Gœthe n’a jamais dans ses œuvres que cette femme-là qui soit vraie et vivante. […] Le Goetz n’est pas traduit, il est vrai, mais il est imité de Shakespeare. […] Il pourrait être, il est vrai, dans le romancier, puisque Gœthe a fait des romans. […] Naturaliste, c’est vrai, mais qui allait de préférence et de sympathie aux petites créations plutôt qu’aux grandes. […] Son humanité, comme dit Sterne, ne lui a, il est vrai, jamais coûté un sou (j’aime mieux celle de Vincent de Paul).
Au lieu du faux brillant, voyons les vrais joyaux. […] Cette « note », il est vrai, revient souvent. […] Voilà, n’est-il pas vrai, un sang qui a menti. […] C’est la vraie manière de vivre avec intensité. […] C’est en chaire que résonne le vrai timbre de son talent.
Des types plus vrais que la réalité. […] Le vrai de Marsay, ce serait le duc de Morny, le vrai Z. […] Sublime paradoxe platonicien — vrai d’une vérité transcendante. […] Ceci n’est pas vrai. […] Un vrai serpent, je te dis.
Ils faisaient bien, c’était là leur vraie posture. […] Ce qui manque le plus à l’homme de cour, c’est l’émotion vraie de l’idée inventée et personnelle. […] Enfin nous avons un monde riant, en peinture il est vrai ; on ne peut l’avoir autrement, mais nous l’avons. […] Au premier aspect, elle s’écrie : « Quelle horreur, un vrai monstre ! […] Avec la chute de la cour et avec l’arrêt de l’invention mimique, le vrai drame et la vraie comédie disparaissent ; ils passent de la scène dans les livres.
Il n’est pas vrai que les opinions soient si diverses, ni les divisions si profondes. […] Ne changeons pas ainsi les vrais noms des choses. […] Et il est vrai que leur ignorance est grande ! […] Est-il bien vrai, d’ailleurs, que le public y soit indifférent ? […] Il est vrai que M.
Les vrais auteurs doivent être les maîtres du vulgaire, mais les disciples du public. […] Eux seuls nous feront distinguer le vrai simple du vrai idéal, double objet des spéculations de l’art. […] Cette distinction du vrai simple et du vrai idéal, ne la perdez pas plus de vue que celle qui sépare la prose des vers : toutes deux sont fondamentales. […] Un vrai talent peut-il altérer le bon goût ? […] Là commence à s’exécuter la loi transcrite par le fils de Racine, sur l’obligation d’imiter en poésie moins le vrai simple que le vrai idéal.
Ce récit a de la netteté, de la fermeté ; le caractère en est simple ; on y sent l’amour du vrai. […] Il y a là des chances d’erreur et d’excès jusque dans le vrai. […] Je veux donner ici le vrai texte du passage tel qu’il se lit dans le manuscrit. […] Saint-Simon n’avait pas, il est vrai, le génie politique ; bien peu l’ont, et le marquis d’Argenson, avec tout son mérite comme philosophe et comme administrateur secondaire, n’en était lui-même nullement doué. […] Une autre forme de talent, je l’ai dit, un autre miroir magique eût reproduit des effets différents, et toutefois celui-ci est vrai, il est sincère, il l’est au plus haut degré dans l’acception morale et pittoresque.
Parny avait vingt ans ; rappelé par sa famille à l’île Bourbon, il quitte à regret ses compagnons de plaisir et ne semble pas se douter que ce qu’il va trouver là-bas, c’est une inspiration plus naïve et plus franche d’où jaillira sa vraie poésie. […] On a beaucoup discuté sur le vrai nom d’Éléonore, son nom de baptême était, dit-on, Esther ; quant à son nom de famille, on l’a fait commencer par B, et l’auteur de la notice de l’édition Lefèvre (1827) se borne à dire que la première syllabe de ce nom n’est point BAR, comme on l’avait avancé. […] Il ne composa qu’après coup ce quatrième livre, dans lequel il sut combiner les sentiments vrais qu’il retrouvait au dedans de lui avec quelques circonstances peut-être fictives ou du moins antérieures176. […] Parny se montrait très-opposé, et presque aussi vivement qu’aurait pu l’être un critique de profession, au goût nouveau qui tendait à s’introduire et dont les essais en vers n’avaient rien, jusque-là, il est vrai, de bien séduisant. […] Parny était demeuré, à bien des égards, le premier élève de Voltaire ; il est vrai qu’on doit vite ajouter, pour le définir, qu’il a été le plus racinien entre les voltairiens.
Tous les deux ne veulent pas moins rendre le faux impossible que le vrai évident. […] Le vrai ne l’intéresse qu’en tant qu’il est le bien ; le faux qu’en tant qu’il est le mal. […] Est-il vrai que ce ressort, pour avoir été trop tendu, se soit brisé un jour ? […] S’il est vrai que l’idée en soit venue à Pascal du Gorgias de Platon, combien l’imitation est plus originale que le modèle ! […] Tout homme de parti, s’il peut être vrai avec lui-même, se reconnaîtra dans le bon père jésuite ; s’il ne s’y voit pas, il y verra du moins son contradicteur du côté opposé.
Une telle manière de voir simplifierait beaucoup de difficultés, il est vrai, mais elle n’expliquerait aucun des faits relatifs aux productions insulaires. […] Même le comté de Cambridge, pourtant si uniforme, a 847 plantes, et la petite île d’Anglesea 764 ; mais quelques fougères et quelques plantes introduites par l’homme sont comprises, il est vrai, dans ces nombres, et la comparaison à d’autres égards n’est pas parfaitement juste. […] Il est vrai que cette île peut avec doute être classée au rang des îles océaniques ; mais l’île de Norfolk, l’archipel Viti, les îles Bonin, les Carolines, les Mariannes et l’île Maurice possèdent toutes leurs Chauves-Souris particulières. […] On ne peut guère mettre en doute que cette règle ne soit vraie en général, bien qu’elle soit difficile à prouver. […] Les organismes fixés au sol durent se diviser en zoophytes et en phytozoaires, les uns destinés à devenir plus tard de vraies plantes et les autres de vrais animaux ; tandis que d’autre côté les formes libres ou flottantes revêtirent successivement, et peut-être dans une période relativement courte pour de si grands changements, les quatre types principaux du règne animal, c’est-à-dire les rayonnés mous et gélatineux ou pierreux et testacés, ensuite les mollusques, puis les articulés qui donnèrent en se divisant les crustacés, les arachnides et les insectes, et, enfin, les types vertébrés qui, au lieu de se former une carapace, un test, ou une coquille, se sécrétèrent peu à peu un squelette intérieur.
Il y entre l’intention inavouée d’humilier, et par là, il est vrai, de corriger tout au moins, extérieurement. […] De ce qu’un sentiment est reconnu généralement pour vrai, il ne suit pas que ce soit un sentiment général. […] Et s’il est unique en son genre, à quel signe reconnaît-on qu’il est vrai ? […] La modestie vraie ne peut être qu’une méditation sur la vanité. […] Ils contrefont le raisonnement vrai tout juste assez pour tromper un esprit qui s’endort.
Fut d’enseigner leur siècle et de le maintenir, De lui marquer du doigt la limite tracée, De lui dire où le goût modérait la pensée, Où s’arrêtait à point l’art dans le naturel, Et la dose de sens, d’agrément et de sel, Ces talents-là, si vrais, pourtant plus que les autres Sont sujets aux rebuts des temps comme les nôtres, Bruyants, émancipés, prompts aux neuves douceurs, Grands écoliers riant de leurs vieux professeurs. […] Dans l’époque, à la fois magnifique et décente, Qui comprit et qu’aida ta parole puissante, Le vrai goût dominant, sur quelques points borné, Chassait du moins le faux autre part confiné ; Celui-ci hors du centre usait ses représailles ; Il n’aurait affronté Chantilly ni Versailles, Et, s’il l’avait osé, son impudent essor Se fût brisé du coup sur le balustre d’or. […] Mais aujourd’hui laissons tout sujet de satire ; A Bâville aussi bien on t’en eût vu sourire, Et tu tâchais plutôt d’en détourner le cours, Avide d’ennoblir tes tranquilles discours, De chercher, tu l’as dit, sous quelque frais ombrage, Comme en un Tusculum, les entretiens du sage, Un concert de vertu, d’éloquence et d’honneur, Et quel vrai but conduit l’honnête homme au bonheur.
Mais il y a une chose qu’on peut affirmer ; c’est la sincérité du cœur, c’est le dévouement au vrai et le sentiment des sacrifices qu’on a faits pour lui. […] Nous sommes une race naïve, qui a la simplicité de croire au vrai et au bien. […] Nous sommes les vrais fils de Pelage, qui niait le péché originel.
Il est vrai que le public oublie bientôt les livres qui n’ont d’autre merite que celui de prendre l’effort en certaines conjonctures : il faut que le livre soit bon dans le fonds pour se soutenir, mais s’il est tel, s’il merite de plaire à tous les hommes, l’interêt particulier le fait connoître beaucoup plûtôt. […] Il est vrai que toutes les nations de l’Europe lisent encore l’éneïde de Virgile avec un plaisir infini, quoique les objets que ce poëme décrit ne soïent plus sous leurs yeux, et quoiqu’elles ne prennent pas le même interêt à la fondation de l’empire romain que les contemporains de Virgile, dont les plus considerables se disoient encore descendus des heros qu’il chante. […] Il est vrai que ces artisans sçavent enrichir leurs sujets, ils peuvent rendre les sujets qui sont naturellement denuez d’interêt, des sujets interessans : mais il arrive plusieurs inconveniens à traiter de ces sujets qui tirent tout leur pathétique de l’invention de l’artisan.
Pour donner une couleur vraie, il faut mêler aux teintes sombres l’or, l’argent, l’azur, la joie. […] Les classes 15, 16,17 sont de vraies fraternités où tous s’aiment et se subdivisent en groupements plus étroits. […] Après les avoir vus à l’œuvre deux ans sous les obus, à Reims, le cardinal Luçon leur rend ce témoignage : « Mêlés à leurs camarades dans le rang, les Jeunes Catholiques ont certainement exercé par leurs discours et leurs exemples un véritable apostolat et secondé très efficacement celui du prêtre soldat. » Rares seront les survivants, constate l’un de leurs chefs, et relevant avec fierté une phrase effroyable, il dit : « Il est trop vrai que la jeune génération catholique est enterrée dans les tranchées.
Le troisième et le quatrième étaient autant d’artifices salutaires que permettait la Providence, afin qu’il se formât des philosophes capables de la comprendre et de la reconnaître pour ce qu’elle est, un attribut du vrai Dieu. […] Les Latins tirèrent de là l’usage d’appeler professeurs de sagesse ceux qui professaient l’astrologie judiciaire. — Ensuite la sagesse fut attribuée aux hommes célèbres pour avoir donné des avis utiles au genre humain ; tels furent les sept sages de la Grèce. — Plus tard la sagesse passa dans l’opinion aux hommes qui ordonnent et gouvernent sagement les états, dans l’intérêt des nations. — Plus tard encore le mot sagesse vint à signifier la science naturelle des choses divines, c’est-à-dire la métaphysique, qui cherchant à connaître l’intelligence de l’homme par la contemplation de Dieu, doit tenir Dieu pour le régulateur de tout bien, puisqu’elle le reconnaît pour la source de toute vérité41. — Enfin la sagesse parmi les Hébreux et ensuite parmi les Chrétiens a désigné la science des vérités éternelles révélées par Dieu ; science qui, considérée chez les Toscans comme science du vrai bien et du vrai mal, reçut peut-être pour cette cause son premier nom, science de la divinité.
Selon Spencer, il est vrai, l’évolution mécanique ne va pas seulement de l’homogène à l’hétérogène, mais de l’indéfini au défini, de l’incohérent au cohérent ; or le défini, par les relations de plus en plus nombreuses qu’il suppose, semble se rapprocher de l’adapté et de l’utile. […] Mais ce fait même prouve que le réflexe n’est pas le vrai point de départ de l’évolution, comme semble pourtant l’admettre M. […] Voilà le vrai début de la volonté, qui, pour être encore extrêmement simple et infailliblement déterminée, n’en est pas moins déjà une impulsion se sentant elle-même, non un mouvement de rouage inerte. […] — Si vous désignez, répondrons-nous, par volonté la réaction de notre moi, lequel est conscient du pouvoir même qu’il a de réagir par ses idées sur ses passions, il est vrai alors de dire que la volonté intervient dans la formation des motifs, mais elle intervient selon des lois, qui sont les lois mêmes de la pensée et du désir. […] Non seulement, avant d’agir, nous trouvons de bonnes ou mauvaises raisons pour faire ce qui nous plaît, mais, alors même que nous avons agi sans connaître les vraies causes de nos actes, nous leur imaginons encore telles et telles raisons.
En produisant devant le public une voix qui s’adressait avec une parfaite confiance au cercle étroit de la famille, je risque de défigurer le caractère vrai de. […] Il faut m’appliquer à constituer un vrai foyer. […] Un vrai chef d’industrie s’intéresse à ses ouvriers plus encore qu’à ses affaires. […] De cette imagination si vraie naît le plus fort conseil : comment pourrions-nous mieux vivre que dans un accord étroit avec ceux dont nous sommes le prolongement ? […] J’ai tracé le cadre et mis quelques touches vraies dans une esquisse d’ensemble.