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1997. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 5482-9849

Cette raison approfondie & épurée que plusieurs ont répandue dans leurs écrits & dans leurs conversations, a contribué beaucoup à instruire & à polir la nation : leur critique ne s’est plus consumée sur des mots grecs & latins ; mais appuyée d’une saine philosophie, elle a détruit tous les préjugés dont la société étoit infectée ; prédictions des astrologues, divinations des magiciens, sortiléges de toute espece, faux prodiges, faux merveilleux, usages superstitieux ; elle a relegué dans les écoles mille disputes puériles qui étoient autrefois dangereuses & qu’ils ont rendues méprisables : par-là ils ont en effet servi l’état. […] Saint Luc dit qu’ils demeurerent à Bethléem jusqu’à ce que le tems marqué pour la purification de la femme accouchée fût accompli ; qu’alors on porta l’enfant à Jérusalem pour l’offrir à Dieu dans le temple, où Siméon & la prophétesse Anne eurent le bonheur de le voir ; que de-là ils retournerent à Nazareth, où Jesus fut élevé au milieu de sa famille ; & que ses parens ne manquoient pas d’aller chaque année à Jérusalem, dans le tems de la pâque, avec leur fils, à qui il arriva de se dérober une fois de leur compagnie pour aller disputer dans les écoles des docteurs, quoiqu’il n’eût encore que douze ans.

1998. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1891 » pp. 197-291

Samedi 7 novembre Avant les tentatives de l’impressionnisme, toutes les écoles de peinture de l’Europe sont noires, sauf la peinture française au xviiie  siècle, et je suis persuadé que cette peinture doit sa couleur à la tapisserie, aux exigences du coloris que demande cet art industriel, par l’habitude qu’avaient nos peintres de ce temps, de travailler, plus de la moitié de leur temps, pour les manufactures de Beauvais et des Gobelins.

1999. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre IV. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire. » pp. 87-211

Il en est de même de l’étude de l’Histoire, bien plus importante que l’autre, puisque c’est l’école de l’humanité & un cours de morale en action.

2000. (1911) Psychologie de l’invention (2e éd.) pp. 1-184

Godin, fils d’un ouvrier, instruit dans une école de village, sent, dès son enfance, le désir du rôle social qu’il devait remplir. […] Il commence par la confier à d’autres et met le tiers de sa fortune dans une entreprise de l’école sociétaire dirigée par Victor Considérant, puis il agit par lui-même.

2001. (1730) Des Tropes ou des Diférens sens dans lesquels on peut prendre un même mot dans une même langue. Traité des tropes pp. 1-286

Il y en avoit un entr’autres fort célèbre à Athènes, où le philosophe Zénon tenoit son école : ainsi par le portique on entend souvent la philosophie de Zénon, la doctrine des stoïciens ; car les disciples de Zénon furent apelés stoïciens du grec (…), qui signifie portique. […] Louis, institua dans l’université de Paris cette fameuse école de théologie, qui du nom de son fondateur est apelée sorbone : le nom de sorbone se prend aussi par figure pour les docteurs de Sorbone, ou pour les sentimens qu’on y enseigne : la sorbone enseigne que la puissance ecclésiastique ne peut ôter aux rois les courones que Dieu a mises sur leurs têtes, ni dispenser leurs sujets du serment de fidélité. (…).

2002. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Camille Jordan, et Madame de Staël »

Revoil et Richard étaient les deux peintres les plus distingués de l’école lyonnaise ; M.

2003. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VI. Les romanciers. » pp. 83-171

Voilà l’inconvénient de la morale poussée à bout, quelle que soit l’école, quel que soit le but.

2004. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre V. La philosophie. Stuart Mill. »

. —  Bien ; mais de quelle école ?

2005. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1863 » pp. 77-169

Ma grand-mère était Anglaise… » Puis la causerie va sur About, que Taine défend comme son ancien camarade de l’École normale. « Un garçon, dit Sainte-Beuve, qui s’est mis à dos les trois grandes capitales, Athènes, Rome, Paris.

2006. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1865 » pp. 239-332

L’un surtout avait une tête taillée à la serpe, la tête grossière et rude d’un carrier, avec des moustaches de sergent de ville, et des yeux durement brillants : « Quand nous sortons de l’école, a-t-il dit, nous sommes comme un fil de fer.

2007. (1864) Le positivisme anglais. Étude sur Stuart Mill

. — Bien ; mais de quelle école ?

2008. (1925) Promenades philosophiques. Troisième série

Et pourtant, ni le renard, ni le loup, ni la loutre, ni le glouton, cette grosse martre des régions glacées, n’ont été à l’école de l’homme. […] Il en est de même de ce qu’il disait sur les retraites des vieillards, sur les logements ouvriers, les Ecoles normales et techniques, sur l’assistance aux ouvriers sans travail, sur les lois de prévoyance et de retraite, sur les restrictions au droit de propriété.

2009. (1893) Impressions de théâtre. Septième série

Et, depuis, j’ai continué à aimer Boileau jusque dans ses gentillesses d’école, dans ses fameuses « transitions », dans ses « alliances de mots » selon la formule, dans ses « savantes » imitations du latin… Ces élégances surannées me sont restées fraîches, parce qu’elles m’ont été la première révélation de la littérature. […] J’étais à l’Ecole normale (on n’est pas parfait et c’est une tare qu’on m’a assez reprochée !  […] Il a eu, à l’école primaire, son « certificat d’études », et en suite il a fréquenté des cours d’adultes : c’est dire qu’il est, pour le moins, aussi instruit que sa femme.

2010. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre II. Les couples de caractères généraux et les propositions générales » pp. 297-385

À ce sujet, deux écoles originales et encore vivantes font deux réponses opposées.

2011. (1862) Notices des œuvres de Shakespeare

Combien longtemps, en France et dans notre siècle, n’a-t-on pas continué à appeler « poëtes de la nouvelle école » ceux qui étaient déjà passés au rang de modèles ! […] C’est probablement aux mêmes sources que Molière aura emprunté celle de son École des Femmes ; ce qui appartient à Shakspeare, c’est d’avoir fait servir la même intrigue à punir à la fois le mari jaloux et l’amoureux insolent.

2012. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 7172-17709

Dans une thèse soutenue aux écoles de Médecine le 13 Janvier 1757 (an ut coeteris animantibus, ita & homini, sua vox peculiaris ? […] Dumas, & introduit aujourd’hui dans plusieurs écoles depuis l’invention du bureau typographique.

2013. (1856) Leçons de physiologie expérimentale appliquée à la médecine. Tome I

Le tableau suivant donne les résultats des recherches que nous avons faites pendant les années 1850 et 1851, à l’École pratique, sur des cadavres de suppliciés, grâce à l’obligeance de M. le docteur Gosselin, alors chef des travaux anatomiques. […] Voici, par exemple, un foie d’homme, apporté ce matin du pavillon de l’École pratique, et pris au hasard ; nous pouvons dire d’avance, avec beaucoup de probabilité, qu’il ne contient pas de sucre ; d’ailleurs, pour vous en convaincre, nous allons le soumettre à nos procédés ordinaires d’analyse. […] Nous vous avons montré un foie qui était dans ce dernier cas, et qui venait de l’École pratique.

2014. (1907) Jean-Jacques Rousseau pp. 1-357

En tout cas cet écrit de cinquante pages, dont la première conception a bouleversé l’auteur jusqu’à lui faire tremper de larmes le devant de son gilet, paraît aujourd’hui assez peu de chose : une déclamation d’école. […] Son théâtre est une école de vices. […] Ce qu’on appelle aujourd’hui la neutralité et qui est en fait l’irréligion de l’école est bien en germe dans l’Émile, est certainement impliqué par le système d’éducation de Rousseau ; — et nous commençons, je crois, à en entrevoir les résultats, — résultats qu’on se garde bien d’atténuer en récitant du moins aux adolescents, — comme Rousseau fait pour Émile, — la Profession de foi du Vicaire Savoyard, devenue « cléricale ».

2015. (1905) Pour qu’on lise Platon pp. 1-398

C’est goût naturel, ou habitude d’école une fois prise, ou coquetterie et désir de montrer aux sophistes qu’il est aussi capable qu’eux de sophistique et qu’il est vraiment aussi sophiste qu’eux, ce qui me paraît démontré au-delà du nécessaire. […] Il a, pour parler à peu près le langage de l’école d’alors, il a « l’idée forte », et il semble s’appliquer à la prouver par le « discours faible ». — Avez-vous remarqué que, même quand il met en présence les Sophistes et Socrate, ce sont les Sophistes qui vont plus droit au but et qui ont plus de loyauté dans la discussion ; et que c’est Socrate qui louvoie sans cesse et qui a sans cesse les démarches tournantes et les mouvements obliques ? […] Quand il sera en état de dire par quels discours on peut porter la persuasion dans les âmes les plus diverses ; quand, mis en présence d’un individu, il saura lire dans son cœur et pourra se dire à lui-même : voici l’homme, voici le caractère que mes maîtres m’ont dépeint ; il est devant moi, et, pour lui persuader telle ou telle chose, c’est ainsi que je dois lui parler ; quand il possédera toutes ces connaissances ; quand il saura distinguer les occasions où il faut parler et où il faut se taire ; quand il saura employer ou éviter à propos le style concis, les plaintes touchantes, les amplifications magnifiques et tous les tours que l’école lui aura appris, alors seulement il possédera complètement l’art de la parole ».

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