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2423. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1893 » pp. 97-181

Bauër conte qu’il a vu un petit enfant, criant dans les bras de sa mère : « Vive la Russie ! 

2424. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XIII : Affinités mutuelles des êtres organisés »

Cette conclusion s’appuie sur la grande diversité des formes organiques, qui, dans une aire très restreinte, entrent en concurrence mutuelle très vive, ainsi que sur certains phénomènes de naturalisation bien constatés.

2425. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre II. L’Âge classique (1498-1801) — Chapitre III. La Déformation de l’Idéal classique (1720-1801) » pp. 278-387

Comment donc et pourquoi le succès en a-t-il été si vif en son temps, si considérable, européen autant que français ; et nous-mêmes, qu’en aimons-nous ou qu’en admirons-nous encore ? […] Et que son Figaro soit lui-même, Pierre-Augustin, dépeint au vif, avec son absence entière de scrupules et son fonds de gaieté, ou qu’on y veuille voir un « précurseur de la Révolution », ce qu’il est de plus et avant tout, c’est Frontin, c’est Crispin, c’est Scapin, c’est le valet de l’ancienne comédie, c’en est le dernier et le plus amusant.

2426. (1903) La pensée et le mouvant

Je l’éprouve, plus vive que jamais, devant l’action voulue par moi et dont j’étais seul maître. […] Les âmes que remplit l’enthousiasme religieux sont véritablement soulevées et transportées : comment ne nous feraient-elles pas prendre sur le vif, ainsi que dans une expérience scientifique, la force qui transporte et qui soulève ? […] Enfin, la forme du manuscrit est correcte, mais impersonnelle, au lieu que le livre nous parle déjà une langue originale, mélange d’images aux couleurs très vives et d’abstractions aux contours très nets, la langue d’un philosophe qui sut à la fois peindre et sculpter. […] Ravaisson se trouva donc en relation avec des maîtres illustres, à un moment où le haut enseignement brillait d’un vif éclat.

2427. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1866 » pp. 3-95

Une parole vive, ardente, précipitée, où l’accent flamand a mis un ra vibrant.

2428. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Cromwell » (1827) »

La raison de tous aura honte de cette critique qui a roué vif Pierre Corneille, bâillonné Jean Racine, et qui n’a risiblement réhabilité John Milton qu’en vertu du code épique du père le Bossu.

2429. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Vernet » pp. 130-167

L’émotion vive de l’âme laisse, même après qu’elle est passée, des traces sur le visage qu’il n’est pas difficile de reconnaître.

2430. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre II. La parole intérieure comparée à la parole interieure »

Or une expérimentation des plus faciles montre que la sensation buccale est, pour les voyelles, purement musculaire et extrêmement faible ; le tactum n’est vif et distinct que pour les consonnes.

2431. (1856) Réalisme, numéros 1-2 pp. 1-32

Tous les béotiens doués d’une imagination vive s’inclinent devant ces hommes qui murmurent des paroles incompréhensibles. mais solennelles, avec une gravité profonde et en remuant des grelots. […] Et vive la poésie, réalistes, et n’en parlez plus !

2432. (1894) Journal des Goncourt. Tome VII (1885-1888) « Année 1885 » pp. 3-97

J’avais le projet de dîner dans un restaurant de la rive droite, où je serais sûr de ne rencontrer âme qui vive de ma connaissance, puis battre jusqu’à neuf heures, les rues désertes dans le voisinage de l’Odéon.

2433. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre V. Swift. » pp. 2-82

Il est exclu des grands ravissements de l’imagination comme des vives échappées de la conversation.

2434. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre V. La philosophie. Stuart Mill. »

En retranchant de la science la connaissance des premières causes, c’est-à-dire des choses divines, vous réduisez l’homme à devenir sceptique, positif, utilitaire, s’il a l’esprit sec, ou bien mystique, exalté, méthodiste, s’il a l’imagination vive.

2435. (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57

Mais maintenant il faut prendre garde qu’il n’avance sa main, et ne prenne aussi de l’arbre de vie, et qu’il n’en mange et ne vive à toujours10. » Ainsi Dieu lui-même nous incite à détruire l’effet du péché sans détruire la science acquise, sans retourner aux ténèbres.

2436. (1904) Zangwill pp. 7-90

Un tel être n’existe pas encore, puisque nous n’avons que trois façons de constater l’existence d’un être, le voir, entendre parler de lui, voir son action, et qu’un être comme celui dont nous parlons n’est connu d’aucune de ces trois manières ; mais on conçoit la possibilité d’un état où, dans l’infinité de l’espace, tout vive.

2437. (1880) Goethe et Diderot « Diderot »

La Révolution, il est vrai, qui raccourcissait tout, a raccourci ces vers pour les chanter sur un mode plus vif et plus pratique que Diderot ; elle a dit, elle, avec une décision charmante : Et du boyau du dernier prêtre Serrons le cou du dernier roi !

2438. (1864) Le positivisme anglais. Étude sur Stuart Mill

En retranchant de la science la connaissance des premières causes, c’est-à-dire des choses divines, vous réduisez l’homme à devenir sceptique, positif, utilitaire, s’il a l’esprit sec, ou bien mystique, exalté, méthodiste, s’il a l’imagination vive.

2439. (1884) La légende du Parnasse contemporain

Eh bien, le matin de ce premier duel, se souvenant de ses mésaventures de comédien quand il créait en province quelque rôle nouveau, il s’écria, comme la balle de son adversaire lui passait près de l’oreille avec un petit bruit vif : « Il était dit que je serais sifflé à toutes mes premières !  […] À RONSARD Afin d’oublier cette prose Dont notre siècle nous arrose, Mon âme, courons au hasard Dans le jardin où s’extasie La vive et jeune poésie De notre vieux maître Ronsard !

2440. (1853) Portraits littéraires. Tome II (3e éd.) pp. 59-300

La satire didactique, dont Horace nous a laissé des modèles si parfaits, et que Boileau, chez nous, a su renouveler et rajeunir heureusement, est moins vive, mais plus variée, que la déclamation satirique. […] Il dépouille l’orgueil impérieux qui l’avait emporté si loin de la réalité, se fait simple et indulgent pour les objections, accepte comme des conseils les arguments les plus vifs, les plus hostiles, se trouve dans cet échange familier de sentiments et d’idées la plus douce et la plus vraie des consolations.

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