Du reste, nous n’avons pas à juger ici l’écrivain dramatique. […] Ce jeu de cartes biseautées se coupe toujours de la même façon, tandis que, hors la scène, il faut au moins une inspiration personnelle d’une valeur quelconque et une puissance relative de langage, pour être compté parmi les écrivains d’imagination et les poètes. […] , porte, il est vrai, une préface en vers de 1852 ; mais nous n’acceptons pas plus pour ces Poésies complètes d’Augier que pour les Odes funambulesques dont nous parlions récemment, la fin de non-recevoir tirée de la longueur du temps qui s’est écoulé depuis qu’un livre a été produit, et que certaines personnes trop indulgentes invoquent au bénéfice de l’écrivain. […] Reboul, le célèbre boulanger de Nîmes, avait chance, à moins d’efforts qu’aucun autre écrivain, d’être personnel et original, pour peu qu’il eût dans la tête ce que madame de Staël appelait « l’étincelle divine ».
Gérard de Nerval 37 I Maintenant, excepté les vers, tout est publié de cet écrivain, que l’on peut, par conséquent, juger, et c’est l’heure, en effet. […] Les uns étaient des peintres et des sculpteurs, les autres des écrivains et des poètes. […] Pour elle, il ne s’agissait que de déterminer, une fois pour toutes, la valeur littéraire d’un homme sur lequel on a brouillé le sens public, et de planter là le bon Gérard, — dont on nous a tant rebattu les oreilles, — pour s’occuper de Gérard l’écrivain, qui, comme écrivain, n’était pas si bon !
D’autres écrivains dans différents genres, tels qu’Amyot, traducteur de Plutarque, et grand aumônier de France ; Marguerite de Valois, célèbre par sa beauté comme par son esprit, rivale de Boccace, et aïeule de Henri IV ; et ce Rabelais, qui joua la folie pour faire passer la raison ; et ce Montaigne, qui fut philosophe avec si peu de faste, et peignit ses idées avec tant d’imagination. […] Nicolo Troppi a fait connaître les écrivains de la ville de Naples. […] Nicolas Antonio, les écrivains d’Espagne. […] Locrius, les écrivains de l’Artois.
Beaumarchais, le grand corrupteur, commença à spéculer avec génie sur les éditions et à combiner du Law dans l’écrivain. […] Quoi de plus honorable, de plus digne d’intérêt que le travail assidu (fût-il un peu hâtif et lâché) d’un écrivain pauvre, vivant par là et soutenant les siens ? […] Il y a tel écrivain de renom qui exigera (quand il condescend aux journaux) qu’on lui paye deux francs la ligne ou le vers, et qui ajoutera peut-être encore que ce n’est pas autant payé qu’à lord Byron. […] L’écrivain ayant mis son cerveau en coupe réglée, il y a eu des mécomptes ; bon an, mal an, comme on dit : les livres vendus et payés d’avance n’ont pu toujours être faits. […] L’idée première de cette Société est due à un écrivain d’esprit, M.
Avec ce tempérament, Loti est l’écrivain le moins fait pour la fabrication mécanique des productions littéraires. […] Doumie, Portraits d’écrivains ; Larroumet, Nouvelles Études de litt. et d’art. […] Brunetière, le Roman naturaliste ; Doumie, Portraits d’écrivains. […] Doumie, Écrivains d’aujourd’hui. […] Doumiec, Écrivains d’aujourd’hui.
Duclos l’a bien défini un écrivain agréable, et dont le style a les grâces négligées d’une femme. […] Comme la plupart des écrivains d’alors, Choisy excelle à faire des portraits. […] Tels étaient les écrivains qui passaient presque pour médiocres du temps de Louis XIV. […] Choisy, comme écrivain de mémoires, a beaucoup de Mme de Caylus ; et peut-être que, dès deux, Mme de Caylus est encore la plus ferme, la plus exacte de plume, et la plus contenue. […] Je n’aurais jamais fini si je voulais tout dire sur un écrivain si abondant et si épars.
C’est un éloge pour un écrivain. […] On dresse les écrivains petits. […] Les exils des écrivains commencent à Eschyle et ne finissent pas à Voltaire. […] Organiser la persécution des écrivains par les écrivains n’est pas une chose mauvaise. […] Les écrivains sobres sont le pendant des électeurs sages.
Moise, Homère, Platon, Virgile, Horace ne sont au-dessus des autres écrivains que par leurs expressions et par leurs images : il faut exprimer le vrai pour écrire naturellement, fortement, délicatement. […] Un tissu d’énigmes leur serait une lecture divertissante ; et c’est une perte pour eux que ce style estropié qui les enlève soit rare, et que peu d’écrivains s’en accommodent. […] Damis cède à la multitude, et dit ingénument avec le public que Capys est froid écrivain. […] Deux écrivains dans leurs ouvrages ont blâmé Montaigne, que je ne crois pas, aussi bien qu’eux, exempt de toute sorte de blâme : il paraît que tous deux ne l’ont estimé en nulle manière. […] La critique souvent n’est pas une science, c’est un métier, où il faut plus de santé que d’esprit, plus de travail que de capacité, plus d’habitude que de génie ; si elle vient d’un homme qui ait moins de discernement que de lecture, et qu’elle s’exerce sur de certains chapitres, elle corrompt et les lecteurs et l’écrivain.
Avant lui, il est vrai, il s’était rencontré des écrivains dont le sens honnête et droit s’était soulevé d’indignation devant les crimes révolutionnaires, et qui n’avaient point partagé l’idolâtrie, maintenant si commune, pour son principe et ses excès. […] Désormais, je ne crains point de l’affirmer, tout écrivain qui se respecte — quelles que soient ses opinions, d’ailleurs, et l’idée fixe de son point de vue, — sera obligé de compter avec la vaste critique de son livre. […] À mes yeux, l’éternel honneur de l’écrivain dont il est ici question sera d’avoir éclairé une période d’histoire d’une lumière qu’on ne pourra plus altérer. […] Or, les écrivains sont les premiers soldats des gouvernements. […] Dirai-je que l’auteur — l’un des premiers journalistes de ce temps — est un de ces écrivains de grande venue qui touche enfin à la maturité de ses facultés ?
Car, avant que le soi-disant Expressionnisme fût inventé, les trois écrivains les plus remarquables écrivaient déjà selon lui. […] Han Ryner (1861-1938), pseudonyme littéraire de Henri Ner, écrivain français, professeur, anarchiste individualiste et franc-maçon. […] Franz Werfel (1890-1945), écrivain autrichien, poète, dramaturge, romancier, éditeur. […] Carl Sternheim (1878-1942), écrivain allemand. […] René Schickele (1883-1940), écrivain français de langues allemande et française.
À la différence de tant d’hommes distingués et d’écrivains de renom qui, ayant eu une partie de leur fortune viagère, en ont une autre partie durable et immortelle, Voiture a tout mis en viager : il n’a été qu’un charme et une merveillle de société ; il a voulu plaire et il y a réussi, mais il s’y est consumé tout entier ; et aujourd’hui, lorsqu’on veut ressaisir en lui l’écrivain ou le poète, on a besoin d’un effort pour être juste, pour ne pas lui appliquer notre propre goût, nos propres idées d’agrément, et pour remettre en jeu et dans leur à-propos ces choses légères. […] Ubicini a eu raison de remarquer que si de Voiture on connaît aujourd’hui l’écrivain bel esprit, le négociateur politique est encore à retrouver. […] Il a plus tard esquissé, sans le terminer, un éloge du comte duc dans lequel on lit cette magnifique définition de la monarchie espagnole : « Celui-ci, au rebours (des ministres précédents plus favorisés), a toujours cheminé avec un vent contraire : parmi les ténèbres, et lorsque le ciel était couvert de toutes parts, il a tenu sa route au milieu des bancs et des écueils, et durant la tempête et l’orage il a eu à conduire ce grand vaisseau dont la proue est dans l’océan Atlantique et la poupe dans la mer des Indes. » Mais ce n’est là qu’un trait de talent et une belle image, comme l’écrivain doué d’une imagination poétique peut en trouver. […] Tous deux, le diplomate et l’écrivain, ils font assaut d’esprit, de citations ; les souvenirs classiques leur reviennent ; leurs lettres en sont toutes parsemées, et jusqu’à l’indiscrétion. […] On a comparé Voiture, et de son temps et depuis, à bien des écrivains et des poètes célèbres, à Horace, à Catulle, à Lucien, à Voltaire, à Delille, à d’autres encore.
Maintenant qu’on est à une juste distance de ces tombes prématurément ouvertes, je voudrais, pour Rigault du moins, examiner avec équité et impartialité les titres de l’écrivain, du littérateur, et, tout en m’en rapportant à ses amis sur bien des choses disparues qu’ils savent à son sujet mieux que moi, ne m’en rapporter qu’à moi-même sur ce que je lis et sur ce que je puis juger comme tout le monde. […] J’insiste parce que plus tard, devenu écrivain, ce même caractère en lui se retrouvera. […] La distinction et le mérite même du critique et de l’écrivain ne sont pas en cause ; on les reconnut tout d’abord : nous n’avons à discuter que sur le degré et la qualité. […] On y sent, sous l’écrivain, le père de famille spirituel, sensé, pressé d’instruire, ne perdant ni une occasion ni une minute pour former agréablement ces petits êtres qui vont être des hommes. […] En un mot, professeur autant qu’écrivain, non seulement il n’aspirait pas à sortir de l’Université, mais il avait besoin d’en être, de s’y rattacher jusque dans ses succès extérieurs, de se retremper au sein de l’Alma parens en Benjamin fidèle et reconnaissant ; il y puisait sa force et sa joie, et quand, par un malentendu fâcheux, il s’en vit tout à coup retranché un jour, une partie de sa sève lui manqua : il défaillit.
Ce dernier écrivain a depuis publié son manuscrit45. […] Édouard Fournier, que quelqu’un a surnommé « le furet des grands écrivains », a depuis apporté sur quelques points des renseignements ou des interprétations qui méritent d’être examinées52. […] Quand un écrivain, quand un artiste a créé un idéal, on se précipite dans la trouée qu’il vient de faire, comme les bataillons suisses sur le corps de Winkelried. […] Il faudrait pourtant s’y accoutumer, et, sans tourner contre sa patrie et contre ses gloires légitimes au gré du germanisme et de l’anglomanie, se rendre compte des jugements, des comparaisons et classements dont nos grands écrivains et poètes sont l’objet. […] Les grands Écrivains de la France, nouvelles éditions publiées sous la direction de M.
L’influence de Boileau Il y a peu d’écrivains qui ont été aussi lus que Boileau : en France seulement, Berriat-Saint-Prix trouvait qu’on avait fait 125 éditions de ses œuvres, dont 60 complètes, du vivant de l’auteur, et de 1711 à 1832, il en énumérait 225. Cette statistique suffirait seule à établir combien l’influence de Boileau a été considérable ; car il s’agit ici d’un écrivain que manifestement on ne lit pas seulement par passe-temps et pour le plaisir. […] Sans doute, les Perrault et Charpentier ne sont pas récompensés comme écrivains, mais comme d’utiles agents qui rendent des services administratifs de divers genres dans la direction des arts et des sciences. […] Dieu me garde de penser qu’elle saisisse les chefs-d’œuvre des grands écrivains surtout par leurs parties inférieures et caduques, et qu’elle n’en sente pas la vraie grandeur et la grâce intime ! […] C’est que le vers s’est dégradé aux mains de tous les écrivains en vers.
Abandonné à des écrivains amateurs, à des femmes, il se trouvait, au début du xviiie siècle, libre et souple, sans règles, à traditions multiples et flottantes, prêt à recevoir toutes les formes, à contenir toutes les pensées. […] Jusqu’ici du moins, ce n’étaient que de pauvres diables d’écrivains, sans talent et sans gloire, qui avaient vécu aux gages des libraires. […] L’ouvrage des écrivains perdra en densité ce qu’il gagnera en volume. Lesage est le premier exemple d’un grand écrivain qui se fait de son talent un moyen d’existence régulier. […] Inutile de raconter la vie décousue, inquiète, désordonnée de l’écrivain.
Ces sentiments sont tout naturels de la part d’un auteur, et il est, en effet, bien « excusable », Cet écrivain — c’est je crois, un Anglais ; mais j’ai oublié son nom — disait : « Quand je veux lire un bon livre, je le fais ». […] Voilà de bons écrivains. […] Voilà de bons écrivains. […] Vous avez remarqué qu’après la mort de tous les grands écrivains il y a une dépréciation de quelques années. C’est qu’aux yeux de la génération qui existe à ce moment-là, l’écrivain qui vient de disparaître est suranné ; il était un peu vieux ; on en avait assez de sa manière.
Il n’a pas le brio de Fervaques, qui est un chaud écrivain d’après Balzac ; qui a fait ses études dans Balzac ; qui a bu du Balzac avec ivresse et dont l’haleine sent le Balzac, comme l’haleine de l’homme qui en a bu sent le romanée et le chambertin dont elle reste longtemps parfumée… Balzac n’aurait pas existé, que Bachaumont ne serait pas moins tout ce qu’il est comme écrivain et comme observateur. […] Un écrivain de plus d’expérience de la vie, du monde et des lettres, que MΜ. […] L’ancien journalisme ne pouvait pas produire un écrivain du ton et du fonds de Fervaques. […] Fervaques est l’écrivain du sentiment et des choses aristocratiques de ce temps. […] Ce jeune écrivain, qui s’est intitulé Bachaumont et qui vaut dix fois mieux, que le masque qu’il a pris, ne se contente pas, comme l’homme de son masque, de ramasser, sans choix et à la pelle, les cancans et les mots et tous les détritus d’un siècle, et de les jeter dans un tombereau qu’il pousse à la postérité.
» C’est Prudhomme aussi, l’autre, l’écrivain révolutionnaire. […] la science ne permettra jamais qu’un écrivain qui n’a qu’une plume (c’est elle qui parle et non pas moi !) […] L’amour de la spécialité, cette furie de la médiocrité d’un temps qui remplacera incessamment le talent par le métier, l’amour de la spécialité ne nous a pas à ce point brouillé la cervelle que nous ne puissions très bien admettre des livres où l’imagination étend sa couleur inspirée sur les notions exactes de la science et rêve parfois à côté… Entre les savants purs et les poètes ou les écrivains de sentiment et de fantaisie, il y a des écrivains intermédiaires, ayant les deux dons à la fois, dans des degrés différents, qui savent composer des livres moins austères que la science, mais non pas cependant frivoles parce que l’imagination y ajoute son charme. […] Toutes les notions que l’écrivain y brode de son style — et les plus crânes, ma foi ! […] Assurément, personne ne conteste que Michelet ne soit un des plus brillants et des plus séduisants écrivains qu’ait produits le xixe siècle.
Écrivain, il l’est, dans toute l’étendue que nous donnons à ce mot. […] Certes, tous nous eussions aimé que le grand écrivain arrêtât sa publication, voilà déjà quelques années. […] Nous autres écrivains, nous ne sommes pas des savants, soit ! […] Ainsi, voilà un écrivain, comme M. […] Quel délicieux écrivain !