Mais cette vue, qui lui communiquerait de sa grandeur et l’envelopperait d’innocence, cette vue qui, du moins, serait une excuse à balbutier pour lui devant l’Histoire, on est obligé d’y renoncer dès qu’on étudie sérieusement le règne de ce malheureux prince, dont le pouvoir était construit sur la plus forte et la plus pure notion que les hommes aient eue jamais d’un roi, et qui aurait tout pu, jusqu’au dernier moment, s’il n’avait pas eu, dans le fond du cœur même, le honteux petit grain de sable qui, placé ailleurs, tua Cromwell.
Il a étudié les conciles du temps et il a traduit çà et là, avec beaucoup de bonheur, les magnifiques langages qu’on y parlait.
Elles avaient étudié dans leur cœur le cœur des autres ; elles avaient vu que chacun y porte un secret caché, et elles avaient résolu de faire leur puissance avec la découverte de ce secret de chacun.
Phénomène digne d’être observé et même étudié.
… II Franchement, c’est à ne pas y croire, qu’une telle publication, on ne sait pourquoi de douze volumes qui, si j’en juge par les quatre — que je viens de lire avec le soin et l’attention qu’on met à étudier les insectes… lorsqu’on les aime, — ne contiennent pas douze pages, et peut-être douze lignes de renseignement véritablement nouveau et historique !
Ce n’est pas par les faits étudiés, ce n’est pas par l’observation et la quantité des observations que le livre de la Démocratie défaille, c’est par la tenue des idées, le sens résolu, le parti pris en toutes choses et gardé, c’est enfin par tout ce qui fait un livre fort et grand.
Il consiste dans le programme assez bien étudié de la philosophie à l’École normale et dans cette fausse élégance qui joue au dandy sur des sujets qui ne comportent pas le dandysme.
En effet, pour l’observateur qui étudie cette étrange figure du Curé d’Ars, avisé, futé, très fin au fond, malgré la sublimité des vertus que son âme avait contractée ; pour qui lit ces réparties spirituellement vengeresses de son humilité, qu’il adressait à ceux qui le persécutaient de leurs compliments et de leurs hommages, et dont l’abbé Monnin, qui n’oublie rien, a égayé doucement son récit, il est hors de doute qu’elle ne mentait pas, cette physionomie de Voltaire, et que, sans Jésus-Christ, le Curé d’Ars aurait été un de ces esprits charmants et mordants comme les aime le monde, au lieu d’être une âme angélique devant Dieu.
Il est évident, pour qui veut bien y regarder, qu’on ne pourrait pas étudier longtemps impunément une créature de cet ordre, et que, ne fût-on qu’un écrivain, on emporterait sous sa plume même quelque chose de la sagesse et de la simplicité de cet admirable saint dont on se consacre à écrire l’histoire.
Et la valeur de son œuvre actuelle peut-elle donner à ceux qui l’étudient de grands pressentiments sur son avenir ?
Il y est scrupuleusement étudié dans l’origine, l’essence et toutes les portées de son génie.
C’est pourquoi il paraît d’une bonne méthode, si nous voulons étudier objectivement l’idée de l’égalité des hommes, de faire autant que possible abstraction des sentiments, justifiés on non par des principes, qu’elle peut nous inspirer : nous n’avons brièvement rappelé les problèmes moraux de l’égalitarisme que pour les écarter préalablement.
Le peuple des lecteurs, par curiosité ou par faiblesse, veut tout connaître de ceux qu’un rang élevé expose à ses regards, Le philosophe observe comment on voit les objets sur le trône ; l’historien cherche dans les écrits d’un roi l’histoire de ses pensées ; le critique qui analyse, étudie le rapport secret qui est, d’un côté, entre le caractère, les principes, le gouvernement d’un prince, et de l’autre, son imagination, son style et la manière de peindre ses idées.
Supposez l’homme dont parle Lucrèce, et qui, des bords de la mer, contemple un vaisseau qui fait naufrage, et suit de l’œil les mouvements de tant de malheureux qui périssent : si ce tableau a porté le trouble et l’agitation dans son âme ; si ses entrailles se sont émues ; si au moment où le vaisseau s’est enfoncé, il a senti ses cheveux se dresser d’horreur sur sa tête ; en peignant à d’autres le spectacle terrible dont il a été le témoin, cherchera-t-il à le relever par des oppositions et des contrastes étudiés ?
Jules Simon qui s’est trouvé avec lui à Berlin, à l’occasion du congrès relatif au travail et à la condition des ouvriers, n’a pu peindre qu’à petits traits ce mouvant modèle qu’il n’a pas eu le temps d’étudier à fond, mais chacun de ces traits est définitif et témoigne d’une grande sûreté de main. […] Talmeyr a étudié le monde criminel. […] Il suffit d’avoir respiré un peu l’air des théâtres, d’avoir connu les nervosités, les excitations, les désespoirs, les joies qui se manifestent de l’autre côté du rideau, d’avoir un peu étudié cette existence de fièvre, d’emballements, si différente de l’autre, pour constater que M. […] Jules Claretie qui, d’abord comme auteur dramatique, et maintenant comme administrateur de la Comédie-Française, n’a cessé d’étudier les artistes dramatiques petits et grands. […] C’est presque un roman par lettres, que le Roman d’un académicien, une très fine analyse de sentiments élégamment étudiés à la façon de Marivaux.
En présence des faits mieux connus et étudiés, il n’est plus permis de répéter cette solennelle niaiserie. » De déroute en désastre, la liberté avait fini par disparaître complètement. […] Eugène Rigal, qui, dans un travail consciencieux, solide et louable de tous points, étudie Victor Hugo, le poète épique ; enfin, M. […] Il ignore l’histoire et il ne se soucie pas de la connaître : il n’a besoin ni de l’étudier ni de la comprendre, puisqu’il l’invente. […] Et n’est-il pas remarquable que, dans la littérature de ces cinquante dernières années, le type le plus étudié et le mieux venu, le plus solidement campé et le plus vivant, soit celui d’un pharmacien ? […] Proal indique surtout l’imitation des types littéraires ; c’est même la seule sur laquelle il insiste : si une moitié de son livre est réservée à énumérer et décrire les crimes passionnels, l’autre moitié est consacrée à en étudier la contagion par le roman et par le théâtre.
Ces critiques n’ont pas vu qu’il n’y avait là qu’une application de la théorie du milieu, comme aussi dans la minutieuse évocation du passé des personnages non moins longuement étudiés et qui n’est, pour Balzac également, que le milieu ancestral. […] Ceux-ci devaient pendant plusieurs années apprendre la technique matérielle de la fresque, puis étudier les procédés à employer pour peindre les draperies, les chevelures, les feuillages, les maisons. […] Mais, pour lui obéir, il faut l’étudier dans sa vérité et en accepter les lois. […] Il avait bien le même mal, et maintenant, devinez les livres qu’ils étudient ? […] M.Woledge s’est attaché à étudier la langue et l’importance littéraire du poème dont il prépare une édition intégrale.
Toudouze a étudié ce coin de la Bretagne avec une rare conscience et la fidélité du récit vient ajouter encore à l’intérêt d’un roman vraiment et simplement émouvant. […] Ils prenaient des mesures, ils étudiaient le terrain… C’était merveilleux ! […] C’est une grande faute et le devoir est d’étudier aussi bien ses amis que ses ennemis dans leur présent et dans leur passé. […] Il étudie aussi bien les artistes étrangers que les nôtres, leurs auteurs aussi bien que les auteurs français. […] Il étudie la guerre jusque dans les moindres détails et songe toujours, comme homme et comme général, à épargner la vie de ses soldats.
C’est encore un cœur de femme qu’il étudie et qu’il nous raconte, cœur meurtri et supplicié, mais torturé par de nobles scrupules qui auraient fait rire aux éclats Mme Moraine et Mme de Sauves. […] Puis, il étudia divers ouvrages, qu’on lui recommanda comme particulièrement intéressants. […] Visiblement, avant de commencer son récit, il a étudié ses personnages dans les types actuels qui pouvaient en donner l’idée ; il a observé leur milieu dans les aspects du présent qui pouvaient évoquer des figures surannées. […] Auguste Couat, après avoir étudié, en deux volumes solides et attrayants, Catulle et les maîtres de Catulle, a cru devoir — au grand déplaisir de ses lecteurs — quitter brusquement Alexandrie pour l’administration. […] Je voudrais parler à loisir des ouvrages récents de deux hommes qui, par l’éloquence de leur parole et l’efficacité de leur propagande, méritent d’être étudiés longuement et à part : M.