Il répondit : « Eh bien, Sakaye Macina, laisse ici ta monture et viens avec moi jusqu’au pied de cette haute montagne. […] « Sakaye Macina, lui répondit le vieux, c’est moi le gardien de cette maison. […] répondit le vieux, non pas ! […] » — « Ce ne sera qu’à une condition, lui répondit le prince.
répondit Kobus, posché-isroel ! […] Sûzel, tu viens de l’entendre : réponds toi-même. […] » Mais Sûzel ne répondait pas, elle sanglotait plus fort. […] Kobus voudra, répondit la grosse mère en s’asseyant. […] » répondirent Christel et Orchel d’une seule voix.
On se comportait exactement des deux parts comme si l’on s’était dit : « L’empereur vient de faire une imprudence ; tâchons qu’elle soit la moins forte possible. » Ici du moins rien d’ambigu ; l’opportunité est claire, manifeste, impérative : la Chambre a donné le signal, l’empereur y a répondu ; tout le monde est préparé et averti ; il importe que rien ne soit éludé d’un grand acte ; qu’il trouve ses exécuteurs convaincus et sincères, et qu’il sorte pleinement tous ses effets. […] des savants, des théoriciens, répondait-on ; qu’est-ce que cela quand nous avons nos 8 millions de suffrage universel ; quelques discours, quelques écrits de plus ou de moins, qu’est-ce que cela nous fait ? […] Vous avez contre vous maintenant une classe de plus, l’Académie même des Beaux-Arts ; vous l’avez indisposée. » Et l’on répondait : « Ah ! […] répondait-on, des plumes ! […] Et à chaque observation de ce genre qu’il m’arrivait de faire, à chaque précaution que je croyais devoir indiquer, on me répondait d’un ton léger et avantageux : « On s’en passera. »— C’est une variante du Qu’est-ce que cela nous fait ?
Je réponds à la premiere objection. […] Je réponds à cette objection, qu’il en étoit de cette déclamation notée comme de la musique de nos opera. […] En second lieu, et ceci détruiroit seul l’objection à laquelle je réponds, nous sçavons très certainement que les acteurs des anciens se touchoient autant quoiqu’ils fussent astreints à suivre une déclamation composée, que les nôtres se touchent en déclamant arbitrairement. […] Je répondrai en premier lieu, que plusieurs personnes dignes de foi m’ont assuré que Moliere guidé par la force de son génie et sans avoir jamais sçu apparemment tout ce qui vient d’être exposé concernant la musique des anciens, faisoit quelque chose d’approchant de ce que faisoient les anciens, et qu’il avoit imaginé des notes pour marquer les tons qu’il devoit prendre en déclamant les rolles qu’il recitoit toujours de la même maniere. […] Quintilien répond à ceux qui prétendoient que l’orateur qui ne suivoit que sa vivacité et son enthousiasme en déclamant, devoit être plus touchant qu’un orateur qui regloit son action et ses gestes prémeditez sur les préceptes de l’art ; que c’est blâmer tout genre d’étude que de penser ainsi ; et que la culture embellit toujours le naturel le plus heureux.
M. de Talleyrand, d’une voix grave (car il l’avait très forte et à remplir la salle), répondit qu’il aimait mieux commencer aussitôt. […] Aux appels fréquents qu’on lui faisait, il répondait : « Pas encore ! […] Sainte-Beuve répondit à la communication amicale et toute bienveillante de M. […] Veuillot, j’ai trop de fois éprouvé l’ignominie de sa veine, et son absence complète de souci de la vérité à mon égard, pour lui répondre autrement que par cette mention. […] » répondait Montrond. — On cite encore ce court dialogue : « Savez-vous, duchesse, pourquoi j’aime assez Montrond ?
Je réponds donc : 1º Évidemment : ni Ronsard, Malherbe et Racine ; ni Vigny. […] Pourtant, je veux répondre à l’enquête des Marges. […] Mais on n’y peut répondre que par des conjectures, et celle de M. […] * * * II. — J’ai démontré, en répondant à la première question, que, la loi formulée par M. […] Voilà, je crois, qui répond encore à l’observation de M.
“Si vous êtes réellement Don Juan, je suis encore en vie ; sinon, je suis bien trépassé”, répond Arlequin. […] Don Juan ne lui répond que par un soufflet, et lui fait signe de le suivre. […] Le gourmand, qui ne veut pas perdre un seul coup de dent, répond par monosyllabes, comme le frère Fredon de Rabelais. […] dit Don Juan. — Courte, répond Arlequin. — Comment s’appelle-t-elle ? […] Arlequin se lève, emplit son verre, obéit, et la statue répond à la courtoisie en inclinant la tête.
Je ne savais que lui répondre. — Arina ! […] — Il est fort, me répondit l’apparition. […] Birouk ne répondit pas. […] maître, ne parlons pas de cela, — me répondit-il d’un ton d’impatience […] — lui répondit Diki-Barine. — Iakof, commence.
C’est le processus physiologique qui, selon Lehmann, répond à l’attention. […] A cette représentation répond un afflux de sang d’autant plus grand qu’elle est plus intéressante. […] » — Non seulement, répondrons-nous à M. […] A cette masse durable du cerveau répond un sentiment permanent d’individualité. […] Ordinairement, chaque personnage a un nom particulier, auquel il répond.
Aussi ne répondit-elle qu’à peine et en courant dans la préface de son Odyssée (1716), et elle laissa M. […] Cette idée bizarre du père Hardouin allait bien avec tout ce qu’on savait de lui, et quand on lui représentait qu’il aimait trop à s’écarter en tout des opinions communes : « Croyez-vous donc, répondait-il, que je me serais levé toute ma vie à trois heures du matin pour ne penser que comme les autres ? […] La Motte, à la tête de ceux-ci, vivement attaqué par Mme Dacier, avait répondu poliment, mais avec force. […] La Motte eut (toute proportion gardée) le genre de succès de Fénelon répondant à Bossuet dans ce grand duel théologique qui fit tant d’éclat. […] La jeunesse des premières années du xviiie siècle ne répondit pas, comme il aurait fallu, à cette parole de cœur où palpitait le zèle d’une amie : « M. de La Monnoye, écrivait Brossette à J.
Pigalle disait à Le Moine : si l’on ne couronne pas mon élève, je quitterai l’académie ; et Le Moine n’a jamais eu le courage de lui répondre : s’il faut que l’académie fasse une injustice pour vous conserver, il y aura de l’honneur pour elle à vous perdre… mais revenons à nos assistans sur la place du louvre. […] Le Moette tremblant, déconcerté, disait : messieurs, ce n’est pas moi, c’est l’académie ; et on lui répondait : si tu n’es pas un indigne comme ceux qui t’ont nommé, remonte et va leur dire que tu ne veux pas entrer. […] Pigalle, le chapeau sur la tête et de son ton rustre que vous lui connaissez, s’adressa à un particulier qu’il prit pour un artiste et qui ne l’était pas, et lui demanda s’il était en état de juger mieux que lui ; ce particulier, enfonçant son chapeau sur sa tête, lui répondit qu’il ne s’entendait pas en bas-reliefs, mais qu’il se connaissait en insolens et qu’il en était un. […] Ils ont dit que ce n’était pas là le sujet, et on leur a répondu qu’ils reprochaient à l’élève d’avoir eu du génie. […] Van Loo, chef de l’école, représenta qu’ils étaient tous innocens ou coupables ; que leur code n’était pas militaire ; et qu’il ne répondait pas des suites.
On fait qu’il ne répondit jamais aux détracteurs de ses ouvrages. […] Toute femme qui répond, donne passage à la coquetterie. […] Nebuleux, répond-elle avec fermeté : nébuleux ! […] me répondit-il, ma gaieté m’abandonne depuis que M. de…. a été enlevé par une lettre de cachet. […] Abus, abus, répondîmes-nous d’un commun accord.
Avec autant de parties estimables, ses Pieces manquent, en général, du côté de l’intrigue, & leurs dénouemens ne répondent pas au jeu & à la vivacité des Scenes. […] répondit-elle, j’ai encore, outre cela, deux cents ducats. […] On raconte que Dufresny ayant un jour reproché à l’Abbé Pellegrin qu’il portoit du linge sale : Tout le monde, lui répondit l’Abbé, n’est pas assez heureux pour pouvoir épouser sa Blanchisseuse.
Pourtant, tout cela ne répond pas à l’idée première qu’on se faisait de l’amusant, du libre, du badin et hardi Cosnac, de ce fou de Cosnac, comme dit Voltaire qui n’est que l’écho de la tradition. […] Lorsque je voulus représenter à M. le prince de Conti que je m’étais engagé à Molière sur ses ordres, il me répondit qu’il s’était depuis lui-même engagé à la troupe de Cormier, et qu’il était plus juste que je manquasse à ma parole que lui à la sienne. […] Je répondis d’un air fort sérieux que je venais lui parler de sa part ; ensuite je la pris en particulier, et je lui dis les ordres que j’avais. […] Le Tellier répliquait toujours assez aigrement : « Je vous ai déjà dit que l’intention du roi est que les gouverneurs précèdent tout le monde dans leurs gouvernements. » — « C’est une chose qui m’est nouvelle », lui répondis-je. […] » — « Sire, lui répondis-je, je ne suis venu que pour pouvoir me vanter d’avoir vu le plus grand roi du monde s’exposer comme un soldat. » Louis XIV, pourtant, ne savait pas bon gré à Cosnac de ses conseils qui tendaient à faire de son frère quelque chose et quelqu’un.
Dès le début, qui répond au beau moment des amours du jeune officier d’aventure avec la belle princesse Miesnik, à Varsovie, on le trouve racontant les fêtes et les bals de cette vie somptueuse à laquelle il est mêlé : au sortir de là, en rentrant chez lui à trois heures du matin, il ne rêve que Lignon, dit-il, et Arcadie. […] Hennin voulant obliger sérieusement son jeune ami, s’est informé en France dans les bureaux, et il lui a été répondu que Bernardin de Saint-Pierre n’est point chevalier et qu’il y a de l’équivoque dans les autres titres et qualifications qu’il se donne. […] Je vous prie de me répondre le plus tôt possible. […] Un ministre ne peut pas répondre à votre demande d’aller servir un prince étranger. […] Je n’ai absolument pas eu le temps de répondre à vos dernières lettres ; je m’en occuperai ces jours-ci.
Auger a fait contre le Romantisme la sortie emphatique et assez vide de sens à laquelle je réponds. […] répondis-je, le Constitutionnel m’avait bien prévenu, si j’avais su le comprendre, que M. […] Vous me défiez, monsieur, de répondre à cette simple question : Qu’est-ce que la tragédie romantique ? […] Le Cours de La Harpe, célèbre dès 1787, se trouva là à point nommé pour répondre à nos besoins. […] l’auteur du Cid d’Andalousie n’a pas osé faire répondre : Sire, il est minuit.
Il me répondit que l’an 64, deux ambassadeurs extraordinaires de Moscovie étant à l’audience du roi, ils burent si fort qu’ils s’enivrèrent jusqu’à perdre la connaissance. […] Il se trouva empêché de répondre, et il supplia qu’on envoyât quérir le supérieur des capucins. […] » Le supérieur des capucins répondit, pour l’envoyé, « qu’il n’avait point d’ordre de traiter aucune condition ; que M. […] Le grand maître me donna le conseil de présenter cette requête, à laquelle il fut répondu comme je le désirais. […] Pour l’or et l’argent, je crois qu’on n’en saurait supputer la quantité, et je n’en saurais rien dire de positif ; le grand Intendant et d’autres seigneurs me répondaient là-dessus comme sur les revenus du roi.
Il ne m’a plus répondu, ni par des devins ni par des songes. […] Il répond froidement : — « Je vois, je vois. » — « Et ce carquois ? […] réponds à mes cris ! […] Réponds à mes cris ! […] répétés de sa tragédie, répond, à travers dix siècles, l’écho sauvage des Tekiés de Péra et de Scutari !
Quand le sort nous la refuse sans raison, il y a plus d’honneur quelquefois à mériter une place qu’à l’obtenir. » — « Je vois bien, seigneur Apollon », lui répondis-je, « qu’on ne prend pas garde que je n’ai point de manteau. » — Il répondit : « Quoi qu’il en soit, j’ai du plaisir à te voir ; la vertu est un manteau avec quoi l’indigence peut couvrir sa honte ; elle conserve sa liberté et se garantit de l’envie. » Je baissai la tête en recevant ce conseil ; je restai debout… » Il faut convenir qu’on ne peut être pauvre diable de meilleure grâce ni plus galamment. […] Il me répondit qu’il n’y avait même pas pensé. […] » Moi qui en si peu de mots m’entendais louer si galamment, je crus qu’il y aurait peu de courtoisie à ne pas lui répondre sur le même ton. […] seigneur Cervantes, que Votre Seigneurie se règle sur le boire, sans oublier le manger, et elle se guérira sans autre remède. » — « Oui, répondis-je, on m’a déjà dit cela bien des fois ; mais je ne puis renoncer à boire quand l’envie m’en prend, et il me semble que je ne sois né pour faire autre chose de ma vie. […] Aux questions qu’ils faisaient dans leur curiosité sur cet homme célèbre, le chapelain se vit obligé de répondre que Cervantes était surtout très-pauvre.
Il répond de sa main au maréchal (26 novembre 1742) : « Le feu roi, mon bisaïeul, que je veux imiter autant qu’il me sera possible, m’a recommandé, en mourant, de prendre conseil en toutes choses et de chercher à connaître le meilleur pour le suivre toujours ; je serai donc ravi que vous m’en donniez : ainsi, je vous ouvre la bouche, comme le Pape aux cardinaux, et vous permets de me dire ce que votre zèle et votre attachement pour moi et mon royaume vous inspireront. […] Au lieu de cela, il répondit au maréchal avec des paroles d’honnête condoléance pour son échec qualifié simplement de victoire manquée, avec des félicitations pour la valeur des jeunes seigneurs et des officiers, et par des regrets au sujet des morts ; puis il ajoutait : « Je ne suis pas moins fâché que vous de ce que vous me dites de ma Maison, et surtout de celle à cheval ; trop de complaisance doit en être la seule cause ; tenons-nous-le pour dit pour l’avenir. […] Le maréchal de Noailles, qui sentait mieux que personne les difficultés et la faiblesse de la situation à la fin de la campagne de 1743, se gardait bien de prendre le roi au mot et de lui conseiller de paraître à l’armée ; il répondait sur ce point évasivement, et de manière à remettre le bon vouloir à une meilleure occasion. […] Son langage, même dans les meilleurs moments, est bien peu celui d’un roi : « Peut-être ne prend-on pas assez de précautions : mais je vous réponds qu’on en prend. […] Le maréchal de Noailles, en cette crise troublante, ne fait rien qui vaille en Alsace, et s’il est vrai que Louis XV ait dit au comte d’Argenson : « Écrivez de ma part au maréchal de Noailles que, pendant qu’on portait Louis XIII au tombeau, le prince de Condé gagna une bataille » ; si ce mot, qui a tout l’air de ceux qu’on fait après coup et qu’on prête aux rois, n’est pas de l’invention de Voltaire, le maréchal répondit mal à l’appel ; il ne répondit certainement pas à l’intention ; il a manqué là le moment rapide, le moment illustre ; il n’est pas Turenne, et dès cet instant le prestige de son grand crédit s’évanouit.
Nous n’essayerons pas de répondre ni de rechercher ce qu’il aurait pu être : il nous a semblé pourtant qu’il n’était pas inopportun de rappeler ce qu’il a été. […] À quoi Carrel répondit : « Mon général, si jamais je reprends l’aune de mon père, ce ne sera pas pour auner de la toile. » Il fut mis aux arrêts pour cette réponse. […] Les comités directeurs avaient dit aux libéraux français qu’ils envoyaient en Espagne : Vous vous organiserez militairement ; vous vous présenterez devant le front de la division française qui vous fera face ; vous recevrez sans y répondre le feu de l’avant-garde, qui sera probablement contre vous, mais le gros de l’armée ne tardera pas à se rallier autour de votre drapeau. […] Disons vite que l’intention du gouvernement d’alors ne paraît jamais avoir été que l’arrêt de mort fût exécuté : le baron de Damas, devenu à ce moment ministre de la Guerre, croyait pouvoir répondre de la grâce et de la clémence du roi ; mais c’était une grâce, et Carrel, fort de la capitulation et des paroles données, croyait pouvoir réclamer pour lui et pour ses compagnons de fortune un droit. […] répondit Carrel, nous mettrons en place la monarchie administrative. » Ce n’était qu’une autre version, une variante de ce qu’il disait en 1827 dans l’introduction de son livre sur la Contre-Révolution d’Angleterre.
Lui ayant demandé d’où venaient les compagnons, il me répondit ainsi en mauvais français : « Nous venons de la bataille de M. de Montbrun. […] Il s’en prend aux fils et héritiers des capitaines jadis en renom, qui n’ont point répondu à son appel et qui ne l’aident point à élever son monument en l’honneur des pères ; il leur en fait honte comme à des descendants dégénérés. […] À ce discours développé et politiquement déduit, Henri IV, après un moment de pause, et ayant pâli de colère ou de crainte (et comme cela lui arrivait toutes les fois qu’il était intérieurement ému), répondit : Parmi les étonnements desquels Dieu nous a exercés depuis vingt-quatre heures, j’en reçois un de vous, messieurs, que je n’eusse pas attendu. […] Un jour qu’il avait écouté ses excuses et ses raisons, qui consistaient à prétendre rester d’autant plus fidèle à la cause des faibles et des vaincus, Henri IV lui demanda s’il connaissait le président Jeannin, et sur ce que d’Aubigné répondit que non, le roi poursuivit : « C’est celui sur la cervelle duquel toutes les affaires de la Ligue se reposaient ; voilà les mêmes raisons desquelles il me paya ; je veux que vous le connaissiez, je me fierais mieux en vous et en lui qu’en ceux qui ont été doubles. » Et toutefois, nous qui avons récemment étudié le président Jeannin, nous savons trop bien en quoi il différait essentiellement de d’Aubigné : celui-ci, par point d’honneur, par bravade, par une sorte de crânerie ou d’esprit de contradiction qu’il était homme ensuite à soutenir à tout prix, excédait sans cesse ce que le devoir seul et la fidélité aux engagements eussent conseillé. […] Dans le temps même où il traitait de cette union, il recevait avis qu’il y avait sentence de mort portée contre lui en France ; ce lui fut une occasion d’éprouver sa fiancée, qui répondit en femme des anciens jours : « Je suis bien heureuse d’avoir part avec vous à la querelle de Dieu ; ce que Dieu a conjoint, l’homme ne le séparera point. » Il continua de vieillir en écrivant, en discutant ou raillant, en payant l’hospitalité des Suisses par des conseils d’ingénieur et de vieux soldat.
Je sais bien ce que l’homme d’esprit pourrait me répondre et ce qu’il a déjà répondu. […] Saint-Marc Girardin nous dira avec Fénelon ; et il nous répondrait encore avec Voltaire, car je me plais à laisser parler ces esprits excellents ; toute la vraie rhétorique française, la rhétorique naturelle est comme éparse dans leurs écrits ; il ne s’agit que de la recueillir. […] Saint-Marc Girardin, pour s’excuser de ne point paraître admirer le lyrique des modernes, nous répondrait encore par ces paroles de Voltaire, lesquelles s’accordent si bien avec celles de Fénelon : Le grand art, ce me semble, est de passer du familier à l’héroïque, et de descendre avec des nuances délicates. […] répondais-je ; M. […] Il a des commencements de chapitres, parfaits de ton, de tenue, de sévérité, d’une haute critique ; puis il descend ou plutôt il s’élance, il saute à des points de vue tout opposés. « Mais ce n’est point ma faute à moi, dira le critique ; je n’invente pas mon sujet, je suis obligé d’en descendre la pente, et de suivre les modernes dans ces recoins du cœur humain où ils se jettent, après que les sentiments simples sont épuisés. » — Pardon, répondrai-je encore ; votre ingénieuse critique, en faisant cela, n’obéit pas seulement à une nécessité, elle se livre à un goût et à un plaisir ; elle s’accommode à merveille de ces recoins qu’elle démasque, et dont elle nous fait sentir, en se jouant, le creux et le faux.
Je réponds : Ne voyez-vous pas que c’est précisément ce qui est en question ? […] Lorsqu’on leur demande comment le cerveau, qui est un organe matériel, peut produire la pensée, c’est-à-dire un phénomène essentiellement immatériel, ils répondent modestement que le comment des choses nous échappe, que nous ne savons pas plus comment le cerveau pense que nous ne savons comment le soleil attire la terre, comment une bille en pousse une autre. […] Car si je demande comment un sujet composé peut parvenir à l’unité de conscience, les matérialistes ne peuvent répondre sans une manifeste contradiction ; tandis que je comprends sans difficulté qu’un sujet substantiellement un ait conscience de son unité. Quant à m’expliquer pourquoi ce sujet est capable de penser, je ne puis le dire, et je n’ai rien à répondre, si ce n’est que c’est là sa nature, et je ne comprends pas même comment, dans quelque hypothèse que ce soit, on pourrait faire une autre réponse que celle-là. […] Voici ce que l’on peut répondre à cette difficulté.
« Je ne comprends pas de peinture, a dit un grand écrivain qui est peintre lui-même, s’il n’y a de la lumière et du soleil. » Le dialecte dorien chez Théocrite, et dès la première idylle, répond à ce soleil, à cette lumière. […] Ménalcas, qui n’est ni si libre ni si noble que son ami, répond qu’il ne déposera pas un agneau, parce qu’il a un père et une mère difficiles qui comptent tout le troupeau chaque soir. […] » — « Si nous appelions, répond Ménalcas, ce chevrier dont là-bas, près des chevreaux, le chien blanc aboie ? […] Simichidas ou Théocrite répond. […] Un monsieur les aide, et elles le remercient ; un autre se raille de leur accent dorien, et elles lui répondent de la bonne sorte.
Je répondrai : Tant pis ! […] Mais ici il est trop facile de lui répondre : L’homme est ainsi fait. […] » Et Mirabeau lui répond au bas : « À qui faut-il s’en fier ? […] Il méprisait cet esprit humain qui avait si peu répondu à ses vues. […] et il répond hardiment : C’est tout.
» Je ne répondais presque pas, tout occupé à savourer mon bonheur, et hébété, comme si j’assistais à un miracle. […] Il vous répond : « Eh ! […] Je m’approche de lui, j’ai devant moi un être de pierre qui ne me répond pas, et reste muet sur la page ouverte. […] me répondit-il, après quelques instants de silence. […] Il me fait répondre qu’il est Ravaut.
Les savants cherchent toujours à nous satisfaire, à répondre à nos interrogations, tandis que le poète nous charme par l’interrogation même. […] » Il répondit : « C’est pour t’affliger et te punir. » Ce pessimisme aboutit au stoïcisme. « Il est mauvais et lâche de chercher à se dissiper d’une noble douleur pour ne pas souffrir autant. […] Dieu est muet ; il est pour nous l’éternel silence et l’éternelle absence ; répondons-lui par le même silence, marque de notre dédain. […] Et n’a renié sans mentir, Réponds-moi, toi qui m’as fait naître, Et demain me feras mourir ! […] Répondez, cieux et mer, et vous terre, parlez.
» — Et l’autre lui répond : « Mon nom est Adina ». […] » « — Cela veut dire, répond le sérigne, qu’à la fin du monde seuls les hommes riches seront en bons rapports entre eux. […] répond le savant marabout, celui-ci a dit vrai en se donnant ce nom.
Si souvent on a répondu sans la faire taire aux objections de la philosophie, si souvent on a vu la pensée se frappant elle-même avec l’arme de ses propres raisonnements, qu’on se trouve amené à reconnaître que l’histoire, la tradition, les faits dans leur simplicité auguste et dans leur sainte authenticité, sont les meilleurs moyens de traduire la vérité chrétienne et de l’introduire ou de l’affermir dans les esprits ; sur ce point les expériences se sont accumulées, mais il importe plus qu’on ne croit de le répéter. […] Eh bien, répondre à cette dernière attaque de la philosophie par le texte des Évangiles mis à la portée du plus grand nombre ; répondre à ce crime de l’histoire par le témoignage de l’histoire, telle a dû être la pensée de l’auteur de la publication que nous annonçons avec joie et que nous voudrions populariser ! […] En cela, il a répondu toujours par l’histoire, par le texte, par le fait, — les meilleures réponses de ce temps, — à de certaines notions erronées et dangereuses qui circulent, à cette heure, dans une foule d’esprits ignorants ou prévenus. […] Il fait le siège du cœur de l’homme avec tous les arts qui répondent aux nobles instincts de la créature de Dieu.
La science présuppose donc l’idée d’une vérité absolue. » A cette théorie nous répondrons d’abord que, si la science se place en dehors de toute perception actuelle, elle ne se place pas en dehors de toute perception possible. […] À chaque sensation, ne l’oublions pas, répond une réaction appétitive et motrice, chaque sensation étant le signe et le début d’une action et d’un mouvement. […] Descartes objecte encore : — Si nous formons l’idée de perfection suprême par la réunion de nos perfections en un tout, l’idée de perfection n’aura pas d’unité ; or, « l’unité absolue » est le caractère de la perfection. — On peut répondre que l’idée même de cette unité attribuée par nous à la perfection est encore empruntée à notre conscience. […] Kant lui-même considérait les figures géométriques comme des synthèses a priori que l’expérience ne peut fournir, mais qui pourtant ne répondent pas, comme le croyait Platon, à des objets réels. — Il est bien vrai, peut-on répondre à Platon et à Kant, que nous construisons par la pensée des figures d’une exactitude parfaite dont l’expérience ne nous montre jamais une complète réalisation, comme une ligne exactement droite ou exactement circulaire ; mais nous n’avons besoin pour cela que de l’abstraction. […] Les « formes » de notre pensée ne sont que des fonctions de notre volonté primordiale et normale, auxquelles répondent les fonctions essentielles de la vie physiologique.
La réputation des jurisconsultes romains était fondée sur leur cavere ; répondre sur le droit, ce n’était pour eux autre chose que précautionner les consultants, et les préparer à circonstancier devant les tribunaux le cas contesté de manière que les formules d’action s’y rapportassent de point en point, et que le préteur ne pût refuser de les appliquer. […] À ces trois autorités civiles répondent trois autorités politiques. […] Corollaire relatif à la sagesse politique des anciens Romains Ici se présente une question à laquelle il semble bien difficile de répondre : lorsque Rome était encore peu avancée dans la civilisation, ses citoyens passaient pour de sages politiques ; et dans le siècle le plus éclairé de l’empire, Ulpien se plaint qu’ un petit nombre d’hommes expérimentés possèdent la science du gouvernement . […] Ils ne peuvent répondre qu’en calomniant la générosité romaine, qu’en prétendant que ces rigueurs, ces solennités, ces scrupules, ces subtilités verbales, qu’enfin le mystère même dont on entourait les lois, étaient autant d’impostures des nobles qui voulaient conserver avec le privilège de la jurisprudence le pouvoir civil qui y est naturellement attaché.
« — Oui, Euthydème, répondit Ctésippe ; mais qui dit cela ne dit pas ce qui est ? […] « — Il ne me paraît pas, répondit Ctésippe. […] Euthydème, répondit Ctésippe, Dionysodore a dit peut-être ce qui est ; mais il ne l’a pas dit comme il est. […] « — Et moi, Céphale, lui répondis-je, j’aime à converser avec les vieillards. […] « — Hé bien, prolonge pour moi la joie du festin, en continuant à répondre.
» — « Soyez tranquille, répondit affectueusement le monarque ; vous apercevrez aux premières occasions à quel point je suis content de vous. », La guerre recommençait, et Villars allait retrouver son véritable élément. […] Mais Catinat ne se laisse point entraîner à ces soubresauts du point d’honneur, et il ne répond pas à l’aiguillon. […] Il savait ces choses, et il s’en inquiétait afin d’y répondre, et de ne pas négliger, au besoin, de se poser en victime ; mais, pourvu qu’il eût le roi pour lui, il ne s’en affligeait guère et ne s’en décourageait pas. […] À quoi Villars répondit : « Pendant les pluies on se sert des rivières et on ouvre la terre, et pendant la gelée on fait les charrois. » Villars a beaucoup de ces saillies et de ces répliques heureuses. […] Voici ce post-scriptum, qui n’est plus d’un homme qui badine, mais d’un général : Sur ce que vous me faites l’honneur de me dire que le courtisan veut s’imaginer que j’évite la jonction, j’aurai celui de vous répondre que je la désire passionnément, mais que je regarde le commandement d’une armée séparée de nos frontières comme l’emploi le plus difficile qui ait jamais été donné à personne.
Laissez parler l’orateur, on répondra. […] On sait avec quelle finesse acérée Racine répondit à l’injure dans laquelle il se voyait compris. […] Sainte-Beuve a répondu alors directement à M. […] J’ai répondu au fond quant à la prétention doctrinale, et aussi du ton le plus vif et avec l’accent de la dignité blessée. […] Sainte-Beuve avait omis d’y répondre à la séance.
Tout cela est misérable ; Janin n’a pas répondu aujourd’hui lundi, et Dumas serait bien attrapé si Janin ne répondait pas du tout, — qu’à la prochaine occasion, au prochain drame du matamore. […] Je viens d’apprendre qu’il est décidé que Janin ne répondra pas ; ainsi Dumas va rester dans la position d’un bretteur qui se fend et qui n’a personne vis-à-vis. — La considération de Janin d’ailleurs n’y gagnera pas. — On n’a pas plus d’esprit que lui, mais c’est un mauvais enfant gàté.
Répondras-tu ? […] tu ne veux pas répondre, boue de mes sandales ? […] ça m’est égal… je répondrai moi-même à mes propres questions, et je lèverai sans ton aide le couvercle qui cache l’abîme de ta perversité !
répondit le vieillard, qu’il pût ressembler à Bellerose ! […] répondit l’avocat, que ne le mettez-vous dans cette petite troupe de Monsieur le Dauphin, qui a tant de succès ? […] Molière lui demanda ce que sincèrement il souhaiterait le plus alors. « D’être avec vous le reste de mes jours, lui répondit Baron, pour vous marquer ma vive reconnaissance de toutes les bontés que vous avez pour moi. — Eh bien ! […] monsieur, répondit Molière, que me dites-vous là ? […] On peut s’attendre à tout d’un homme qui, arrivant dans sa maison, répond à tout ce qu’on lui dit par cette seule question: Et Tartuffe ?
Essayons de répondre à ces questions. […] C’est ainsi qu’un physicien réduit au seul sentiment de toucher, prétendrait que les objets éloignés ne peuvent agir sur nos organes, et le prouverait par des sophismes auxquels on ne pourrait répondre qu’en lui rendant l’ouïe et la vue. […] On pourrait d’abord répondre que le second vers exprimant un sentiment plus naturel, devrait au moins précéder le premier, et par conséquent qu’il l’affaiblit. […] On peut, ce me semble, d’après ces réflexions répondre en deux mots à la question souvent agitée, si le sentiment est préférable à la discussion pour juger un ouvrage de goût. […] Nous répondrons avec regret, que tel est le malheur de la condition humaine : nous n’acquérons guère de connaissances nouvelles que pour nous désabuser de quelque illusion agréable, et nos lumières sont presque toujours aux dépens de nos plaisirs.
Oui, c’est cette désagréable sensation d’être attrapé qui vous saisit après avoir lu ces Mémoires, et ce n’est pas tout, on se demande, sans pouvoir se répondre, au profit de qui on a été si complètement attrapé. […] Il y aura peut-être un jour dans la famille de Luynes quelqu’un qui osera prendre sur sa tête — une tête de génie… — de répondre à cette grande question ! […] Et si nous disons, nous, chrétiens, qu’un jour nous aurons à répondre devant Dieu de nos actions et paroles oiseuses, nous demandons ce que ceux-là qui étaient nés et faits pour gouverner les hommes et qui passèrent ainsi toute leur vie dans des méditations ou des souvenirs de maîtres à danser, répondront, en attendant le jugement de Dieu, devant l’histoire… ? […] Je vous réponds de tous.”
Il poursuit son dénombrement par les Suisses, desquels il répond également ; ce qui fait, avec les précédents, neuf mille hommes en tout qui sont prêts à combattre jusqu’au dernier soupir. Il répond un peu moins des autres corps, qu’il connaît moins, mais il espère qu’ils feront tous aussi bien que les premiers, surtout quand ils verront ceux-ci, Gascons et Suisses, mener vigoureusement les mains. […] Bref, le roi répond à M. de Saint-Pol qui revient à la charge et qui voudrait lui faire honte de changer ainsi d’avis sur le propos d’un fol enragé : « Foi de gentilhomme ! […] » En sortant de la chambre du conseil, n’oublions pas que Montluc se voit entouré des meilleurs de la jeune noblesse, et qui brûlent, s’il y a combat, de courir en volontaires pour y être à temps ; il leur répond moitié en français, moitié en gascon, et les conviant de se dépêcher s’ils veulent « en manger » et être de la fête. […] — « Il ne m’en souvenait point », répondit le duc de Guise, qui l’estimait.
Quand Mme Elliott éprouvait toutes ses émotions, ses indignations, ses loyales colères, elle n’en allait pas demander l’expression à sa langue maternelle ; elle répondait à l’injure dans la même langue, elle avait son cri en français. […] Mme Elliott, malade des émotions de ces journées, ne put retourner savoir le résultat de la démarche ; mais le duc vint lui-même chez elle le lui apprendre, et lui raconta de quelle manière il avait été reçu ; comment, arrivé à temps pour le lever du roi et s’y étant rendu, ayant même présenté au roi la chemise selon son privilège de premier prince du sang, et ayant profité de ce moment pour dire qu’il venait prendre les ordres de Sa Majesté, Louis XVI lui avait répondu rudement : « Je n’ai rien à vous dire, retournez d’où vous êtes venu. » Le duc paraissait ulcéré ; cette dernière injure, venant après tant d’autres affronts, avait achevé de l’aliéner. […] Le duc répondit : « Elles sont en effet terribles, mais dans toutes les révolutions on a toujours versé beaucoup de sang, et une fois commencées, on ne peut les arrêter quand on veut. » Il me parla, continue madame Elliott, de l’abominable meurtre de Mme de Lamballe, de sa tête qu’on lui avait apportée au Palais-Royal pendant son dîner. […] Causant avec le duc d’Orléans lui-même de ce procès qui allait se conclure, elle lui dit (le lundi 11 janvier)35 qu’elle espérait bien qu’il n’irait pas siéger à côté de ces vils mécréants : Il me répondit que son titre de député l’obligeait à le faire […] Je ne pus m’empêcher de dire : — « J’espère, monseigneur, que vous voterez pour la mise en liberté du roi. » — « Certainement, répondit-il, et pour ma propre mort !
Don Juan voyant l’orage grossir, la cabale des grands, s’enhardir et s’étendre, le cri des peuples y répondre, entendant demander de toutes parts le rappel des exilés et celui de la reine mère, sachant que le roi lui-même, encouragé par son confesseur, avait proféré ces mots, à propos du retour d’un exilé : « Qu’importe que don Juan s’y oppose, si je le veux ? […] Je répondis que j’étais fort sensible à l’honneur qu’elle me faisait. […] La camarera répondit qu’elle ne savait point cela. Le gentilhomme espagnol, que nous lui avions envoyé, la supplia de vouloir s’en informer ; elle répondit qu’elle n’en ferait rien et que la reine ne verrait personne tant qu’elle serait au Retiro. […] On affectait de donner mille ennuis et dégoûts au marquis de Villars au sujet des prérogatives attribuées de tout temps à nos ambassadeurs ; et sur les plaintes qu’il en faisait, le roi répondait : « Qu’on fasse partir cet ambassadeur, et qu’on m’envoie un autre gavacho !
Une femme célèbre, déterminée à lutter avec le vainqueur d’Italie, l’interpella au milieu d’un grand cercle, lui demandant quelle était, à ses yeux, la première femme du monde, morte ou vivante : « Celle qui a fait le plus d’enfants », lui répondit-il en souriant. » C’est là le lieu de ce fameux mot en réponse à Mme de Staël, et qui a tant couru : elle voyait également pour la première fois le général Bonaparte, elle essayait d’emblée sur lui la fascination de son éloquence. […] — À quoi on peut répondre : Les plus avisés se trompent quelquefois ; Talleyrand put avoir ce jour-là un excès de zèle ; les Bourbons étaient bien loin en 1804, et Talleyrand était homme, à ce moment, à parier tout à fait et à risquer son va-tout du côté de l’Empire. […] Il s’en tira d’ailleurs dans le temps par un mot, et tandis qu’un autre, en apprenant le meurtre du duc d’Enghien, disait cette parole devenue célèbre : « C’est pire qu’un crime, c’est une faute22 », Talleyrand répondait à un ami qui lui conseillait de donner sa démission : « Si, comme vous le dites, Bonaparte s’est rendu coupable d’un crime, ce n’est pas une raison pour que je me rende coupable d’une sottise23. » Quant à l’affaire du Concordat et aux négociations qui l’amenèrent, il y poussa et y aida de toutes ses forces ; il y avait un intérêt direct, c’était de taire sa paix avec le pape et de régulariser son entrée dans la vie séculière ; ce qu’il obtint en effet par un bref. […] Perrot m’écrit pour répondre à mon reproche et me rectifier. […] Répondant dans cet écrit à ses ennemis et ses détracteurs, il disait : « Ils osent affirmer que c’est moi qui ai aliéné de nous les États-Unis, lorsqu’ils savent bien qu’au moment précis où ils impriment cet étrange reproche, des négociateurs américains arrivent en France, et qu’ils ne peuvent ignorer la part qu’il m’est permis de prendre dans cet événement, à raison du langage plein de déférence, de modération et j’ose dire aussi de dignité, que je leur ai adressé au nom du Gouvernement français… » Il sut les attirer en effet par d’adroites paroles ; mais comment les actes et les procédés y répondirent-ils, et que devint cette dignité de ton en présence des faits ?
— Oui, lui répondais-je, avec des sourcils de duvet noir qui commencent à lui masquer un peu les yeux. […] — Justement, répondais-je, avec de longs cils qui tremblent dessus comme l’ombre des feuilles du coudrier sur l’eau courante. […] — Votre ami à tout faire, lui répondit le scribe. […] — Oui, répondis-je. […] Nous nous regardâmes tous les quatre sans rien répondre ; que pouvions-nous répondre, monsieur ?
Louis XIV, qui connaît les défauts de Villars, et les penchants sur lesquels il faut l’arrêter, lui répond : « Mettez-vous au-dessus des petites choses pour parvenir aux plus grandes. » Il lui recommande aussi la déférence avant tout et l’insinuation : Il ne convient pas d’avoir de la hauteur avec un homme de sa naissance et de sa dignité ; vous devez avoir de la fermeté pour les choses qui seront importantes, mais lui représenter avec honnêteté ; et vous prendrez plus d’autorité sur lui par cette conduite que vous ne feriez en usant autrement. […] Je les avais divisées en trois parts : la première servait à payer l’armée, qui ne coûta rien au roi cette année (1707) ; avec la seconde, je retirai les billets de subsistance qu’on avait donnés l’année dernière aux officiers, faute d’argent, et j’en envoyai une grosse liasse au ministre des finances ; je destinai la troisième à engraisser mon veau (son château de Vaux) : c’est ainsi que je l’écrivis au roi, qui eut la bonté de me répondre qu’il approuvait cette destination, et qu’il y aurait pourvu lui-même si je l’avais oublié. […] Chamillart, à titre de contrôleur général, lui répondit avec esprit : Cependant, comme il ne serait pas juste que vous eussiez fait voir de l’argent au contrôleur général des finances sans qu’il vous en coûtât quelque chose, c’est un peu de temps que je vous demande, et de ne me pas tenir rigueur sur la régularité des payements. […] Villars, très prudent quand il le faut, répond au roi par toutes sortes de raisons bien déduites. […] D’après ce qu’on voit de ces lettres, il n’est donc pas exact de dire avec Saint-Simon « que Villars mit aux gens le marché à la main, et répondit tout net que le roi était le maître de lui ôter le commandement de l’armée du Rhin, le maître de l’employer ou de ne l’employer pas, etc. » Villars répondit avec respect, en homme sensé et ferme, et comme un général qui ne veut pas se placer dans une position fausse dont il prévoit à l’avance les inconvénients.
Aux trois âges répondirent encore trois espèces de jurisprudences appuyées d’autant d’autorités et de raisons diverses, donnant lieu à autant d’espèces de jugements, et suivies dans trois périodes (sectæ temporum). […] Le mot aristocrates répond en latin à optimates, pris pour les plus forts (ops, puissance) ; il répond en grec à Héraclides, c’est-à-dire, issus d’une race d’Hercule pour dire une race noble.
On est si occupé à me regarder, qu’on ne se donne pas la peine de me répondre. […] Je ne répondrai pas aujourd’hui à votre lettre : lundi prochain, 7, j’aurai moins à faire, et je me donnerai le plaisir de la relire et d’y répondre en détail. […] « Je reçois une de vos lettres et j’y réponds article par article. […] Répondez-moi une bonne longue lettre. […] Marmontel répondit : « Pour vous répondre, madame, il a fallu attendre et observer l’effet « de la seconde partie des Confessions.
Nous y répondons par un seul fait : Quel est l’ouvrage littéraire qui a le plus réussi en France depuis dix ans ? […] Votre spectateur parisien voit à sept heures précises Agamemnon réveiller Arcas ; il est témoin de l’arrivée d’Iphigénie ; il la voit conduire à l’autel où l’attend le jésuitique Calchas ; il saurait bien répondre, si on le lui demandait, qu’il a fallu plusieurs heures pour tous ces événements. […] Pour vous répondre, j’aurais besoin de retourner plusieurs fois au théâtre, et de me voir agir. […] Et j’avoue que je ne puis rien vous répondre. […] Vous me répondrez : pardonnez-moi le mot, cela n’est pas vrai.
Bouillaud cite également ce fait d’une jeune fille qui, malgré son état d’aphasie, avait conservé toute son intelligence et répondait si bien par oui et non, et par ses gestes, aux questions qu’on lui faisait, qu’un jeune interne, qui avait eu à l’examiner pour un concours et à en faire le sujet de sa leçon, ne s’était pas même aperçu qu’elle était aphasique52. […] La malade précédente, par exemple, pouvait répondre avec justesse par oui ou par non, mais pas plus. — Parmi les malades mentionnés par M. Trousseau (qui entre autres mérites a celui de citer des faits saillants, et, comme dirait Bacon, prorogatifs), il y en a un qui à toutes les questions répondait : « N’y a pas de danger » ; quelque temps après, il disait encore : « N’y a pas de doute » ; enfin, il fit un nouveau progrès, et disait de temps à autre : « Tout de même. » Il en est resté là53. — Un autre disait : « Coucici », et, quand on l’irritait : « Saccon. » Tels sont les cas d’aphasie simple, extrêmement rares, comme nous l’avons dit. […] Nous pouvons, jusqu’à un certain point, parler une langue étrangère sans comprendre ce qu’on nous répond. […] A l’Académie de médecine, on ne lui a pas répondu.
À toutes les récriminations du plaignant, le père Darnet se contenta de répondre tranquillement : — Après tout, de chapeau à cheveux la distance n’est pas si grande. […] — Mon Dieu, répondit-elle, la lecture de Fanny a fortifié cette conviction déjà ancienne chez moi : que les Allemands écrivent pour leurs femmes, et les Français pour leurs maîtresses. […] — C’est bien simple pourtant, répondit madame D… avec un sanglot dans la voix. […] Calino répond qu’il préfère rêver dans son lit « aux douces émanations de la rosée matinale » que d’aller tremper ses pieds dedans. […] — Sire répond le maire, cette pauvre rivière, obstruée de joncs, aux eaux dormantes comme celles d’un marais, n’est bonne à rien et voudrait bien être bonne à quelque chose.
Mais, fusillée ainsi depuis des siècles, et restée debout, martyre immortelle, l’Église catholique répond aux coups par les tranquilles rayons qu’elle envoie dans les yeux de ceux qui la frappent, et qui, pour les éviter, voudraient maintenant la retourner contre le mur et la fusiller par derrière comme un otage ! […] Trompe-l’œil grossier, elle n’est guères qu’un kaléidoscope de citations que l’auteur fait tourner devant vous pour vous éblouir, et auxquelles citations la Critique, une critique informée et compétente, a péremptoirement et depuis longtemps répondu. […] Ce fut dans le xviie siècle que les catholiques se crurent obligés de répondre à l’absurde commérage des chroniqueurs du Moyen Âge, dont nous pouvons juger la consistance par celle des reporters de nos jours. Déjà quelques esprits imposants comme Baronius et Bellarmin avaient répondu, en passant, à ce commérage, comme on répond à une erreur qui n’a pas l’étoffe d’un mensonge.
À ceux des gouvernants qui lui faisaient remarquer qu’il emmenait avec lui l’élite des braves et laissait la France dépourvue, il répondait : « Je vous laisse Joubert. » Il laissait aussi Masséna et quelques autres. […] Il s’en vante, et les résultats répondirent en effet à ce qu’il raconte. […] Cette dernière résolution répondait à cette fibre secrète de modestie profonde que nous avons reconnue en lui. […] qu’il se sentait le cœur plus léger alors, j’en réponds, qu’au milieu de ces sourdes intrigues, de ces tiraillements en sens divers, dont son honorable indécision ne triomphait pas. […] Fouché aurait répondu « qu’il était temps que cette démocratie sans but et sans règle fît place à l’aristocratie républicaine, ou gouvernement des sages, le seul qui pût s’établir et se consolider. » — « Oui, sans doute, reprit Sieyès, et si cela était possible, vous en seriez ; mais que nous sommes encore loin du but !
C’est, répond Spencer, qu’elle est associée au souvenir de la poursuite, de l’attaque et du repas ; elle fait donc renaître à un certain degré les sentiments et les mouvements impliqués dans les actes de poursuivre, de saisir, de dévorer. […] » On a fait à cette théorie, d’ailleurs incomplète, des objections qui ne nous semblent pas porter sur le point décisif. — Ou bien, a-t-on dit, dans la reproduction imparfaite de la première expérience par la mémoire de ranimai, il n’y a rien de plus que dans la première ; en ce cas la tendance, qui n’existe pas dans la première expérience, n’existe pas non plus dans la copie affaiblie, mais exacte, de cette première expérience ; ou bien, au contraire, vous admettez dans la remémoration une tendance à achever l’acte commencé, et alors cette tendance est un élément nouveau que vous avez introduit subrepticement et non déduit. — Voici ce qu’on peut répondre. […] Ce que Spencer n’a pas assez mis on lumière, c’est qu’à la loi physique qui veut que le mouvement commencé se continue répond dès l’origine, dans la conscience, une certaine tension, une certaine tendance psychique, la conscience d’une activité qui demande à s’exercer, à se poursuivre, à s’achever. […] Nous verrons plus loin que l’expression des émotions est, en définitive, l’expression des appétitions mêmes qui y répondent ; d’où il suit que tout mouvement expressif présuppose un mouvement appétitif. […] On peut à coup sûr répondre que l’effet mécanique consécutif de la sensation n’est pas le même dans les divers cerveaux, que ce qui produit un orage dans l’un laisse l’autre calme.
M. de Racan, qui d’ailleurs n’étoit pas trop ferré parleur, & qui s’attendoit à une autre réception, en fut si étonné, qu’il ne put répondre qu’en balbutiant. […] Sans aucun sens & sans pointe , répond Racan. […] pour cela , répondit du Perron, je crois que le lieutenant n’ordonnera pas qu’on la prenne au corps.
Il parut étonné quand celui-ci lui répondit qu’il n’avait pas cet honneur : Il faut que vous en soyez, dit Colbert ; c’est une compagnie que le roi affectionne beaucoup, et, comme mes affaires m’empêchent d’y aller aussi souvent que je le voudrais, je serai bien aise de prendre connaissance par votre moyen de tout ce qui s’y passe. […] Le jour de sa réception (23 novembre 1671), il fit un remerciement qui fut très goûté de la compagnie ; mais ces remerciements, bien que déjà oratoires, se prononçaient jusqu’alors à huis clos, et, comme on louait Perrault du sien, il répondit que, si son discours avait fait plaisir à Messieurs de l’Académie, il l’aurait fait à toute la terre si elle avait pu l’entendre ; il ajouta qu’il ne serait pas mal que l’Académie ouvrît ses portes les jours de réception, et qu’elle se fît voir dans toute sa parure. […] Dans ces assertions hardies de Perrault et dans les réponses que lui fit Boileau, ce qui me frappe, c’est à quel point ils ont raison l’un et l’autre, mais incomplètement et sans se répondre, sans presque se rencontrer. […] Comme Perrault lui avait envoyé son Apologie des femmes, Arnauld se crut obligé de lui répondre par une longue lettre où il étalait ses arguments et ses raisons, et que la personne qu’il en avait chargée ne jugea point à propos de remettre, de peur d’aigrir encore plus les disputants que le vieux docteur voulait chrétiennement réconcilier. […] C’était en bon mari et en père de famille, bien plutôt qu’en poète, que Perrault avait répondu à Boileau, au satirique célibataire et valétudinaire, orphelin en naissant, et à qui jamais sa mère n’avait conté les contes du coin du feu.
Mon impétueux ami avait le tempérament de Broussais, et couvrait ma table de physiologistes auxquels je répondais par des métaphysiciens. […] Répondrez-vous que ce n’est pas la résolution, mais la volonté ou pouvoir de se résoudre qui est un être ? […] Répondra-t-on enfin que la force efficace par laquelle la résolution contracte le muscle est un être ? […] Pour nous qui croyons aux faits et à l’expérience, nous leur répondrons, avec les physiologistes, que la résolution n’a pas sur le muscle la moindre action directe. […] La physiologie et la psychologie répondent qu’ici rien n’est direct, ni l’œuvre, ni l’aperception.
Mais lui, riant de ces appréhensions, et d’un ton d’Ajax, il répondait : Allez ! […] Le commissaire demande à Piron qui il est ; celui-ci répond : « Le père des Fils ingrats. » Même question à l’acteur, qui répond qu’il est le tuteur des Fils ingrats ; — au maître à danser, au musicien, qui répondent, l’un qu’il apprend à danser, l’autre qu’il montre à chanter aux Fils ingrats. […] messieurs, répondit-il, ne voyez-vous donc pas que, si cet ouvrage sublime n’était pas fait, il ne se ferait jamais ! […] Piron fit le galant homme et prit d’abord la chose du bon côté : « De tout mon cœur, monsieur l’abbé, lui répondit-il ; grand bien vous fasse ! […] » demanda-t-il. — « Non », répondit-on. — « Tant pis !
Ils répondront aux meilleurs raisonnemens par les traits de la parodie même. […] Secondement, en ne répondant pas tout ce qu’ils devroient répondre. […] J’ai dit qu’un second défaut du dialogue est de ne pas répondre à un discours tout ce qu’on y doit répondre. […] Le dialogue ne me paroît pas juste, en ce que Clitemnestre ne répond pas ce qu’elle doit répondre. […] Je vous répondrai naïvement, monsieur : en voici, ce me semble, la raison.
Pour essayer dès maintenant de les ébranler, nous vous prions de vouloir bien répondre à ces deux questions : 1º Avez-vous déjà remarqué autour de vous que l’esprit français et la langue fussent menacés ? […] De ce point de vue, et en ma qualité de Capoulié du Félibrige représentant le vaste domaine de la langue d’Oc qui, vous le savez bien, est aussi riche et aussi étendu que celui de la langue d’Oïl, je ne pourrais vous répondre. […] On me répondra que cela veut dire faire des morceaux de musique ou des opéras… C’est possible, c’est un fragment de définition. […] Et il me répondait tristement : Hélas ! […] Quel intérêt voulez-vous qu’ils y prennent et que voulez-vous qu’ils vous répondent ?
Aussi je vous réponds que M. de Chamfort est un jeune homme bien content, et il fait bien de son mieux pour être modeste. […] À cela je réponds : J’ai quarante ans. […] Je ne citerai pas un plus grand nombre de ces pensées atroces et corrosives qui brûlent en quelque sorte le papier ; les citer, c’est jusqu’à un certain point en répondre. […] Mais écrit de sang-froid et crûment, c’est trop facile, et l’auteur mérite qu’après avoir lu son compliment, on lui réponde : « Parlez pour vous ! […] Marmontel ayant remarqué en riant que les habitantes de ce lieu étaient dangereusesc, Chamfort lui répondit : « Je ressemble à la salamandre.
répondit Clessamor. […] Les vallées et tous leurs ruisseaux y répondent. […] Que répondre à cette masse d’évidences ? […] Ils ne répondent point : mon âme est agitée de terreur. […] Ne répondrez-vous jamais à sa voix ?
Vous avez le droit d’interroger, j’ai perdu celui de ne pas répondre. […] Buloz me fit répondre que je devais savoir qu’il n’y allait jamais. […] Je répondis à M. […] Hugo répondait. […] Scribe, elle ne répond à rien, car je n’ai pas précisément accusé M.
Il faut penser lentement ; il faut lire lentement ; il faut penser avec circonspection sans donner à grand’erre dans sa pensée et en se faisant sans cesse des objections ; il faut lire avec circonspection et en faisant constamment des objections à l’auteur ; cependant il faut d’abord s’abandonner au train de sa pensée et ne revenir qu’après un certain temps à la discuter, sans quoi l’on ne penserait pas du tout ; il faut faire confiance provisoire à son auteur et ne lui faire des objections qu’après qu’on s’est assuré qu’on l’a bien compris ; mais alors, lui faire toutes celles qui nous viennent à l’esprit et examiner attentivement et s’il n’y a pas répondu, et ce qu’il pourrait y répondre. […] Il me répondit qu’il avait sa méthode, et que, dès qu’un de ceux pour qui la salle de lecture est une salle de conversation venait s’accouder à son fauteuil, il s’endormait immédiatement, ce qui, dans une salle de lecture, comme à un cours public, est dans les moeurs, ne peut froisser personne et n’a pas besoin qu’on s’en excuse.
J’ai demandé à mon patron si tous ces gens-là étaient parents, il m’a répondu qu’oui en quelque sorte : cela m’a fait plaisir. […] Je ne me lasserai point, lui dis-je en riant. — Cela serait bien éloigné, me répondit-elle ; il est déjà tard, on va bientôt commencer. […] Plus tard, quand Benjamin Constant fut lancé sur une scène toute différente, et qu’elle l’allait rappeler au passé, il répondait peu. […] … — Comment vous répondre ? […] — Je ne puis le nier, répondit la baronne. — Eh bien !
Voltaire, c’est tout simple, entra en fureur ; il avait insulté Fréron sur la scène, mais Fréron lui répondait dans sa feuille ; il ne pouvait concevoir une telle audace. […] À cela, monsieur, voulez-vous que je vous réponde avec une confiance entière et que je vous ouvre mon cœur ? […] C’est par ces subterfuges (je ne sais pas un autre mot) que Malesherbes essayait de désarmer et de tranquilliser la reine, qui répondait en riant « que l’on ne pouvait pas mieux défendre une mauvaise cause ». […] Fréron répondait cette fois avec toute sorte d’esprit et de justesse (27 janvier) : Monsieur, Il m’est impossible de vous envoyer la note des articles encyclopédiques où je suis directement ou indirectement attaqué. […] Après vous avoir répondu, monsieur, comme parent et ami de M. de Lamoignon, me permettrez-vous de vous dire mon avis comme amateur de la littérature et comme m’intéressant au succès d’un ouvrage périodique qui doit acquérir un nouveau lustre entre vos mains ?
Balzac espéra qu’en provoquant Costar à répondre à Girac il s’ensuivrait un démêlé assez agréable, que par là les critiques que Girac avait faites sur les lettres de Voiture serait connues, et que, pendant ce temps-là, lui Balzac, sur sa chaise de malade, serait juge du camp, et se bercerait encore une fois, avant de mourir, aux bruits des louanges qui lui viendraient des deux côtés. […] Or précisément le jour où lui arriva cette demande de Balzac de répondre à la dissertation de M. de Girac, Costar relevait d’un violent accès de goutte ; il était à jeun d’esprit, et empressé de verser sur quelque sujet le trop plein de ses tiroirs. […] Une fois appelé sur le terrain par Balzac et mis en situation de répondre à M. de Girac, il semble qu’il n’y avait rien de plus simple que le rôle de Costar : il n’avait qu’à relever ce qui lui paraissait peu juste dans la critique du savant ami de Balzac, à balancer lui-même les éloges entre le mort et le vivant, et à se faire honneur par un ton d’impartialité généreuse et un air de fidélité envers une chère mémoire. […] Il était bien dans son droit : il n’avait écrit sa dissertation latine sur Voiture qu’à la demande de Balzac, il n’avait jamais songé à l’imprimer ; c’était Costar qui avait publié la réfutation avant la pièce même à laquelle il répondait, et qui ensuite avait donné au public la dissertation elle-même : J’entre, disait Girac en commençant, dans un combat que je n’ai pu éviter, y étant provoqué de la plus pressante manière qu’on le puisse être ; car, quelque ennemi que je sois de toute sorte de contestation, le défi qu’on m’a fait étant public, et mon adversaire se présentant comme en triomphe à la vue du peuple, il ne m’a pas été libre de demeurer sans lui repartir. […] Girac ne put se dispenser de répondre : il le fit en 1655 par un in-quarto respectable.
Au fond, si l’on est sincère, qui peut répondre de son courage physique, s’il n’a essuyé le feu des balles ? qui peut répondre de son courage moral et du degré de trempe de son âme, s’il n’a pris part à une retraite de Russie, ou à une campagne de l’Inde, comme celle des Anglais et de l’intrépide Havelock en 1857 ? […] Ses paroles suprêmes y répondent : elle défend à ses amis de famille tout regret, elle ne leur demande qu’un prompt oubli : « Leur affliction, dit-elle, déshonorerait ma mémoire. » M. […] Plein de foi et ne trouvant cependant rien à répondre à ma raison, qui s’était rangée du côté du curé, j’étais dans une situation extraordinaire, quand nous partîmes enfin pour Thionville. […] Le parfait chartreux était celui qui, interrogé à l’article de la mort sur ce qu’il avait fait pendant quarante années de silence, répondait par cette parole du Psaume : « Cogitavi dies antiquos, id annos æternos in mente habui.
Bombourg répond fièrement à l’ouverture de Beaumanoir ; il ne veut entendre à aucun adoucissement : Montfort sera duc de la noble duché, Édouard d’Angleterre sera roi de France. Beaumanoir s’incline et répond humblement : Songez un autre songe, celui-ci est mal songé. […] — Beaumanoir répond qu’il va en conférer avec les siens. […] Messire Geoffroi de Boves, l’un de ses compagnons, lui répondit : Bois ton sang, Beaumanoir, la soif te passera. […] C’est ainsi qu’à distance les âges héroïques se rencontrent, et que les poésies, si inégales et si différentes qu’elles soient, se répondent par certains accents et par le cœur.
Vicq d’Azyr fut le grand promoteur d’une Société ou Académie de médecine sans préjugés, vraiment moderne d’esprit et de méthode, ouverte même aux plus récentes lumières, et prête à répondre aux consultations du gouvernement sur tous les objets et toutes les questions qui intéressent la santé publique. […] Adam, se glorifiait tout naturellement dans la suite d’avoir eu ces deux disciples, et Vicq d’Azyr, quand on lui en parlait, répondait en souriant : « M. […] Dans son éloge de M. de Lamure, Vicq d’Azyr parlant des succès de ce professeur de Montpellier, raconte que lorsqu’on félicitait M. de Lamure déjà vieux sur l’intérêt de ses cours, celui-ci répondait : « C’était dans ma jeunesse qu’il fallait m’entendre. » Et Vicq d’Azyr à ce propos, ramené de quatorze ans en arrière à ses propres souvenirs, ne peut s’empêcher de s’écrier : Combien, en effet, cette jeunesse dont on se méfie tant n’a-t-elle pas opéré de prodiges ! […] Il était de l’intérêt de la haute administration d’avoir une sorte de conseil médical consultatif, libre des préjugés et de la routine, dégagé des lenteurs d’écoles, prévenant sans entêtement les abus de l’empirisme, ou en accueillant, s’il y avait lieu, les bons résultats, et prêt à répondre, à donner un avis sur quantité de questions à l’ordre du jour. […] Vicq d’Azyr eut le bon goût de ne jamais répondre à ces attaques inspirées par l’envie, et de ne point paraître s’en apercevoir.
M. de La Chapelle (l’auteur des Amours de Catulle), qui était chargé de lui répondre, lui dit : « Il manque quelque chose à votre gloire et à celle de l’Académie : la fortune devait mettre en ma place Cicéron pour répondre à César. » — « Nous avons vu des lettres de vous, disait-il encore, que les Sarazin et les Voiture n’eussent pas désavouées. » Je n’ai pas vu de ces lettres, mais les dépêches de Villars, et les pièces dont les extraits forment le tissu de ses Mémoires, justifient pour nous suffisamment cette ambition qu’il eut de vouloir joindre à tant de palmes les titres de l’esprit6. […] Les entendant un jour s’en plaindre, Villars encore enfant s’écria : « Pour moi, j’en ferai une grande. » Et comme ses parents lui demandaient sur quoi il se fondait pour parler de la sorte, il répondit : « C’est déjà un avantage pour moi que d’être sorti de vous ; et, d’ailleurs, je suis résolu à chercher tellement les occasions, qu’assurément je périrai, ou je parviendrai. » Son mot d’ordre, sa devise en entrant dans la vie aurait pu être : « En avant, et toujours plus haut ! […] à plus forte raison à des officiers, qui ne doivent pas quitter leurs troupes, et moins encore des troupes de cavalerie. » — « J’ai cru, lui répondit Villars, que Votre Majesté me pardonnerait de vouloir apprendre le métier, de l’infanterie, surtout quand la cavalerie n’a rien à faire. » C’est encore à ce siège, et pour une autre action de Villars, que le roi dit de lui : « Il semble, dès que l’on tire en quelque endroit, que ce petit garçon sorte de terre pour s’y trouver. » Le maréchal de Bellefonds, ne pouvant aider son jeune parent que de ses conseils, lui donna du moins celui-ci, dont Villars profita : c’était d’apprendre le métier de partisan, et d’aller souvent faire des partis avec ceux qui passaient pour entendre le mieux ce genre d’entreprise ; car, faute d’avoir ainsi pratiqué le détail de la guerre, et de cette guerre légère de harcèlement et d’escarmouches, bien des officiers généraux, quoique braves, se trouvent ensuite fort embarrassés quand ils commandent des corps détachés dans le voisinage d’une armée ennemie. […] Peu après, le maréchal de Luxembourg ayant emporté l’abbaye de Piennes et gagné le champ de bataille, mais voyant la droite des ennemis se retirer sans perte, ne put s’empêcher de dire à Villars : « Je voudrais que le cheval de Chamlay eût eu les jambes cassées quand il vous apportait ce maudit ordre. » Villars ne raconte sans doute dans ses Mémoires que ce qui peut lui faire honneur, et il ne serait pas plus juste de le suivre en tout aveuglément que de s’en remettre à Saint-Simon contre lui ; mais dans tout ceci il n’est rien qui ne réponde à la suite de sa carrière et que ne confirment ses futurs succès. […] Il pressa par trois fois Louis XIV sur ce grade de brigadier : Sa Majesté y répondit deux fois avec bonté, et même avec des éloges de ses actions ; mais, à la troisième, ce fut avec quelque aigreur, et le marquis de Villars se retira.
Celui-ci, attaqué par le gazetier janséniste au sujet de L’Esprit des lois, avait cru devoir répondre par une brochure qui réussit ; « Malgré cet exemple, disait Buffon, également attaqué, et par le même gazetier, je crois que j’agirai différemment et que je ne répondrai pas un seul mot. […] Ainsi encore, à propos des attaques dernières dont Les Époques de la nature furent l’occasion, et de je ne sais quel manuscrit de Boulanger qu’on l’accusait d’avoir pillé : « Il vaut mieux, disait-il, laisser ces mauvaises gens dans l’incertitude, et comme je garderai un silence absolu, nous aurons le plaisir de voir leurs manœuvres à découvert… Il faut laisser la calomnie retomber sur elle-même. » À M. de Tressan qui s’était, un jour, ému et mis en peine pour lui, il répondait : « Ce serait la première fois que la critique aurait pu m’émouvoir ; je n’ai jamais répondu à aucune, et je garderai le même silence sur celle-ci. » Ainsi pensait-il, et il ne se laissait pas détourner un seul jour du grand monument qu’il édifiait avec ordre et lenteur, et dont chaque partie se dévoilait, successivement à des dates régulières et longtemps à l’avance assignées. […] Ce sont des lettres sans fin et de tout l’univers, des questions à répondre, des mémoires à examiner… » Il ressort de cette correspondance qu’il y avait quelque chose qu’il aimait encore mieux que ses ouvrages ou du moins autant : vivre avec ses amis, les posséder, vaquer à ses devoirs et à ses relations de père de famille, de bon voisin, de propriétaire, d’administrateur et d’homme. […] » demandait brusquement Napoléon, un jour qu’il sortait de causer avec Mascagni, un de ces savants italiens à qui l’imagination ne faisait pas faute. — « Sire, répondit Corvisart, c’est que l’imagination tue l’observation. » — L’imagination ne tue pas toujours l’observation ; bien souvent aussi elle l’éveille, elle la provoque et la stimule ; elle la devance.
Il avertit dans la préface qu’il écrivit d’abord en français et la traduisit ensuite en latin « pour répondre aux exigences du doctorat » ; mais c’est sous sa première forme qu’il la donne au public. […] Prevost-Paradol, à son tour, écrivant un article sur Tocqueville, répondit à cette pensée, et, dans une prosopopée touchante où il le faisait parler, il témoigna, comme c’était son droit, que ses amis le louaient au contraire d’avoir eu la sensibilité si vive, et ne le désiraient pas autre qu’il ne s’était montré à eux, c’est-à-dire triste jusqu’à en mourir. […] Mais vraiment, poussé à ce point pour un vœu assurément bien innocent qui m’est échappé, je serais tenté de répondre : En vérité, Tocqueville a d’étranges amis politiques ; ils ont l’air de l’aimer mieux mort que vivant, parce que c’est un beau thème pour eux et un saint de plus. […] Je demande à confondre un peu dans ma pensée ces différents morceaux et les brochures sorties de sa plume, pour répondre à l’esprit qui les a dictés et qui les inspire. […] Je continue toujours de répondre, non pas à l’aveugle, mais un peu confusément, à celui que je me figure devant moi comme contradicteur.
Quoiqu’il aimât beaucoup à raconter, on sait peu de choses précises sur sa jeunesse et les premiers temps de sa vie ; car les anecdotes contées et écoutées debout, au coin de la cheminée, s’envolent et, il lui répugnait de rien écrire qui ressemblât à une biographie, ou même de répondre aux questions de ce genre, pour peu qu’elles eussent un but. […] » — « Ils parlent allemand, et nous français ; ils nous tirent des coups de fusil, et nous leur répondons par des coups de canon. […] Biot demande au jeune homme de savoir le nom de celui à qui il a tant d’obligations. — Il lui fut répondu : Saint-Just, — avec l’adresse à un certain hôtel. — Après un mois et plus de maladie, lorsque le convalescent put aller à l’adresse indiquée, Saint-Just n’y était plus, et M. […] Biot pourquoi il n’avait jamais écrit lui-même cette particularité curieuse, il répondait que, pour cela, il n’était point assez sûr d’avoir eu affaire en effet à Saint-Just en personne, au terrible Saint-Just, qui aurait joué envers lui ce rôle de bienfaiteur inconnu. […] » — « J’ai bien osé davantage, répondit-il, quand, j’ai mis mon nom au bas du Rapport. » Le mot, dans son genre, est sublime.
Le maréchal lui répondit qu’il serait entièrement à ses ordres. […] M. de Metternich répondit qu’il n’en voyait aucun, et qu’il ne demandait autre chose sinon qu’on apprît au fils de Napoléon, sur ces grands événements historiques, la vérité tout entière. […] Le maréchal lui ayant répondu qu’il était allé au-devant de sa pensée et que rien ne faisait obstacle, il fut convenu de se mettre au travail sans retard, et dès le surlendemain vendredi 28. […] Quand il y eut moyen de parler, Dandolo répondit ; et cette fois la nécessité, la circonstance extrême, lui inspira des forces et une audace inaccoutumée ; il fut noble, courageux, éloquent ; il fit résonner avec sincérité les grands mots de patria, libertà ; il les appuya de raisons : La force de ses raisonnements, sa conviction, sa profonde émotion agirent sur l’esprit et le cœur de Bonaparte, au point de faire couler des larmes de ses yeux. […] À la bravoure et à l’amour de la gloire, naturels aux Français, ils joignaient un grand respect pour la discipline, et une confiance sans bornes en leur chef, premiers éléments du succès… Les soldats d’aujourd’hui marchent dignement sur les traces de leurs devanciers ; et le courage, la patience, l’énergie qu’ils ne cessent de montrer dans la longue et pénible guerre d’Afrique, prouvent que toujours et partout ils répondront aux besoins et aux exigences de la patrie.
Abner lui répond : « Oui, je viens dans son temple adorer l’Eternel. » C’est assez théâtral ; sans doute ; car, à montrer les deux personnages comme continuant une conversation commencée, on est forcé de les faire apparaître sortant de la coulisse ensemble, côte à côte, pour ainsi dire presque bras dessus bras dessous et cela est un peu bourgeois. […] Joad, traversant le théâtre pour venir au-devant d’Abner, doit parler, doit avoir parlé pour qu’on lui réponde « oui », et, ne provoquant ce « oui » que par un geste, est un peu étrange et il semble avoir une extinction de voix ; ou semble être étourdi par la surprise et il n’y a vraiment pas lieu. […] Il répondit spirituellement : « Ne savez-vous pas qu’un auteur dramatique ne doit pas avoir de style ? […] Le personnage, par exemple, qui raille le personnage ridicule représente approximativement l’auteur, et il n’y a pas à douter beaucoup que ce que dit la Dorine de Tartuffe ne soit ce que Molière pense lui-même ; le personnage, dans les pièces à thèse, qui « raisonne », qui fait une dissertation, qui exprime des idées générales et à qui, cela est important, l’adversaire n’a rien à répondre peut être considéré comme exprimant, à très peu près, la pensée de l’auteur. […] En résumé, sauf légères exceptions circonstancielles, on démêlera dans l’ouvrage d’un auteur dramatique ce qu’il pense lui-même en voyant à qui, dans la discussion, il donne « le raisonnement faible », comme disaient les sophistes ; à qui surtout il donne le raisonnement à quoi l’on ne répond rien, encore qu’à tout raisonnement on puisse répondre.
Ce n’est pas ici le lieu d’en faire remarquer l’esprit, & d’y répondre. […] Etoit-ce la peine de répondre ? […] On peut répondre à peu près de la même maniere à ceux qui se sont récriés sur nos fréquentes sorties contre la Philosophie & les attentats Philosophiques. […] Qu’un Anonyme, qui ne trouve de Grands Hommes que dans les Bénédictins & dans Port-Royal, vienne, après cela, se plaindre* que nous n’ayons pas indiqué tous les Ouvrages de ceux dont nous parlons, & que nous ayons oublié certains Auteurs qu’il semble tendrement affectionner : nous répondrons au premier grief, que notre projet n’a jamais été & ne pouvoit être de faire une Bibliographie. […] Répondrons-nous encore à une derniere imputation insérée dans le Mercure, où l’Auteur du Phyrrhonisme de l’Histoire ne craint pas d’assurer* qu’il sait de très-bon lieu que nous avons été payés pour lui nuire ?
» Ils lui répondirent : Notre père, votre serviteur, est encore en vie, et il se porte bien ; et, en se baissant profondément, ils l’adorèrent. […] » Le divin Ulysse, pardonnant à son fils, répondit : Je ne suis point un Dieu. […] Mais ses frères ne purent lui répondre, tant ils étaient saisis de frayeur. […] Pharaon ayant interrogé Jacob sur son âge, le patriarche répond : « Il y a cent trente ans que je suis voyageur. […] Je mourrai où vous mourrez ; votre peuple sera mon peuple, et votre Dieu sera mon Dieu122. » Tâchons de traduire ce verset en langue homérique : « La belle Ruth répondit à la sage Noëmi, honorée des peuples comme une déesse : Cessez de vous opposer à ce qu’une divinité m’inspire ; je vous dirai la vérité telle que je la sais et sans déguisement.
C’est de la part du Monde savant, répond M. […] L’Interrogé répond : Bouc, Crasseux, Sodomite. […] Mais puisque vous ne voulez pas répondre sur le Grec, voyons sur les Auteurs.
Que nous répond-elle ? […] Je réponds en premier lieu, fondé sur tout ce que j’ai dit précedemment, que la cause qui est assez puissante pour agir sur les cerveaux de toute espece, peut bien n’être pas assez efficace pour altérer la stature des corps. En second lieu je réponds, que si l’on faisoit en France, par exemple, une attention exacte et suivie sur la stature des corps et sur leurs forces, peut-être trouveroit-on qu’il y paroît en certains tems des generations d’hommes plus grands et plus robustes que dans d’autres.
Que répond Jefferson ? ce que Washington eût répondu ; il modère prudemment la joie de son ami : « Je me joins sincèrement à vos vœux pour l’émancipation de l’Amérique du Sud. […] Quand on demandait à Sieyès ce qu’il avait fait pendant la Terreur, il répondait : J’ai vécu. La Fayette pouvait plus à bon droit et plus à haute voix répondre, et il répondait : « Ce que j’ai fait durant ces douze années ? […] C’est Armand Carrel en personne qui répondait cela à M.
« — Nous voulons, me répondirent-ils, l’organisation du travail ou rien ! […] « — Volontiers », me répondirent-elles sans soupçon. […] » IV Nos sages répondront : « Que nous veulent ces hommes ? […] Il me répondit deux ou trois fois, en me remerciant et en m’octroyant, comme un homme fort, pleine licence d’écrire ma pensée contre sa pensée. […] » il serait bien embarrassé de répondre, « Par ennui », répondrait-il peut-être, mais à coup sûr pas par opinion.
C’est ce qu’on aimerait savoir, avant de leur répondre. […] Je ne crains pas que l’on me réponde. […] Mais on ne saurait échapper à la nécessité de répondre, de répondre par oui ou par non, et bien loin de nous y aider, je soutiens que l’exégèse ne nous sert qu’à nous dérober. […] C’est pourquoi je ne comprends rien aux paroles déclamatoires par lesquelles, dans la Justice, m’a répondu naguère le docteur Clémenceau. […] Et peut-être, si dans son article le docteur Clémenceau n’a pas fait autre chose, trouvera-t-on que nous lui avons bien longuement répondu.
» Mme de Pontivy, qui allait consentir, rougit subitement, et sans trop savoir pourquoi, répondit avec bonheur : « Il serait peu convenable, j’imagine, de voir moi-même M. le Régent ; » et l’avis de Mme de Tencin, qui allait passer tout d’une voix, se retira et tomba de lui-même comme indifféremment. […] je le devrais, répondit-elle avec pleurs, je le devrais pour lui, pour moi. […] Aux raisonnements aimables de M. de Murçay, Mme de Pontivy, charmée par instants et souriant en toute complaisance, répondait que c’était juste, mais au fond ne de meurait pas convaincue. […] » — « C’est impossible, répondit-il, j’ai promis ; » et il répéta qu’il serait de retour au lever même. […] Je les aurais rachetés aussitôt échappés, mais le monde survenant me contraignait ; et ma foi en vous, d’ailleurs, répondait à tout.
Bourdaloue, orateur célèbre et vénéré de la chaire, consulté sur ces doctrines, répondit avec la même austérité. « Le silence sur ces matières, dit-il dans sa lettre, est le meilleur gardien de la paix. […] Le duc de Bourgogne se jeta en vain aux pieds du roi, son aïeul : « Non, mon fils, répondit le roi, je ne suis pas maître de faire de ceci une affaire de faveur. […] Ne me faites pas de réponse… » Fénelon répondait de loin en loin par des lettres où les conseils de l’homme de piété et de l’homme d’État étaient pénétrés de l’onction d’une tendresse paternelle. […] Pendant l’hiver et pendant la disette de 1709, cette charité s’exerça avec un zèle plus actif et sous les formes les plus diverses, pour répondre à la triple épreuve de la guerre, du froid et de la famine. […] Les exécutions répondirent aux égarements de la misère.
Zucca répond qu’il y a trop de témoins pour que cela soit possible. […] Ricciardo répond que c’est de Lelio. […] Ricciardo répond qu’il attend Tebaldo, et que, dès que celui-ci sera venu, Fabio aura le mot de l’énigme. […] On lui répond qu’il aura celle qu’il a épousée. […] Mais c’est Virginia qui lui répond et qui se présente.
Avec orgueil vous répondrez : Jamais ! S’il avait dit aussi bien d’un trait malin, il aurait fallu répondre : Toujours. […] Dans Le Dieu des bonnes gens il y a une idée élevée, morale même dans un certain sens, dans le sens de l’abbaye de Thélème ; mais l’exécution, de tout point, y répond-elle ? […] » — « Oui, je l’ai, répondait l’homme d’esprit, mais j’aimerais mieux la rêver que la voir. » Ce mot-là, il l’a bien dit. […] Je lui ai répondu qu’on débutait dès qu’on le pouvait et qu’on y voyait jour, et qu’on ne choisissait pas son heure.
— Oui, oui, répondait-il, maman — il a une vieille mère infirme — m’a dit ce matin en s’éveillant : « Qu’est-ce que nous mangerons, ce soir, c’est fête ? […] Quand il me dit quelque chose d’aimable, je ne sais comment cela se fait, mais je lui réponds avec une voix montée pour la dispute. […] Un jour Tourguéneff lui demandant, pourquoi parmi tous ses soupirants, elle avait fait un choix tout à fait inexplicable, la femme lui répondit : Oui, c’est peut-être vrai… mais vous ne l’avez jamais entendu prononcer cette phrase : « Vous dites… pas possible ! […] — Oui, répondit le général, et il lui en désigna une. […] — Pardon, répondait Musset flegmatiquement, je me suis toujours vanté du contraire !
Elle ne répond pas, passe devant moi, et me fait signe de la suivre dans le premier salon, le promenoir de ses causeries intimes et de ses tête-à-tête confidentiels. […] Il répond à l’interrogatoire avec un balancement perpétuel, les mains croisées derrière le dos, à croire qu’elles sont liées, — et comme si l’homme était déjà bouclé pour la guillotine. […] des uns et des autres, il répond avec une voix suave : « Mais je vous assure que c’est très joli, une peau comme ça ! […] » il répond : « Je l’espère bien ! […] répondit le propriétaire.
Maudit maître à écrire, n’écriras-tu jamais une ligne qui réponde à la beauté de ton écriture. […] Beau, lui répondit le camérier, bien qu’il plût à verse. […] La roideur de son autre bras et son poing fermé répondent fort bien à l’expression du reste de la figure. […] Premièrement, rien n’y répond à l’importance de la scène. […] Quand vous aurez répondu à cette question, vous trouverez qu’avec quelque sévérité que je l’aie traité, j’ai été juste.
De même, dans la harangue de Henri IV à l’assemblée des notables de Rouen, Voltaire semblait prendre au pied de la lettre cette gracieuse et débonnaire promesse de se mettre en tutelle entre leurs mains, tandis que Henri entendait bien ne faire là qu’une politesse ; et comme Gabrielle, au sortir de cette séance, s’étonnait qu’il eût ainsi parlé de se mettre en tutelle : « Il est vrai, répondait-il, mais, ventre saint-gris ! […] Aux députés du Clergé qui viennent de lui faire, et non sans arrière-pensée, un assez triste tableau de l’Église de France, il répond (28 septembre 1598) : À la vérité, je reconnais que ce que vous m’avez dit est véritable. […] » Le roi, secouant la tête, lui répondit : « C’est un peuple : si mon plus grand ennemi était là où je suis, et qu’il le vît passer, il lui en ferait autant qu’à moi, et crierait encore plus haut qu’il ne fait. » Cromwell ne dirait pas mieux ; mais, comme le caractère d’un chacun imprime aux mêmes pensées une diverse empreinte, Henri IV ne laissait pas de rester, à travers cela, indulgent et bon, et, qui plus est, de gausser l’instant d’après comme de coutume. […] Il s’agissait du prochain mariage du roi avec une princesse de Florence, et comme Henri IV le lui annonçait, le digne président répondit par une comparaison érudite avec la lance d’Achille, disant que cette maison réparerait ainsi les blessures qu’elle-même avait faites à la France par la personne de Catherine de Médicis. […] Je vous réponds en mer où j’ai voulu courre une bordée par le doux temps.
Il y répondit dans un des numéros de La Décade (1er juillet 1806)20. […] Droz lui répond : « Il n’y a pas de parfait misanthrope ; vous croyez l’être, et votre vivacité même vous dément. » Mais surtout des hommes tels que Droz, de tels êtres de mansuétude répondent à Chamfort et aux irrités par leur présence et leur longanimité même. […] La Restauration, tant qu’elle se tint dans les voies modérées, semblait faite pour satisfaire ses vœux et pour répondre à son idéal politique. […] Droz sur l’application de la morale à la politique, et sur l’économie politique elle-même conçue au point de vue philanthropique, je ne ferai plus qu’une remarque, qui répond à une objection que j’ai souvent entendu adresser à ces sortes d’ouvrages : les hommes d’action, les hommes du métier, sont en général tentés de les considérer comme inutiles, et comme n’étant propres à persuader que ceux qui sont déjà convaincus. […] Droz s’est fait l’objection à lui-même, et il y a répondu en disant : Il est une révolution paisible, lente, mais sûre, que le temps opère, et qui conduit le genre humain vers de meilleures destinées.
Quand je parle de « genre » lyrique, ou épique, ou dramatique, c’est, à mon sens, une façon pratique et très élastique de désigner trois modes essentiels de concevoir la vie et l’univers ; ces conceptions répondent à des tempéraments divers ou à des âges divers ; elles se succèdent le plus souvent chez le même homme ; elles peuvent même exceptionnellement cohabiter en lui. […] — Pour répondre, il me faut anticiper, en peu de mots, sur des constatations ultérieures, qui concernent la genèse, le développement et la fin de ce que j’appelle les « principes directeurs ». […] On pourrait même remarquer que chaque nation paraît avoir une aptitude spéciale pour l’un ou l’autre de ces genres, qui répond le mieux à son génie particulier et qui fleurit chez elle avec le plus d’intensité et le plus de durée. […] Depuis dix ans j’ai de plus en plus le sentiment que ma méthode, très simple dans ses grandes lignes, infiniment complexe dans le détail, répond précisément aux réalités de la vie, pour autant qu’il est possible d’exprimer en mots rigides cette fermentation perpétuelle, dont le bouillonnement nous enchante et nous déroute, comme les flots de la mer qui se brisent sur le rivage, selon des lois éternelles, et dont l’œil ne perçoit que la ligne changeante et l’écume fuyante. […] Si les historiens me font l’honneur d’une discussion, ils relèveront des points faibles, des contradictions apparentes, suggéreront des explications, des modifications dans le groupement, et c’est pour leur répondre que je réserve toute ma documentation.
Il aurait pu répondre : « Ne lisez pas. […] Cela est clair, net ; il n’y a rien à y répondre. […] Mais Rousseau répond : « Non. […] lui répondrai-je. […] Il répondit : pourquoi non ?
Le jeune homme lui répondit : Je m’entretiens avec moi-même. […] C’est vous, Sénèque, qui m’avez appris à vous répondre. […] … » et que le philosophe lui répond : « Hélas ! […] Répondre que oui, n’est-ce pas mettre l’homme et l’animal sur la même ligne ? […] Sénèque répond à cette question en introduisant un soldat vétéran (liv.
Le valet répond avec galanterie ! […] La belle, loin d’être désarmée, répond par une expression encore plus décolletée et que nous n’osons reproduire. […] La femme répond que les morts riaient. […] Il répondit, lorsqu’on lui apporta sa part du produit des représentations de Mélite : bonne farce. […] Répondez donc.
Corneille et Molière avaient pour habitude de répondre en détail aux critiques que leurs ouvrages suscitaient, et ce n’est pas une chose peu curieuse aujourd’hui de voir ces géants du théâtre se débattre dans des avant-propos et des avis au lecteur sous l’inextricable réseau d’objections que la critique contemporaine ourdissait sans relâche autour d’eux. […] Sans doute il pourrait répondre à plus d’une objection. […] À ceux qui le blâment d’avoir accepté sur la mort des maris de Lucrèce certaines rumeurs populaires à demi fabuleuses, il répondrait que souvent les fables du peuple font la vérité du poète ; et puis il citerait encore Tacite, historien plus obligé de se critiquer sur la réalité des faits que le poète dramatique : Quamvis fabulosa et immania credebantur, atrociore semper fama erga dominantium exitus.
Léonora seule lui répondit, avec l’accent découragé d’une tendresse qui n’espère plus de retour, mais qui n’abandonne pas même celui dont elle désespère. […] Je vais à Verceil, lui répondis-je, mais je voudrais n’y pas arriver trop tard. […] Non, répondit-il, elle appartient à mon père ; Dieu veuille lui accorder une longue vie ! […] « Dans quelle partie de l’Italie ou de l’Europe, répondis-je, où ce bon cardinal est connu, n’est-il pas estimé ? […] je ne me rappelle pas de l’avoir vu, soit ici, soit ailleurs… Il vient de Novare, répondit le jeune homme, et il va à Turin.
Gall répond qu’on ne voit pas pourquoi l’âme ne se servirait pas de plusieurs organes tout aussi bien qu’elle se sert d’un seul. […] A cette objection, Gall répondait par une distinction très-juste et très-philosophique, par la distinction du désir et de la volonté. […] Or, lui répond M. […] Pour répondre à cette difficulté, les phrénologues déplacent les facultés et les font marcher avec le cerveau ; mais, dit M. […] On a toutefois répondu à cette objection que ces faits sont absolument analogues à ceux qui se produisent dans l’ordre de nos sensations, sans que l’on soit pour cela obligé de conclure à la diversité des sièges organiques.
Que puis-je répondre à Locke, lorsqu’il me dit que Dieu a pu donner à la matière la puissance de penser ? Que puis-je répondre à Spinoza, lorsqu’il me dit que l’âme est une idée de Dieu ? […] Que si on nous dit que la matière prise en soi n’est peut-être pas une pluralité, puisque nous n’en connaissons pas l’essence, nous répondrons que ce n’est plus alors la matière, ou du moins ce qu’on appelle ainsi. […] Cette doctrine répond à un besoin d’imagination, non de raison. On veut savoir de quelle étoffe les choses sont faites, et l’on croit que Dieu les compose avec sa substance, comme un tailleur fait un habit avec du drap, à quoi les théologiens répondent que le drap est tiré du néant ; mais pour les uns et les autres il faut du drap.
Et, page par page, j’ai échenillé mon livre jusqu’à le réduire à ces minces feuillets — comme on effeuille une marguerite, — afin qu’il répondît “beaucoup” à celui qui l’interrogera d’un œil bienveillant… » Et certes, il n’est pas besoin de bienveillance spéciale pour que ces pages répondent « beaucoup » à celui qui les lit ; M.
mon parrain, lui répond-elle en un rire charmant, vous m’aimez trop pour ça ! […] Le commis m’a répondu : C’est qu’elle a été tachée étant neuve. […] Lorsqu’on me demande comment la chose s’écrit, je réponds : Je ne sais pas. […] » répondis-je en souriant, « ils vous le font entendre clairement. […] » me demanda l’un deux, ancien valet de chambre de M. le comte Duchâtel. — « Précisément », répondis-je
Sa femme en était occupée plus que lui, et lui en avait écrit avec ressentiment ; il répond dans une lettre de Cadix (12 avril) : « Dans le seul petit mot que j’ai reçu de toi, et encore n’étais-je qu’à Marseille, tu fulminais contre les journaux qui ne travaillaient ferme, disais-tu. […] mon cher Horace, répondit le roi ; y pensez-vous ? […] Il fit appeler un aide de camp et demanda ce que c’était : il lui fut répondu que ce n’était rien, quelques polissons qu’on dissipait. […] « Ce que vous me dites de votre découragement, mon cher Delaroche, est trop en rapport avec ce que j’éprouve moi-même, pour que ce ne soit pas la première chose à laquelle je réponde. […] Sur quoi le maréchal lui aurait répondu, sans amertume d’ailleurs et sur un ton de gaieté militaire qui ne laissa pas cependant de le froisser : « Ah !
Si vous parcouriez, en effet, les académies de l’Europe, et il est de presque toutes, excepté, bien entendu, de celles de son pays, et si vous leur demandiez, à ces académies, pour votre édification personnelle, ce que c’est que César Daly, ce que c’est que le fondateur et le directeur de cette encyclopédie de science et d’art qui se publie, depuis plus de vingt ans, sous le titre de Revue générale de l’Architecture et des travaux publics, vous verriez ce qu’on vous répondrait ! […] L’artiste de l’esprit et de la main s’était vingt fois, cent fois, attesté dans cette revue, dont le caractère est l’universalité des notions dans la perfection du détail ; mais pour l’architecture, pour celui qui jette la pierre ou le marbre dans les airs et l’y fait rester, à l’étonnement et à l’admiration éternelle des hommes l’artiste pratique, l’artiste réalisateur, n’avait pas encore répondu à ceux-là qui, sans idées générales dans la tête, reprochaient presque à Daly les fortes spéculations de sa pensée. […] Il avait son idée et son plan, dont il répondait devant la critique de son temps et dont il répond encore devant la postérité.
Dumas n’a eu le choix ni de sa tête de Turc, ni de sa borne… Il a répondu au livre de M. […] II La borne a répondu. Elle a répondu par le mot qui met les cerveaux agités et bavards au silence : « Je n’ai pas à discuter avec vous la question du divorce. […] Je ne vois pas, sur le terrain où nous nous ruons dans tous les hennissements de nos libertés, ce qu’on pourrait répondre à la terrible argumentation révolutionnaire que M.
me demandait un jour de Vigny… — Turbidus, lui répondis-je, est un poète dévoué. […] Pasquier lui répond une lettre bien sentie et telle qu’en appelle un tel procédé. […] » — « Exécutés d’hier », répondit Talma. […] Grave-les dans ton cœur, n’y réponds jamais. […] Il m’a adressé une fois des vers, et je lui ai répondu par une pièce qui est dans mon recueil de poésies.
Les jours de marché particulièrement, elle répondait à tous et les aidait quelquefois à écrire l’adresse de leurs lettres ou même la lettre tout entière. […] A la question de l’adresse, elle répondit oui vivement, sans avoir besoin de regarder au bureau, et avant d’y songer ; puis, s’apercevant peut-être de sa promptitude, elle remit les trois lettres en rougissant. […] Elle, au milieu de la chambre, debout, plus pâle que lui, répondait par monosyllabes sans comprendre, lorsque tout à coup, ne pouvant soutenir une lutte si inégale, elle se sentit chanceler, fit un geste comme pour se prendre à la grille, et tomba évanouie. […] Christel reprit ses sens avec lenteur ; elle vit, en rouvrant les yeux, Hervé près d’elle, comme s’il eût attendu son retour à la vie, et elle répondit à ce premier regard par un indéfinissable sourire. […] Son mal réel l’obligeant à garder le repos, on ne se tenait plus dans la pièce du devant ; une personne qu’Hervé avait indiquée, une ancienne femme de charge, capable et sûre, y passait le jour, à des conditions modiques, et, tout en suivant son travail d’aiguille, répondait aux venants.
» Le roi répondit : « Quoi ! […] On peut juger si celle-ci entre dans le badinage : « La posture où il faudrait me mettre pour remuer conviendrait peut-être mieux à ma figure qu’à mon rhumatisme. » Toute cette partie de la correspondance nous montre les deux femmes célèbres à leur avantage, dans toute la vivacité de leur goût mutuel, en veine heureuse et en plein accord ; et Mme de Maintenon, avec son habituelle justesse, résume cette impression quand elle dit (29 mai 1707) : Je viens de relire encore vos lettres pour voir si j’ai répondu à tout : Mon Dieu ! […] Elle fait l’Agnès : « Je suis un peu comme Agnès ; je crois ce qu’on me dit et ne creuse point davantage. » Elle fait aussi la régente : « Je n’oserais montrer votre lettre ; on n’aime pas ici que les dames parlent d’affaires. » À toutes ces ironies fines et serrées, son adversaire répond par des ironies plus hautes, et aussi avec des éclats de colère qui déclarent une nature plus franche du collier : Tant mieux, répond-elle, si on n’aime pas en France que les femmes parlent d’affaires ! […] D’autres racontent (et ces divers récits se complètent sans se contredire) que Mme des Ursins ayant protesté de son dévouement à la nouvelle reine, et assuré Sa Majesté « qu’Elle pouvait compter de la trouver toujours entre le roi et Elle, pour maintenir les choses dans l’état où elles devaient être à son égard, et lui procurer tous les agréments dont Elle avait lieu de se flatter, la reine, qui avait écouté assez tranquillement jusque-là, prit feu à ces dernières paroles, et répondit qu’elle n’avait besoin de personne auprès du roi ; qu’il était impertinent de lui faire de pareilles offres, et que c’en était trop que d’oser lui parler de la sorte ». […] Sur quoi Mme de Maintenon, avec sa rigidité la plus piquante et sa rectitude la plus ornée, répond (et il est bien entendu que ce qui suit ne saurait s’appliquer ni à Mme de Caylus ni à Mme de Noailles) : Vous me tyrannisez sur les étrangers et sur mes parents ; je vous avoue, madame, que les femmes de ce temps-ci me sont insupportables : leur habillement insensé et immodeste, leur tabac, leur vin, leur gourmandise, leur grossièreté, leur paresse, tout cela est si opposé à mon goût et, ce me semble, à la raison, que je ne puis le souffrir.
Aux sollicitations du Vaudeville, implorant près de Thiers la représentation de la pièce de Sardou, Thiers a fait répondre que la chose était impossible : le peuple américain étant, dans le moment, le seul peuple faisant gagner de l’argent à Paris : on ne devait pas le blesser. […] Puis au bout de cela, le médecin demanda aux Japonais s’ils trouvaient nos Françaises jolies. « Oui, oui, lui fut-il répondu, mais elles sont trop grandes ! […] » me répond Burty. […] Elle répond à peine aux gens, qui lui font la politesse de venir s’asseoir, sur la petite chaise placée à ses pieds, relevant le nez à chaque entrant à qui elle jette : « Eh bien, sait-on quelque chose ? […] » — « Comme mon père, chaque fois qu’on a tenté de l’assassiner, répondit le duc d’Aumale, mais attendez… il ne se passait pas une semaine après, que mon père ne commît une grosse faute. »
L’Abbé Nollet lui fit une visite, & lui présenta un Exemplaire de ses Ouvrages ; celui-ci répondit froidement, en jetant les yeux sur le titre, qu’il étoit sensible à sa politesse, mais qu’il ne lisoit pas ces sortes d’Ecrits. Monsieur, lui répondit l’Auteur, voulez-vous permettre que je laisse ces Livres dans votre anti-chambre ?
« Elle nous raconta, dit une élève de Saint-Cyr, que, lui ayant dit un jour (au petit duc du Maine, qu’elle élevait) d’écrire au roi, il lui avait répondu, fort embarrassé, qu’il ne savait point faire de lettres. […] — Je suis bien fâché, répondit-il, de ce qu’il est parti. — Eh bien ! […] — Je serais bien aise qu’il revînt, répondit le duc du Maine. — Voilà votre lettre faite, lui dit Mme de Maintenon, il n’y a qu’à le mettre simplement comme vous le pensez, et si vous pensiez mal, on vous redresserait.
Aussi, quand les amis de la famille lui font compliment de la précocité de ses talents littéraires, répond-il d’un air modeste : « Bah, chacun sa partie ! […] Ce qu’à la vérité il conviendrait de répondre aux aspirants littérateurs qui sollicitent les conseils, pour obtenir les protections, ce n’est pas que la littérature est le plus difficile des métiers ou le plus ingrat des arts, c’est qu’elle n’est ni l’un ni l’autre. J’aimerais qu’à ces éphèbes on répondit en toute sincérité, et avec la seule ironie socratique, par cette interrogation : « Mais qu’entendez-vous par littérature ?
Plût à Dieu que cela fût possible, lui répondit l’Evêque, nous aurions l’un & l’autre ce que nous souhaitons. Ce n’étoit pas répondre à ce reproche ; aussi le jugement & la justesse d’esprit n’étoient pas le partage du Critique.
« Que de chemin depuis le jour où, répondant à un ami qui l’aiguillonnait au début et qui lui disait en vers : N’as-tu pas l’âge de la gloire ? […] je ne le souhaite pas, mais si jamais il y avait deux hommes à choisir dans la rue par acclamation pour faire un président de la République, vous courriez risque d’être un de ces deux hommes. » — « Oui, peut-être bien, me répondit-il, si l’on avait à en prendre dix. » — « Non, si c’était seulement deux, » lui dis-je. — Je lui rappelai ce mot-là, afin de donner plus de poids à ce que j’essayai de lui dire sur les circonstances présentes, et je crois pouvoir assez fidèlement résumer cette conversation brusque et rapide depuis le premier mot en ces termes : — « (Lamartine.) […] vous l’êtes encore plus que vous ne le croyez, je vous en réponds ; mais usez de votre force au besoin, prenez sur vous, et vous serez appuyé. » — « (L.) […] Ce sont des bulletins comme celui de Ledru-Rollin, d’hier (le bulletin du 14 ou 15 avril), qui font tout le mal. » Il me répondit : « Ledru-Rollin est venu ce matin à dix heures se rallier à nous, il s’est repenti.
… Toutes questions auxquelles la Critique a charge de répondre et auxquelles elle va répondre avec simplicité. […] Joséphin Soulary au premier rang dans cette École, aux préoccupations mauvaises, qui, confondant l’Art avec la Poésie, fait tenir, de préférence et de système, l’œuvre poétique dans la circonférence d’une médaille ou le tour d’une bague, encore plus étroit, et s’imagine que le fini du détail répond à toutes les exigences. […] Que deviendrait l’amour, s’il ne pouvait répondre A la soif de chacun dans l’ivresse des deux ?
Lorsque nous prenons parti pour ou contre telle politique, et que nous adoptons, par exemple, le libéralisme ou le socialisme, c’est que nous avons répondu, explicitement ou implicitement, à ces questions. Que nous faut-il pour y répondre nettement ? […] À cette question, il semble que l’observation scientifique devrait répondre. […] Si nous réussissions à y répondre, en même temps que nous aurions contribué à la connaissance scientifique d’une des idées sociales les plus actives, nous aurions prouvé, par un exemple et non plus seulement par des considérations de méthode, la spécificité de la sociologie.
L’enfant, toujours préoccupé de la contemplation des hirondelles, lui répondit: Bon Dieu ! […] Celui-ci répondit en rougissant que les ingénieurs du roi de France ne pouvaient recevoir de l’argent que d’un souverain. […] Mais auparavant, repose-toi sur mon sein, et je serai délassé. » Virginie lui répondait: « Ô mon frère ! […] Écoute comme ils s’appellent et se répondent d’un arbre à l’autre. […] Il était insensible à tout ; ses regards étaient éteints, et il ne répondait rien à toutes les questions qu’on pouvait lui faire.
Aussi je ne répondrais pas qu’il n’y ait par endroits trop de lumière, et que cette lumière ne porte sur des points où l’on aimerait mieux qu’il y eût des teintes nageantes et mi voilées. […] me répondit-elle… et elle hésitait. […] Quand on lui adressait la parole, elle répondait avec douceur, mais elle retombait bientôt dans la distraction. Une de ses amies, frappée de son silence et de son abattement, lui demanda si elle était malade. — Je n’ai pas été bien dans ces derniers temps, répondit-elle, et même à présent je suis fort ébranlée. — J’aspirais à produire dans l’esprit d’Ellénore une impression agréable ; je voulais, en me montrant aimable et spirituel, la disposer en ma faveur, et la préparer à l’entrevue qu’elle m’avait accordée. […] Je ne vis rien d’abord et répondis au hasard aux questions que l’on m’adressait.
. — « Ce sont des vers de Voltaire que j’ai cités », répondit M. […] Il y aurait bien à répondre sans doute à cette théorie trop absolue que professait M. […] Il lui fut répondu : « M. Bour ; mais il ne sera en mesure que dans trois ou quatre ans. » — « Allons, répondit M. […] Biot y rencontra parmi les élèves un Montmorency qu’il interrogea et qui répondit fort bien.
Rochambeau, qui servait sous lui, a rapporté fort exactement ce premier exploit avec tous ses risques, et il a cité un propos chevaleresque du maréchal : « Il n’y a personne dans l’armée qui ne pense comme moi qu’il vaut mieux se faire moine au haut du Monte del Toro que de rentrer en France sans avoir pris Mahon. » Le succès répondit à l’audace. […] Sur l’observation de Rochambeau, que le péril était surtout pour les quartiers de gauche et que le prince Henri ne pouvait guère s’éloigner de la Saxe, le comte de Clermont répondit : « Il faut toujours remuer de la terre, cela en imposera à l’ennemi. » — « Je partis donc pour ma destination, nous dit Rochambeau, après une réponse aussi lumineuse. » Mais bientôt l’attaque rapide se dessina vers les quartiers de gauche, où les princes de Brunswick portaient leur effort. […] Le comte de Clermont s’avisa alors de dresser toute une liste de questions sur les ruses du braconnage et les secrets du métier qui font partie de l’art du chasseur ; il donna ordre à Louvigny de ménager au prisonnier toutes les facilités pour y répondre à son aise, lui promettant sa liberté et mieux encore s’il consentait à tout dire. La Bruyerre, se piquant d’honneur, répondit sur tous les points avec tant de franchise et de promptitude, que le prince non seulement le fit remettre en liberté, mais lui donna une place de garde de ses chasses, comme pour vérifier en sa personne le dicton : « Il n’est si bon garde qu’un vieux braconnier. » Il en résulta un volume intitulé : les Ruses du Braconnage, mises à découvert par L. […] Son Altesse Sérénissime répondit tout en piss… : « Mortaigne, prenez garde de prendre votre c… pour vos chausses. » Sans doute, ajoute M. de Voyer, que ce prince sentit l’absurdité de tirer d’un point aussi éloigné que la droite le secours nécessaire à la gauche ; mais il eut la faiblesse de ne pas s’opposer à ce ridicule arrangement. » Supposez un moment en imagination que le prince de Condé, dans la gloire des journées de Rocroy et de Lens, et à la faveur d’un songe comme le figurent les poëtes épiques, aperçoive tout à coup, dans l’avenir, un de ses descendants perdant une bataille dans une telle posture et sur un tel mot, et demandez-vous ce qu’il en dira !
Et je m’assure que, si vous m’accordez votre protection, les arguments de tous ces vieux porteurs de calottes et de lunettes ne me feront jamais répondre un seul mot à propos. […] — Nulle, Monsieur, lui répondis-je, à moins que de s’aider soi-même par de bonnes précautions, et Madame sait que je n’ai jamais parlé autrement à Votre Altesse Royale. — Non assurément, reprit Madame. — Mais ne m’aviez-vous pas dit, continua Monsieur, que le roi ne viendrait pas à Paris sans prendre des mesures avec moi ? — Je vous avais dit, Monsieur, lui répondis-je, que la reine me l’avait dit ; mais que les circonstances avec lesquelles elle me l’avait dit m’obligeaient à avertir Votre Altesse Royale qu’elle n’y devait faire aucun fondement.” […] Je ne lui en donnai pas lieu ; car je lui répondis froidement et sans m’échauffer : “Sans doute, Monsieur. — Le peuple n’est-il pas toujours à moi ? reprit le duc. — Oui, lui répondis-je. — M. le Prince ne reviendra-t-il pas, si je le mande ?
Royer-Collard répondait : « Monsieur, il n’y a rien de plus méprisable qu’un fait. » Ce n’était là qu’une plaisanterie dite d’un air grave. […] » Et je répondis, pour avoir matière de parler : « Nenni. » — « Et je vous le dirai, dit l’écuyer, afin que vous le mettiez en mémoire perpétuelle quand vous serez retourné dans votre pays et que vous aurez de ce faire plaisance et loisir. » De cette parole je fus tout réjoui et répondis : « Grand merci. » Notez qu’à la première question que lui adresse l’écuyer, s’il a déjà entendu parler de ce voyage, Froissart fait semblant de n’en rien savoir pour mieux tout apprendre. […] Quatre chevaliers envoyés pour reconnaître l’ordre et le plan des Anglais le viennent redire au roi Jean, qui, « monté sur un grand blanc coursier », exhalait son ardeur et n’épargnait pas les paroles pour piquer les siens : « Entre vous, disait-il, quand vous êtes à Paris, à Chartres, à Rouen ou à Orléans, vous menacez les Anglais et vous vous souhaitez le bassinet en la tête devant eux : or, y êtes-vous ; je vous les montre… » Et ses barons lui répondaient par des cris de joie et d’espérance. […] Adressons-nous devers votre adversaire le roi de France, car là gît tout le fort de la besogne. » Et le prince répond : « Jean, allons, allons ! […] » — « Oui, Sire, répondirent quelques chevaliers qui étoient là, et qui l’avoient vu ; il est très blessé et est couché en une litière assez près d’ici. » — « Par ma foi !
Colincamp : « Vous vous trompez, répond-il aux amis qui s’obstinent à le croire capable de mieux, je fais ce que tout le monde devrait faire, je ne m’abuse pas sur moi-même. […] L’ayant rencontré dans une maison tierce, il lui demanda la permission de les lui porter : « Non, non, lui répondit sir Charles, je ne reçois personne chez moi, et quand vous voudrez me voir, vous me trouverez tous les jours ici de deux à quatre heures ; mais, ajouta-t-il, si je ne puis vous recevoir, je vous serai utile d’une autre manière, en vous faisant connaître le terrain sur lequel vous vous trouvez. » Et sur ce, il passa en revue avec son interlocuteur tous les botanistes anglais, lui peignant le caractère de chacun avec une exactitude que celui-ci eut bientôt l’occasion de vérifier, lui indiquant les moyens d’être bien reçu de tous et de n’en choquer aucun. […] Un vieil érudit gaulois, assez parent de Boissonade par l’esprit et par la grâce, La Monnoye était un jour visité par Brossette qui le félicitait fort de son érudition : La Monnoye répondit avec modestie qu’il n’était point savant et qu’il ne pouvait se piquer que d’une grande envie de savoir ; à propos de quoi il récita cette épigramme délicate de Jean Second dans son livre des Baisers : Non hoc suaviolum dare, Lux mea, sed dare tantum Est desiderium flebile suavioli. […] Boissonade comme érudit, je commencerais par répondre que je n’y entends absolument rien, et par conséquent pas assez pour prononcer ; que j’ai ouï dire à de bons juges que précisément c’est cette œuvre de marque qui lui manque : puis, si l’on me poussait, je me risquerais jusqu’à conjecturer pourtant que cette œuvre, qui serait chez lui essentielle et caractéristique, pourrait bien être tout bonnement son édition d’Aristénète, méditée et couvée durant vingt-cinq ans, faite avec amour et complaisance. […] Dans une lettre précédente, du 15 février 1808, par laquelle il répondait déjà à Boissonade qui n’avait osé, disait-il, lui envoyer son Philostrate comme étant trop faible et trop plein de fautes, il lui avait fait cette légère leçon sous forme d’éloge : Neque convenit tantæ tuæ doctrinæ tanta sive μιχροψυχία, sive είρωνεία… Savant comme vous êtes, c’est vraiment trop de pusillanimité à vous, ou d’ironie. » Le mot de pusillanimité est en grec, mais il est lâché.
Ceci répondait à l’une de ses préoccupations constantes depuis quelques années, et à une objection ouverte ou sous-entendue qu’il rencontrait sans cesse à travers sa route. […] Jomini s’excusa de ne point répondre, et il fut approuvé par l’empereur Alexandre. […] Mais, s’il ne se croyait pas en droit de répondre sur la force numérique d’un corps d’armée à lui trop bien connu, il ne se faisait pas faute sans doute de dénoncer en général le fort et le faible de ses nouveaux adversaires. […] Le comte de Senfft, qui avait quitté le service de Saxe, et qui s’était retiré depuis quelques mois à Lausanne, ayant passé au service de l’Autriche, conseilla la violation du territoire fédéral, pour peu qu’elle fût nécessaire, répondant de la docilité des cantons. […] Qu’il aille en France, en Russie, qu’il entre au service des czars ou des rois, il reste Suisse au fond du cœur : la petite patrie, il ne l’abdique jamais au sein des empires, et au moment critique, à l’heure du péril, il se retrouve patriote suisse comme au premier jour, comme au jour du départ du pays natal, prêt à répondre à son appel et à le servir.
Un de ses rivaux l’ayant outragé dans un Pamphlet indécent, il se contenta de lui répondre par une Epigramme très-piquante qu’il lui envoya, en lui déclarant que personne ne la verroit. […] Le jeune Poëte répondit : Oui ; mais c’est une maison de force.
Or, cette larme donnée par l’amitié, cette larme divine du Fils, recueillie dans l’urne de diamant des séraphins et portée aussitôt aux pieds de l’Éternel, s’anime sous le rayon de l’Esprit-Saint et devient tout d’un coup une forme blanche et grandissante, un ange, qui répond au nom d’Éloa. […] aurais-je pu répondre tout le premier à M. de Vigny ; poète à mes débuts, je l’ai trop éprouvé : j’y ai perdu de bonne heure non mon feu, mais mes ailes. […] Molé, comme il l’aurait dû, et celui-ci se trouvait ainsi répondre à une phrase qui était retirée. […] Il y a trois beaux silences chez les grands auteurs de l’antiquité : celui d’Ajax aux Enfers dans l’Odyssée, lorsqu’à jamais furieux et dans sa rancune jalouse pour l’héritage perdu des armes d’Achille, il dédaigne de répondre aux avances d’Ulysse ; celui d’Eurydice dans l’Antigone de Sophocle, lorsque, apprenant la mort de son fils, elle sort sans dire un seul mot pour se tuer ; celui enfin de Didon aux Champs-Elysées de Virgile, lorsqu’elle ne répond aux tendresses tardives d’Énée que par un muet regard de mépris. […] Je vais lui répondre au hasard sans savoir où le trouver.
Il avait été décidé que Janin ne répondrait pas à Dumas. Pourtant Dumas la lui avait faite si belle qu’après réflexion et ayant choisi ses points, il a pris le parti de répondre.
A l'égard de son opulence, il disoit : Je réponds de moi jusqu'à un million. […] Cent quarante-quatre, répondit le mourant.
Comment répondre de son sort éternel, lorsque les plus simples actions de cette courte vie ont souvent été pour nous l’occasion d’amers regrets ? […] Un des grands moyens d’introduire des erreurs dans la morale, c’est de supposer des situations auxquelles il n’y a rien à répondre, si ce n’est qu’elles n’existent pas. […] Je repoussai doucement cette main, et me recueillant par la prière j’y trouvai la force de répondre ainsi. […] — Il faut, lui répondis-je, laisser l’esprit divin se ressaisir de ce qu’il a donné. […] lui dis-je. — Oui, me répondit Asham. — L’avez-vous consulté sur l’offre que vous vouliez me faire ?
» me disaient quelques-uns d’entre eux avec un air de triomphe. « Écrivez, leur répondis-je, que d’ici à six mois la maison d’Orléans aura cessé de régner en France. » Ils sourirent d’incrédulité, comme on sourit à un paradoxe. […] Je leur répondis que la France ne se laisserait jamais dicter sa politique par des étrangers, et que c’était aux Polonais de ressusciter la Pologne. […] Que vous répondra la maison de Savoie ? Si elle répondait par le principe des nationalités, on lui répliquerait par un sourire ; il n’y a pas un de ses appels aux nationalités qui ne soit une dérision de ce qu’elle invoque contre ce qu’elle a fait depuis qu’elle existe et contre ce qu’elle fait en ce moment les armes à la main, le sophisme sur les lèvres. […] L’Angleterre ne vous répondra pas, parce qu’il n’y a rien à répondre, et ses publicistes continueront à déclamer, selon le degré de latitude, dans leurs colonnes, incendiaires en Europe, terroristes en Asie, des encouragements au principe insurrectionnel des nationalités !
» On raconte qu’un jour, dans les altercations de la fin, elle lui reprocha aigrement de l’avoir tiré de la poussière, et qu’il répondit avec dignité en faisant allusion à sa naissance : « Madame, on ne tire jamais un comte de Lyon de la poussière. » Quoi qu’il en soit, Bernis n’avait aucun ascendant ni sur le roi ni sur Mme de Pompadour. […] Son illusion était de croire qu’après avoir été ministre influent et en première ligne, il pourrait se replier à volonté, s’associer un collègue et non un rival, se fondre intimement avec lui, et, sous cette forme agréable qu’il définit lui-même familièrement de deux têtes dans un bonnet, faire le bien de l’État, sans plus porter seul tout l’odieux et en décomposant le fardeau : Je vous parle comme je pense, écrivait-il à Choiseul ; répondez-moi de même et franchement. […] On n’aurait pas la clef de cette révolution ministérielle et le secret qui, dès le principe, est dans l’état moral de Bernis, si on ne lisait les lettres véritablement désespérées qu’il adressait coup sur coup à Mme de Pompadour pour qu’on lui donnât le successeur et le collaborateur désiré : en voici quelques passages : Je vous avertis, madame, et je vous prie d’avertir le roi que je ne puis plus lui répondre de mon travail. […] En un mot, je ne réponds plus de mon travail si le roi n’a la bonté de me promettre de me soulager promptement. […] L’ensemble de cette correspondance, dont je n’ai pu offrir qu’une idée rapide, ne grandit point certainement Bernis ; elle donne et fixe sa mesure comme principal ministre, et répond à une question que je m’étais adressée précédemment, à son sujet : il n’avait pas la trempe de l’homme d’État, et, après l’entrain des premiers succès, son organisation, mise à une trop forte épreuve, a manifestement fléchi.
Dans ce cours d’études de Tanneguy Le Fèvre, il se mêle de la gaieté, une sorte de plaisir qui réjouit le maître et anime l’enfant : « Car ôtez le plaisir des études, je suis fort persuadé qu’un enfant ne saurait les aimer. » C’est ainsi qu’à la lecture d’Homère, de Térence, même d’Aristophane (en y mettant du choix), il jouit de voir la jeune intelligence prendre et se divertir comme à une chose naturelle, et tirer d’elle-même plus d’une conclusion avant qu’on ait besoin de la lui montrer : « On m’a dit souvent, et je l’ai lu aussi, qu’il y a beaucoup de plaisir à voir croître un jeune arbre ; mais je crois qu’il y a plus de plaisir encore à voir croître un bel esprit. » C’est pendant qu’on élevait de la sorte l’un ou l’autre de ses frères que Mme Dacier enfant, et à laquelle on ne songeait pas, écoutait, profitait en silence ; et un jour que son frère interrogé ne répondait pas à une question, elle, sans lever la tête de son ouvrage, lui souffla ce qu’il devait répondre. […] Elle la dédiait à Huet ; dans la préface, elle justifiait son père que quelques-uns blâmaient d’avoir appliqué sa fille à ces doctes études de critique, au lieu de l’avoir accoutumée à filer la laine à la maison ; elle répond à ces censeurs un peu rudement et dans le goût du xvie siècle ; moyennant l’expression grecque ou latine dont elle se couvre, elle les appelle de pauvres têtes, elle les traite tout net de fous et d’imbéciles : « Ils auraient pu voir aisément, dit-elle, que mon père n’en a usé de la sorte que pour qu’il y eût quelqu’un qui pût leur faire honte de leur paresse et de leur lâcheté. » Mlle Le Fèvre, en parlant ainsi, n’était pas encore entrée dans la politesse du siècle ; elle n’y atteindra jamais entièrement. […] La reine lui répondit en français (mai 1678), la remerciant en particulier de son Florus ; et, après quelques paroles de louanges pour cette admirable éducation du Dauphin, qui en devait profiter si peu, elle ajoutait : Mais vous, de qui on m’assure que vous êtes une belle et agréable fille, n’avez-vous pas de honte d’être si savante ? […] Elle en écrivait son impression à une amie de son âge en des termes qui valent mieux qu’un jugement, et qui représentent le profit qu’en ont tiré des générations entières : J’ai promis, ma bonne Henriette, de le communiquer mon opinion sur l’Odyssée : je vais répondre à ton désir. […] Il nous restait une fille très aimable, qui était toute notre consolation, qui avait parfaitement répondu à nos soins et rempli nos vœux, qui était ornée de toutes les vertus, et qui, par la vivacité, l’étendue et la solidité de son esprit, et par les talents les plus agréables, rendait délicieux tous les moments de notre vie ; la mort vient de nous la ravir.
Apollon répondit qu’il fallait livrer Pactyas. […] brise l’ennemi. — Au souffle de tes narines, les eaux se sont amoncelées. — L’ennemi disait : Je poursuivrai, j’atteindrai, je partagerai le butin, et mon âme s’en assouvira. — Tu as soufflé de ton haleine, la mer les a couverts : comme le plomb, ils se sont enfoncés dans les eaux profondes. » — Et les filles de Danaos leur répondent d’une mer à l’autre : — « Ô Zeus ! […] Les Danaïdes répondent et se font connaître ; elles se déclarent de race argienne, filles d’Io, comme il est son fils. […] Eschyle dit, en deux mots, tout cela, par la bouche de son roi argien répondant à l’insolent messager : — « Tu n’es qu’un Barbare, et tu oses défier des Hellènes ! […] » — L’autre répond tristement : « Ce serait le plus grand des dons, mais le Dieu que tu pries est inexorable. » — « N’ignores-tu pas, comme nous, l’avenir ?
Je lui réponds que j’écris tout ce qu’il dit, parce que cela vaut bien tout ce que je pense. […] Mais tout ne répond pas au trait de ce visage Plus vermeil qu’une rose et plus beau qu’un rivage. […] me répondit Mlle d’Ette en riant, on ne hait qu’autant qu’on aime. […] C’est un homme de trente ans, raisonnable, que je voudrais ; un homme en état de vous conseiller, de vous conduire, et qui prit assez de tendresse pour vous pour n’être occupé qu’à vous rendre heureuse. » — « Oui, lui répondis-je, cela serait charmant ; mais où trouve-t-on un homme d’esprit, aimable, enfin tel que vous venez de le dépeindre, qui se sacrifie pour vous et se contente d’être votre ami, sans pousser ses prétentions jusqu’à vouloir être votre amant ? […] Mme d’Épinay, si compromise par les incidents de sa vie première, si calomniée par ses anciens amis, était en voie de devenir meilleure dans le temps même où on la noircissait le plus ; et elle put répondre un jour, d’une manière aussi spirituelle que touchante, à un homme venu de Paris qui l’allait voir à Genève, et qui s’étonnait un peu gauchement devant elle de la trouver si différente de l’idée qu’on lui en avait voulu donner : « Sachez, monsieur, que je vaux moins que ma réputation de Genève, mais mieux que ma réputation de Paris. » Grimm avait trente-trois ans quand il la connut, et, durant vingt-sept années que dura leur liaison, son attachement pour elle ne se démentit pas un seul jour.
L’impératrice de Russie, Catherine, avait adressé un jour cette question à Mme Geoffrin, qui lui répondit par une lettre qu’il faudrait joindre à tout ce qu’a dit Montaigne sur l’éducation : J’ai perdu, disait-elle, mon père et ma mère au berceau. […] Rulhière s’indignait, et mettait en avant tous les grands sentiments d’honneur, de désintéressement, d’amour de la vérité ; elle ne lui répondit que par ces mots : « En voulez-vous davantage ? […] Il en fut tout étonné lui-même, et, comme elle lui faisait compliment de sa bonne conversation en sortant, il répondit : « Madame, je ne suis qu’un instrument dont vous avez bien joué. » Mme Geoffrin était une habile virtuose. […] Marmontel, en lui écrivant, avait paru croire que ces attentions dont une simple particulière était l’objet de la part des monarques, allaient faire une révolution dans les idées ; Mme Geoffrin le remet au vrai point de vue : Non, mon voisin, lui répond-elle (voisin, parce que Marmontel logeait dans sa maison), non, pas un mot de tout cela : il n’arrivera rien de tout ce que vous pensez. […] Quand on la complimentait et qu’on l’interrogeait sur ce voyage, qu’elle répondît ou qu’elle ne répondît pas, elle ne mettait d’affectation ni dans ses paroles ni même dans son silence.
» — « Je l’ai rencontré », lui répondit l’enfant en le regardant. […] Un jour, au peintre David, qui lui faisait la grimace en voyant des fleurs de lis dessinées qu’il avait assez imprudemment sur son gilet, il répondit : « Que voulez-vous ? […] Il y a des anachronismes de ton, comme lorsque Constance, la suivante et la nourrice de Blanche, lui dit en la voyant prête à courir au secours de son amant : « Crains la publicité », et que celle-ci répond : …………… C’est mon unique espoir… L’opinion publique est mon dernier refuge. […] » dis-je à Bonaparte, dès que le départ des deux témoins m’eut permis de lui parler librement. — « Rien demain » ; me répondit-il. — « Rien ! […] … Le Chêne n’a pas de peine à leur répondre.
Lamennais, Paroles d'un croyant Un jour Nicole, fatigué des tracasseries et des luttes, invitait avec sa douceur ordinaire le grand Arnauld à déposer la plume ; et celui-ci lui répondait vivement : « N’avons-nous pas l’éternité pour nous reposer ? » C’est ce que répondrait aussi à un semblable conseil l’ardent et vertueux prêtre qui lance en ce moment un nouveau manifeste de ralliement et de foi, qui pousse, après un silence pénible, un nouveau cri de guerre et d’espérance. […] « Quand on leur disait : « Au nom de tout ce qui est sacré, pensez à l’injustice, à l’atrocité de ce qu’on vous ordonne, » ils répondaient : « Nous ne pensons point, nous obéissons. » « Et quand on leur disait : « N’y a-t-il plus en vous aucun amour pour vos pères, vos mères, vos frères et vos sœurs ? » ils répondaient : « Nous n’aimons point, nous obéissons. » « Et quand on leur montrait les autels du Dieu qui a créé l’homme et du Christ qui l’a sauvé, ils s’écriaient : « Ce sont là les dieux de la patrie ; nos dieux à nous sont les dieux de ses maîtres, la Fidélité et l’Honneur. » « Je vous le dis en vérité, depuis la séduction de la première femme par le serpent, il n’y a point eu de séduction plus effrayante que celle-là.
Ces raisons spirituellement superficielles pourraient trouver grâce auprès de quelques jeunes esprits dominés par leurs penchants philosophiques ou politiques, et trop disposés à faire bon marché de leurs opinions littéraires : nous y répondrons avec quelque détail. […] Cette œuvre du loisir et du recueillement, où viendront sans doute contraster et se confondre en mille effets charmants ou sublimes la vérité et l’idéal, la raison et la fantaisie, l’observation des hommes et le rêve du poète, arrivée dans le monde réel, exposée aux regards de tous, enchantera les âmes et ravira les suffrages ; les esprits les plus graves, philosophes, érudits, historiens, se délasseront à la contempler, car l’impression d’une belle œuvre n’est jamais une fatigue ; les politiques surtout, en n’y cherchant que du plaisir, y puiseront plus d’une émotion intime, plus d’une révélation lumineuse, qui, transportée ailleurs et transformée à leur insu, ne restera stérile ni pour l’intelligence de l’histoire, ni pour les mouvements de l’éloquence ; la tribune et la scène, en un mot, rivales et non pas ennemies, pourront retentir ensemble et quelquefois se répondre. […] Sur ce point, c’est au temps seul et non pas à nous de répondre. […] On comprend que nous n’ayons pas eu à répéter ici les articles que l’auteur lui-même a recueillis, dès ce temps-là ; dans le premier de ces deux ouvrages, et qui avaient paru, en 1827, dans le Globe. — Et à ce propos d’omissions volontaires, qu’il nous soit encore permis de répondre d’avance à une objection qui ne manquera pas de nous être faite par les curieux : pourquoi ne retrouve-t-on pas ici quelques autres articles dont la signature saute çà et là aux yeux dans le Globe d’avant 1830 ?
Mais les pensées sublimes sont rares, et ne peuvent être suppléées, ni par la magnificence des mots, cette magnificence si pauvre quand celle des choses n’y répond pas, ni par ce beau désordre qu’on n’a pu jusqu’ici bien définir, ni par des invocations triviales qui ne sont point exaucées, ni par un enthousiasme de commande qui semble annoncer une foule d’idées et qui n’en produit pas une seule. […] Il est facile de lui répondre par l’exemple des grands maîtres, qui ont su allier dans leurs vers la beauté du sens à celle de l’harmonie. […] De toutes les sottises que ces rimailleurs m’ont imputées, et de toutes celles qu’ils ont dites à cette occasion, le reproche auquel je réponds ici, monsieur, est le seul qui mérite d’être relevé, parce qu’il tient à un objet respectable. C’est uniquement, ce me semble, sur de pareils motifs qu’on doit prendre la peine de répondre aux critiques, et surtout à des critiques comme les miens.
. — Oui, ai-je répondu, elle a l’air d’être belle. — Voilà ce qu’il faut à l’Académie française prise en masse. […] Les procureurs du roi de chefs-lieux d’arrondissement et même les présidents de cour sont émus et correspondent avec l’auteur pour lui soumettre leurs idées et discuter les siennes ; il répond dans les Débats très-officiellement et sans rire à ces missives qui lui donnent un caractère respectable et qui servent à couvrir son jeu. Il reçoit bien aussi d’autres petites lettres un peu plus lestes sur les mérites et les vertus précises de la Goualeuse et de Rigolette, auxquelles il répond confidentiellement sur un ton plus gai.
Dans le feuilleton des Débats du 21 août, vous pouvez voir qu’il y a eu une brochure de l’archevêque de Paris24, qu’il y a fait allusion sur la fin et répondu au livre de Quinet et Michelet (Des Jésuites). Ceux-ci ont répliqué, Michelet je ne sais où, Quinet a dû répondre dans le Siècle. […] On se rappelle à Paris la malencontreuse journée où il essaya de répondre à Lamartine au moment de la grande défection de celui-ci : c’était, nous assuraient les témoins, un singulier et triste spectacle que, dans une situation où pourtant il y avait, rien qu’avec du bon sens, tant et de si bonnes choses à dire, de voir un orateur aussi habile, une langue aussi dorée et aussi fine que l’est Villemain, balbutier, chercher ses mots et ses raisons ; on aurait cru qu’il n’osait frapper par un reste de respect pour le génie littéraire ; que l’ombre de ce génie, un je ne sais quoi, le fantôme d’Elvire debout aux côtés du poëte et invisible pour d’autres que pour l’adversaire, fascinait son œil et enchaînait son bras.
Je ne compose point, je ne suis point auteur ; je lis ou je converse, j’interroge ou je réponds. […] La belle chose que j’aurais produite, si le talent de l’avocat eût répondu à la grandeur de la cause ! […] Si nous interrogions Sénèque, et qu’il pût nous répondre, il nous dirait : « Voilà la vraie manière de louer mes écrits, et d’honorer ma mémoire. » 9.
» nous répond-il, et, en nous raillant, il ajoute : « On le définit : un discours spécial, un jugement rapide, l’avantage de distinguer certains rapports, … mais je récite Bouvard et Pécuchet. » Si nous avions ainsi défini le goût, nous mériterions, en effet, ce persiflage. […] Répondrait-on au médecin qui vous conseille l’exercice : « Pardon, vous me dites de marcher pour bien me porter ; mais, pour marcher, il faut d’abord que je me porte bien ; me voilà enfermé dans une piste de cirque ! […] Ou nous répond que de très grands écrivains ont lu à tort et à travers et n’ont même pas lu du tout, comme si nous n’avions pas répété cent fois qu’un Cours de littérature n’est pas fait pour des hommes de génie.
À cette expression répond celle de clientes dans le sens de vassaux roturiers, tels que purent être les clients, lorsque Servius Tullius par l’institution du cens, leur permit de tenir des terres en fiefs. […] Ces plébéiens qui furent ainsi liés, nexi, jusqu’à la loi Petilia, répondent précisément aux vassaux que l’on nommait hommes liges, ligati. […] Avec ces cautelæ reparurent dans l’acte de la mancipation, les pactes que les jurisconsultes romains appelaient stipulata, de stipula, la paille qui revêt le grain ; c’est dans le même sens que les docteurs du moyen âge dirent d’après les investitures ou infestucations, pacta vestita, et pacta nuda. — On retrouve encore au moyen âge les deux sortes de domaines, direct et utile, qui répondent au domaine quiritaire, et bonitaire des anciens Romains.
a-t-il répondu en riant, ceux-là ne sont pas bien gros. […] répondit-il. […] répondit vivement Zakhare. […] répondit-il, et fais-moi vite déjeuner, j’ai une faim de loup. […] » Rigault répondit : « C’est moi, Raoul Rigault !
On lui répondait : Non. […] On lui répondait : Non. […] » L’autre répondit : « — Oh ! […] » Mariéton répondit par télégramme : « Payez ». […] Elle répondait ou faisait répondre à chacun.
Sainte-Beuve a voulu sans doute faire allusion à la chanson très-injuste de Béranger intitulée Paillasse (1816), qu’on a dit être dirigée contre Desaugiers ; celui-ci, s’il y a répondu, n’y aurait répondu qu’avec bien peu de fiel par la chanson intitulée le Commis indépendant, qui semblait faire allusion elle-même à la fausse position de Béranger, alors employé dans les bureaux de l’instruction publique.
Chapelle répondit à l’Auteur, qui lui en avoit envoyé un exemplaire, par un Rondeau qu’il finit ainsi : De ces Rondeaux un Livre tout nouveau A bien des gens n’a pas eu l’art de plaire ; Mais quant à moi, je trouve tout fort beau, Papier, dorure, image, caractere, Hormis les vers, qu’il falloit laisser faire A la Fontaine. […] « Monseigneur, lui répondit Boileau, il y a quelque temps que je vis une Estampe qui représentoit un Soldat qui se laissoit manger par les poules, au bas de laquelle étoit ce distique : Le Soldat qui craint le danger, Aux poules se laisse manger.
Elle lui répondit en toute sincérité que oui. […] Sa description, en un endroit, tombe juste avec ce qu’en dit Retz, et semble précisément y répondre. […] » — On ne lui répondit rien. — « Ah ! mademoiselle, mon fils, mon cher enfant, répondez-moi, est-il mort ? » — « Madame, je n’ai point de paroles pour vous répondre. » — « Ah !
— C’est notre condamnation à l’exil intérieur que notre fidélité nous impose, me répondit-il résolument, quoique tristement. […] « — Non, Madame, répondis-je ; je voulais voir lady Stanhope, et, sous quelques vêtements qu’elle paraisse à mes yeux, j’espère que mon hommage aura pénétré jusqu’à son cœur. […] Pour les éloigner de moi, j’ai dû y répondre par des brusqueries ; mais elles ont produit l’effet que j’en attendais, et je ne les ai point vus. […] « “Je visitais mes juments arabes, suivant mon habitude de tous les soirs, me répondit-elle, et je viens de recevoir un coup de pied qui m’a atteinte légèrement.” […] « Je répondis à ses vœux par des expressions sincères.
— N’en parlons pas, répondis-je, le temps approche où tout me sera ravi ; mais je montrerai au moins que j’ai assez travaillé pour que personne ne puisse m’accuser de sa ruine. […] Quelques vaches maigres broutaient l’herbe poudreuse au pied des murailles, deux femmes tricotaient assises sur le seuil de la porte. — Qu’est-ce que cela, dis-je à Besson. — C’est ce que vous cherchez, me répondit-il, c’est Milly. — Et la maison de la famille de M. […] répondit la pauvre ermite. […] La France ne me doit rien, répondis-je. […] — Monsieur, me répondirent-elles, il est maître de pension rurale dans notre village de Renève ; il vous aime pour votre conduite dévouée en 1818, et son cœur est la source où nous avons puisé nos sentiments.
Nous lui répondrons avec notre auteur : voyons, monsieur, le temps ne fait rien à l’affaire. […] Le parterre me répond, belle demande ! […] S’il ne tient qu’à cela, répondit le perfide Ordogno, de quel pays êtes-vous ? — Aragonais, répondit Mendoce. — Justement, reprit le fripon Ordogno ; et votre nom est ? […] Madame, répondit Ménage, j’ai vu la pièce ; elle est parfaite : on n’y peut trouver à redire ni à critiquer.
répond-il, ou meurs, car les voilà. […] Ils répondent : Nous ne pouvons rien ! […] encore en colère. — La voix de leur père me répond là ! […] qui sens cela, je ne lui répondrais pas ! […] je lui répondrai.
J’ai pour principe de ne pas répondre. […] — Mais une grosse somme, répond Lacroix, peut-être 40 000 francs, peut-être 50 000 francs… peut-être plus. […] Il me répond que c’est la popularité, au Japon, de l’histoire de Napoléon. […] — Je ne sais pas… peut-être », lui ai-je répondu… Enfin, il me demande à me marier, quoiqu’il ne fût pas prêtre de la paroisse. […] eh bien, oui », lui répond l’archevêque.
monsieur, répondit Molière, que me dites-vous là ? […] Oui, lui répondit Chapelle, je l’ai été comme un homme de bon sens doit l’être ; mais je ne me serois jamais fait une si grande peine pour une chose que mon honneur m’auroit conseillé de faire, et je rougis pour vous de vous trouver si incertain. — Je vois bien que vous n’avez encore rien aimé, répondit Molière, et vous avez pris la figure de l’amour pour l’amour même. […] répondit-elle, c’est ce Molière. » Une autre femme qui était à sa fenêtre et qui entendit ce propos, s’écria : « Comment, malheureuse ! […] Baron lui répondit que ses ouvrages avoient toujours une heureuse réussite à les examiner de près, et que plus on les représentoit, plus on les goûtoit. […] Louis XIV ne répondit à ce déchaînement de la haine qu’en devenant parrain du premier enfant qu’eut Molière.
Ménage nous apprend qu’elle répondit un jour à M. […] Mme de La Fayette écrit cette lettre à Mme de Sablé, ancienne amie de M. de La Rochefoucauld, la même qui eut tant de part à la confection des Maximes, et qui, depuis quelque temps, s’était tout à rait liée avec Port-Royal, par intention de réforme et peur de la mort, à ce qu’il semble, plutôt que par conversion bien entière : — « Ce lundi au soir. — Je ne pus hier répondre à votre billet, parce que j’avois du monde, et je crois que je n’y répondrai pas aujourd’hui, parce que je le trouve trop obligeant. […] Ainsi je ne vous répondrai qu’en vous disant que M. le comte de Saint-Paul sort de céans, et que nous avons parlé de vous, une heure durant, comme vous savez que j’en sais parler. […] Mais je vous prie de lui en parler comme il faut, pour lui mettre dans la tête que ce n’est autre chose qu’une plaisanterie : et je ne suis pas assez assurée de ce que vous en pensez pour répondre que vous direz bien, et je pense qu’il faudroit commencer par persuader l’ambassadeur. […] Segrais, que nous trouvons encore sur notre chemin, dit, en un endroit, qu’il n’a pas pris la peine de répondre à la critique que l’on fit de ce roman116 ; et à un autre endroit, que Mme de La Fayette a dédaigné d’y répondre ; de sorte qu’il y aurait doute, si on le voulait, sur son degré de coopération.
Les sens ont été organisés, par voie d’adaptation progressive, non pour servir à des connaissances intellectuelles et spéculatives comme celles dont parle Platon, mais pour répondre aux besoins très pratiques de l’appétit et du « vouloir-vivre ». […] D’une manière plus ou moins analogue naît en nous la perception des qualités, qui répondent aux manières différentes dont les objets agissent et dont nous réagissons. […] On peut se demander si l’homme né aveugle, mais né avec des yeux, n’a, dans le tout continu de la conscience, absolument rien qui réponde à ses yeux, aucune sensation faible et imperceptible de la lumière qui l’enveloppe. […] se demande Wundt. — Evidemment, répond-il, grâce aux marques déterminées que l’objet possède pour ma sensation. […] — Mais, répondrons-nous, en admettant de pareils états, comment comprendre que la fusion de termes inconscients en un raisonnement inconscient fasse de la conscience ?
c’est que je suis révoltée, indignée, furieuse », répondit mademoiselle Duchesnois en prenant un siège et en s’asseyant entre Talma et moi. […] Jeune enfant, répondez. […] Jeune enfant, répondez. […] Pourquoi vous pressez-vous de répondre pour lui ? […] Elle répondit qu’elle avait promis le secret.
Pour lui, il répondait, par un coup de collier valeureux, de réparer les mois perdus et de faire acte de présence à Londres en y paraissant, et non des derniers, avec une production digne de l’établissement unique en Europe, à la tête duquel la confiance de l’Empereur venait de le placer. […] C’est lui qui, accosté, au milieu d’un groupe d’amis, par un philosophe soi-disant stoïcien ou cynique qui lui demandait arrogamment, au nom de sa barbe et de son manteau, de lui donner de quoi acheter du pain, répondait : « Qu’il soit ce qu’il veut, donnons-lui pourtant quelque chose, si ce n’est comme à un homme, du moins comme étant homme nous-mêmes… tanquam homines, non tanquam homini. » C’est là une charmante application encore du sentiment et du mot de Térence. On reprochait à Aristote d’avoir secouru un homme qui ne le méritait pas : « Ce n’est pas l’homme que j’ai secouru, répondit-il, c’est l’humanité souffrante. » L’imagination de Platon avait fait plus et semblait s’être portée spontanément au-devant du christianisme : on le voit, dans un de ses dialogues, se plaire à figurer en face du parfait hypocrite, honoré et triomphant, le modèle de l’homme juste, simple, généreux, qui veut être bon et non le paraître : « Dépouillons-le de tout, excepté de la justice, disait un des personnages du dialogue, et rendons le contraste parfait entre cet homme et l’autre : sans être jamais coupable, qu’il passe pour le plus scélérat des hommes ; que son attachement à la justice soit mis à l’épreuve de l’infamie et de ses plus cruelles conséquences et que jusqu’à la mort il marche d’un pas ferme, toujours vertueux, et paraissant toujours criminel… Le juste, tel que je l’ai représenté, sera fouetté, mis à la torture, chargé de fers ; on lui brûlera les yeux à la fin, après avoir souffert tous les maux, il sera mis en croix… » C’est une vraie curiosité que ce passage de Platon, et même, à le replacer en son lieu et à n’y chercher que ce qui y est, c’est-à-dire une supposition à l’appui d’un raisonnement, sans onction d’ailleurs et sans rien d’ému ni de particulièrement éloquent, ce n’est qu’une curiosité. […] Sa barbe est épaisse et d’une couleur qui répond à celle de ses cheveux ; elle descend un pouce au-dessous du menton et, se divisant par le milieu, fait à peu près la figure d’une fourche : ses yeux sont brillants, clairs et sereins. […] Il y a bien à répondre à cela.
Celui-ci, interpellé soudainement sur un sujet aussi délicat, répondit avec un peu d’embarras qu’aucune instruction de sa Cour ne l’autorisait à traiter d’un mariage entre une princesse de Naples et le fils de l’Impératrice : « Il ne pouvait donc soumettre à la reine que ses opinions personnelles ; il lui semblait que, dans l’intérêt de sa maison et de ses peuples, elle devrait favoriser une semblable union ; Eugène de Beauharnais avait toute l’affection de l’Empereur, et de grandes destinées semblaient promises à ce jeune homme. » La reine demeura quelque temps sans répondre : un sourire amer parut un moment sur ses lèvres ; elle semblait agitée intérieurement par des réflexions pénibles ; enfin elle rompit le silence et dit, comme avec effort, qu’elle n’avait aucune objection à élever contre la personne du jeune Beauharnais : « Mais il n’avait pas encore de rang dans le monde ; si, plus tard, la Providence l’élevait à la dignité de prince, les obstacles qui s’opposaient aujourd’hui à une pareille alliance pourraient être écartés. » Le moment une fois manqué ne revint pas. […] Répondez à toutes les propositions qu’on vous fera, et ne faites aucun pas. […] Si, pour sa nouvelle existence à Berlin, il vous est possible de lui donner des renseignements ou de faire quelque chose pour lui, je vous en serai bien reconnaissant ; même en dehors de ces bons offices que vous pouvez lui rendre, il attache le plus grand prix à faire votre connaissance ; jusqu’à présent il vous aime, vous apprécie et vous admire un peu sur parole ; je suis d’autant plus charmé que votre vue le confirme dans ses sentiments. » Gœthe répondit par un mot de remerciement à M. […] Il me répondit, avec une politesse infinie, qu’il ne trouvait pas que les Français eussent de la répugnance à sortir de leurs routes, mais seulement qu’ils étaient plus judicieux (il va y avoir un léger correctif à ce mot) que leurs voisins, lorsqu’il était question de s’en ouvrir de nouvelles.
Et pourtant l’Académie a subsisté, a revécu du moins, et sans trop se modifier encore ; elle a peu dévié de l’esprit de sa fondation, elle y est revenue dès qu’elle a pu ; elle a même gardé de son prestige, et le mot de d’Alembert, dans son ingénieuse préface des Éloges, qui répond d’avance à tout, reste parfaitement vrai : « L’Académie française, dit-il, est l’objet de l’ambition secrète ou avouée de presque tous les gens de lettres, de ceux même qui ont fait contre elle des épigrammes bonnes ou mauvaises, épigrammes dont elle serait privée pour son malheur, si elle était moins recherchée101. » Montesquieu, Boileau lui-même, Charles Nodier, avaient commis bien des irrévérences contre le corps ou contre les membres immortels, et ils en ont été ; et, chose plaisante ! […] A ceux qui, jeunes, débutent par l’attaquer, par la dédaigner, l’Académie, qui n’est pas une personne jeune, mais d’âge moyen, et qui ne meurt pas, peut répondre : J’attendrai. […] L’Académie, en un mot, répond parfaitement à un certain changement d’âge dans les esprits littéraires. […] Molé, on aurait pu répondre quelque chose de tel. […] demandait-on un jour devant lui ; et il répondait que la plus grande originalité serait encore celle-ci : un honnête homme venant dire simplement et clairement des choses sensées.
Je me rapproche de lui, j’ai devant moi un être de pierre qui ne me répond pas et reste muet sur la page ouverte. […] Je le relevai, le portai sur son lit, l’interrogeant, lui demandant ce qu’il éprouvait, voulant le forcer à me répondre, anxieux de l’entendre parler. […] À cela, il me répondit par un gros rire railleur qui semblait me dire : “Est-ce assez bête à toi, de croire ça possible ! […] me répondit, à ce sujet, Marjolin, cela ne doit point vous étonner ; une trachéotomie, c’était bien trop pour lui ; il est d’une sensibilité extrême.” […] Aujourd’hui que l’on s’occupe beaucoup de cette question dans notre monde médical, j’ai trouvé intéressant de signaler ce fait, auquel n’ont probablement pas songé les auteurs du roman, ils ont fait mourir leur héroïne d’un rhume négligé, mais ils ont tracé les caractères et la marche du mal d’une manière que ne renierait pas l’auteur du meilleur Traité de clinique médicale que nous possédions. » Questionné à ce sujet précis par le Dr Cabanès, Ed. de Goncourt répondit textuellement dans une lettre : « Pour Germinie38 ça s’est passé ainsi dans la nature, la pleurésie a précédé la tuberculose », et une autre fois « … j’ai décrit un cas de pleurésie prétuberculeuse, c’est bien l’expression technique ?
Je lui répondrai que, pour ma part, j’aime infiniment les savants ; mais enfin il faut reconnaître que, tout en s’aimant beaucoup, philosophes et savants sont assez disposés à prendre leurs avantages un peu aux dépens les uns des autres. […] Reid avait dit : « Que l’on nous cite une seule découverte dans la nature qui ait été faite par cette méthode. » Dugald Stewart n’a pas de peine à répondre à ce défi : il cite le système de Copernic, et même celui de Newton, qui ne fut d’abord qu’une hypothèse jusqu’au moment où le calcul lui permit d’en faire une théorie rigoureuse et démontrée. […] Dugald Stewart répond qu’il ne défend point de telles hypothèses, mais les conjectures fondées sur les faits et susceptibles d’être contrôlées par les faits. […] Celui-ci avait dit que l’hypothèse dans les sciences joue de plus en plus un rôle subalterne ; on lui répondit avec raison que « l’hypothèse est toujours le premier pas qu’il faut faire pour procéder à chaque nouvelle coordination des faits », qu’à la vérité « l’hypothèse ne précède pas l’observation, car la perception desfaits est elle-même une condition indispensable de la production des hypothèses », mais qu’elle la suit, et qu’elle-même précède le raisonnement sur les faits, « car on ne peut raisonner sur les faits observés qu’au moyen d’une idée préalablement adoptée : on ne cherche à démontrer que les théorèmes qu’on s’est posés 24. » On trouvera dans la même leçon beaucoup d’autres idées très-dignes d’être méditées, et, dans cette lutte curieuse entre l’Église et l’hérésie, nous croyons que c’est l’Église qui avait raison. […] Les pages présentes répondent à quelques-unes des objections de M.
Il répondit : « Oui bien, pour l’amour de Dieu ! […] » Et je lui dis : « C’est que vous me répondiez bien clairement, et que vous disiez si vous êtes Giovanni Bottadio. » Il me répondit que nous faussions le mot. « Comment cela ? […] » Il me répondit : « Antonio, ne cherche pas plus avant ! […] » Il me répondit : « Jamais avec les yeux corporels. » Il s’en alla. […] » répondit l’oiseau : « Tu viens en ce moment d’oublier les deux premières.
Répondez-vous avec sincérité et connaissez ceux qui vous aiment. […] Je l’ai interrogée, tournée, retournée ; et la seule objection que j’ai eu à lui faire, c’est de n’avoir pas répondu à ses juges comme elle me répondait. […] Luneau répondra : Pourquoi non ? […] répondent-ils à vos soins maternels ? […] Je n’ai le temps que d’y répondre deux mots.
Il ne faut pas s’en étonner : ce sont des Philosophes qui ont prôné & introduit l’inoculation parmi nous : c’étoit donc aux Philosophes à répondre à M. Paulet, & l’on sait que ce n’est jamais par les armes de la raison & de l’honnêteté que ces Messieurs répondent aux Ouvrages qui contredisent leurs opinions.
Avant le 18 fructidor, dans sa brochure des Réactions politiques, il a tracé des journaux et des journalistes du temps un portrait si peu flatté, que ce n’est pas à nous, journalistes, de le citer ici65 ; on ne manqua pas de le lui rappeler plus d’une fois, sous la Restauration, lorsqu’il demandait la popularité à ces mêmes journaux et qu’il plaidait pour l’entière liberté de la presse : « L’orateur qui descend de la tribune, disait-il à la Chambre des députés, le 9 février 1822, en répondant à M. […] Benjamin Constant s’en empara, pour y répondre en orateur, habile et faire une profession de foi libérale, et d’un libéralisme qui ne s’enchaînait pas à telle ou telle forme de gouvernement. […] Il répondrait, s’il était là présent (car il eut plus d’une fois à répondre à des interpellations pareilles), que s’il se crut en droit de servir le Directoire avant comme après fructidor, c’est qu’il s’était fait une maxime, qu’il s’était posé une règle dès l’entrée de sa carrière, à savoir de s’attacher non au meilleur des gouvernements, mais à celui qui offrait des garanties, des moyens d’amélioration, et de se rallier à tout régime où il y avait espoir, sinon de faire prévaloir tous les principes, du moins d’en introduire et d’en appliquer quelques-uns : « En attendant ce qui est bon, disait-il, j’adopterai ce qui est moins mauvais. » Quoiqu’il puisse paraître singulier qu’en vertu de cette maxime il ait été amené à préférer le Directoire expirant à l’ère consulaire qui s’inaugurait, je ne le chicanerai pas là-dessus. […] Au sortir des Tuileries, prenant un jour M. de La Fayette à la cantonade, il lui disait : « On ne peut guère, auprès du pouvoir, répondre de soi-même. […] I, p. 346) qu’étant allé voir Béranger, prisonnier à Sainte-Pélagie, et lui ayant dit que Benjamin Constant se proposait aussi de venir : — : « Oui, répondit Béranger, je suis sûr qu’il viendra ; il ne néglige pas une occasion de popularité.
Représentants du peuple, vous répondrez enfin par ce cri consolateur et vainqueur, qui retentira dans toute la France : la justice, et puis la justice, et encore la justice. » Ainsi il reprend au rebours, de propos délibéré, le mot d’ordre de Danton : celui-ci, dans le mouvement, d’invasion et dans le temps d’assaut de la Révolution montante, a tout attaqué et détruit ; lui, dans la période du décours et du déclin, il veut restaurer, mais il le voudra selon la mesure et selon la justice. […] Un jour qu’il entendait qu’elle refusait la porte à un visiteur, comme il était d’humeur à recevoir ce jour-là, il lui demanda pourquoi elle l’avait renvoyé : « Il n’en est encore qu’à sa quatrième », répondit-elle. […] Il répondit un jour à l’un d’eux44 qui, dans une discussion, l’appelait emphatiquement son maître : « Il y a longtemps, Monsieur, que je l’ai été. » Le nom de M. […] Un jour, le grand capitaine Spinola demandait à lord Herbert qui dînait à sa table, de quoi était mort sir Francis Vere (un officier anglais de distinction). — « De ce qu’il n’avait plus rien à faire », répondit lord Herbert. — « Cela suffit pour tuer un général », ajouta Spinola. […] Enfin, si l’on avait demandé vers 1846, et sur des points très-différents de la sphère politique, quel était l’homme de France qui jouissait de plus de considération, on aurait de toutes parts répondu : « C’est le Chancelier. » Un doctrinaire éminent, et des plus réconciliés avec lui49, disait alors en très-bonne part : « Le Chancelier, c’est l’homme aux expédients, — non pas celui qui en cherche, mais celui qui en trouve. » Je n’aime pourtant pas ce mot d’expédients qui n’en dit pas assez pour caractériser cette capacité diverse et fertile, et l’ensemble d’une faculté judicieuse si remarquable et si rare à ce degré.
On manqua en revanche Coni, dont l’entreprise avait été confiée par Catinat à un officier, M. de Bulonde, qui ne répondit point à ses vues et que Feuquières conseilla mal, et, assure-t-on, malignement. […] Il faut que ce soit des gens du métier et qui suivent bien une affaire. » Et dans le même temps : « Notre campagne n’est pas brillante, mais je te réponds qu’elle a été difficile, et qu’il a fallu bien prévoir des choses pour qu’elle ne fût pas dangereuse, ou au moins d’être obligé de sortir bien plus tôt du Piémont. […] Je lui ai répondu qu’il fallait se laisser juger ; que les campagnes heureuses sautaient aux yeux, que les autres demandaient trop de discours en public pour en faire connaître le mérite. […] Catinat, tout ému, s’empressa de répondre : « A Oulx, le 1er avril 1693. […] Tessé répondit avec fierté et comme il sied à un homme que le canon menace : « Mais que faire donc ?
L’abbé, en remerciant la députation, lui répondit que M. […] » — « Non, ma mère », répondit l’enfant. — « C’est M. […] Decrès, et répondant sans doute à quelque objection : « Mais M. […] Mes plans, mes mémoires se succédaient inutilement : le ministre, lassé de mes importunités, me répond que les ouvriers peuvent fort bien travailler aux mâts en plein air, ce qui n’a lieu dans aucun port et est impraticable dans le climat froid et humide d’Anvers. […] Quand il en fut à l’atelier de la mâture, construit malgré ses ordres : — « Vous avez bien fait, me dit-il, cela était indispensable. » — « Pourquoi donc, lui répondis-je, m’avez-vous écrit si rudement ?
. — Je vous écris, mes chères âmes, au milieu de toutes les cloches battantes de Bruxelles qui se répondent pour les Saints et pour les Morts. […] Par exemple, Mme Duchambge se reportait toujours en idée à ses jeunes rêves, et ne pouvait s’empêcher de se revoir telle qu’elle avait été autrefois ; à quoi Mme Valmore répondait : « (Le 9 janvier au soir, 1857)… Pourquoi t’étonnes-tu de retourner si jeune dans le passé ? […] Là-bas, le soleil se charge de tout, de vous écraser et de vous apporter tous les souvenirs sans bruit, auxquels on n’aurait pas la force de répondre. — Hélas ! […] » Mme Duchambge avait eu l’idée de demander un service réel à l’un de leurs visiteurs les plus agréables et les plus gentils de façons ; Mme Valmore lui répondait : « (10 février 1843)… Ton idée sur M. […] Dans le doute que soulèvent en moi ces assertions un peu singulières, je recours à l’un de mes amis, homme d’autant de savoir que de goût, qui me répond : « La tête du Laocoon appartient bien au corps sur lequel elle est, et n’a jamais pu être contestée ; celle du duc d’Aremberg ne pourrait donc lui être substituée.
Son tuteur lui parle mariage, et elle répond aussitôt par le nom de Paul. […] Mais, lorsque Camille lui répond naïvement qu’elle est adorée de Paul, elle se lève irritée et presque insultante. […] » La courtisane s’agenouille, mais elle relève vers Paul son visage en pleurs, et lui répond par cette simple date : « Le 3 septembre ! […] Aux reproches accablants de son père, le fils répond par des récriminations injurieuses ; il l’accuse de l’avoir arraché à Léa et marié à sa pupille, pour satisfaire un intérêt égoïste. […] Il répondit amèrement : « Donne-moi donc plutôt un art d’oublier !
Vue de près et dans la réalité, sa vie répond bien à l’idée qu’on s’en fait de loin et à travers l’auréole ; la personne ressemble de tout point à la réputation charmante qu’elle a laissée. […] Je me sens vivement pressée de répondre aux grâces qu’il me fait, et de m’abandonner absolument à lui. […] Un jour que Mme de Montespan lui demandait si, tout de bon, elle était aussi aise qu’on le disait : « Non, répondit-elle avec un tact que l’esprit emprunte au cœur, je ne suis point aise, je suis contente. » Content est bien, en effet, le mot chrétien, celui qui exprime la tranquillité, la paix, la soumission, une joie sans dissipation, quelque chose de contenu encore. […] Elle n’eut dans le premier moment que des larmes ; dès qu’elle fut en état de répondre, la pénitente en elle reprenant le dessus, elle dit : « C’est trop pleurer la mort d’un fils dont je n’ai pas encore assez pleuré la naissance. » Sa fille, Mlle de Blois, qui épousa le prince de Conti, était un modèle de grâce ; c’est d’elle que La Fontaine a dit, pour peindre sa démarche légère et comme aérienne : L’herbe l’aurait portée ; une fleur n’aurait pas Reçu l’empreinte de ses pas. […] Je laisse l’examen du premier point aux experts en écriture ; et, sur le second, je réponds sans hésiter pour plus d’un passage : Non.
répondirent les deux autres : le bel embarras ? […] Et il y répond comme on pouvait le faire en 1771, en parlant devant une Académie plus qu’à demi composée de philosophes ou de gens du monde imbus des idées philosophiques. […] Marmontel fit part de cet entretien à l’abbé Maury le soir même : Il n’est que trop vrai, répondit celui-ci, que dans leurs spéculations ils ne se trompent guère, et que pour trouver peu d’obstacles la faction a bien pris son temps. […] — « Vous voulez dire à nos pieds », répondit durement celui-ci. […] L’effet que le cardinal Maury fit sur le comte de Maistre répondit peu sans doute à l’attente de ce dernier, et il fut frappé de rencontrer, chez un personnage aussi célèbre et aussi hautement considéré en politique, un si grand nombre de propositions hasardées, irréfléchies, de ces paroles en l’air et de ces légèretés robustes qui retombent de tout leur poids sur celui qui les dit.
Mais, vivant jusqu’à la fin en Turquie, et sablant le tokay sur le Bosphore, il persista dans son système d’indifférence et dans le découragement dont il s’était fait une philosophie : « Qu’a-t-on à faire, répondait-il aux curieux, du récit de mes sottises ? […] Celui-ci, qui était déjà ce qu’il sera toute sa vie, répondit hardiment « qu’on ne cassait pas un homme de son nom ». À quoi Seignelay, charmé de la réplique et de l’air, répondit : « N’importe, monsieur ! […] On a ses lettres ; elles sont délicates, discrètes, tendres, parfaites de tout point ; et c’est l’une des plus pures et des plus rares figures de femmes sous la Régence, que cette épouse presque vierge et sitôt veuve, modeste, sacrifiée, résignée, et aussi longtemps dévouée qu’il y eut moyen à l’honneur et aux intérêts de cet aimable mauvais sujet, qui court d’aventure en aventure et ne lui répond pas. — Mme de Bonneval mérite d’être placée à côté de Mlle Aïssé, parmi les plus gracieuses exceptions de cette époque de désordre et de licence. […] Parvenu à sa soixante-dixième année, il écrivait au marquis de Bonneval, son frère, avec qui il avait eu souvent contestation, mais sans jamais rompre : « Je suis souvent bien loin de moi par des réflexions fatigantes ; de fréquentes attaques de goutte, d’autres infirmités réelles, me forcent à vous demander conseil, comme au chef de la maison, sur un parti à prendre. » Le marquis lui répondit cette fois en frère, l’engageant à prendre le parti le meilleur et lui promettant de tout son pouvoir de lui aider.
Il y a des moments où il semble que la société tout entière réponde aux avis du docteur comme Figaro : « Ma foi ! […] Après cette fameuse tirade sur la politique : « Feindre d’ignorer ce qu’on sait, de savoir tout ce qu’on ignore, etc. », quand le comte répond à Figaro : « Eh ! […] C’était une des manœuvres qui lui étaient réputées familières : s’emparer d’une calomnie, d’une méchanceté dont il était l’objet, et la propager pour y mieux répondre, pour en tirer avantage et se faire des amis de tous les badauds indignés. […] À cette leçon un peu pédante qui lui était publiquement adressée, Beaumarchais répondit comme il savait faire, et d’un ton plus sérieux et plus animé que le sujet peut-être ne comportait. […] Il ressentit profondément cet affront, qui lui venait dans le plein de son triomphe ; il se tint quelque temps chez lui dans la retraite, ne répondant que peu aux questions, aux lettres des curieux et admirateurs.
Thieriot venait de le féliciter d’avoir joint Ferney aux Délices, et d’avoir pied en deux endroits : Vous vous trompez, lui répond joyeusement Voltaire, j’ai quatre pattes au lieu de deux : un pied à Lausanne, dans une très belle maison, pour l’hiver ; un pied aux Délices, près de Genève, où la bonne compagnie vient me voir : voilà pour les pieds de devant. […] je lui réponds : Je règne ; et j’ajoute que je plains les esclaves. » Le zèle du philosophe disparaît ici et se confond dans l’orgueil du riche. […] Dans la lettre très sage que le président lui répondait sur l’affaire du curé de Moëns et sur le mauvais effet, en pareil cas, des déclamations extra-judicielles, il y avait un mot final qui se rapportait à ces malheureux fagots : « Je ne pense pas, lui disait M. de Brosses, qu’on ait jamais ouï dire qu’on ait fait à personne un présent de quatorze moules de bois, si ce n’est à un couvent de Capucins. » Voltaire comparé à un couvent de Capucins, au moment où il menaçait un prêtre des galères ! […] Voltaire avait insinué que le président comptait sur son crédit pour l’en accabler lui, ou un jour sa nièce et héritière, devant les tribunaux ; à quoi le président répond comme un homme accoutumé à siéger sur les fleurs de lis : C’est très hors de propos que vous insistez sur le crédit que vous dites que j’ai dans les tribunaux. […] » À quoi il avait répondu : Et à cause de cela faut-il donc le laisser être méchant impunément ?
— Rappelons-nous d’abord que nos sensations, nouvelles au moment où elles se produisent, ne demeurent point détachées dans la conscience : elles y deviennent aussitôt parties d’une seule sensation totale et en quelque sorte massive, répondant à l’état total de notre organisme. […] Impossible de répondre. […] D’autre part, on ne prouvera jamais qu’il n’y ait pas dans l’état de conscience répondant à tel ou tel mouvement volontaire un élément qui n’est plus périphérique, mais central, et qui répond non plus au mouvement des muscles, mais au mouvement des centres cérébraux152. […] En même temps, aux trois stades de la motion répondent des sensations diverses en intensité, en qualité, en signe local. […] « Il doit, répond-il, être partout l’apanage des centres sensoriels et de leurs annexes, concourant à l’exercice de nos processus intellectuels. » Fort bien ; mais, selon nous, cet « apanage » tient à ce que les centres sensoriels sont eux-mêmes indivisiblement appétitifs et moteurs.
» En ce cas, je répondrai que les loups vivent ainsi, et que ce n’est pas une société qu’un assemblage de barbares anthropophages, tels que vous les supposez : et je vous demanderai toujours si, quand vous avez prêté votre argent à quelqu’un de votre société, vous voudriez que ni votre débiteur, ni votre procureur, ni votre notaire, ni votre juge, ne crussent en Dieu ? […] À Dieu ne plaise, répond ce grand homme, que je mêle la sagesse humaine à la sagesse du Fils de Dieu ; c’est la volonté de mon maître, que mes paroles ne soient pas moins rudes, que ma doctrine paraît incroyable224 : Non in persuasibilibus humanæ sapientiæ verbis… Saint Paul rejette tous les artifices de la rhétorique. […] Les fruits même, les fleurs et les vases manquent de perspective, et le contour supérieur de ces derniers ne répond pas au même horizon que leur base. […] II, chap. 1] L’abbé Barthélemy trouva le prélat Baïardi occupé à répondre à des moines de Calabre, qui l’avaient consulté sur le système de Copernic. « Le prélat répondait longuement et savamment à leurs questions, exposait les lois de la gravitation, s’élevait contre l’imposture de nos sens, et finissait par conseiller aux moines de ne pas troubler les cendres de Copernic. » (Voyage en Italie.)
» Filouze répondit : « A-Almanachs ! […] » À quoi le plus hardi de la troupe se contenta de répondre, en lui frappant sur l’épaule : « Toujours farceur, ce Monleau ! […] » Je répondis en lui présentant la Gazette. […] » me fut-il répondu avec l’accent le moins déguisé du centre de la France. […] Je ne répondais que par un ricanement aux propositions de foulards de Barcelonne et de ceintures de Saragosse.
Je m’écoute parler et j’entends qu’on me répond ; pourtant je suis seul et je ne dis rien. […] Mais parmi les corps, il en est qui répondent davantage, par leur forme, aux aspirations de telles ou telles âmes. […] Quand, l’esprit plus ou moins préoccupé, nous déplions notre journal, ne nous arrive-t-il pas de tomber tout de suite sur un mot qui répond justement à notre préoccupation ? […] N’essaie pas de fuir ; je te tiens ; tu me livreras ton secret, tu vas me laisser voir ce que tu faisais. » A quoi le moi des rêves répondra : « Regarde : je ne faisais rien, et c’est justement par là que nous différons, toi et moi, l’un de l’autre. […] Elle a pour principale fonction de te répondre, car veiller et vouloir sont une seule et même chose. » Voilà ce que dirait le moi des rêves.
Mais, dès son retour, ayant mission formelle pour agir, elle répond de ses œuvres, et, dans les déterminations qu’elle fait prendre, donne la vraie mesure de ses intentions et de ses talents. […] Accablée de dettes elle-même, « en vérité, disait-elle encore, je croirais voler sur l’autel si je recevais du roi d’Espagne. » Qu’on ne l’accuse pourtant pas d’être meilleure Espagnole que Française ; elle vous répondra « qu’elle n’oublie pas sa nation, mais qu’elle a horreur de la voir avilir ; elle aime la France, mais comme une bonne mère fait de sa fille, qui ne la flatte pas sur ses défauts. » Aussi, tout en s’apitoyant de fort bonne grâce sur ce pauvre M. de Villeroy et sur ce bon M. […] Je prends la liberté, Madame, de vous demander là-dessus une explication un peu plus intelligible, pourvu néanmoins que vous le puissiez faire. » Et comme on lui répond discrètement qu’en France on n’aime pas que les femmes parlent d’affaires, « tant mieux alors, s’écrie-t-elle avec l’orgueil de son sexe ; nous aurons bien des choses à reprocher aux hommes, puisque nous n’y aurons point eu de part. » Philippe et sa cour furent obligés d’abandonner Madrid pour la seconde fois devant les armes de l’archiduc.
Le fait répond d’ordinaire oui ou non aux questions de ce genre, et, au fond, il importe peu. […] C’est maintenant le lieu de répondre à la question des personnes qui ont bien voulu demander à l’auteur si les deux ou trois odes inspirées par les événements contemporains, qu’il a publiées à différentes époques depuis dix-huit mois, seraient comprises dans les Feuilles d’Automne. […] Il n’insultera pas la race tombée, parce qu’il est de ceux qui ont eu foi en elle et qui, chacun pour sa part et selon son importance, avaient cru pouvoir répondre d’elle à la France.
Mais ce mot est bien vague, lui répondit le cardinal. […] On ajoute que, dans cette conversation, ne répondant le plus souvent à l’abbé de Polignac que par des vers de Lucrèce, cet abbé conçut dès-lors le dessein de donner une réfutation philosophique & suivie de l’ouvrage entier du poëte latin, ce qu’il a fait dans son Anti-Lucrèce. […] Celui-ci répondit : Je suis le Jupiter d’Homère, qui rassemble les nuées *.
» elle répondait invariablement : « Je la suis », au lieu de : « Je le suis. » M. Maurel rappelle heureusement à ce sujet ce mot de Mme de Sévigné, qui disait qu’en répondant a Je. […] À pareille question, la plupart répondraient sans doute encore de même aujourd’hui, en faisant la faute. […] » Vaugelas avait fort bien remarqué que, dès qu’on adressait à quelqu’un une semblable question, il hésitait à l’instant, se creusait la tête, entrait en doute de son propre sentiment, raisonnait et ne répondait plus avec cette parfaite aisance et naïveté qui est la grâce en même temps que l’âme de l’usage. […] « Je veux répondre une fois pour toutes, dit en un endroit M. de La Mothe impatienté, à l’autorité de son M.
On se demande si elle est jolie, et ceux qui l’ont vue répondent qu’elle est très-agréable. […] Elle est descendue sur la route au château de Bizy, et comme on lui faisait remarquer la beauté du parc et de la forêt, elle a répondu : « Oui, mais il n’y a pas d’arbres. » Les nôtres ne lui paraissaient que des baliveaux auprès de ses forêts vierges et tropicales de là-bas.
L’histoire n’hésite pas à répondre : Non, les Girondins n’avaient en eux aucune de ces conditions. […] L’abbé Lambert, dont j’ai parlé en répondant à M. de Cassagnac, homme délicat et sensible, souffrait intérieurement de la maladresse de son confrère, de la grossièreté des soldats, de l’humiliation du condamné. […] lui répondit en adoucissant sa physionomie le duc d’Orléans. — Je suis, reprit le prêtre, le vicaire général de l’évêque de Paris. […] demanda-t-il. — C’est pour te faire contempler ton palais, lui répondit l’ecclésiastique. […] Le prince, sans répondre, regarda longtemps les fenêtres de cette demeure où il avait fomenté tous les germes de la Révolution, savouré tous les désordres de sa jeunesse et cultivé tous les attachements de la famille.
Rod m’avaient répondu… — Vraiment ? […] Combien ont répondu à l’appel ? […] qui vous répond qu’on les comprendra encore ? […] — Si, répond M. […] me répondit-il.
On entrevoit par un mot de M. de La Chapelle, chancelier de l’Académie, qui lui répondit le jour de la réception, que l’abbé avait sollicité les suffrages avec beaucoup d’empressement : non content de sa charge d’aumônier de Madame, il avait vu dans la place d’académicien l’entrée à un nouveau spectacle, et sa curiosité n’y avait pas tenu. […] S’il avait été père, il eût été homme à répondre comme cet utopiste moderne à un ami qui, après une longue absence, lui demandait d’abord : « Comment va ta fille ? […] » — On sait son mot à Mme Geoffrin qui, après une soirée passée entre eux deux en tête-à-tête, et où elle avait tiré de lui tout le parti possible, lui faisait compliment : « Je suis un mauvais instrument dont vous avez bien joué. » — Âgé de quatre-vingt-cinq ans et près de sa fin, il répondit à Voltaire qui lui demandait comment il considérait ce passage de la vie à la mort : « Comme un voyage à la campagne. » — Avec une suite de ces mots-là on ferait de lui un portrait agréable et un peu menteur. […] Bien des gens au xviiie siècle et depuis ont essayé de soutenir que non ; il est fâcheux pour sa mémoire que La Bruyère de prime abord ait répondu oui.