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1420. (1875) Premiers lundis. Tome III « Profession de foi »

Le titre même du journal avait été choisi en rapport avec ce caractère d’investigation encyclopédique.

1421. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre VI. Le charmeur Anatole France » pp. 60-71

Le titre est charmant, le livre est supérieur.

1422. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Les petites revues » pp. 48-62

Le titre fut repris depuis à deux reprises pour des publications nouvelles, en 1889 par Gustave Kahn et en 1899 (avant de disparaître définitivement) par Tristan Klingsor.

1423. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Les poètes maudits » pp. 101-114

Mais, en dépit de la rigoureuse unité que le volume emprunte de son titre, il reste acquis que chaque trinité, conçue individuelle, existe en soi et détient sa propre signification.

1424. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre II. Enfance et jeunesse de Jésus. Ses premières impressions. »

Ces cousins germains, qui adhérèrent au jeune maître, pendant que ses vrais frères lui faisaient de l’opposition 115, prirent le titre de « frères du Seigneur 116. » Les vrais frères de Jésus n’eurent d’importance, ainsi que leur mère, qu’après sa mort 117.

1425. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XIV. Rapports de Jésus avec les païens et les samaritains. »

Le jeune démocrate juif, frère en ceci de Judas le Gaulonite, n’admettant de maître que Dieu, était très blessé des honneurs dont on entourait la personne des souverains et des titres souvent mensongers qu’on leur donnait.

1426. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Première partie. Plan général de l’histoire d’une littérature — Chapitre IV. Moyens de déterminer les limites d’une période littéraire » pp. 19-25

est alors tout animée de l’esprit de l’antiquité classique qu’elle se modèle de parti pris sur les Grecs et sur les Romains qu’elle est par suite savante et faite surtout pour une aristocratie ; les œuvres qui la composent ont presque toutes un caractère hybride ; elles sont semi-païennes et semi-chrétiennes ; elles sont anciennes par la forme, les sujets, les titres, l’imitation voulue, l’emploi de la mythologie ; modernes par les idées et les sentiments qui sont coulés dans ces moules d’autrefois.

1427. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Corneille, et le cardinal de Richelieu. » pp. 237-252

Un Colletet* ; un Boisrobert, son bouffon & surnommé le premier chansonnier de France, titre que pourroit lui disputer aujourd’hui M. l’abbé de Lattaignant ; un Chapelain ; un Scudéri, & tant d’autres écrivains pitoyables, admirateurs gagés de ses mauvais vers.

1428. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre onzième. »

Coste aurait dû nous dire simplement, dans sa note, qu’Aristote avait fait un livre intitulé : la Logique, et MM. de Port-Royal un ouvrage qui a pour titre : l’Art de penser.

1429. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 8, des plagiaires. En quoi ils different de ceux qui mettent leurs études à profit » pp. 78-92

Virgile s’est, pour ainsi dire, acquis à bon titre la proprieté de toutes les idées qu’il a prises dans Homere.

1430. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 9, de la difference qui étoit entre la déclamation des tragedies et la déclamation des comedies. Des compositeurs de déclamation, reflexions concernant l’art de l’écrire en notes » pp. 136-153

Dans les titres qui sont à la tête des comedies de Terence, on voit avec le nom de l’auteur du poëme et le nom du chef de la troupe de comediens qui les avoit representées, le nom de celui qui en avoit fait la déclamation, en latin : qui fecerat modos. j’ai deja prevenu le lecteur sur l’usage qu’on faisoit ordinairement de ce terme.

1431. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XIV »

Brunetière ne nous a pas nommé dans son discours mais, ayant cité le titre de nos livres et dénoncé leur doctrine, après une première allusion dans la Revue des Deux Mondes 45, il trouvera bon que nous essayions de lui démontrer en quelques mots l’insignifiance de sa thèse.

1432. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « La Bruyère » pp. 111-122

Or, pour la transition, un seul rapport suffit ; mais pour l’agrégation, il en faut mille ; car il faut une convenance naturelle, profonde et complète. » Ainsi défendu, quoiqu’il n’eut pas besoin de défense, La Bruyère, accepté et magnifié à tous les titres de moraliste, de philosophe, d’observateur et d’écrivain, manquait de cette page de critique qui épure la gloire d’un homme en la passant au feu d’un ferme regard, car dans la gloire, dans ce lacryma-christi de la gloire, telle que les hommes la font et la versent, il y a encore des choses qu’il faut rejeter du verre, — pour que l’ivresse en soit divine !

1433. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Louis Nicolardot » pp. 217-228

Louis Nicolardot, qui a mis des titres piquants aux classifications diverses de ce Journal qu’il nous montre comme une lanterne magique de faits et de chiffres, M. 

1434. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « De Cormenin (Timon) » pp. 179-190

Or, c’est précisément ces portraits qu’on a publiés sous le titre spécial : Le Livre des Orateurs.

1435. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Swift »

Léon de Wailly commence par un écrit, le plus long de tous les écrits composant ce volume, qui porte ce titre, horriblement modeste : Instructions aux Domestiques.

1436. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXIII. P. Enfantin »

Enfantin vient de publier sous ce titre singulier, mais modeste : Réponse au R. 

1437. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Paul Bourget »

Dans ce recueil, où tout, malgré le titre qu’il porte, n’est pas cependant le génie cruel de l’anxiété dans la vie, ce malheur avant le malheur et qui nous gâte jusqu’à l’espérance, il y a (il faut bien l’avouer) çà et là, comment dirai-je bien ?

1438. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre VIII. De Platon considéré comme panégyriste de Socrate. »

Les trois dialogues qui forment ce dénouement sont de véritables éloges sans en avoir le titre, et d’autant plus intéressants qu’ils sont en action.

1439. (1891) Enquête sur l’évolution littéraire

tout le monde peut se dénommer Sar, c’est un titre chaldéen sans signification précise, c’est comme s’il vous plaisait de vous intituler le vicaire ou le diacre Huret ! […] Je ne crois pas ravaler ces messieurs, ni nous tous les jeunes qui cherchons, en affirmant que le titre que nous ambitionnons c’est avant tout celui de bon poète. […] Les poètes sont imminents qui, prenant leur titre à sa primordiale acception, dévoileront leur propre Monde loyalement conçu par eux sans qu’ils se soient anéantis dans une cérébralité exacerbée, n’affichant aucune ingratitude envers l’univers de Dieu, leur ensealissime Principal. […] Le titre vous indique ces tendances : nous devions flageller l’humanité de la belle sorte ; nous allions la dire, la vérité, au boulevard, à la presse, à tous ! […] il nous donne aujourd’hui, sous le titre de vers, une prose qui ressemble à une sorte de traduction linéaire d’un poème étranger.

1440. (1891) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Quatrième série

Et, la preuve, après tout, n’en est-elle pas que, dans le système du décor simultané, s’il a fait plus mal, Hardy n’a rien fait de plus compliqué que cet Héraclius ou cette Rodogune dont nous rappelions à l’instant les titres ? […] Ces dates sont parlantes et ces titres aussi. […] des « théologiens » en titre de la compagnie ? […] Ce qui est encore plus certain, c’est qu’en rentrant à Paris, il y trouvait son ami Mersenne tout occupé d’un livre dont le titre : la Vérité des sciences démontrée contre les Pyrrhoniens, semble en quelque façon, dix ou douze ans d’avance, prévenir ou prédire le Discours de la méthode. […] Avant que Locke eût écrit son Essai sur la tolérance, Bayle avait publié sa France toute catholique sous le règne de Louis le Grand, et son Commentaire philosophique sur le Compelle intrare, dont le titre même ressemble à celui d’un pamphlet de Voltaire.

1441. (1912) Chateaubriand pp. 1-344

Le reste, il le publie, en 1827, sous le titre de Voyage en Amérique. […] Il est intéressant à ce titre. […] Il dut se contenter de sa place de pair et de son titre de ministre d’État. […] Ce titre à effet est assez singulier quand on y songe. […] Mémoires d’outre-tombe, ce titre les agrandit en y mêlant l’idée de la mort, leur donne quelque chose de mystérieux et de solennel.

1442. (1927) Les écrivains. Deuxième série (1895-1910)

On ne va pas, il est vrai, jusqu’à l’orner du titre de récompense nationale, non. […] N’allez pas vous imaginer que ce titre cache un livre de révolte sociale, des prêches ardents, des anathèmes et des revendications. […] Sous ce titre : Enquête sur l’état psychique des artistes et des scientistes, M.  […] — Comment… des titres ? […] as-tu des titres qui te soient vraiment personnels, et qui ne tiennent pas à la fonction que tu occupes… ah !

1443. (1899) Musiciens et philosophes pp. 3-371

Il n’a pas su se défendre du dangereux travers de vouloir parler de ce qu’il ne savait pas, en consacrant à la musique de nombreuses pages dans l’essai d’esthétique générale paru récemment sous ce titre : Qu’est-ce que l’art ? […] Le paysan qui évoque, le soir, au coin du feu, les légendes naïves du terroir ou les souvenirs familiaux, fait œuvre d’artiste au même titre que le poète, le musicien et le peintre qui s’inspirent des grandes traditions de l’humanité et cherchent à en traduire avec relief le sens émotif. […] Il a consigné ses idées à ce sujet dans un livre d’une grande élévation de pensée dont le titre seul est un programme : Ma religion 3. […] L’inconcevable, c’est qu’après avoir dénié à la IXe Symphonie le titre d’œuvre d’art, Tolstoï, d’un même trait de plume, accorde ce titre de noblesse à certaine Aria de Bach qui est, en effet, admirable par l’ampleur du sentiment, et à certains préludes de Chopin qui sont assurément d’exquis poèmes, mais qu’on ne s’attendait pas à voir rangés dans la catégorie des œuvres de portée générale, accessibles à tous par la simplicité de leur inspiration. […] Le vrai titre, pour qui sait lire, n’est pas la Naissance de la tragédie, mais la Naissance du drame wagnérien du génie de la Musique.

1444. (1894) Écrivains d’aujourd’hui

Son mérite est d’avoir, au même titre que les philosophes et par des procédés analogues aux leurs, ajouté un chapitre à la science de l’âme. […] Les problèmes de cet ordre, pour qui en posséderait les données, comporteraient une solution au même titre que les autres. […] A des titres divers, les hommes que M.  […] Il en ferait montre bien plutôt, comme du véritable titre qui l’autorise dans son métier de critique. […] Le professeur qui fait des discours dans les banquets d’étudiants… C’est en ces termes que le public ignorant et distrait ne manqua pas de résumer les titres de M. 

1445. (1914) Une année de critique

Au moins s’acquerrait-elle quelque titre à notre pitié, à l’infinie pitié que mérite la faiblesse des femmes, si elle se taisait. […] En leur conservant toujours le même titre : « Courrier de Paris », M.  […] Dans un récit comme la Maîtresse servante, la femme que d’après le titre l’on pourrait considérer comme l’héroïne du livre, est beaucoup moins vivante à nos yeux que le narrateur, son amant. […] C’est là, pour Versailles, un titre de plus à notre amour. […] Mais les titres des ouvrages de M. 

1446. (1930) Physiologie de la critique pp. 7-243

, forme un bon titre de magazine. […] * * * Notons le double titre du grand ouvrage de La Harpe : le Lycée et le Cours de littérature. […] On pourrait leur donner pour étiquette le titre d’un ouvrage de Faguet : Politiques et Moralistes. […] C’est avec La Bruyère, et on sait quel est le titre de son livre : Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle. […] Elevons l’amitié à toute la plénitude de sens qu’elle contracte dans ce titre de Barrès, les Amitiés françaises, ces amitiés dans lesquelles et par lesquelles se crée une continuité de famille et de nation.

1447. (1891) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Première série

Ce livre peut être augmenté de siècle en siècle toujours sous le même titre. […] Le travail et l’économie d’une seule génération, voilà toute la garantie qu’on demande, et certes c’est du trop peu qu’on peut se plaindre, et il faudrait des titres intellectuels mieux établis. […] « Cette inamovibilité les charges, les mœurs l’avaient étendue à presque tous les emplois ; … tout était possédé à titre d’office (encore une fois, il y a du vrai, mais c’est trop dire), tout était propriété. […] Mais est-ce que cette maison a un intérêt pour lui en elle-même, à un autre titre que comme demeure d’Ellénore ? […] Il ne développe pas, et voilà qui est le mieux du monde : c’est au lecteur de développer et de savoir gré à l’auteur de tout ce que le livre lui a suggéré ; il ne fait point de descriptions à côté ; il n’a point d’imagination de remplissage, voilà un titre à la reconnaissance des siècles ; — mais encore il n’a pas toute l’imagination créatrice qu’il faudrait.

1448. (1829) Tableau de la littérature du moyen âge pp. 1-332

Les arrêts de ces cours frivoles, dont je ne veux pas une seconde fois prononcer le nom en langue vulgaire, ont été recueillis par un savant magistrat, sous le titre d’Arresta amorum. […] Ce sont des noms de lieux ayant déjà la désinence italienne, des articles, des substantifs modernes, mêlés dans de vieux titres en langue latine. […] Dans la biographie des troubadours, écrite en langue romane, et plus facile à entendre que leurs vers, on voit que Gaucelm Faidit, troubadour célèbre, ayant eu le tort et le malheur de perdre tout son avoir au jeu de dés, fut réduit à se faire jongleur, et n’était plus reçu qu’à ce titre dans les cours et dans les châteaux. […] Mais vous savez que, d’après un usage venu des forêts de Germanie, ou peut-être emprunté au Bas-Empire, certains offices domestiques étaient nobles, devenaient des titres et des grades d’honneur. […] Pour énumérer tous les titres de nos faiseurs de fabliaux, nous pourrions aussi chercher ce que leur emprunta le génie de Molière.

1449. (1914) En lisant Molière. L’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Le Roi autorisa Molière à établir sa troupe à Paris avec le titre de troupe de Monsieur. […] Le titre ne peut pas être expliqué avec une entière certitude. […] À ce titre il n’y a pièce de théâtre qui soit plus pièce de théâtre que l’Impromptu de Versailles et que la Critique de L’École des femmes. […] Du reste il n’est pas probable ; mais le rapprochement s’impose à un professeur de littérature et qui ne le ferait perdrait son titre de professeur d’histoire littéraire. […] Au troisième acte, il n’exerce aucunement sa profession de Don Juan et je n’ai pas à en parler à ce titre.

1450. (1907) Propos de théâtre. Quatrième série

C’est même une méthode qui a comme force de règle et titre de loi au théâtre. […] A quel titre ? […] Ne faites pas trop attention au titre. La pièce répond à son titre, il faut le reconnaître et le proclamer ; mais elle dépasse son titre et va beaucoup plus loin que lui en long et en large. […] Je conviens que ce titre eût été un peu volumineux pour l’affiche de la Comédie-Française.

1451. (1892) Essais sur la littérature contemporaine

Si je préfère Valentine à la Cousine Bette, à quel titre et de quel droit prétendra-t-on me faire changer ou renverser l’ordre de mes préférences ? […] Sully Prudhomme, et son premier titre de poète, que d’avoir enfoncé plus avant que personne dans ce domaine de la vie intérieure. […] S’il a paru depuis quinze ou vingt ans trois ou quatre mille romans, comptez, je ne dis pas combien il en survivra, mais combien il y en a dont on ait seulement retenu les titres. […] Faut-il citer ici des titres ? […] Die Sprache als Kunst : ce titre d’un livre allemand me plaît.

1452. (1903) Articles de la Revue bleue (1903) pp. 175-627

Gabriel Sarrazin s’est acquis des titres à notre reconnaissance pour avoir un des premiers en France pressenti la gloire future du grand méconnu, de l’archange foudroyé qui écrivit le Prométhée délivré. […] Il sympathise avec tous les autres êtres, car tous les êtres sont au même titre des enfants de l’Univers. […] Monsieur et honoré confrère, J’ai lu avec un intérêt passionné les nobles pages que vous avez publiées dans le dernier numéro de la Revue Bleue sous le titre : Les Deux Poétiques. […] Je voudrais évidemment pouvoir en indiquer beaucoup, car Victor Hugo se faisait un légitime titre de gloire d’avoir inventé des strophes nouvelles ; mais si j’en connais encore très peu, je conçois que leur nombre ne puisse être limité que par la puissance créatrice de la vie même.

1453. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « en tête de quelque bulletin littéraire .  » pp. 525-535

Dieu me garde de croire, vingt-cinq ans après Napoléon, qu’un nouveau despote, à quelque titre et sous quelque forme que ce fût, pût jamais asservir de nouveau et réduire cette foule émancipée de grands citoyens qui (nous en sommes les témoins édifiés) se précipitent bien loin de toute flatterie et de toute servitude, et qui, en ce moment même, ne flagornent plus aucune puissance ! 

1454. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Virgile et Constantin le Grand par M. J.-P. Rossignol. »

Ce titre demande tout d’abord une explication.

1455. (1874) Premiers lundis. Tome I « J. Fiévée : Causes et conséquences des événements du mois de Juillet 1830 »

Il faut prendre son parti à cet égard, ne pas croire que les titres expriment ce qu’ils exprimaient, et qu’il y ait encore des prestiges dans l’ordre social.

1456. (1874) Premiers lundis. Tome II « Des jugements sur notre littérature contemporaine à l’étranger. »

Il cherche ridiculement et en grammairien commentateur l’origine de son nom emprunté ; il lui conteste son titre (fort réel) et ses armoiries (auxquelles elle ne tient guère) ; et celle légèreté railleuse, cette convenance de ton, ont vraiment leur prix et toute leur délicatesse, ou le sent, de la part d’un auteur qui vient nous prêcher le décorum.

1457. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Conclusion » pp. 355-370

Ce qu’il s’agit de savoir, c’est si les Philosophies de l’Art, les Traités complets d’Esthétique, les livres qui s’intitulent Science du Beau, justifient leur titre.

1458. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre VI. La commedia sostenuta » pp. 103-118

Plusieurs fois réimprimée, en 1589, en 1632, cette pièce fut traduite en français sous ce titre : « Boniface et le Pédant, comédie en prose imitée de l’italien de Bruno Nolano.

1459. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « L’Âge héroïque du Symbolisme » pp. 5-17

C’est l’année où l’on réédite les Chants de Maldoror, Les Amours jaunes de Corbière et où paraissent, sous ce titre Le Reliquaire, les poésies d’Arthur Rimbaud, jusque-là dispersées.

1460. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre III. L’analyse externe d’une œuvre littéraire » pp. 48-55

Il suffit de lire de suite à la table des matières les titres de quelques chapitre8 pour reconnaître que les Essais de Montaigne forment un assemblage des plus lâches et comme invertébré où l’idée dominante apparaît et disparaît presque au hasard.

1461. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 151-168

Que penser, après cela, de ceux qui prétendent lui disputer ce titre ?

1462. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Fontenelle, et le père Baltus. » pp. 2-16

Il étoit le premier à donner l’exemple de la soumission & de la déférence : il eut toujours un confesseur à titre.

1463. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Première Partie. Des Langues Françoise et Latine. — De la langue Françoise. » pp. 159-174

Leur fureur de vouloir afficher l’esprit aux dépens du bon-sens & du stile avoit même été jouée sur le théâtre ; & de plus, il avoit paru dès 1660 un ouvrage sous ce titre : le grand Dictionnaire des précieuses, ou la Clef de la langue des ruelles : mais cette démence n’avoit pas encore été portée au point où l’on l’a vue depuis.

1464. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Seconde Partie. De l’Éloquence. — Éloquence en général. » pp. 177-192

Le titre de confrère & d’ancien ami de l’auteur, ne parut pas suffisant à Gibert pour l’empêcher de le citer au tribunal du public, de vouloir le dépouiller d’une gloire usurpée, & faire mettre en balance qui des deux méritoit de l’emporter pour le goût, le talent & les lumières : il osa même adresser ses observations à Rollin.

1465. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Quatrième faculté d’une Université. Faculté de théologie » pp. 511-518

Je préférerais à l’original anglais la traduction avec les notes de Mosheim publiée sous le titre d’Antiquités ecclésiastiques, Antiquilates ecclesiasticæ 109.

1466. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 9, des obstacles qui retardent le progrès des jeunes artisans » pp. 93-109

Delà naissent tant d’ouvrages ennuïeux, qui font prendre en mauvaise part le nom de poëte, et qui empêchent que personne veuille s’honorer d’un si beau titre.

1467. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 12, des siecles illustres et de la part que les causes morales ont au progrès des arts » pp. 128-144

Un ouvrier étoit donc en Grece un artisan célebre aussi tôt qu’il méritoit de l’être, et rien n’y annoblissoit plus que le titre d’homme illustre dans les arts et dans les sciences.

1468. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Charles Monselet »

Si le titre du livre est vrai, c’est une inconséquence.

1469. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Jacques Demogeot » pp. 273-285

Jacques Demogeot est un professeur et un universitaire, mais on ne le saurait pas s’il n’avait pas écrit tous ses titres sur la première page de son livre.

1470. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « M. Eugène Talbot » pp. 315-326

Ce père de l’histoire avait, comme tous les pères dignes de ce titre, quelque chose de pontifical.

1471. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Laïs de Corinthe et Ninon de Lenclos » pp. 123-135

Ces livres, qui doivent être l’admiration des coiffeurs et des modistes, portent des titres comme les suivants : L’Hygiène et le perfectionnement de la beauté humaine. — Les Parfums et les Fleurs, comme auxiliaires de la beauté. — L’Hygiène des mains, de la poitrine et de la taille.

1472. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Léopold Ranke » pp. 1-14

L’ouvrage qu’il publia sous ce titre, d’une longueur allemande : Histoire de France, principalement au xvie et au xviie  siècle, marque avec plus de netteté que jamais la voie qu’il a toujours suivie, et dans laquelle il a marché le front parfaitement essuyé des premières ferveurs de sa jeunesse.

1473. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Crétineau-Joly » pp. 367-380

Ce livre n’est point, comme on pourrait le croire, d’après son titre, qui ne dit pas ce qu’il veut dire, une simple histoire du roi de Juillet et de cette opinion politique qui traîne vainement et qui voudrait s’agiter encore, parmi nous, en faveur de sa descendance.

1474. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Le docteur Revelière » pp. 381-394

Ce livre, qui porte le titre mélancolique et grandiose : Les Ruines de la Monarchie française, ne sera positivement que du carthaginois ou de l’algonquin pour les délicieuses intelligences françaises, qui ne s’y intéresseront pas plus qu’à l’histoire de l’An Mil, si on leur parlait de l’An Mil !

1475. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXII. Philosophie politique »

Ce titre même de Tableau des progrès de la philosophie politique aurait contracté le mordant d’une ironie, et n’en serait ainsi que mieux entré dans les esprits.

1476. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Gérard de Nerval  »

Dans les Faux-Sauniers, que, sur le titre, on prend pour un roman et qui n’en est que l’ombre, — l’ombre d’un roman qui se dérobe et vous fuit toujours, — l’imitation de Tristram Shandy est presque grossière, tant elle est évidente !

1477. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Maurice Bouchor »

Malheureusement pour l’originalité que je souhaiterais à Maurice Bouchor, son poème a été inspiré par d’autres poèmes, portant le même titre et exprimant la même idée.

1478. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Mistral. Mirèio »

Poésie de terroir ou poésie d’âme individuelle, toutes les deux sont à lui au même titre et font également sa poésie, car les poètes vraiment grands sont ton-jours le résultat de deux hasards sublimes.

1479. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Duranty » pp. 228-238

Duranty sous le titre : Le Malheur d’Henriette Gérard, nous a causé tout à la fois beaucoup d’étonnement et un peu de tristesse.

1480. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Feuillet de Gonches »

L’auteur, qui a la bonne grâce de son titre et qui n’a pas plus de honte de l’épithète que du substantif, l’auteur, qui a signé, résolument et aimablement, sa dédicace, nous autorise donc à le nommer.

1481. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXV. Des éloges des gens de lettres et des savants. De quelques auteurs du seizième siècle qui en ont écrit parmi nous. »

Ce sont, pour ainsi dire, nos premiers titres de noblesse : et on les revoit avec le même plaisir, que nous voyons dans des galeries antiques, les vieux portraits de nos ancêtres.

1482. (1896) Études et portraits littéraires

Et puis, un titre violent pique le bourgeois, toujours féroce au fond et affriandé par les images de sang. […] Et le recueil de ses leçons fait un livre qu’il offre au public sous ce titre : Le prix de la vie. […] Le titre du livre n’explique ni la tempête, ni le bateau, ni les bottes. […] Quelques pas plus loin, un haut personnage russe énumère ses titres sur un granit monumental. […] Charles Buet, dans son intéressant volume d’« Impressions et Souvenirs », qui a pour titre J.

1483. (1888) Études sur le XIXe siècle

Au troisième numéro, la petite publication prit le titre de Art and Poetry, et après le quatrième, elle cessa de paraître. […] Le titre même de l’article, The fleshly School of Poetry (l’École sensualiste de poésie), en indique la tendance : Rossetti était accusé d’immoralité, et d’avoir imité Baudelaire et… le marquis de Sade : « C’est là votre double faute, lui disait son censeur, d’avoir une influence nuisible et de l’avoir de seconde main. […] Cette indifférence à tout ce qui n’est pas action est le trait saillant du livre de Garibaldi : elle frappe jusque dans les divisions des chapitres, dont chacun presque porte pour titre un nom de bataille. […] Ce n’est pas contre l’adultère qu’il faut s’élever, c’est contre le mariage, parce que l’adultère n’est qu’un effet dont le mariage est la cause… Pareillement, Proudhon disait : « Dieu, c’est le mal ; la propriété c’est le vol » ; et, bien avant lui, saint Paul découvrait que la vraie cause du péché, c’est la loi… Quant aux Mères pour rire, le titre en indique le sujet : et ce n’est pas seulement à l’éducation des jeunes filles que M.  […] Tronconi publia, sous le titre intraduisible de Caro Fuoco, une histoire d’amour très douce et très passionnante, d’un mérite artistique supérieur à celui des précédents ouvrages.

1484. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre II. La vie de salon. »

À ce titre, la femme a son cortège personnel de solliciteurs et de protégés, et, comme son mari, ses amis, ses ennemis, ses ambitions, ses mécomptes et ses rancunes propres ; rien de plus efficace pour disjoindre un ménage que cette ressemblance des occupations et cette distinction des intérêts. — Ainsi relâché, le lien finit par se rompre sous l’ascendant de l’opinion. « Il est de bon air de ne pas vivre ensemble », de s’accorder mutuellement toute tolérance, d’être tout entier au monde. […] S’ils y couchent, ils n’en sont pas moins négligés. « Je fus confié, dit le comte de Tilly, à des valets et à une espèce de précepteur qui leur ressemblait à beaucoup d’égards. » Pendant ce temps son père courait. « Je lui ai connu, ajoute le jeune homme, des maîtresses jusqu’à un âge avancé ; il les adorait toujours et les quittait sans cesse. » Le duc de Biron juge embarrassant de trouver un bon gouverneur à son fils : « c’est pourquoi, écrit celui-ci, il en confia l’emploi à un laquais de feu ma mère, qui savait lire et passablement écrire, et qu’on décora du titre de valet de chambre pour lui donner plus de considération. […] Le duc d’Orléans chante sur la scène les chansons les plus épicées, joue Bartholin dans Nicaise et Blaise dans Jaconde, le Mariage sans curé, Léandre grosse, l’Amant poussif, Léandre étalon, voilà des titres de parades « composées par Collé pour les plaisirs de Son Altesse et de la cour ».

1485. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque » pp. 2-79

Il le nomma de plus aumônier de la cour de Naples, titre honorifique qui n’impliquait d’autre devoir que la reconnaissance à celui auquel il était décerné. […] La pompe fut digne du peuple romain et du premier des poètes vivants ; le Capitole revit les jours antiques ; le procès-verbal de la cérémonie, que nous avons sous les yeux, porte : « Pétrarque a mérité le titre de grand poète et de grand historien, et, en conséquence, tant par l’autorité du roi Robert de Naples que par celle du sénat et du peuple romain, on lui a décerné le droit de porter la couronne de laurier, de hêtre ou de myrte, à son choix ; enfin on le déclare citoyen romain, en récompense de l’amour qu’il a constamment manifesté pour Rome, le peuple, la république, etc. » Cette gloire officielle ne fit rien à son bonheur et déchaîna contre lui plus d’envie. […] Les titres qu’il prenait dans ses dépêches aux princes et aux peuples étaient ceux-ci : Nicolas le sévère et le clément, libérateur de Rome, zélateur de l’Italie, amateur du monde, tribun, auguste.

1486. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIVe entretien. Littérature, philosophie, et politique de la Chine » pp. 221-315

Ces peuples se divisent en factions contraires qui nient, les armes à la main, les droits anciens ou les titres nouveaux. […] Évidemment la première société humaine instituée de Dieu avec la première famille n’a pas commencé par la république ; la république suppose des hommes égaux en force, en volonté, en droit, en fait, émancipés de toute tutelle préexistante et délibérant à titre égal sur le gouvernement. […] L’intelligence cultivée (les lettrés) est le seul titre aux fonctions publiques.

1487. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXVe entretien » pp. 317-396

L’usage où l’on était de nommer solennellement un successeur au trône n’a plus lieu aujourd’hui ; celui de donner des provinces en souveraineté, sous différents titres, est aboli depuis bien des siècles ; le partage et la distribution des terres ne sont plus comme autrefois dans les premiers temps de la monarchie. […] Je retirai alors le billet, et, en avertissant les grands de ce que j’avais fait, je leur fis part aussi du titre honorable dont je décorais la mémoire de celui qui devait régner après moi, en l’appelant ami de l’ordre et très propre à le faire observer, fils du souverain et destiné à lui succéder. […] Elle m’ordonna de ne pas me presser et de donner seulement d’abord un titre d’honneur à Na-la-che ; ce que je fis.

1488. (1922) Enquête : Le XIXe siècle est-il un grand siècle ? (Les Marges)

À ce titre nous lui devons beaucoup de reconnaissance, et un grand accroissement intellectuel… Je crois, en outre, que nous devons savoir gré à ce siècle, de ce qu’il a faite si grande, parmi ses préoccupations diverses, la part de l’esprit. […] Je ne veux blesser personne en me lançant dans des comparaisons pénibles pour nos jeunes contemporains, mais en plaçant la littérature de côté, il me semble qu’un siècle qui a produit Pasteur, Wagner et Rodin, sans dresser une liste qui accaparerait un numéro entier des Marges, présente quelques titres à la suprématie intellectuelle dans le monde. […] Mario Meunier Oui, le xixe  siècle est un grand siècle lyrique, et il mérite à ce titre admiration et justice.

1489. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre septième »

Massillon gagnerait, ce semble, à ce que le Petit Carême ne passât point pour son plus beau titre. […] Appelez-le d’un autre nom, si beau que vous voudrez, soit ; mais laissez le nom de morale à l’art de nous mettre en défense contre nos passions, et donnez le titre de moralistes de premier ordre à ceux-là seuls qui ont le mieux enseigné cet art, et qui, dans nos combats contre nous- mêmes, nous ont pourvus des meilleures armes. […] Il faut réserver le titre de critique à celui qui nous avertit, non de ce qu’il nous est loisible, mais de ce qu’il nous est périlleux d’écrire, et qui nous enseigne les devoirs de l’écrivain et les droits du lecteur.

1490. (1890) L’avenir de la science « XVII » p. 357

Mais on ne peut lui faire un crime de s’élever au-dessus de la dépression commune et de s’écrier avec saint Paul : « Cupio omnesfieri qualis et ego sum. » Ne dites donc plus : « L’infériorité de la philosophie est d’être accessible à un petit nombre », car c’est au contraire son titre de gloire. […] Le suffrage universel ne sera légitime que quand tous auront cette part d’intelligence sans laquelle on ne mérite pas le titre d’homme, et si, avant ce temps, il doit être conservé, c’est uniquement comme pouvant servir puissamment à l’avancer. […] Si l’on entend par humilité le peu de cas que l’homme ferait de sa nature, la petite estime dans laquelle il tiendrait sa condition, je refuse complètement à un tel sentiment le titre de vertu, et je reproche au christianisme d’avoir parfois pris la chose de cette manière.

1491. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XV. La littérature et les arts » pp. 364-405

On donne titre à une série de petits morceaux en prose ou en croquis, pastels, profils, etc. […] Titre significatif ; mais plus significative encore l’explication qu’il en donne135 : « Ce titre exprime le dessein de traiter sous forme restreinte de petits sujets, tantôt sur plaque d’or ou de cuivre avec les vives couleurs de l’émail, tantôt avec la roue du graveur de pierres fines, sur l’agate, la cornaline ou l’onyx.

1492. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1868 » pp. 185-249

Il se trouve que la moitié de nos titres a été perdue par nous et l’autre moitié par le notaire. […] Il s’agit de la vente de nos fermes des Gouttes, de ce morceau d’orgueil de notre famille, de cette grande propriété terrienne du grand-père, de cette chose vénérable, respectée, sacrée, qu’en dépit de leur petite aisance, notre père et notre mère se sont entêtés à garder contre les tentations d’offres magnifiques, pour conserver à leurs enfants, ce titre et cette influence de propriétaire, et ce pain solide, que seule la terre représentait, sous Louis-Philippe, pour l’ancienne famille. Enfin, après huit mois de pourparlers, de correspondances, de recherches de titres, nous sommes parvenus à nous débarrasser de cette misère et de ce grand tracas de notre vie.

1493. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — III. Le Poëme épique, ou l’Épopée. » pp. 275-353

Il y fait l’analyse de l’Iliade, & des ouvrages de Platon ; &, dans l’étonnement où il est que ces deux génies soient l’objet de l’admiration du public, il s’écrie : « Il faut que dieu ne fasse pas grand cas de la réputation de bel-esprit, puisqu’il permet que ces titres soient donnés à deux hommes comme Platon & Homère, à un philosophe qui a des visions si bisarres, & à un poëte, qui débite des choses si peu sensées. » Perrault fit plus encore : il mit au-dessus d’Homère non seulement nos premiers écrivains, mais les Scudéri, les Chapelain, & les Cassagne. […] Il dit que le plus anciens de tous fut celui qui parut au milieu de ce siècle, sous le titre de Philoména, ou la bien aimée. […] Le titre de roman étoit trop décrié pour oser désormais en faire usage : mais on y substitua celui d’histoire, de vie, de mémoires, de contes, d’aventures, d’anecdotes.

1494. (1894) Textes critiques

Chacune dans sa tour de diamant percée d’une fenêtre ou meurtrière unique, les Ames (conservons ce mot de Cohen plus philosophiquement explicatif et précisant que traduisant, malgré le titre du drame édité chez Fischer : Einsame Menschen) dorment solitairement centrales aux hamacs arachnéens, se croyant ouvert le domaine des vérités parce que le transparent dur les encercle imperçu ; leurs grands yeux glauques de fœtus ouverts sur le piano où tout dans les accords d’Anna Mahr se résume : « Zum Tode gequält durch Gefangenschaft, bist Du jung gestorben. […] CHARLES MERKI   — Sous ce titre : Jésus et la Femme, on eût aimé trouver quelques lyrismes sincères et sobres réclamant, à celui que M.  […] Le temps est nécessaire parce que ceux qui sont plus âgés que nous — et que nous respectons à ce titre — ont vécu parmi certaines œuvres qui ont pour eux le charme des objets usuels, et ils sont nés avec une âme qui était assortie à ces œuvres, et garantie devant aller jusqu’en l’an mil huit cent quatre-vingt … et tant.

1495. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre III. Le roman » pp. 135-201

on en est venu à décorer du titre de roman des œuvres sans intrigue, entièrement lyriques ou entièrement documentaires ; alors que ce genre paraît entièrement destiné à des récits d’aventures ou à des peintures de mœurs ! […] Scholl disait « La boue de Paris fait des taches noires sur les pantalons blancs et des taches blanches sur les pantalons noirs… » Ceux qui n’ont fait que lire les titres des romans de Rachilde lui ont créé à tort une réputation de romancier naturaliste44. […] Aussi le titre de son nouveau volume : la Possession, ne doit-il un instant tromper le lecteur.

1496. (1932) Les idées politiques de la France

En 1892, le libéralisme avait reçu de Spuller le nom d’« esprit nouveau », et jusqu’à l’affaire Dreyfus le temps de Méline peut être compris sous ce titre à la Ramuz : le Règne de l’Esprit Nouveau. […] Il est exclu qu’on la considère comme une force propre de renouvellement, comme le mouvement de cette humanité qui « ne vit pas d’une idée », et qu’à ce titre, on lui confère une fonction et on lui réserve un rôle. […] Jaurès, qui l’eût admiré, eût retrouvé avec ce titre l’atmosphère de sa jeunesse philosophique et normalienne : il s’agit, en effet, pour la pensée socialiste de dépasser Marx au sens exact ou il s’agissait pour un philosophe, formé par Lachelier ou Boutroux, de dépasser Kant. […] Un autre titre lui vaut autant de lustre que cette majuscule et cet absolu : il est la section française de l’Internationale ouvrière. […] Entre le traditionalisme français et le présent politique français, menés l’un vers l’autre par tant d’amitiés (le titre du livre de Barres) il y a le fantôme, apparemment absurde, qui leur a crié : « Je vous défends d’être l’un à l’autre ! 

1497. (1878) Nos gens de lettres : leur caractère et leurs œuvres pp. -316

Tout récemment encore, lorsqu’il écrivait cette nouvelle qu’on pourrait appeler le drame de la Céramique, quel titre coulait de sa plume ? […] Franciscæ meæ Laudes, tel est le titre de cette poésie souillée d’expressions à double entente et où le mysticisme s’enlace si étroitement à l’obscénité, qu’ils se confondent vraiment et ne font plus qu’un. […] pour ne citer qu’un exemple, prenez parmi ces poèmes en prose celui intitulé « la Chevelure », et vous reconnaîtrez, mot pour mot, une pièce des Fleurs du Mal : même titre, même ordonnance, mêmes expressions. […] Et ce titre, l’Ensorcelée, il faut le prendre au pied de la lettre. […] Vous rappelez-vous l’émotion profonde et burlesque de la critique, lorsque parut le Cahier des purgations (est-ce bien le titre ?)

1498. (1900) Quarante ans de théâtre. [II]. Molière et la comédie classique pp. 3-392

Le duc de Newcastle et Tryden transformèrent L’Étourdi sous le titre de Sir Martin Marplot. […] Camille Saint-Saëns vient de faire paraître sous ce titre Harmonie et Mélodie. […] c’est là un mauvais titre et qui trompe. […] Je ne sais si vous avez lu l’ouvrage de Castil-Blaze qui a pour titre : Molière musicien. […] Je viens à vous et vous demande sur quel titre vous basez cette foi parfaite en son honnêteté.

1499. (1881) Le roman expérimental

À ce titre, nous ne saurions trop acclamer le poète. […] Votre compagnie mit le comble à ces faveurs en lui conférant le premier des titres auxquels puisse aspirer l’homme voué aux travaux de l’esprit. […] J’ajoutai que, sans remonter à Balzac, j’avais dans la littérature contemporaine des aînés illustres qui pourraient mieux que moi prendre le titre de maître. […] Balzac étudiait plus particulièrement les tempéraments, reconstituait les milieux, amassait les documents humains, en prenant lui-même le titre de docteur ès sciences sociales. […] La première, celle qui a donné son titre au recueil, est certainement la meilleure, au point de vue du style et de l’arrangement artistique.

1500. (1890) Impressions de théâtre. Quatrième série

« A quel titre ? demande-t-elle avec colère. — A quel titre ? […] « … Lâche le mot, appelle-moi journaliste ; c’est un titre, pardieu ! […] Car, il n’y a pas à dire, sa comédie ne répond qu’à moitié à son titre. […] elle peut garder son titre, il ne s’y reconnaîtra pas davantage.

1501. (1893) Impressions de théâtre. Septième série

Elle paraît avoir tenu beaucoup plus aux titres, aux honneurs, — et à l’argent (elle était fort avare), — qu’à la réalité même du pouvoir. […] Le Drame historique et le Drame passionnel, tel sera le titre du troisième volume. […] Le volume que j’ai acheté porte, comme j’ai dit, ce titre : Poésies complètes de Parny. […] Le titre indique assez la donnée. […] Le prestige des titres impressionne toujours les fournisseurs et les marchands au point d’étourdir leur prudence professionnelle.

1502. (1836) Portraits littéraires. Tome I pp. 1-388

Il est permis de croire qu’il n’a donné ce titre à son ouvrage que pour spéculer sur la renommée populaire de ce brigand fameux. […] Il paraît d’ailleurs que l’auteur y attache peu d’importance, puisque, sur le titre de ses derniers ouvrages qu’il n’a jamais signés expressément, il ne rappelle jamais son début littéraire. […] Dans quelques années, le roi donnera le titre de duc avec les lettres de créance. […] Malgré l’intérêt réel et soutenu qu’il renferme, il doit certainement occuper le second rang parmi les titres littéraires de M.  […] La querelle était bariolée de blasons inexpliqués ; à ces obscures familles qui s’échauffaient à l’orgueil sans produire leurs titres, il fallait un d’Hozier pour les mettre d’accord.

1503. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « M. de Fontanes »

Contraire aux nouveautés ambitieuses, il ne résistait pourtant pas à celles qui s’appuyaient de quelque titre légitime, de quelque juste accord dans le passé. […] On y lit de lui une pièce composée à seize ans, qui a pour titre le Cri de mon Cœur, et un fragment d’un Poëme sur la Nature et sur l’Homme, qui sort déjà des simples essais juvéniles. […] Comme si ces difficultés ne se marquaient pas assez d’elles-mêmes, le poëte, dans sa marche logique et méthodique, dans sa pénible entrée en matière et jusque dans ce titre d’Essai, n’a rien fait pour les dissimuler. […] Dès le commencement de 90, il participait avec son ami Flins à la rédaction d’un journal, le Modérateur, qui remplissait son titre. […] Diverses sortes d’égards et de hauts témoignages, le titre de ministre d’État et d’autres ne lui manquèrent pas.

1504. (1865) Nouveaux lundis. Tome IV « Appendice. »

William Reymond, ancien bibliothécaire de l’Académie de Lausanne, ayant publié à Berlin en 1864, sous le titre de Corneille, Shakspeare et Gœthe, une Étude sur l’influence anglo-germanique en France au XIXe siècle, voulut bien me demander de lui écrire une Lettre qu’il put joindre à son livre en manière de Préface. […] Pons, ancien professeur de rhétorique, professeur d’histoire, et qui maintenant est placé à ce titre au lycée de Digne, sa patrie.

1505. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

À ce titre je vous l’avais signalée. […] C’est un beau titre devant Dieu. » « (12 janvier 1848)… Ondine est toujours esclave dans un pensionnat.

1506. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Diderot »

Comme il se serait écrié à plus juste titre, en voyant cette relique, telle qu’il les aimait : « Elle me rappelle mon premier état, et l’orgueil s’arrête à l’entrée de mon cœur. […] On lui accorde de reste les fantaisies humoristes, les boutades d’une saillie incomparable, les chaudes esquisses, les riches prêts à fonds perdu dans les ouvrages et sous le nom de ses amis, le don des romans, des lettres, des causeries, des contes, les petits-papiers, comme il les appelait, c’est-à-dire les petits chefs-d’œuvre, le morceau sur les femmes, la Religieuse, madame de La Pommeraie, mademoiselle La Chaux, madame de La Carlière, les héritiers du curé de Thivet ; — ce que nous tenons ici à lui maintenir, c’est son titre social, sa pièce monumentale, l’Encyclopédie !

1507. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre quatrième. La propagation de la doctrine. — Chapitre III »

En 1789, elle est pleine et va crever. « Le titre le plus respectable de la noblesse française, écrit Chamfort, c’est de descendre immédiatement de quelque trente mille hommes casqués, cuirassés, brassardés, cuissardés, qui, sur de grands chevaux bardés de fer, foulaient aux pieds huit ou dix millions d’hommes nus, ancêtres de la nation actuelle. […] Selon le principe de Rousseau, il ne faut pas évaluer les hommes, mais les compter ; en politique, le nombre seul est respectable ; ni la naissance, ni la propriété, ni la fonction, ni la capacité, ne sont des titres : grand ou petit, ignorant ou savant, général, soldat ou goujat, dans l’armée sociale chaque individu n’est qu’une unité munie d’un vote ; où vous voyez la majorité, là est le droit.

1508. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXIXe entretien. Œuvres diverses de M. de Marcellus (2e partie) » pp. 5-63

III Après quelques opuscules d’érudition grecque et classique, M. de Marcellus écrivit tout récemment son meilleur livre sous un titre et sous une forme qui promettaient peu et qui tenaient beaucoup ; c’est son Commentaire sur les Mémoires de M. de Chateaubriand. […] On avait trop besoin les uns des autres pour se chicaner sur la légitimité des titres.

1509. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre I. La littérature pendant la Révolution et l’Empire — Chapitre IV. Chateaubriand »

Mais lisons les Mémoires d’outre-tombe ; ce titre, Bonaparte et moi sous-lieutenants ignorés, cette phrase, mon article remua la France, cette autre, ma brochure (De Buonaparte et des Bourbons) avait plus profité à Louis XVIII qu’une armée de cent mille hommes, cette autre, ma guerre d’Espagne était une gigantesque entreprise, cette autre encore, j’avais rugi en me retirant des affaires, M. de Villèle se coucha : voilà l’orgueil sottise. […] Il compte dans la littérature par deux titres considérables.

1510. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre premier »

Les aspirations qui renforcent les sons ne figurent, dans le corps de ses règles, qu’à titre d’exceptions ; les atténuations ou les élisions de certaines parties de mots, qui semblent des moyens d’éluder certaines difficultés de prononciation, y sont inconnues. […] Il faut que la science les place dans notre mémoire avec le titre qu’ils ont reçu des hommes de génie, lesquels font des mots une monnaie à effigie dont la valeur est déterminée ; après quoi c’est à l’inspiration de les en tirer, et de les animer de notre propre vie dans la composition, afin qu’en même temps qu’ils ont une même valeur de circulation pour tout le monde, par l’emploi que nous en faisons ils nous appartiennent en propre.

1511. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 janvier 1886. »

L’étude approfondie de telles matières suffirait à remplir un volume tout entier ; néanmoins quelques remarques peuvent être présentées à titre d’indications. […] La série de poèmes parus dans le numéro du 8 janvier 1886 sont regroupés sous le titre d’Hommage à Richard Wagner.

1512. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « II »

Il est certain que nul n’est obligé d’être wagnérien, mais il n’est pas moins vrai que tous ceux qui prétendent à ce titre sont tenus de connaître Wagner et son œuvre, et de partager ses idées. […] Il dit sa mission, son titre ; il dit le Gral environné de splendeurs, et la sévère loi qui oblige tout chevalier du Gral à s’éloigner des lieux où son nom cesse d’être inconnu.

1513. (1863) Le réalisme épique dans le roman pp. 840-860

N’importe ; ces exemples de galimatias sont rares, et c’est le style encore, malgré ses défauts, qui forme le meilleur titre peut-être de ce roman. […] Flaubert en ses mystiques litanies : « Selon que tu croîs et décroîs, s’allongent ou se rapetissent les yeux des chats » ; mais je sais, grâce aux travaux de Movers, qu’elle était bien la déesse de la lune, la reine des astres, la dominatrice des étoiles ; c’est à ce titre, Hérodien nous l’apprend, qu’elle fut mariée dans Rome même, et en grande pompe, sous les auspices de l’empereur Héliogabale, avec le dieu du soleil apporté de la Syrie.

1514. (1880) Les deux masques. Première série. I, Les antiques. Eschyle : tragédie-comédie. « Chapitre XII, les sept chefs devant Thèbes. »

Eschyle, comme Sophocle, avait traité l‘histoire d’Oedipe dans une trilogie aux deux tiers perdue : Laios, Œdipe, les Sept Chefs devant Thèbes ; plus un drame satyrique qui avait pour titre le Sphinx. […] L’anachronisme apparent des romanciers et des imagiers gothiques accoutrant la Destruction de Troye la Grant ou les Proësses et vaillances du Preux Héraclès, des titres et des armures de la Chevalerie, redevient presque une peinture exacte.

1515. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1870 » pp. 321-367

11 juin Ce matin, il lui a été impossible de se rappeler un titre, un seul titre de ses romans, et cependant il possède encore deux facultés remarquables : la qualification pittoresque avec laquelle il caractérise un passant, l’épithète rare avec laquelle il peint un ciel.

1516. (1898) Les personnages de roman pp. 39-76

Nous donnons ce titre, il est vrai, à nombre de personnages moins importants. […] Maman y a quelque droit : son grand-père, le comte Léopold de B., était colonel de la garde royale et chevalier de Saint-Louis. » J’ai grand’peur que, malgré de pareils titres, le bureau de tabac n’ait pas encore pour titulaire mademoiselle Léontine.

1517. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Mémoires de l’impératrice Catherine II. Écrits par elle-même, (suite et fin.) »

En vain l’on dirait qu’elle n’y mettait pas grande importance, politiquement parlant ; que dans cette suite de favoris venant à la file, dont on sait les noms et le numéro d’ordre, depuis Soltikoff, depuis Orlof jusqu’à Zoubof, elle sut garder pour ministres investis de sa confiance les serviteurs habiles, fussent-ils même disgraciés à ses yeux à titre d’amants, et qu’elle ne prit, entre ceux-ci, pour serviteurs de l’État, que ceux qui en étaient réellement capables.

1518. (1874) Premiers lundis. Tome I « Victor Hugo : Odes et ballades — II »

Sous le titre d’Odes, il a compris, nous dit-il, toute inspiration purement religieuse, toute étude purement antique, toute traduction d’un événement contemporain ou d’une impression personnelle ; et il a rejeté, sous le nom de Ballades, des esquisses d’un genre fantastique, des scènes de magie, des traditions superstitieuses et populaires.

1519. (1874) Premiers lundis. Tome I « Espoir et vœu du mouvement littéraire et poétique après la Révolution de 1830. »

La renommée de madame de Staël était due également à l’opposition politique, à la persécution qui la rendait intéressante, et à la philosophie sentimentale qui était en vogue alors dans tout un certain monde ; l’art n’entrait presque pour rien dans leur gloire ; à ce titre d’artistes, on était disposé plutôt à les railler.

1520. (1874) Premiers lundis. Tome II « Alexis de Tocqueville. De la démocratie en Amérique. »

La centralisation administrative, qui certainement ajoute de la force à l’autre, mais aux dépens de la vie même de chacun des membres de la nation, existe en France plus absolue aujourd’hui que jamais, plus entière que sous Louis XIV, qui, tout en disant avec raison : l’État, c’est moi, le pouvait dire à titre de gouvernement bien plutôt qu’à titre d’administration.

1521. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XVIII. Gentils conteurs » pp. 218-231

. — Régnier Contes à soi-même, dit le titre, des contes adroits et émouvants, des notations de carnet d’une parfaite tenue, des poèmes en prose.

1522. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre IX. L’antinomie politique » pp. 193-207

Mettre dans une même déclaration le droit du peuple et les droits de l’homme, la souveraineté du peuple et la liberté par exemple, à égal titre, c’est y mettre l’eau et le feu et les prier ensuite de vouloir bien s’arranger ensemble.

1523. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre III. Éducation de Jésus. »

Jésus fréquenta peu les écoles plus relevées des scribes ou soferim (Nazareth n’en avait peut-être pas), et il n’eut aucun de ces titres qui donnent aux yeux du vulgaire les droits du savoir 126.

1524. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XX. Opposition contre Jésus. »

Quand il dînait chez eux, il les scandalisait fort en ne s’astreignant pas aux ablutions d’usage. « Donnez l’aumône, disait-il, et tout pour vous deviendra pur 932. » Ce qui blessait au plus haut degré son tact délicat, c’était l’air d’assurance que les pharisiens portaient dans les choses religieuses, leur dévotion mesquine, qui aboutissait à une vaine recherche de préséances et de titres, nullement à l’amélioration des cœurs.

1525. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre VII » pp. 56-69

Tyron avait fait un recueil des bons mots de Cicéron ; et un ancien grammairien parle de deux livres de Tacite, qui avaient pour titre Les Facéties. » Le troisième discours de Balzac à la marquise de Rambouillet est intitulé de la Gloire.

1526. (1913) Le bovarysme « Première partie : Pathologie du bovarysme — Chapitre II. Le Bovarysme comme fait de conscience son moyen : la notion »

L’Éducation sentimentale, a dit Flaubert, désignant sous ce titre, un groupe de phénomènes où sa vision d’artiste s’est exercée dans un champ volontairement restreint ; c’est, par un raccourci de cette formule, l’éducation qu’il faut dire, si l’on veut fixer le lieu, où d’une façon générale, l’homme est le plus en danger de prendre de lui-même, des ressources et de l’emploi de son énergie une fausse conception.

1527. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — II. La versification, et la rime. » pp. 257-274

Les partisans de l’illustre Fénélon ont fait le contraire ; ils ont soutenu que la versification n’est pas de l’essence de la poësie Croyant assurer à la nation la gloire d’avoir enfin un poëme épique, ils décorèrent de ce nom le Télémaque, quoique l’auteur lui-même ne l’ait jamais fait paroître sous ce titre, mais sous celui d’ Aventures de Télémaque.

1528. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre VIII. Suite du chapitre précédent. De la parole traditionnelle. De la parole écrite. De la lettre. Magistrature de la pensée dans ces trois âges de l’esprit humain » pp. 179-193

Les publicistes pouvaient, sans inconvénient, contester au roi de France ses titres à la couronne d’Espagne, parce que personne ne s’avisait de douter de ses droits au trône de France.

1529. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre VIII. Mme Edgar Quinet »

ILS VONT paraître sous le titre du Siège de Paris et de la Défense nationale.

1530. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Les Kœnigsmark »

Malgré ce titre qui nous prévient et auquel l’auteur a ajouté ces mots : Épisode de l’Histoire du Hanovre, pour qu’on ne pût pas s’y tromper, est-ce vraiment de l’histoire dans sa notion pure et respectée que ce livre sans gravité, sans profondeur, sans vue morale ?

1531. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Royalistes et Républicains »

Il a bien mis, il est vrai, dans son titre : Royalistes et Républicains, ce qui semble faire un équilibre et ce qui n’est qu’un trompe-l’œil, mais c’est particulièrement dans le parti royaliste qu’il a contemplé les partis extrêmes ; c’est pour le parti royaliste qu’il a été d’une sévérité implacable et menaçante, glissant beaucoup plus sur les républicains, comme il convenait, du reste, à de petites entrailles parlementaires qui doivent se sentir des miséricordes de parenté pour tout ce qui touche à la révolution !

1532. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Quitard »

Il ne serait plus enfin cet aristocrate en toutes choses, qui voulait être comte, malgré sa naissance, dans un temps où un tel titre n’allait bientôt plus rapporter que les privilèges de la prison et de l’échafaud, et on serait terriblement en droit d’accuser de pitoyable inconséquence l’homme qui, croyant au bon sens des siècles, accorda si peu au bon sens du sien.

1533. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « César Daly »

Si vous parcouriez, en effet, les académies de l’Europe, et il est de presque toutes, excepté, bien entendu, de celles de son pays, et si vous leur demandiez, à ces académies, pour votre édification personnelle, ce que c’est que César Daly, ce que c’est que le fondateur et le directeur de cette encyclopédie de science et d’art qui se publie, depuis plus de vingt ans, sous le titre de Revue générale de l’Architecture et des travaux publics, vous verriez ce qu’on vous répondrait !

1534. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La révocation de l’Édit de Nantes »

Sans préjugé à cet égard, Weiss les a bravement exposés à sa lumière ; il n’a pas craint que l’esprit qui lira son livre, accoutumé à l’intérêt grandiose et dramatique de l’histoire, ne trouve bien chétifs et parfois bien insignifiants les renseignements personnels à tant de familles qui n’ont d’autre titre à l’attention de l’historien que d’avoir été expulsées de France, où elles travaillaient à quelque industrie qu’elles sont allées porter ailleurs.

1535. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Le comte de Fersen et la cour de France »

Ce livre est moins, malgré son titre, le comte de Fersen et la Cour de France 27, que l’Europe et la vieille société européenne, mourant de ce xviiie  siècle qui l’avait corrompue.

1536. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Lettres d’une mère à son fils » pp. 157-170

Si elle était plus franchement chrétienne, si Corne n’avait pas oublié cette glorieuse épithète dans son titre, et qu’il eût intitulé son ouvrage : Lettres d’une mère chrétienne à son fils, toute l’économie en aurait été bouleversée.

1537. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Vauvenargues » pp. 185-198

Au reçu de ce simple hommage, Sa Majesté Voltaire, dont la tête ne baissait pas encore (il avait cinquante ans), s’exalte et se met à faire pleuvoir un déluge de titres sur son modeste correspondant.

1538. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « A. Grenier » pp. 263-276

Bon titre et bonne chose !

1539. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Abailard et Héloïse »

Seulement, on a mis dans le titre, comme un éclatant pavillon propre à couvrir la marchandise, ce fragment déjà ancien de Madame Guizot sur Abailard et sur Héloïse, et que Guizot, par piété conjugale, a terminé.

1540. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Valmiki »

de passage pareil, pour l’émotion, la main plongée au cœur, le secret de la passion, l’empire enfin sur la sensibilité humaine, vous n’en trouverez pas dans tout le long poème de Valmiki, lequel peut bien être un mystagogue, un fakir, un thériaki, tout ce qu’il y a de plus prisé et de plus estimé aux Indes, mais qui n’est pas un poète, du moins dans le sens inspiré que les hommes, depuis qu’on chante leur bonheur, leur gloire et leur misère, ont donné à ce titre-là.

1541. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XI. Gorini »

L’ouvrage de M. l’abbé Gorini, malgré son titre, est moins un plaidoyer et un jugement après plaidoyer sur les choses de l’Église qu’un long mémoire à consulter.

1542. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XV. Vauvenargues »

Au reçu de ce simple hommage, Sa Majesté Voltaire, dont la tête ne baissait pas encore (il avait cinquante ans), s’exalte et se met à faire pleuvoir un déluge de titres sur son modeste correspondant.

1543. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XIX. Abailard »

Seulement on a mis dans le titre, comme un éclatant pavillon propre à couvrir la marchandise, ce fragment déjà ancien de Mme Guizot sur Abailard et sur Héloïse, et que M. 

1544. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « A. Dumas. La Question du Divorce » pp. 377-390

Alexandre Dumas n’en a pas moins charmé ses contemporains, et surtout ses contemporaines ; et son inexplicable charme est allé même jusqu’à l’ensorcellement, Qu’on se rappelle la fête où, dernièrement, une troupe de Philamintes et de Bélises, prises au bataillon du bas-bleuisme de ce temps, le traitèrent comme un Trissotin colossal, portant sur les rubans de leurs robes tous les titres de ses ouvrages, et ayant à leur tête — ces singulières amazones fêtant Alexandre ! 

1545. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Charles De Rémusat »

Les études biographiques qu’il publie sous le titre : L’Angleterre au xviiie  siècle 32, avaient déjà paru dans la Revue des Deux Mondes.

1546. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Le Docteur Favrot »

Le Docteur Favrot37 I Quand je lus le titre de cet ouvrage pour la première fois et que je sus que l’auteur était le docteur Favrot, je me dis que nous allions donc avoir enfin sur ce sombre sujet des inhumations un livre qui vigoureusement secouerait tous les genres de problèmes qui se rattachent à l’éternelle et toujours actuelle question des sépultures, puisque nous mourons tous les jours !

1547. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Charles Baudelaire. Les Fleurs du mal. »

N’en croyez le titre qu’à moitié !

1548. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Milton »

Lemon, trouva, tout en faisant sa charge, parmi les dépêches que Milton avait rédigées dans le temps qu’il était secrétaire d’État au département des affaires étrangères, un large manuscrit latin, qui fut immédiatement publié, par ordre du gouvernement anglais, sous le titre : « Traité de la doctrine chrétienne d’après les seules Écritures (Treatise on Christian doctrine compiled from the Holy scriptures alone) ».

1549. (1874) Portraits contemporains : littérateurs, peintres, sculpteurs, artistes dramatiques

Le César, qui s’attendait à des titres de romans, sourit et passa. […] Elle oubliait très-facilement ses ouvrages, dont elle eût pu être fière à plus d’un titre. […] Il admira : c’est là son titre, son caractère, son honneur, ce qui le détache de la foule et en fait un être tout à fait à part. […] La première chose que nous lûmes de lui, c’était une forte brochure, presque un volume, ayant pour titre : le Rhin. […] Il débuta, en 1854, par un poëme intitulé Melænis, qui à nos yeux est un de ses titres de gloire les plus incontestables.

1550. (1855) Louis David, son école et son temps. Souvenirs pp. -447

Robin, dont on a entendu signaler par David les heureuses dispositions, la paresse et la saleté, se parait du titre de chef de la secte des crassons. […] et tout aussitôt ils prirent là le titre de Société révolutionnaire des arts. […] Je veux essayer de mettre de côté ces mouvements, ces expressions de théâtre, auxquels les modernes ont donné le titre de peinture d’expression. […] Cette dénomination est insignifiante ; il aurait voulu être déclaré ministre des arts, premier peintre de France, surintendant des bâtiments, etc., ou plutôt, sous quelque titre que ce soit, avoir une influence suprême. […] Déjà maître de la France au moment où il venait de préluder au rétablissement des idées monarchiques en instituant l’ordre de la Légion d’honneur, il n’était plus indécis que sur le titre qu’il devait prendre.

1551. (1884) La légende du Parnasse contemporain

Voulant publier un recueil collectif de vers nouveaux, les jeunes poètes d’alors avaient cherché un titre général qui n’impliquât aucun parti pris, ne pût être revendiqué par aucune école, ne gênât en rien l’originalité des inspirations diverses. […] Je l’ignorais alors et sans doute je n’eusse pas osé donner sciemment un titre aussi lumineux à une œuvre aussi peu éclatante. […] Ce poème avait pour titre le Jongleur ; vous savez qu’on le trouve dans le premier recueil de François Coppée. […] Le titre : Parnasse contemporain, recueil de vers nouveaux, fut imaginé alors. […] À leur point de vue, une idée est une réalité, à un autre titre, mais tout autant que la table où je parle, que la lampe qui m’éclaire.

1552. (1884) Propos d’un entrepreneur de démolitions pp. -294

Un monsieur Francis Poictevin produit un roman sous le titre de Ludine, et les journaux lui font une réclame énorme. […] En d’autres termes, il paraissait impossible d’obtenir qu’un de ces audacieux se confessât, ne fût-ce qu’à titre d’expérience psychologique, et cela faisait grande pitié. […] Il m’appartient donc à ce double titre. […] Le principal titre de gloire du vieux drôle est de servir de texte et de prétexte, depuis trois cents ans, aux déclamations des imbéciles contre la Saint-Barthélemy. […] On voit, dès le titre, de quelle source d’inspiration est sorti ce poème.

1553. (1826) Mélanges littéraires pp. 1-457

C’est à Dryden et à Milton qu’on donne exclusivement le titre de poètes. […] D’accord avec son titre, il se renferme pour tout cela dans les éléments de la législation. […] Ce n’est que parmi les titres obscurs des services rendus à l’enfance, que l’on peut trouver les documents de sa gloire. […] Ce titre avait choqué les personnes qui attachent encore quelque prix à la justesse des termes et à la décence du langage. […] Louis XIV s’est servi de ce mot dans le cours de ses Réflexions ; mais il n’est pas vraisemblable qu’il l’ait employé comme titre.

1554. (1866) Nouveaux essais de critique et d’histoire (2e éd.)

Jean Reynaud nous paraît un des plus dignes d’attention et d’estime ; car il exprime un penchant de l’esprit public, et mérite à ce titre d’être examiné tout au long. […] Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle, tel est son titre, et ce titre indique que les anecdotes et les traits de mœurs authentiques peuvent seuls rendre l’expression vraie à ses figures et transformer ses tableaux en portraits. […] À ce titre, il copie le réel, il aime les monstres grandioses, il peint mieux que le reste la bassesse et la force. […] Ses concitoyens se croyaient le droit de le visiter de force à titre d’ancien Président et de curiosité américaine. […] À ce titre, ils pullulent et fourmillent.

1555. (1896) Le livre des masques

Pierre Quillard a réuni ses premières poésies sous un titre qui serait, pour plus d’un, présomptueux : La Gloire du Verbe. […] Eekhoud où ce passionné crie le plus hautement et le plus clairement ses charités, ses colères, ses pitiés, ses mépris et ses amours, lui-même troisième tome de cette merveilleuse trilogie dont les deux premiers ont pour titre, Maeterlinck, Verhaeren. […] Voici une partie de Tables vives, dont le titre est obscur, mais dont les vers sont de belle clarté, malgré le son trop connu de quelques rimes trop parnassiennes et quelques incertitudes verbales :     … Apprenez à l’enfant à prier les flots bleus, Car c’est le ciel d’en bas dont la nue est l’écume, Le reflet du soleil qui sur la mer s’allume Est plus doux à fixer pour nos yeux nébuleux. […] La Femme vertueuse, Paris, 1835. — Ce titre a disparu dans la Comédie Humaine. Balzac modifiait souvent ses titres à chaque nouvelle édition.

1556. (1866) Dante et Goethe. Dialogues

… Et tenez, avant de nous mettre en route, expliquez-moi donc ce titre de Comédie, qui, tout d’abord, me choque ; car enfin, à part quelques diableries assez drôles, je ne vois pas le plus petit mot pour rire dans cette fameuse Comédie. […] Mais alors, je dis comme Marcel : pourquoi ce titre de Comédie qui trompe ? […] Il y a, d’ailleurs, une autre raison encore de ce titre de Comédie qui a dérouté même la critique allemande, que Schelling et Gervinus déclarent inexplicable, et dont Schopenhauer s’égaye comme d’une ironie ; selon l’opinion du temps, ce titre convenait aux compositions d’un genre mixte et tempéré, écrites dans un style simple. […] Le titre qu’il leur donne, Vérité et Poésie, ne doit-il pas nous tenir en garde ? […] C’était un jurisconsulte distingué ; il reçut de l’empereur Charles VII le titre de conseiller impérial, ce qui ne l’empêcha pas de mettre dans son blason trois fers à cheval, en mémoire de ses origines.

1557. (1896) Le IIe livre des masques. Portraits symbolistes, gloses et documents sur les écrivains d’hier et d’aujourd’hui, les masques…

On peut, le comprendre aussi selon son vrai titre ; il est bien de pluie et de soleil (il y a des pages lumineuses, il y en a de troubles), mais à condition qu’on y joigne l’idée d’une foule en rut qui s’exalte dans la poussière ou hurle dans la boue. […] Sous ce titre insolent, Une Femme par jour, et sous ce titre doux, Ames d’Automne, il a noté la complexité de la physionomie féminine, la naïveté ou l’inconscience de ces petites âmes, leurs détresses, leurs férocités, leur folie ou leur grâce. […] Barrès de produire une œuvre en trois volumes appelée le Roman de l’énergie nationale, avec les titres de « tableaux » tels que la Justice ! […] Cela lui permet de tenter des analyses dont le titre seul est un prodige, et d’écrire, par exemple, une « Psychologie du Mystère » très raisonnable, puisque tout y est ramené à l’unité du moi. […] On a retrouvé dans ses papiers un manuscrit intitulé Edwige, mais qu’il avait verbalement débaptisé quelques semaines avant sa mort ; il a paru sous ce titre : Ailleurs.

1558. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Molière »

Mais il n’épargnait pas les farces, les canevas à l’italienne, les impromptus, tels que le Médecin volant et la Jalousie du Barbouillé, premiers crayons du Médecin malgré lui et de Georges Dandin, et qui ont été conservés, les Docteurs rivaux, le Maître d’École, dont on n’a que les titres, le Docteur amoureux, que Boileau daignait regretter. […] Le roi, satisfait du spectacle, permit à la troupe de Molière de s’établir à Paris sous le titre de Troupe de Monsieur, et de jouer alternativement avec les comédiens italiens sur le théâtre du Petit-Bourbon. […] C’est ainsi que les ébauches et improvisades à l’italienne, que Molière avait multipliées (on a les titres d’une dizaine) durant ses courses en province, furent perdues, hors deux, le Médecin volant et la Jalousie du Barbouillé. […] Le génie de Molière est désormais un des ornements et des titres du génie même de l’humanité.

1559. (1825) Racine et Shaskpeare, n° II pp. -103

Auger était un critique sage et froid (Nº du 26 avril), il aurait dû dire très froid, à l’effet qu’il produit sur vous ; car enfin, messieurs, à l’exception du titre de mon pamphlet, je ne vous ai pas encore lu une phrase de mon cru ; et je ne vous en lirai point ; je vois que toute réfutation est impossible, puisque, rien qu’en exposant les raisons de ma partie adverse, j’endors le lecteur. […] Auger, je n’ai parlé que du théâtre 28) sont de quatre espèces : 1º Les vieux rhéteurs classiques, autrefois collègues et rivaux des La Harpe, des Geoffroy, des Aubert ; 2º Les membres de l’Académie Française, qui, par la splendeur de leur titre, se croient obligés à se montrer les dignes successeurs des impuissants en colère qui jadis critiquèrent le Cid ; 3º Les auteurs qui au moyen de tragédies en vers font de l’argent, et ceux qui par leurs tragédies, et malgré les sifflets, obtiennent des pensions. […] Déjà ceux de ses membres que je respecte avec le public sont honorés à cause de leurs ouvrages, et non pour le vain titre d’académicien qu’ils partagent avec tant de nullités littéraires. […] Le fanatisme est un titre.

1560. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CLe entretien. Molière »

La jeune élève, sans guide dans la vie, sans fortune et sans gloire, s’était sentie flattée de trouver tous ces titres dans un seul homme. […] Elle prit alors le titre de troupe du roi, qu’elle a toujours conservé depuis ; et elle était de toutes les fêtes qui se faisaient partout où était Sa Majesté. Le roi accorda alors une pension de sept mille francs à sa troupe et le titre de comédiens du roi. […] On sait que ce pied-plat, digne qu’on le confonde, Par de sales emplois s’est poussé dans le monde, Et que par eux son sort, de splendeur revêtu, Fait gronder le mérite et rougir la vertu ; Quelques titres honteux qu’en tous lieux on lui donne Son misérable honneur ne voit pour lui personne : Nommez-le fourbe, infâme, et scélérat maudit, Tout le monde en convient, et nul n’y contredit.

1561. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1891 » pp. 197-291

L’idée est bonne, et avec le magasin d’idées que possède Daudet, il ferait un excellent directeur de revue. « Mais pourquoi le titre de « Revue de Champrosay » ? […] Le prince le faisait alors interroger par le tacticien attaché à sa maison, qui venait trouver le prince, tout stupéfait de la science militaire de Ritzouo, et lui demandait de le prendre comme tacticien en titre, heureux d’être son second. […] Il veut d’abord sous le titre du Cousin Tintin, faire une nouvelle, puis une pièce pour Baron, de l’histoire d’un faux testament fabriqué par la sœur d’un défunt. […] Et, en ces matières impérissables du basalte, du granit, semble revivre autour de moi toute l’Égypte pharaonique, tout le monde des fonctionnaires et des courtisans des 26 dynasties, dans l’emphase lapidaire de leurs titres et de leurs charges.

1562. (1859) Moralistes des seizième et dix-septième siècles

La réaction de la morale contre le rite est le vrai fait de la Réformation, sa gloire, le titre qui lui appartient. […] À quel titre pourra-t-il légitimement prétendre que les autres sont semblables à lui, c’est-à-dire à la manière dont il se voit ? […] Et à quel titre un individu particulier oserait-il l’offrir ? […] Et à quel titre ? […] Et à quel titre le ferait-il ?

1563. (1874) Premiers lundis. Tome I « M. A. Thiers : Histoire de la révolution française — I. La Convention après le 9 thermidor. »

Excepté l’intègre Cambon, qui se trouvait compris parmi les détenus de Ham, aucun autre peut-être n’aurait eu des titres personnels à invoquer contre la persécution.

1564. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Première partie. — L’école dogmatique — Chapitre II. — De la poésie comique. Pensées d’un humoriste ou Mosaïque extraite de la Poétique de Jean-Paul » pp. 97-110

Le démolisseur humoriste doit savoir danser sur la tête au milieu des ruines qu’il entasse ; il doit savoir rêver eu pleine veille, tournoyer à jeun comme s’il était ivre, paraître toujours pris de vertige, écrire en tenant sa plume à l’envers, effacer à mesure chaque trait de son dessin sous l’enchevêtrement des arabesques, jeter la préface au milieu, les réflexions dans le drame, les bêtises dans les réflexions, et l’épilogue avant le titre ; il doit unir Héraclite et Démocrite, et faire le Solon eu démence, pour pouvoir dire au monde la vérité qui rebute, quand elle est servie seule, mais qui s’avale avec le reste dans une olla-putrida 149.

1565. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre VII. Narrations. — Dialogues. — Dissertations. »

Ainsi Voltaire, dans son Siècle de Louis XIV, raconte d’abord toutes les guerres du règne, puis, arrivé à la paix d’Utrecht, revient à l’avènement du roi, pour raconter les anecdotes de la cour et des mœurs du temps, après quoi il reprend encore les choses au début pour développer le gouvernement intérieur, les lois, les réformes, les principes d’administration, les mesures heureuses ou funestes dans chaque département, enfin il finit par exposer chacune des principales disputes religieuses : faisant ainsi non pas une histoire générale du siècle de Louis XIV, mais une dizaine d’histoires spéciales, qui sont simplement mises bout à bout et n’ont d’unité que par le titre unique.

1566. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XV. Les jeunes maîtres du roman : Paul Hervieu, Alfred Capus, Jules Renard » pp. 181-195

La disproportion des valeurs et des titres, des tempéraments et des attitudes, des intérieurs et des façades, est ce qui le touche dessus tout.

1567. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Préface »

Goethe choisit, pour titre de ses Mémoires, Vérité et Poésie, montrant par là qu’on ne saurait faire sa propre biographie de la même manière qu’on fait celle des autres.

1568. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XIII » pp. 109-125

Segrais, âgé de vingt-six à trente-six ans, était son secrétaire, sous le titre de son gentilhomme ordinaire, il paraît qu’il a revu les écrits de la princesse, sans en avoir fait néanmoins disparaître les imperfections et les négligences qui caractérisent d’ordinaire les ouvrages venant de si haut.

1569. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Jean-Baptiste Rousseau, et Joseph Saurin. » pp. 28-46

On a cru trouver des lumières sûres dans un écrit laissé par le fameux Boindin, procureur du roi, des trésoriers de France, ce censeur en titre de toutes les nouveautés de Paris, si bien peint dans le Temple du goût, sous le nom de Bardou, homme sans religion*, mais de mœurs rigides.

1570. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « VIII »

Au siècle dernier, d’Arlincourt eut une telle réputation, que la mode féminine lui empruntait le titre de ses œuvres, et, de nos jours, la vogue de M. 

1571. (1799) Dialogue entre la Poésie et la Philosophie [posth.]

Cette pièce avait pour titre, De l’Éducation d’un prince 1 : tout m’a charmé dans cet ouvrage ; pensées, sentiments, images, harmonie, facilité, noblesse, mais surtout de grandes leçons, et des vérités utiles, qui n’en ont que plus de mérite pour être mises en beaux vers, parce qu’à leur mérite propre elles en joignent deux autres, celui de la difficulté vaincue sans que l’empreinte du travail y reste, et celui d’être exprimées dans un langage sonore qui les rend plus faciles à retenir.

1572. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre X. Mme A. Craven »

Avec son titre prétentieux de Fleurange, d’un ridicule presque idéal, le roman de Mme Craven, qui pourrait se nommer maintenant Mme Berquin, a l’innocence de la fadaise et la sentimentalité de la fadeur… Cette fleur-ange ou cet ange-fleur a dû plaire aux académiciens comme les petites filles plaisent aux vieillards.

1573. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XIV. L’auteur de Robert Emmet »

Cette insignifiance, que je veux bien par politesse ne pas appeler une platitude, l’autorise-t-elle à signer tout ce qu’elle écrira désormais comme d’un titre l’auteur de Robert Emmet… ?

1574. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XVII. Le Retour du Christ. Appel aux femmes ! »

En religion, le bas-bleu, qui est en général libre penseur, ne donne pas beaucoup ; mais à la fin du roman, les Lélias se convertissent, même celle de Mme Sand, dans les dernières éditions, et la femme du Retour du Christ, de ce livre au titre insolemment exagéré, car le Christ n’est pas absent de ce monde ; il y est insulté et flagellé, mais il y reste — heureusement pour le monde — comme il restait au poteau, insulté et flagellé par les Juifs et par les Romains !

1575. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Louis XVI et sa cour »

Sismondi, qui n’était pas peintre et qui était économiste et philosophe, n’eût pas conçu de cette façon le règne de Louis XVI, et, s’il avait eu le temps de l’écrire, ne l’aurait pas concentré sous ce titre, qui est une manière de voir très entière et très accusée : Louis XVI et sa Cour.

1576. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Mathilde de Toscane »

IV Laissons donc dire le titre de ce livre, qui nous invite avec un nom de femme ; laissons même les détails charmants et naïfs de ce poème retrouvé du chapelain de la comtesse Mathilde, dont Renée, l’habile enchâsseur qui sait faire reluire les moindres pierres, a orné les pages de sa chronique ressuscitée.

1577. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Paix et la Trêve de Dieu »

Le livre qu’Ernest Semichon a publié sous ce beau titre : La Paix et la Trêve de Dieu 21, est une tentative de justice rendue au Moyen Âge par un esprit qui croit aimer le Moyen Âge dans l’Église, qui comprend la grandeur du rôle que l’Église a joué alors, — et même qui la comprend trop, car ce rôle-là, il l’exagère, et c’est le vice profond et dangereux de son travail.

1578. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « M. Charles d’Héricault » pp. 291-304

L’histoire de la Révolution de Thermidor, sous la plume décidée de M. d’Héricault, est surtout l’histoire de Robespierre, et il a si bien senti qu’elle l’était, et il a si bien voulu qu’elle le fût, qu’il a ajouté au titre de son livre La Révolution de Thermidor, un sous-titre, qui fixe la pensée : Robespierre ou le Comité du salut public.

1579. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « Xavier Eyma » pp. 351-366

I Le titre est bon.

1580. (1895) Les œuvres et les hommes. Journalistes et polémistes, chroniqueurs et pamphlétaires. XV « Armand Carrel » pp. 15-29

Armand Carrel était un journaliste politique et littéraire, comme dit le titre de ses œuvres.

1581. (1893) Les œuvres et les hommes. Littérature épistolaire. XIII « Alexis de Tocqueville »

Le hasard lui avait donné jusqu’à un titre, pour qu’il pût l’oublier… Il mourut jeune, c’est vrai, — mais il ne vit point baisser ce qu’il put très bien prendre pour de la gloire, et d’ailleurs il ne croyait pas mourir.

1582. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « G.-A. Lawrence »

Voilà pourtant la simple donnée de ce roman de Guy Livingstone, mais que son auteur a poussée à outrance, comme le dit le second titre de son livre et très justement ; car l’outrance y est sous toutes les formes, aussi bien dans la force violente ou stoïque que dans la délicatesse, puisque les sentiments délicats y font mourir !

1583. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XII. MM. Doublet et Taine »

Quel titre pétillant d’ambition et d’orgueil !

1584. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XX. M. de Montalembert »

Or l’ouvrage, pour remplir son titre, doit aller jusqu’à la Révolution française, pour le moins, car après la mort des moines dans l’Occident, il y a (heureusement !)

1585. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXVIII. M. Flourens »

Or il a fait deux découvertes surtout, qui seront ses deux meilleurs titres d’honneur, dans la tradition scientifique.

1586. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Matter. Swedenborg » pp. 265-280

À ce double titre, pourquoi donc M. 

1587. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « M. Athanase Renard. Les Philosophes et la Philosophie » pp. 431-446

— et Gall l’Allemand, — ce titre suffit pour expliquer la fausseté et le ridicule de son système, que le docteur Renard, en deux ou trois coups de plume, a désarticulé, — et Auguste Comte, et Littré, — la côte d’Adam d’Auguste Comte !

1588. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Guizot »

Je n’effacerais pas de mon front le signe du révolté, qui serait mon titre de gloire.

1589. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Le Marquis Eudes de M*** »

Caché sous le masque diaphane d’une initiale qu’un prénom et un titre rendent plus transparent encore, l’auteur jettera son dernier masque lorsqu’il le faudra, soyez-en sûr !

1590. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Gustave Rousselot  »

Je sais trop de quoi il est fait pour annoncer qu’il vient de naître un homme de génie de plus à la littérature française, et pourtant il est vrai de dire que le Poème humain de Gustave Rousselot, malgré les énormes défauts que j’y signalerai tout à l’heure, a plusieurs des qualités fortes qui constituent le génie poétique, et je suis d’autant moins suspect lorsque j’affirme qu’il les a, que le poème en question, avec son titre que je n’aime pas, est écrit tout entier dans une inspiration que je déteste.

1591. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Mme Desbordes-Valmore. Poésies inédites. »

En les prenant sans les choisir dans le recueil, et sans les rapporter au titre de chaque livre, les pièces que la Critique pourrait signaler sont nombreuses.

1592. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Mme de Girardin. Œuvres complètes, — Les Poésies. »

Les titres seuls de ces Poésies préviennent et en donnent l’accent : c’est La Noce d’Elvire, La Druidesse, Chant ossianique sur la mort de Napoléon, La Tour du prodige, L’Ange de poésie, Ourika, L’Écho des Alpes, etc. ; mais en 1838 la voix s’est affermie et étendue.

1593. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « La Fontaine »

Seulement, lui, c’est le Gaulois par excellence, et comme il est, de tous les écrivains, celui qui a le mieux exprimé poétiquement le génie de cette race que l’Histoire a symbolisée sous le nom de Jacques Bonhomme, on lui a taillé, de reconnaissance, son titre littéraire dans ce nom.

1594. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Amédée Pommier »

Il avait une femme et une fille que le monde connaît, car il les lui a apprises dans cette poésie, qui fut la dernière qu’il ait écrite, et qu’il consacra, sous le titre de : Quelques vers pour Elle à sa femme, morte depuis à peine quelques mois.

1595. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « G.-A. Lawrence » pp. 353-366

Voilà pourtant la simple donnée de ce roman de Guy Livingstone, mais que son auteur a poussée à outrance, comme le dit le second titre de son livre et très-justement, car l’outrance y est sous toutes les formes, aussi bien dans la force violente ou stoïque que dans la délicatesse, puisque les sentiments délicats y font mourir !

1596. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Ernest Feydeau »

Ce titre curieux montre assez, en voulant la dissimuler, l’enclosure de l’amour-propre : Monsieur, je suis porteur d’une large écorchure… La plaisanterie et l’ironie de cette préface, charpies impuissantes, ne voilent ni ne ferment la blessure dont on parle avec une telle stoïcité.

1597. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre iv »

Chapitre iv Les protestants‌ Il y a dans l’armée soixante-huit aumôniers protestants, et puis, épars dans les rangs, trois cent quarante pasteurs, officiers ou soldats, qui peuvent à l’occasion, sans titre ni facilités, distribuer leur parole.‌

1598. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XIX. Panégyriques ou éloges composés par l’empereur Julien. »

On voit que l’opinion qui a fait de l’ignorance, en Europe, un titre de noblesse, et a défendu aux hommes qui ont ou croient avoir un nom, de l’avilir par l’art de penser et d’écrire ; opinion introduite par les sauvages du nord qui ne savaient que détruire, consacrée par des seigneurs de châtellenies barbares, qui ne savaient qu’opprimer, combattre et chasser ; opinion bien digne en effet de ces deux époques, et qui, au bout de quatorze siècles, n’est pas encore éteinte, et subsiste même aujourd’hui beaucoup plus qu’on ne croit, n’était pas encore née sur la terre.

1599. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXV. Avenir de la poésie lyrique. »

Ces belles contrées entre le Danube et la côte d’Asie seront laissées aux races chrétiennes ; Sainte-Sophie sera redevenue chrétienne ; cette ville de Constantinople, cette entrée orientale de l’Europe lâchement livrée aux Turcs il y a quatre siècles, conquise de leurs mains par droit de massacre, restée désormais sous leur joug par droit de stupidité, d’après ce titre d’être la nation la plus propre à posséder inutilement un grand empire, sera rendue à la fédération chrétienne d’Europe.

1600. (1897) Aspects pp. -215

Aujourd’hui il est en vous à jamais et c’est pourquoi vous avez pris conscience de vous-même, c’est pourquoi vos fils seront heureux… c’est pourquoi je suis à ton service — au même titre que ton chien Griff. […] — choie la plupart des individus moulés sur le type courant, très fort chez lui qui est marqué pour l’évolution lui montre jusqu’à l’évidence : que les divers éléments du corps social sont solidaires au même titre que les organes d’un animal ou d’une plante entre eux. […] Nullement démonté, le fondateur de l’ Endehors comparut devant un stercoraire subalterne chargé, sous le titre de juge d’instruction, d’embrener les malchanceux et les révoltés dont on jonche son fumier. […] Il faut admettre enfin que manger, aimer, penser sont des fonctions équivalentes et que ces fonctions importent au même titre avec toutes leurs conséquences. […] À ce titre ; je veux, avant tout, contribuer à modifier l’hygiène déplorable où vous croupissez.

1601. (1896) Écrivains étrangers. Première série

Il a ainsi composé sous le titre de Suspiria de Profundis, toute une série de poèmes en prose, où les rythmes, les résonances des syllabes sont adaptés merveilleusement à la variété des sujets et des émotions. […] Il y a, dans les lettres à Aksakof, des titres de romans en préparation qui reviennent pendant des années ; tantôt Tourguenef annonce qu’il est tout près de la fin, tantôt il se plaint d’avoir tout à refaire. […] Le traducteur ne nomme pas même, sur le titre du livre, l’auteur qu’il traduit. […] L’auteur en a fait une sorte de nouvelle indépendante du reste du roman, et intercalée entre les deux parties principales sous le titre d’Intermezzo ; mais on comprend aussitôt qu’elle n’est pas sans jouer son rôle dans l’ensemble de l’œuvre. […] Marcellus Emants n’a traité ce sujet avec autant d’émotion et de vérité que dans deux grandes nouvelles parues naguère en volume sous un titre commun, et évidemment destinées à se faire pendant.

1602. (1765) Articles de l’Encyclopédie pp. 3665-7857

A l’égard des particuliers qui n’ont que des prétentions pour titres, la liberté de se tromper avec confiance est un privilége auquel ils doivent se borner, & nous n’avons garde d’y porter atteinte. […] Fondez la grandeur de vos personnages sur leur caractere, & non sur leurs titres ; un grand nom n’annoblit point une action, comme une action héroïque annoblira le nom le plus obscur. […] Les vertus privées ont droit à cet hommage, comme les vertus publiques ; & les titres de bon parent, de bon ami, de bon citoyen, méritent bien d’être gravés sur le marbre. […] Le début n’est que le titre du poëme plus développé, il doit être noble & simple. […] La gloire, comme nous l’avons dit, doit être réservée aux coopérateurs du bien public ; & non-seulement les talens, mais les vertus elles mêmes n’ont droit d’y aspirer qu’à ce titre.

1603. (1924) Critiques et romanciers

Il n’est pas réactionnaire, assurément ; et, conservateur, ce titre ne l’eût pas flatté. […] Sous le titre du Génie latin, M.  […] Le premier article de Mirbeau portait ce titre : Ode au choléra. […] C’est le titre d’un de ses livres. […] Il aime « le passé vivant » : c’est le titre d’un de ses romans.

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