Quand on reproche à cette théorie associationniste de postuler l’espace qu’elle voudrait expliquer, par exemple la direction des mouvements, qui implique l’espace, Stuart Mill répond que ses adversaires « auraient été plus près de la vérité si, au lieu de dire que direction signifie espace, ils eussent dit qu’espace signifie direction.
Une vie entière d’étude, accompagnée de lumière et de poésie, l’avait porté dans les pures et paisibles régions de l’intelligence ; mais jamais on ne sent mieux la vérité des mots qui lui sont attribués, que lorsqu’on touche à ces questions qui nous lancent dans la double immensité du temps et de l’espace.
On lit dans Plaute dorsus pour dorsum, cevus pour œvum, arvus pour arvum, gutturem pour guttur, ipsus pour ipse, solæ pour soit, aliæ pour alii, au datif féminin du singulier ; on trouve dans Térence servibo pour serviam, potesse pour posse, poteretur pour potiretur, soit que la familiarité du style fit excuser chez ces comiques quelques négligences, soit qu’ils missent à dessein tel ou tel barbarisme grammatical dans la bouche de leurs personnages pour plus de vérité, pour faire rire.
L’injustice, l’envie de mes rivaux, des journalistes et des biographes allemands de Mozart, ne consentiront jamais à accorder une telle gloire à un Italien comme moi ; mais toute la ville de Vienne, tous ceux qui ont connu Mozart et moi en Allemagne, en Bohême, en Saxe, toute sa famille, et surtout le baron de Vetzlar lui-même, son enthousiaste, dans la maison duquel naquit la première étincelle de cette divine flamme, me sont témoins de la vérité de ce que je dis ici...
Ils se vantent d’être Romains et croient l’être devenus, à force de le dire, comme si le mensonge pouvait prescrire contre la vérité.
Il avait la bienséance de la vérité ; il plaisait, il intéressait, il émouvait ; on sentait dans sa mâle beauté le fils d’une de ces belles Arlésiennes, statues vivantes de la Grèce, qui palpitent dans notre Midi.
La confidence est le sceau de la vérité : et que l’on confie à Dieu, à soi-même, à quelque amitié obscure, sans penser qu’aucun regard, aucune oreille interposée n’en dérobera rien pour le redire au monde, a un caractère d’intimité et de sincérité qui en centuple le prix.
Chaque jour mon cœur s’élève, s’adoucit, s’améliore en elle, et j’oserai dire, j’oserai croire qu’il en est d’elle comme de moi, et que son cœur, en s’appuyant sur le mien, y puise une force nouvelle. » XIII Deux écrivains très remarquables, le premier par son zèle ardent pour la vérité, le second par le talent et le style, M. de Reumont, ministre de Prusse en Toscane, et M.
Trente ans après, grave et triste, bruyante et savante, avant tout théâtrale, c’est-à-dire aussi objective qu’elle peut l’être, la musique, avec Wagner et son école qui veulent réformer le drame lyrique et en bannir la convention, se rapproche, par cette recherche de la vérité, du roman naturaliste, qui est, lui aussi, violent, sensuel, pessimiste et scientifique.
Pour mettre à l’épreuve la vérité de l’apparition, il lui commanda de revêtir le costume royal, de s’asseoir et de s’endormir sur son trône : — « Car, lui dit-il, si c’est un dieu qui l’envoie, pour qui ce soit une joie que nous fassions la guerre à la Grèce, ce songe volera pareillement sur toi, et te donnera les ordres qu’il m’a donnés. » Artabane obéit, le Songe revint plus terrible ; l’homme nocturne reparut, non plus seulement impérieux, mais sombrement courroucé.
23 août Murger nous dit l’oraison funèbre de Planche par Buloz : « J’aimerais autant avoir perdu 20 000 francs. » La vérité est que le vieux Buloz versa de vraies larmes sur son ami, qui a pu avoir l’horreur de l’eau, mais qui a été un caractère noble et désintéressé.
Il y a toutefois pour ces gens qui ne connaissent la Révolution que d’après Ponsard, une certaine stupeur devant cette Révolution de vérité et d’histoire sur le vif.
Le récit a un caractère de vérité, mais quelle est cette sœur, dont les biographes ne parlent pas.
— La rumeur publique, comme à l’ordinaire, s’acharnera sur l’innocent persécuté ; mais la vérité, qui dispense la vengeance, s’élèvera un jour en témoignage !
J’arrive à une anecdote, quelque peu apocryphe peut-être, mais qui est fort populaire, et si répandue qu’elle est devenue plus vraie qu’une vérité ; la voici : M. […] Ainsi il pourrait se faire que le plus maltraité d’entre tous ceux dont je vous ai raconté les vérités jouât la fureur à l’épiderme, et fût charmé en secret de mon bavardage.
La dernière quinzaine de février se montre prodigue comme un mineur nouvellement émancipé, et mars s’annonce comme devant être terrible. « Qui compte sans son hôte s’expose à compter deux fois », dit le proverbe, — devenu, pour les pauvres maris, une rigoureuse vérité. — Pour avoir compté sans l’hiver, eux aussi vont payer double ; — et les mémoires de madame, qui montent par le grand escalier ; et les mémoires de mademoiselle, qui entrent par l’escalier dérobé, et mettent chaque matin le portefeuille de monsieur entre deux additions. […] C’était la grâce ajoutée à la grâce, disaient ceux qui avaient la réputation de ne dire que la vérité. — On a répété d’elle des mots charmants, qu’elle daignait faire elle-même, et sa correspondance indique une tournure d’esprit qui ne devait pis son originalité au vulgaire jargon des coulisses. — On a raconté quelquefois que les maréchaux de l’empereur Napoléon, lorsqu’ils devaient assister à quelque cérémonie d’apparat, allaient consulter Talma sur la manière de draper leur manteau de cour. […] De même que l’acteur qui a le plus de succès est celui-là qui sait le mieux faire subir au masque humain toutes les difformités de la grimace, les œuvres qui exercent sur la foule l’attraction la plus puissante sont celles où la vérité humaine est le plus violemment contorsionnée.
Nous assistons à toute une série d’évolutions spirituelles, toujours généreuses et souvent douloureuses, dont Lamartine sort grandi et qui nous le montrent dans sa vérité la plus intérieure. […] Il en est ainsi dans certaines parties de son récit où il ne se surveille pas et s’abandonne à ses dons de narrateur, dans certains dialogues d’une surprenante vérité de ton et dans les portraits. […] C’est le même sentiment qui l’a poussé vers Sainte-Beuve dont il a même subi l’influence, il a trouvé dans le poète de Joseph Delorme un goût de la vérité psychologique, un éloignement de la déclamation, un accent de familiarité douloureuse qui l’attirent.
… Je n’ai jamais pu séparer de ce souvenir, le chef-d’œuvre de Fragonard ; j’ai beau savoir, maintenant, la vérité, il reste toujours pour moi, la fontaine de Vaucluse. […] — Tu vas voir si ce n’est pas la vérité. […] Après un instant, voilà que celui que l’on croyait mort, fait un mouvement, puis se met à éternuer, à tousser, en inondant son lit de sang et d’humeur… Il était sauvé… C’est la vérité pure… demande à ton grand-père.