Les Poésies des Chaulieu, des Voltaire, des Gresset, ne subsisteront jamais que par ces heureux & véritables principes de vie.
il auroit pu alors impunément attaquer les Grands Hommes, donner des Brevets d’honneur aux petits, en obtenir un pour lui-même, & espérer de figurer, après sa mort, dans le Calendrier des véritables Gens de Lettres.
Si, par héroïsme, on entend un effort contre les passions, en faveur de la vertu, c’est sans doute Godefroi, et non pas Agamemnon, qui est le véritable héros.
C’est une chose assez bizarre que Chapelain, qui a créé des chœurs de martyrs, de vierges et d’apôtres, ait seul placé le paradis chrétien dans son véritable jour.
La même chose est véritable en poësie.
… Mais que dirait-on si on montrait que dans ce livre, intitulé les Illuminés, il n’y a pas plus d’illuminés que d’illuminisme, et qu’excepté le récit d’une véritable parade chez Cagliostro et quelques mots sans aperçu et sans critique sur des hommes qu’il aurait fallu étudier il n’y a dans le titre du livre de Gérard de Nerval, rien de plus qu’une spéculation sur la curiosité publique, en ce moment fort excitée par tout ce qui pourrait amener un changement dans la philosophie d’un siècle dépassé en métaphysique par ceux même qui auraient dû le diriger ?
Peintre de mœurs dans un cadre étroit et qu’il n’a pas dépassé, il a créé des types auprès desquels les types de la comédie en qui nous croyons le plus, les Chrysale, les Dandin, les Vadius, les Jourdain, les Chicaneau, ne sont que de véritables maigreurs dramatiques ; car le drame ne permet pas de faire le tour d’un type comme le roman, dans lequel un personnage plus grand que nature ne cesse pas pour cela d’être nature.
. — La troisième, toujours observée par les Romains, fut d’enlever l’épouse avec une feinte violence, pour rappeler la violence véritable avec laquelle les géants entraînèrent les premières femmes dans leurs cavernes.
Découverte du véritable Homère Ces observations philosophiques et philologiques nous portent à croire qu’il en est d’Homère comme de la guerre de Troie, qui fournit à l’histoire une fameuse époque chronologique, et dont cependant les plus sages critiques révoquent en doute la réalité.
Je ne concevais point qu’on pût avoir fait sa logique et ne pas voir que le tout est distinct de la partie, et que le véritable « honneur de l’armée » consiste à répudier courageusement ce qui la déshonore. […] Je ne puis croire que son pouvoir aille jusqu’à inspirer, éclairer, diriger souverainement celui-ci ; car il faudrait alors prêter au critique un génie véritable, qui égalerait presque celui des grands créateurs. […] Sainte-Beuve saluait de louanges démesurées chacune de ses publications ; il s’était constitué son héraut d’armes ; ce qui a fait dire à Henri Heine : « Comme en Afrique, quand le roi du Darfour sort en public, un panégyriste va criant devant lui de sa voix là plus éclatante : « Voici venir le buffle, véritable descendant du buffle, le taureau des » taureaux ; tous les autres sont des bœufs », celui-ci est le seul véritable buffle ! […] Ce préjugé peut être si fort qu’il va, dans certains cas, jusqu’à une véritable idolâtrie. […] Pourquoi les véritables novateurs ne sont-ils presque jamais les signataires éclatants des choses ou des formes qu’un autre qu’eux passera pour avoir inventées ?
Mademoiselle de Brie et la vieille Laforest, voilà les deux amies de Molière, et ses deux véritables gardes du corps, aussi sont-elles inséparables dans sa vie, et qui veut faire un portrait complet de Molière, le doit représenter entre sa servante et son amie. […] Et il fallut bien que l’âne entrât, en effet ; — Molière se retint à une branche, et l’âne entra tout seul, ce qui vous prouve bien que ce n’était pas l’âne véritable de Sancho Pança. […] Il est le véritable Commandeur ! […] Certes le public anglais est trop versé dans les choses historiques et trop habitué à respecter la véritable grandeur, pour ne pas prendre en main la défense d’un roi pareil et d’une pareille époque. […] — Véritable fille de l’Espagne, élégante jeunesse, visage charmant et brun, éclairé par ces deux grands yeux bienveillants et étonné ?!
La véritable originalité n’est qu’à ce prix. […] Quand l’acteur Talma, par une heureuse innovation, quittait la défroque ordinaire des histrions pour prendre le véritable costume romain, il faisait du réalisme. […] On se demande s’il y a un homme au monde qui puisse prendre ces bouffonneries grotesques pour de l’art véritable. […] Ceux-là sont les véritables modèles de M. […] Champfleury n’est pas plus un écrivain qu’il n’est un véritable observateur ?
En second lieu, tant de fournisseurs, grands et petits, qui, sur tous les points du territoire, sont en compte avec l’État pour leurs travaux et fournitures, véritable armée qui s’accroît tous les jours, depuis que le gouvernement, entraîné par la centralisation, se charge seul de toutes les entreprises, et que, sollicité par l’opinion, il multiplie les entreprises utiles au public : sous Louis XV, l’État fait six mille lieues de routes, et, sous Louis XVI, en 1788, afin de parer à la famine, il achète pour quarante millions de grains. […] Je suppose qu’à défaut de police Cartouche se fût rétabli plus solidement sur un grand chemin ; aurait-il acquis un véritable droit de péage ? […] Jamais leur vue troublée ne les a plus rassurés sur le danger véritable, et plus alarmés sur le danger imaginaire.
Tu connais par expérience le prix de ce que le vulgaire appelle des biens ; biens aussi éloignés du véritable bonheur, que l’orient l’est de l’occident. […] La dignité de cardinal n’offre pas moins de tranquillité que de grandeur, d’où il arrive que l’on se livre à une sorte de négligence ; on croit avoir tout fait quand on s’est élevé à ce poste éminent et que l’on n’a plus rien à faire pour s’y maintenir, opinion aussi funeste à la vertu qu’à la véritable grandeur, et dont vous devez avoir grand soin de vous garantir ; sur ce point, il vaut mieux pécher par trop de défiance que de tomber dans l’excès contraire. […] Il exprimait d’une manière très-positive son opinion sur ce point : « Celui, disait-il, qui n’a pas l’espoir d’une autre vie est mort même dès celle-ci. » XIV Un autre religieux d’un caractère enthousiaste, fanatique et populaire à la fois, véritable Masaniello du cloître, Savonarole, avait conquis en ce temps-là l’oreille de Florence.
. — C’est un véritable paradoxe que de rechercher une arrière-pensée politique dans la défense des langues mortes contre les abus des programmes actuels. […] Francis de Croisset Il n’est pas un écrivain, digne de ce nom, qui ne déplore que soient délaissées les nobles et belles « humanités », sans lesquelles il n’est pas de véritable culture française. […] Mais ils ne représentent pas la démocratie véritable, qu’il ne faut tout de même pas confondre avec la haine et la sottise, et qui sait bien que pour faire figure dans le monde et continuer la civilisation, elle a besoin de savants et de lettrés.
Ce second recueil, le véritable titre de Bertaut, se compose de paraphrases de psaumes, de chants funèbres sur les morts royales, de diverses pièces en vers héroïques sur des sujets élevés. […] Quant à la langue des vers, il fit voir où en était la véritable noblesse, en la transportant des mots d’où Ronsard la voulait tirer, aux choses d’où elle se communique naturellement aux mots. Il donna le secret de la véritable harmonie en montrant que, loin d’être une qualité spéciale qui résulte de certaines combinaisons de sons, elle n’est que la suprême et dernière convenance d’un style qui réunit toutes les autres.
Il fut envoyé à Rome, je ne sais en quelle qualité, et il voyagea durant trois années à cheval par toute l’Italie : ce furent là ses véritables études, et auxquelles il dut les couleurs si vraies et si senties avec lesquelles il a su peindre depuis, en toute occasion, ces belles contrées. […] Vous étiez là aux sources de l’inspiration, de la consolation véritable, de la poésie limpide et de la vie. […] Après 1830, M. de Latouche ne sut point s’arrêter ni se modérer : la violence de son humeur et son irritabilité littéraire, transportée dans la politique, l’entraînèrent au-delà, on peut l’affirmer, de ses opinions véritables.
L’art supérieur, l’art véritable ne commence qu’avec l’introduction du travail et, conséquemment, de la peine dans ce jeu d’abord tout spontané, qui était poursuivi non en vue de la réalisation du beau, mais en vue de l’amusement personnel de l’artiste ou, pour mieux dire, du joueur. […] Du reste, l’art n’est pas le seul jeu qui, en se compliquant, devienne ainsi un travail ; tout jeu, dès qu’il est raisonné et cherche à produire un résultat donné, constitue lui-même un travail véritable, et c’est assurément un travail très absorbant pour un enfant que le jeu de la toupie, du bilboquet ou de la corde à sauter. […] Le génie est une puissance d’aimer qui, comme tout amour véritable, tend énergiquement à la fécondité et à la création de la vie.