Il contient beaucoup de martyrs, personnages qui, placés dans une position difficile, firent preuve d’une belle fermeté ; il contient des fantômes, des saints nés d’une déformation verbale, d’une faute de lecture, d’une légende, d’un conte populaire ; il y a des saints de faveur, canonisés par raison d’état ; d’autres, en grand nombre, ont été élus directement par le peuple, à peu près comme aujourd’hui la foule adopte un tribun ; saint Columban, grand fondateur de monastères, fut un véritable homme politique, redouté des rois d’Austrasie. […] Plusieurs de ces routes ont encore conservé ce nom : le pavé du Roi. […] C’est un pouvoir tel que n’en connurent ni les empereurs romains ni nos rois absolus.
» Elle était rouge comme une framboise, et Fritz, heureux comme un roi, se redressait sur sa chaise.
En effet, messieurs, Hernani, Marion de Lorme, le Roi s’amuse, Ruy Blas, les Burgraves, ont suscité longtemps de singulières objections.
citation inexacte du début de l’Eglogue au roi sous les noms de Pan et Robin de Marot (1539), condensant les v. 3-4 : « Sur le printemps de ma jeunesse folle, / Je ressemblais l’arondelle qui vole, / Puis çà, puis là : l’âge me conduisait / Sans peur ni soin, où le cœur me disait. » 21.
Ce cavalier, de bonne mine et de bonne maison, qui eut aux armées du Roi une conduite signalée, ne réussit pourtant pas à obtenir les honneurs pour lesquels le désignaient ses mérites. […] Croyez bien qu’un roi qui parle en maître, soutenu par l’intelligence, la force et le respect d’un pays, est un plus beau spectacle qu’une Chambre tumultueuse… Pendant toute la première partie du règne, l’Empereur a gouverné avec les Ministres et le Conseil d’État, et personne ne peut nier qu’il ait eu à ce moment en France comme un renouveau de joie, d’activité, de puissance.
La perte de deux petites filles, l’existence avec un mari souffrant continuellement de ses blessures, et de la ruine d’une santé détruite par la campagne de Russie, faite tout entière, l’épaule droite cassée, et encore tout jeune ; tout ardent de vaillance, et tout irrité de ne pouvoir rentrer dans la vie militaire, de ne pouvoir accepter d’être l’aide de camp du roi, ainsi que le sont ses camarades D’Houdetot et De Rumigny, de ne pouvoir faire les campagnes d’Afrique… Puis veuve, avec une petite fortune en terres, aux fermages difficiles à recouvrer.
En voici le sujet : Le vieux roi, inquiet du sang versé et soucieux de l’œuvre à laquelle il a collaboré, s’adresse à Dieu pour être rassuré et demande sinon une prolongation de sa vie, au moins une association moins imparfaite aux desseins du Maître. […] Plus nombreux qu’en hiver les glands aux pieds des chênes (en faisant claquer les glands sous mon pneumatique, route de Flassan, bordée de chênes et éclosent brusquement, mécanisme resté inaperçu, ou amenées par la rime Songe à ceux qui luttaient à l’ombre de ton glaive amené par la rime glaive qu’il fallut faire arriver pour « leur roi s’élève ».
Pour rendre l’idée de leur toute-puissance, pour montrer combien ils étaient au-dessus de l’humanité, on a fait les statues des dieux aussi grandes que possible ; on a donné aux effigies des rois divinisés une énorme taille. […] Dans les bas-reliefs assyriens, le roi dépasse ses sujets de la tête ; quant à ses ennemis, devant lui ils ne sont que des pygmées. […] En donnant aux Kérubim, gardiens du palais des rois, un corps de taureau, des ailes d’aigle, une face humaine, on a voulu accumuler en eux les emblèmes de la puissance et de la majesté.
Byvanck, qui connaît aussi bien les poètes français de notre temps que ceux qui vivaient sous les rois Charles VII et Louis XI. […] La petite Juive, perdue parmi les détours de l’immense palais, dans l’auguste présence du Roi des Rois, inaccessible au commun des mortels, « Dans un palais, soie et or, dans Ecbatane… « Comme c’est délicieux !
Et le vieux roi, qui ne peut plus supporter la vue de Bethsabé en deuil, sera désormais obsédé de remords.
Elle n’en est encore qu’aux rois fainéants. […] — Sans compter les rois et les reines… enfin tu sauras cela plus tard… ton grand-père qui était ami des nobles et noble lui-même, fut arrêté pour cela, et enfermé, avec beaucoup d’autres, dans une prison d’Avignon, où ils attendaient tous qu’on vienne les chercher pour leur couper le cou.
Quand elle lut, encore enfant, les Battuécas de Mme de Genlis, un roman innocemment socialiste (sans que le nom fût encore prononcé), ce fut l’institutrice et l’amie des rois qui révéla à l’enfant rêveuse une partie de ses idées futures. […] Je crois que dans ce roman (où il n’y a pas d’adultère commis, s’il m’en souvient bien) l’amant (ce roi de mes livres, comme vous l’appelez spirituellement) a un pire rôle que le mari. — André n’est ni contre le mariage, ni pour l’amour adultère. — Enfin dans Valentine, dont le dénouement n’est ni neuf ni habile, j’en conviens, la vieille fatalité intervient pour empêcher la femme adultère de jouir, par un second mariage, d’un bonheur qu’elle n’a pas su attendre. — Reste Jacques, le seul qui ait été assez heureux, je crois, pour obtenir de vous quelque attention. » Et l’apologie, très habile, commence par l’aveu que l’artiste a pu pécher, que sa main sans expérience et sans mesure a pu tromper sa pensée, que son histoire ressemble un peu à celle de Benvenuto Cellini, qui s’arrêtait trop au détail en négligeant la forme et les proportions de l’ensemble.
… Parfois un éléphant songeur, roi des forêts, Passait et se perdait dans les sentiers secrets, Vaste contemporain des races terminées, Triste, et se souvenant des antiques années. […] Sous la roche concave et pleine d’os qui luisent, Contre l’âpre granit tes ongles durs s’aiguisent12… Il a connu l’ivresse de l’infini libre, avec l’oiseau, Qui dort dans l’air glacé, les ailes toutes grandes13… Il a ressenti la sérénité nostalgique des éléphants, ces rois dépossédés de notre globe, et suivi la morne chasse du famélique requin : Il ne sait que la chair qu’on broie et qu’on dépèce, Et, toujours absorbé dans son désir sanglant, Au fond des masses d’eau lourdes d’une ombre épaisse Il laisse errer un œil terne, impassible et lent14… Il a connu la mélancolie de l’animal, germe douloureux de la grande tristesse humaine devant l’abîme de l’inconnaissable, et compati au sanglot des chiens, près de la mer, dans la nuit : Devant la lune errante aux livides clartés, Quelle angoisse inconnue, au bord des noires ondes, Faisait pleurer une âme en vos formes immondes ?
Et comme Louis XIV faisait offrir un présent d’argent au porteur des pois et des roses, Audiger (c’est le nom de notre maître d’hôtel), refusait et faisait demander au Roi le privilège de faire, de vendre et de débiter toutes sortes de liqueurs à la mode d’Italie, tant à la Cour et suite de Sa Majesté, qu’en toute autre ville du royaume, avec défense à tous autres, d’en vendre et d’en débiter à son préjudice.
Louis Bertrand pour Louis XIV, qui a déconcerté les préjugés démocratiques de notre époque d’anarchie, n’est, chez l’écrivain, que le culte de l’ordre français, incarné dans le roi le plus soucieux de l’honneur national qui fut jamais. […] Encore le pessimisme de ce dernier se dément-il par des cris d’orgueil : Ton règne est arrivé, Pur Esprit, roi du monde… Baudelaire était un malade dont le témoignage dénonçait surtout le désespoir d’un vaincu de la vie.
Je parle de ses dessins à l’encre de Chine, car il est trop évident qu’en poésie notre poëte est le roi des paysagistes.
Un concert avait été annoncé, au théâtre, auquel le Roi devait assister. […] « — Attendez, lui répondit le violoniste Lipinski : le concert finit par la Symphonie en ut mineur de Beethoven ; aux premières mesures vous allez voir tout le monde se rassurer. » Et en effet, raconte Wagner, la symphonie commence ; ce n’est que soupirs de soulagement, expression de confiance, tous les soucis oubliés, cris de « Vive le Roi !
Sa complaisance envers le roi et son exigence envers le pape ne donnent pas une haute idée de sa magnanimité.