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1586. (1841) Discours aux philosophes. De la situation actuelle de l’esprit humain pp. 6-57

Non, il n’y a rien au fond de toute cette pompe, qui, sans la mort qu’elle recèle, ne serait guère plus sérieuse qu’une décoration de théâtre ; il n’y a rien, dis-je, qu’une épouvantable confusion, où vient se réfléchir dans toute sa hideur le désordre de la société.

1587. (1928) Les droits de l’écrivain dans la société contemporaine

2° De subventionner les institutions créées en faveur des Lettres, des Sciences et des Arts, notamment des théâtres municipaux et des institutions d’éducation populaire.

1588. (1903) Le problème de l’avenir latin

Le territoire se couvre de palais, de temples, de théâtres, de thermes modelés sur ceux du vainqueur. […] combien nous en sommes pauvres, Méditerranéens, Latins, héritiers de Rome, avec toutes nos phrases sonores et nos gestes héroïques — nos gestes de théâtre !

1589. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre I. Les origines. — Chapitre II. Les Normands. » pp. 72-164

Enfin, un homme vint et lui dit : « Messire, ce jour est un jour de grande occupation pour nous ; nous ne pouvons vous entendre, c’est le jour de Robin Hood ; tous les gens de la paroisse sont au loin à couper des branches pour Robin Hood ; ce n’est pas la peine de les attendre. »  — L’évêque fut obligé de quitter son costume ecclésiastique, et de continuer sa route, laissant sa place aux archers habillés de vert, qui jouaient sur un théâtre de feuillée les rôles de Robin Hood, de Petit-Jean et de sa bande.

1590. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome IV pp. -328

Il falloit, à tant de zèle, un vaste théâtre. […] Norbert, trouvant la Lorraine, sa province, un théâtre trop resserré pour son grand zèle, brûla du desir de passer les mers & de voler aux Indes.

1591. (1905) Pour qu’on lise Platon pp. 1-398

Ne comptez donc pas que nous vous laissions entrer chez nous sans nulle résistance, dresser votre théâtre sur la place publique et introduire sur la scène des acteurs doués d’une belle voix qui parleront plus haut que nous ; ni que nous souffrions que vous adressiez la parole en public à nos enfants, à nos femmes, à tout le peuple, et que sur les mêmes objets vous leur débitiez des maximes qui, bien loin d’être les nôtres, leur seront presque toujours entièrement opposées. […] Il existe un lieu dans le monde, où ce ne sont point tant les lois qui règnent, ni les magistrats qui gouvernent que ce ne sont les gens de théâtre qui régissent l’État.

1592. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre IV. La philosophie et l’histoire. Carlyle. »

Elle n’est point pour lui un drame grandiose, joué sur le théâtre de l’infini, avec les soleils pour lampes et l’éternité pour fond… mais une pauvre insipide dispute de club dévidée dix siècles durant entre l’Encyclopédie et la Sorbonne.

1593. (1899) La parade littéraire (articles de La Plume, 1898-1899) pp. 300-117

Cependant, au cours de ses ouvrages de prose, comme aussi dans son unique essai de théâtre le Voile, M. 

1594. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre III. De la signification de la vie. L’ordre de la nature et la forme de l’intelligence. »

De là les luttes sans nombre dont la nature est le théâtre.

1595. (1903) Légendes du Moyen Âge pp. -291

Il commençait, en effet, à se produire en Espagne, parmi les érudits, une réaction patriotique contre la façon dont les poèmes français présentaient l’événement qui avait eu Roncevaux pour théâtre. […] Après quoi ils visitèrent le lac voisin et recueillirent quelques souvenirs des anciennes pratiques de magie dont il avait été le théâtre.

1596. (1908) Promenades philosophiques. Deuxième série

» Toutes les amoureuses de l’ancien théâtre sont des adolescentes. […] Sans avoir conscience de ses actes, il avait pris un billet de chemin de fer à la gare de Montparnasse, il avait dormi dans les hôtels, mangé dans les restaurants, peut-être acheté des vêtements, peut-être été au théâtre, peut-être fréquenté des femmes !

1597. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE STAEL » pp. 81-164

La société avait toujours été beaucoup pour elle ; l’Europe devint désormais quelque chose, et c’est en présence de ce grand théâtre qu’elle aspira aux longues entreprises.

1598. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Joseph de Maistre »

Il n’y a point ici un théâtre pour parler un certain langage.

1599. (1865) La crise philosophique. MM. Taine, Renan, Littré, Vacherot

Lorsque l’on considère la science contemporaine du dehors et sans être initié à son esprit et à ses tendances, lorsque l’on parcourt les feuilles scientifiques, les comptes rendus des académies, et ces comptes rendus moins sévères que le goût publie recherche aujourd’hui, et qui partagent avec le roman et le théâtre l’honneur du feuilleton ; lorsque d’un autre côté on lit ou du moins l’on consulte les innombrables ouvrages où la science essaie de se rendre populaire et d’expliquer à tous les merveilleuses inventions qu’elle a suscitées, et que tout le monde connaît, lorsqu’enfin l’on voit se produire à la fois tant de faits minutieux et tant de découvertes utiles, on est tenté de croire que les deux caractères les plus saillants des sciences à notre époque sont l’esprit pratique, le goût des applications utiles, dédaigneux de toute tendance spéculative un peu élevée.

1600. (1926) La poésie pure. Éclaircissements pp. 9-166

Est-ce pour cela que Racine a renoncé au théâtre ?

1601. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Benjamin Constant et madame de Charrière »

C’est le même sol et le même théâtre ; ce sont d’abord les mêmes erreurs et les mêmes agitations, presque les mêmes idées, mais passées à une autre filière et reçues par un monde différent. » On peut se demander avant tout comment une influence aussi réelle, aussi sérieuse que l’a été celle de Mme de Charrière, n’a pas laissé plus de trace extérieure dans la carrière de Benjamin Constant ; comment elle a si complètement disparu dans le tourbillon et l’éclat de ce qui a succédé, et par quel inconcevable oubli il n’a nulle part rendu témoignage à un nom qui était fait pour vivre et pour se rattacher au sien.

1602. (1929) Amiel ou la part du rêve

Une corde en repos près d’une autre résonne ; À minuit, quand on sort du théâtre, on fredonne, Et je sors à l’instant de vos jeunes concerts.

1603. (1902) La politique comparée de Montesquieu, Rousseau et Voltaire

A Catherine : « Le dernier acte de votre grande tragédie paraît bien beau ; le théâtre ne sera pas ensanglanté et la gloire fera le dénouement.  » — A Frédéric qui lui envoyait une médaille de regno redintegrato, représentant la Prusse jadis polonaise offrant à Frédéric une carte de ses nouvelles possessions : « Je remercie Votre Majesté de ce bijou du Nord. […] Je m’imagine que les girouettes françaises tournent actuellement du côté des Jésuites ; on commence à les plaindre ; les Jansénistes ne font point de pièces de théâtre ; ils sont durs ; ils sont fanatiques ; ils seront persécuteurs ; on les détestera ; on aimera passionnément un pauvre petit diable de Jésuite qui donnera l’espérance d’être un jour un Lemierre, un Colardeau, un Dorat.  » Plus tard c’est du ton d’une taquinerie bienveillante qu’il plaisante Frédéric d’être le protecteur des Jésuite !

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