » Il y a donc un monde spirituel distinct du monde matériel, et dont nous apercevons un individu dans la cause qui est nous-mêmes ; tout l’effort de la psychologie est d’étudier cette cause, plus importante que ses effets.
On se tromperait si l’on mesurait le despotisme d’Élisabeth aux paroles de ses flatteurs ou même aux actes de son gouvernement. […] Les ménestrels anglais ont traversé toute l’histoire de leur pays dans une condition plus ou moins brillante, mais toujours reconnue par la société, constatée par ses actes, déterminée par ses règlements. […] Hugh, premier comte de Chester, avait statué, dans l’acte de fondation de l’abbaye de Saint-Werburgh, que la foire de Chester serait, pendant toute sa durée, un lieu d’asile pour les criminels, sauf à l’égard des crimes commis dans la foire même. […] Dans la plupart des pièces antérieures à Shakespeare, des personnages presque toujours emblématiques viennent, d’acte en acte, indiquer le sujet qu’on va représenter. […] Il paraît, non seulement au commencement de la pièce et entre les actes, mais dans le cours de l’acte même, aussi souvent qu’il convient d’abréger par le récit quelque partie moins intéressante de l’action, pour avertir le spectateur d’un changement de lieu ou d’un laps de temps écoulé, et transporter ainsi son imagination partout où une scène nouvelle demande sa présence.
Borrelli, Raymond de (1837-1906) [Bibliographie] Alain Chartier, pièce en un acte, en vers (1889). — Le Jongleur, poème, lu à la séance de l’Académie française du 19 novembre 1891. — Kashiwadé, conte japonais, en vers (1893)
. — La Scène, un acte (1896). — Le Cahier rose et noir (1896). — Chansons grises (1896). — Les Poèmes de l’amour et de la mort (1898). — Chansons mauves (1899). — Les Colonnes du temple (1900).
. — Kémener, trois actes (1894)
On joue encore son Venceslas, dont la premiere scene & presque tout le quatrieme acte sont des chef-d'œuvres.
Ce n’était qu’un prologue ou un premier acte.. […] Rigault a conçu son travail à un point de vue plus étendu que je ne l’aurais fait moi-même : j’en aurais voulu faire, ce me semble, et si l’on me permet cette imagination bien facile après coup, un épisode distinct et tranché de l’histoire littéraire française, une pure et vraie querelle, une fronde en trois actes, avec une sorte d’intérêt et de gradation, avec début, milieu et fin, les complications étrangères y tenant moins de place, et les grands philosophes énigmatiques comme Vico ne faisant tout au plus que s’apercevoir à l’horizon ; car, dès qu’ils interviennent, ils écrasent un peu trop les nôtres.
« Le Jocelyn se profile jusque dans les balafres de Mirabeau. » « — La révolution à laquelle nous assistons est sociale plus encore que politique ; l’acte de M. de Praslin y a contribué peut-être autant que les actes de M.
Valait-il mieux, laissant intactes les légendes, tirer de tel ou tel acte de tout à l’heure un problème moral bon à retourner ensemble, en attendant qu’il soit neuf heures et demie ? Le drame en un acte annoncé par l’affiche pose la question vieille mais éternelle de la femme fatale, de la Sapho de Daudet, la question des relations intellectuelles et des confidences possibles de frère à frère ; l’autre tragi-comédie incitait à parler du divorce, ou de la fidélité, ou de la jalousie, mais ces fantaisies physio-psychologiques, de trop fortes lectures récentes m’en avaient ôté le goût.
Bientôt ce sera chez nous un acte méritoire d’assister à une séance solennelle de l’Académie des inscriptions, et cela sans qu’il y ait aucunement de la faute de l’Académie. […] Voir les actes des Congrès annuels des philologues allemands : Verhandlungen der Versammlungen deutscher Philologen und Schulmœnner.
Désormais hors des atteintes de la fragilité, tu assisteras, du haut de la paix divine, aux conséquences infinies de tes actes. […] Dans les Actes (I, 14), Marie, mère de Jésus, est mise aussi en compagnie des femmes galiléennes ; ailleurs (Évang., II, 35), Luc lui prédit qu’un glaive de douleur lui percera le cœur.
L’action du cinquiéme acte où elle est placée, consiste à rendre la raison à Roland, qui est sorti furieux de la scéne à la fin du quatriéme acte.