Il est sensible par ses récits que cette partie de l’art étoit en honneur chez les anciens, et qu’elle y étoit cultivée autant que dans l’école romaine. […] Nous lisons encore dans Pline un grand nombre de faits et plusieurs détails qui prouvent que les peintres anciens se piquoient d’exceller dans l’expression, du moins autant que les peintres de l’école romaine se sont piquez d’y exceller. […] Comme le temps a éteint les couleurs et confondu les nuances dans les fragmens qui nous restent de la peinture antique faite au pinceau, nous ne sçaurions juger à quel point les peintres de l’antiquité ont excellé dans le coloris, ni s’ils ont égalé ou surpassé les grands maîtres de l’école lombarde dans cette aimable partie de la peinture.
Par la langue et le faire, Baudelaire, qui salue à la tête de son recueil Théophile Gautier pour son maître, est de cette école qui croit que tout est perdu, et même l’honneur, à la première rime faible, dans la poésie la plus élancée et la plus vigoureuse. C’est un de ces matérialistes raffinés et ambitieux qui ne conçoivent guères qu’une perfection, — la perfection matérielle, — et qui savent parfois la réaliser ; mais, par l’inspiration, il est bien plus profond que son école, et il est descendu si avant dans la sensation, dont cette école ne sort jamais, qu’il a fini par s’y trouver seul, comme un lion d’originalité.
On le vit, le Lakiste énervé du Léta, rimer des Ternaires pour la Revue des Deux-Mondes, et chanter les nombres de Pythagore, comme un élève de l’École Normale, en récréation et en gaieté ! IV Ainsi le lettré, le bel esprit, l’homme d’école et d’imitation remplaça ce qu’il y avait de timidement poète, — mais de poète après tout, — dans le rougissant auteur de Marie, et le Breton se naturalisa Parisien. […] Je ne l’insulterai pas, moi, de ce mot dont il s’est insulté : j’aime mieux dire que c’était un poète qui n’a pas assez respecté la virginité de ses impressions premières, mais chez qui pourtant les premières impressions ont résisté aux élégances d’école auxquelles il se forma plus tard.
Édouard Fournier Victor Hugo avait déployé l’étendard de l’école nouvelle ; Émile Deschamps (dans la préface des Études françaises et étrangères) le lui prenait des mains pour ne pas le porter moins haut.
Ce que Jean Moréas (de l’école romane) aura cru trouver en peinant terriblement sur les vieux bouquins de Ronsard et quelques dictionnaires ignorés, Marie Krysinska ne peut-elle l’avoir découvert aussi en jouant avec les frous-frous de sa jupe, les perles d’un collier, le souvenir d’un rêve ?
[Souvenirs poétiques de l’école romantique (1880).]
Ces vérités, qui traînent sur les bancs de toutes les écoles, ne sont-elles pas chaque jour méconnues ? […] Grâce à Dieu, l’auteur si justement applaudi de tant de récits, tour à tour ingénieux et pathétiques, n’a donné à personne le droit de croire qu’il veuille renverser une école, élever une école nouvelle. […] C’est à ce prix seulement que l’école naïve obtiendra une attention sérieuse. […] S’il a recueilli sur les bancs de l’école une ample moisson de souvenirs historiques, il a eu le bon goût d’user modestement de son savoir. […] La résolution prise par Clinias deviendrait un lieu commun de collège, s’il appelait au secours de sa volonté défaillante quelques maximes de la philosophie antique, ramassées dans les écoles d’Athènes.
Villemain, jeune homme élevé à l’élégante école de M. de Fontanes ? […] Alfred Nettement au plus intéressant chapitre de la littérature moderne, à l’histoire même de toute cette école nouvelle dont M. […] Ces drames, tels qu’ils sont, sont encore à part dans la jeune école. […] Entre ce banc vraiment royal et ces frères des écoles, sur les dalles, se tenait le populaire. […] Monteil était alors, en dédommagement de sa place perdue à l’école de Fontainebleau, bibliothécaire archiviste de l’école de Saint-Cyr.
Périodiquement, à la suite de quelque dénonciation calomnieuse ou de quelque article perfide, des appels avaient lieu dans la cour de l’École militaire. […] Ne limitons pas le surréalisme à une école, encore moins à une personne. […] Un programme d’enseignement unique fut appliqué aux écoles primaires et aux classes élémentaires des lycées et des collèges. […] L’École du sublime, pour Giraudoux, c’est d’abord le collège, c’est tout de suite la rhétorique. […] Jean Giraudoux est un diplomate de l’école nouvelle.
Et quant au « mépris des fadaises de l’école » c’est sans doute le nom qu’il donne à l’étroit utilitarisme de Locke : « Il n’y a de connaissances vraiment dignes de ce nom que celles qui conduisent à quelque invention nouvelle et utile, et qui nous apprennent à faire quelque chose mieux, plus vite, ou plus facilement qu’auparavant » [Cf. […] Par exemple, « l’esprit classique » ne s’était déterminé qu’en achevant de se libérer, lui, nous avec lui, et notre littérature avec nous, de toute influence étrangère, mais, on vient de le voir, c’est au contraire en se mettant à l’école du « philosophisme anglais », que l’« esprit encyclopédique » a pris conscience de lui-même. […] Or, on ne peut rien lire de plus malveillant, mais d’ailleurs de plus plat que les Nouvelles ecclésiastiques, — c’est le journal janséniste, — qui ne savait guère que traiter de « sottises » ou « d’inepties » toutes les productions de l’école encyclopédique. […] 3º Les Œuvres. — La Fausse Antipathie, 1733 ; — Le Préjugé à la mode, 1735 ; — L’École des amis, 1737 ; — Mélanide, 1741 ; — Amour pour amour, 1742 ; — Paméla, 1743 ; — L’École des mères, 1744 ; — Le Rival de lui-même, 1746 ; — La Gouvernante, 1747 ; — L’École de la jeunesse, 1749 ; — L’Homme de fortune, 1751 ; — Le Retour imprévu, 1756. […] Il est nommé professeur de morale à l’École normale [Cf. sur l’École normale, Picavet, Les Idéologues, Paris, 1891, et le Livre du centenaire de l’École normale, Paris, 1895].
Il n’admire que de grands ou de vrais poètes, sans partis pris ni ostracismes d’école. […] Et les querelles d’école ont leur intérêt, mais avant tout les chefs-d’œuvre ! […] Balzac et son école ne résolvent pas le problème, puisqu’ils en suppriment une des deux données fondamentales. […] L’affaire n’est mauvaise que pour les scolastiques, les mystiques et l’école de la Vie. […] D’après lui, c’est à l’école de Valéry, de Claudel et de Gide que « les nouvelles générations apprennent à les dépasser : d’où l’apparition des écoles dites futuristes, cubistes, dadaïstes… ».
Examinons Hector, Tibère, Clytemnestre, Sylla, l’École des Vieillards, les Deux Gendres, et quelques pièces de Picard et de Duval ; examinons les divers autres genres, depuis les romans de madame Cottin jusqu’aux chansons de Béranger ; et nous reconnaîtrons que tout ce qu’il y a de bon, de beau et d’applaudi dans tous ces ouvrages, tant pour le style que pour l’ordonnance, est conforme aux préceptes et aux exemples des bons écrivains du vieux temps, lesquels n’ont vécu, lesquels ne sont devenus classiques que parce que, tout en cherchant des sujets nouveaux, ils n’ont jamais cessé de reconnaître l’autorité de l’École. […] Si je faisais une comédie romantique comme Pinto, et ressemblant à ce que nous voyons dans le monde, d’abord messieurs les censeurs l’arrêteraient ; en second lieu, les élèves libéraux des grandes Écoles de Droit et de Médecine la siffleraient. […] La seule barrière qui s’interpose entre la caisse du théâtre et d’excellentes recettes, continua le directeur, c’est l’esprit des grandes écoles de Droit et de Médecine, et les journaux libéraux qui mènent cette jeunesse. […] Cousin faisait encore son cours, l’éloquence entraînante de ce professeur, et son influence sans bornes sur la jeunesse, parviendraient peut-être à convertir les élèves des grandes écoles. […] Entre la jeunesse si libérale de nos écoles et la censure, objet de ses mépris, je ne vois aucune différence.
Aussi ne composent-ils pas une école. […] Or, le Parnasse fut, quoiqu’on veuille dire, une école. […] Ils ne forment pas une école, si la constitution, d’une école exige l’anéantissement des individualités ou leur soumission à quelque impérieux idéal. […] Mais, depuis quinze ans qu’elle dure, cette école a fait ses preuves. […] Toutes les divergences qui séparent ces deux écoles viennent de là.
. — Félix Pyat est un écrivain de l’école démocratique ; il a fait quelques pièces de théâtre qui ont eu un demi-succès.
L’écriture en est d’une originalité exquise, ne se rattachant à aucune vieille ou récente « école », la phrase est quelquefois hachée, pittoresque, imprévue, les assonances bien en relief, le rythme déconcertant ; souvent, la noble envolée lyrique s’impose en sa débordante poésie.
Où a-t-il pris, entre autres choses, que la Morale n’a jamais été développée avec plus de vérité & plus de charmes que de nos jours ; que ce sont nos Ecrivains modernes qui ont réduit les Romans à être l’image de la Nature & l’Ecole de la Vertu ; que nos Tragédies modernes ont plus de pathétique & d’utilité que celles de Corneille & de Racine ; que les maximes des Tragédiens de nos jours sont plus vraies, & inspirent plus d’humanité ?
Tresseol, [Pierre-Ignace de] ci-devant Professeur d’Histoire à l’Ecole Militaire, né à Avignon en 1742.
Théophile Gautier, qui occupe aujourd’hui (1839) un des premiers rangs dans l’école des images et de l’art pour l’art, dans l’école prolongée et renouvelée de M.
C’est pour avoir supprimé ce second rôle, celui du conseiller, du critique sincère et de l’homme de goût à consulter, c’est pour avoir réformé, comme inutiles, l’Aristarque, le Quintilius et le Fontanes, que l’école des modernes novateurs n’a évité aucun de ses défauts. […] De nos jours, les esprits aristocratiques n’ont pas manqué, qui ont cherché à exclure de leur sphère d’intelligence ceux qui n’étaient pas censés capables d’y atteindre : de Maistre, par nature et de race, était ainsi ; les doctrinaires, les esprits distingués qu’on a qualifiés de ce nom, ont pris également sur ce ton les choses, et par nature aussi, ou par système et mot d’ordre d’école, ils n’ont pas moins voulu marquer la limite distincte entre eux et le commun des entendements.