Avec une imagination vive, une ame sensible, un esprit nourri de la bonne Littérature, le talent de rendre avec intérêt ses idées, comme on en peut juger par l’Ouvrage que nous venons de citer, il eût été en état d’enrichir notre Littérature de plusieurs excellentes Productions.
Ses dernieres Nouvelles prouvent que les défauts dont nous venons de parler, ne sont point incurables, & peuvent être regardées comme le fruit d'une plume qui sait animer par le sentiment les richesses de l'imagination.
Daunou qu’un autre écrivain, bien connu de nous, et que la mort vient de réunir à lui avant l’heure. […] Sa vieillesse vigoureuse sembla reverdir encore ou plutôt revenir à une maturité plus adoucie pour produire des éloges académiques, modèles de précision toujours, mais aussi de grâce et d’une bienveillance que les préventions venaient de moins en moins circonscrire et assiéger. […] Il n’en savait guère plus sur beaucoup de sujets que ce qu’il en avait écrit ; l’érudition qui vient de source déborde bien autrement. […] La conversation, la familiarité avec lui, tel que nous venons de le décrire, ne laissait pas d’avoir ses difficultés, on le comprend ; il y avait une première glace à rompre, et, même lorsqu’elle était rompue, certains points demeuraient à jamais interdits et inabordables. […] « Il vient de m’annoncer que mes services ne lui convenaient plus, et quelque vains que soient les deux motifs de cette décision, je la tiens pour irrévocable.
Guillem de Castro était un Espagnol contemporain, qui venait de mourir en 1630. […] Vous me direz peut-être : Cela vient de ce que Corneille était avocat ? […] Ainsi donc, ces héros prodigieux, ces invincibles Espagnols, nous venions de les vaincre ! […] Le fidèle exposé que nous venons de faire la démontre jusqu’à l’évidence. […] Dès la première occasion, il vient de faire déjà deux bons mensonges.
Scheffer vient de conter l’histoire énigmatique et minutieusement bizarre.
Peu de mois auparavant cependant, le roi Ferdinand de Naples passait pour avoir fait précipiter d’une fenêtre le fameux Piccini, à qui François Sforza, duc de Milan, venait de donner sa fille Druziane en mariage. […] La paix qu’il venait de rapporter à son pays lui laissait le loisir de se livrer aux arts et aux lettres. […] Le troupeau, bondissant de joie, le précède et l’agneau suit les traces de sa mère, et si quelqu’un d’eux vient de naître à l’instant sur le sentier, le berger l’emporte dans ses bras, pendant que le chien fidèle veille sur tous et leur fait escorte. » De telles images sont d’un vrai poëte. […] XII Son repos était magnifique comme son caractère ; Laurent aimait surtout le palais des champs qu’il venait de construire à Poggio-Caiano, sur les bords de l’Umbra, qui fut son Tibur.
Un groupe de très jeunes écrivains qui se sont rapidement groupés autour de l’étendard du « naturisme », vient de manifester son culte enthousiaste pour le romancier fameux, que la génération néo-idéaliste ne cessa d’accabler de son indifférence et de son mépris. […] Non seulement la littérature naturaliste est déterminée par la science, mais elle n’en est que le prolongement, elle s’identifie avec elle ; elle est de la science elle-même, si j’en crois cette phrase : « Nous continuons, je le répète, la besogne du physiologiste et du médecin, qui ont continué celle du physicien et du chimiste… Dès lors nous entrons dans la science. » Et cela, à mesure que l’idéal, qui « nous vient de nos premières ignorances », recule et décroît. […] Le rappel à l’ordre de la réalité vient de lui. […] C’est du moins l’impression sincère qui nous vient de son œuvre, l’impression de la vie imparfaitement vécue.
Non, il peut y avoir dans le rôle que je viens de tracer beaucoup de talent littéraire sans doute, mais l’esprit même, l’inspiration qui caractérisent cette nature particulière n’y est pas. […] — « Votre dernière remarque me paraît inutile, dit un académicien présent, car on sait bien que devant l’i le t a toujours le son du c. » — « Mon cher confrère, ayez picié de mon ignorance, répond Nodier en appuyant sur chaque mot, et faites-moi l’amicié de me répéter la moicié de ce que vous venez de me dire. » On juge de l’éclat de rire universel qui saisit la docte assemblée ; on ajoute que l’académicien réfuté (M. de Feletz) en prit gaiement sa part.
Hugo, car c’est lui-même que nous venons de signaler. […] Tout le mal vient de comparaisons outrées, d’écarts fréquents, de raffinements d’analyse ; et qu’on ne nous reproche pas d’imputer beaucoup trop à des bagatelles : Hæ nugæ seria ducunt.
Mais à travers cette occupation spéciale, une autre idée d’observation plus étendue ne les avait pas quittés ; ils s’étaient attachés à étudier les divers ressorts du grand ensemble qu’ils avaient sous les yeux, et leur tâche officielle dignement remplie, ils viennent de nous reproduire la double face de la civilisation américaine tout entière, l’un, M. de Beaumont, la société civile et les mœurs dans le roman de Marie ; l’autre, M. de Tocqueville, la société politique et les lois, dans l’ouvrage que nous annonçons. […] « Je viens de lire, Monsieur, dans le journal le Temps d’hier, un article de vous dont il me tarde de vous remercier.
Un prince d’Allemagne, connu par son amour pour les lettres, vient de proposer un prix pour la meilleure dissertation philosophique sur le rire. […] Si je ne me trompe, le spectateur sympathise avec la venue de rire fou que le petit cousin dissimule, par honnêteté, en s’entendant faire des compliments sur le contenu d’un placet qu’il sait bien avoir déchiré sans qu’on l’ait lu.
François Coppée une œuvre plus importante que cette Arrière-Saison, qu’il vient de publier, encore qu’il y ait là des pages gracieuses et d’un sentiment bien humain. […] François Coppée n’a pas écrit moins de quinze comédies ou drames, entre le Passant et la pièce (Pour la Couronne) qui vient de se jouer à l’Odéon.
Nées à l’état d’utopies, réussissant par leur exagération même, les grandes fondations dont nous venons de parler ne remplirent le monde qu’à condition de se modifier profondément et de laisser tomber leurs excès. […] L’immense progrès moral dû à l’Évangile vient de ses exagérations.
II On vient de voir que le moyen de cette influence extraordinaire exercée par l’éducation sur l’être héréditaire est l’image projetée dans la conscience et s’y comportant à la façon d’un magnétiseur. […] Une telle richesse comporte divers périls, à mesure que s’accroît le trésor accumulé par les générations successives, et dont la faculté d’éducation saisit les dernière venus, la disproportion s’accroît aussi entre le pouvoir d’invention dont chaque individu est doué et la somme des connaissances qui lui sont livrées, entre sa valeur ’propre et la richesse multiple qui lui vient de l’éducation.
Au 2 janvier, elle écrit encore : « Edgar Quinet vient de lancer un second manifeste ! […] Ce TOI qui éclate vient de me rapprendre !
« Il y a peut-être moins de génie — dit-il — dans Macaulay que dans Carlyle, mais quand on s’est nourri pendant quelque temps de ce style exagéré et démoniaque, de cette philosophie extraordinaire et maladive, de cette histoire grimaçante et prophétique, de cette politique sinistre et forcenée, on revient volontiers à l’éloquence continue, à la raison vigoureuse, aux prévisions modérées, aux théories prouvées du généreux et solide esprit que l’Europe vient de perdre, qui honorait l’Angleterre et que personne ne remplacera. » Certes, je n’accepte nullement, pour mon compte, ce jugement sur Macaulay, qui tient probablement à une idée préconçue que M. […] Carlyle, en définitive, nous venons de le voir, malgré la sympathie et l’entraînement que le talent très réel de cet homme a causés à M.
I C’est au lendemain du jour où Victor Hugo, cette grande bouche ouverte à toutes les oreilles du xixe siècle, qui l’écoutait avec tremblement, venait de nous vomir son Pape contre le Pape, qu’il eût été bon de parler de ce Gouvernement des Papes. […] Or, selon moi, ce pouvoir remonte beaucoup plus haut, et, pour parler plus exactement, il ne se date d’aucune loi, mais il vient de la nature de la chose qu’on appelle le Christianisme.
À nous aussi, le préjugé traditionnel avait passé au cou le nœud de pourpre et de soie — doux et éclatant — dans lequel il étrangle la Vérité, contente d’être étranglée comme un Turc soumis au kalife, et si nous nous sommes débarrassés du lacet fascinateur et terrible, si nous l’avons rejeté et rompu, grâces en soient rendues surtout à ce grand poème du Ramayâna, — l’un des plus beaux (disent les savants) de la littérature sanscrite, — et qu’on vient de traduire tout exprès pour nous qui ne serions, certes ! […] On sent bien en elle quelque chose de dépaysé, d’étranger, quelque chose qui n’est pas de l’Inde, mais qui sert à faire mieux comprendre que sans remonter jusqu’aux chefs-d’œuvre enfantés par la civilisation chrétienne, le premier poème venu de nos climats, imprégné de Christianisme, la première vie des Saints de nos plus humbles légendes, sont plus purement et plus profondément poétiques que tous les épisodes mis ensemble de la singulière épopée que l’on nous donne pour la gloire de l’esprit humain !