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552. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamartine — Lamartine, Recueillements poétiques (1839) »

Les talents de poëtes sont, en avançant, aux prises avec des difficultés de tous genres : il faudrait rester fidèle à soi-même sans s’immobiliser, se renouveler sans se rompre. […] Sans doute, aux cœurs surtout tendres et discrets, les Méditations, et les premières, restaient les plus chères toujours : on en aimait le délicieux et imprévu mystère, l’élévation inaccoutumée et facile, la plainte si nouvelle et si douce, le roman à demi voilé auquel on avait foi, et que chaque imagination sensible ne manquait pas de clore. […] Alors il n’y avait qu’un homme ou plutôt un demi-dieu, Louis XIV, le Roi, qui fût en scène de la tête aux pieds, et il y restait, il est vrai, depuis le lever jusqu’au coucher, dans toutes les situations les plus privées, depuis la chemise que lui présentaient ses gentilshommes, jusqu’à ses amours dans les bosquets que célébraient les peintres et que roucoulaient les chanteurs. […] De nos jours, le Louis XIV est descendu partout ; chaque Racine s’habille et se déshabille devant le public : et la perruque elle-même, dont ne se séparait jamais le roi, n’est plus restée au poëte, puisqu’on lui demande de ses cheveux. 

553. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Réception de M. le Cte Alfred de Vigny à l’Académie française. M. Étienne. »

D’anciens amis de Fouché ou de Rovigo, des bonapartistes mécontents, en se mêlant à d’autres nuances, devinrent subitement les meneurs et, je n’hésite pas à le croire, les organes sincères d’une opinion publique qui les prit au sérieux et à laquelle ils sont restés fidèles. […] Mais sur les autres sujets un peu mixtes et par les autres œuvres qui atteignent les bons esprits dont je parle, dans ces matières qui sont communes à tous ceux qui pensent, et où ces hommes de sens et de goût sont les excellents juges, prouvons-leur aussi que, tout poëtes que nous sommes, nous voyons juste et nous pensons vrai : c’est la meilleure manière, ce me semble, de faire honneur auprès d’eux à la poésie, et de lui concilier des respects ; c’est une manière indirecte et plus sûre que de rester poëtes jusqu’au bout des dents, et de venir à toute extrémité soutenir que nos vers sont fort bons . […] Molé a fait remarquer qu’heureusement, d’après M. de Vigny lui-même, il n’en perdit aucune , et que lorsqu’on 1814 il refusa de livrer sa pièce à ceux qui voulaient s’en faire une arme contre le prisonnier de l’île d’Elbe, il crut rester fidèle et non pas se montrer généreux. […] Une veine d’ironie pourtant, qui, au premier coup d’œil, peut sembler le contraire de l’admiration, s’est glissée dans tout ce talent pur, et serait capable d’en faire méconnaître la qualité poétique bien rare à qui ne l’a pas vu dans sa forme primitive : Moïse, Dolorida, Éloa, resteront de nobles fragments de l’art moderne, de blanches colonnes d’un temple qui n’a pas été bâti, et que, dans son incomplet même, nous saluerons toujours.

554. (1902) L’observation médicale chez les écrivains naturalistes « Chapitre IV »

Le Dr Dumontpallier, qui resta longtemps son confident et son guide, a dit sa curiosité des nouvelles Idées. […] Nous avons donc cru rester dans la note, en cherchant dans ses œuvres un exemple analysable de cette troisième méthode. […] « Tout d’un coup, des douleurs aiguës le prenaient dans les bras et dans les jambes ; il pâlissait, il était obligé de s’asseoir, et restait sur une chaise hébété pendant des heures entières ; même, après une de ses crises, il avait gardé son bras paralysé tout un jour » (p. 500). […] On pourrait descendre plus bas encore, montrer combien certains romans — et des plus accueillis du public — restent de malhonnêtes démarquages à peine remaniés, de traités classiques.

555. (1911) La valeur de la science « Troisième partie : La valeur objective de la science — Chapitre XI. La Science et la Réalité. »

Cette masse serait animée d’une vitesse colossale et après avoir circulé de tout temps à de telles distances que son influence soit restée jusqu’ici insensible pour nous, elle viendrait tout à coup passer près de nous. […] De même la science nous révèle entre les phénomènes d’autres liens plus ténus mais non moins solides ; ce sont des fils si déliés qu’ils sont restés longtemps inaperçus mais dès qu’on les a remarqués, il n’y a plus moyen de ne pas les voir ; ils ne sont donc pas moins réels que ceux qui donnent leur réalité aux objets extérieurs ; peu importe qu’ils soient plus récemment connus puisque les uns ne doivent pas périr avant les autres. […] Mais il est vrai qu’elle est commode, il est vrai qu’elle l’est non seulement pour moi, mais pour tous les hommes ; il est vrai qu’elle restera commode pour nos descendants ; il est vrai enfin que cela ne peut pas être par hasard. […] Mais ils sont néanmoins objectifs parce qu’ils sont, deviendront, ou resteront communs à tous les êtres pensants.

556. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XIII »

Il peut s’emparer hardiment d’une maladie des sens ou de l’âme, en scruter les plaies, en analyser les ressorts, compléter, par une étude hardie et profonde, la science de la vie à laquelle rien de ce qui est humain ne doit rester étranger. Le livre est abstrait de sa nature ; il se lit dans le cabinet, sous la lampe ; ses pages les plus vives restent toujours dans le clair-obscur. […] Resté seul avec Lebonnard, Cygneroi pousse le soupir essoufflé qui suit les corvées faites à contre-cœur, et déclare que sa femme ne reverra jamais plus son ancienne maîtresse. […] Voilà tout ce que la société peut faire pour la femme délaissée qui veut rester pure.

557. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxviiie entretien. Littérature germanique. Les Nibelungen »

Sîfrit résolut de rester à la cour afin d’apercevoir Brunhilt. […] Gêrnôt et Gîselhêr voulurent rester au palais. […] Croyez-moi, restez ici et laissez en paix le roi Etzel auprès de Kriemhilt. […] « Je vous conseille de rester ici, votre pays est riche. […] Vous resterez, seigneur, c’est l’avis de Rûmolt.

558. (1889) Ægri somnia : pensées et caractères

Que m’est-il resté de ceux de Berryer ? […] Engagé dans la politique par son talent de parole, son inclination était restée fidèle aux affaires. […] Rouher par le vulgaire désir de rester ministre. […] Après la paix de Villafranca, il restait encore un souverain très habile. » Un peu plus, la justice toucherait à l’apologie. […] Que j’essaye donc d’ôter de mon être moral tout ce que la France y a mis ; que me restera-t-il en propre ?

559. (1903) Légendes du Moyen Âge pp. -291

La surprise dont l’arrière-garde fut victime eut pour cause sans doute un certain manque de précautions : elle était restée trop éloignée du corps principal. […] Et nul n’est contraint de rester passé la fin de l’année, si ce n’est que, chaque année, il faut qu’il en reste un de ceux qui y sont entrés. […] Il vous faut rester parmi nous. […] Mais si le poète n’était plus connu directement, son nom était resté célèbre parmi les Meistersänger. […] Aussitôt il mit son enfant à terre et ne put rester là plus longtemps.

560. (1929) La société des grands esprits

Tous les temps et tous les lieux n’y sont pas représentés : bien des pays et bien des siècles restent stériles et muets. […] Bien qu’affaiblie par la guerre du Péloponnèse, l’Athènes du quatrième siècle restait puissante et prospère. […] Dante n’en est plus à l’apologétique de Tertullien, qui restera celle de Polyeucte. […] Resterait l’extrême différence des tempéraments. […] D’autres étaient restées inédites et n’ont été publiées qu’en 1922 par M. 

561. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Villiers de L'Isle-Adam, Auguste de (1838-1889) »

Nous restons pour encore un peu de temps ici, Conservant ta mémoire en notre espoir transi, Tels les mourants savourent l’huile du Saint Chrême. […] De grandioses symboles comme Vox populi, l’Impatience de la foule, s’y dressent tout à coup à côté de profondes visions d’au-delà de Véra, de l’Intersigne, des railleries aiguës, sinistres ou gravement lyriques des Demoiselles de Bienfilâtre, de la Machine à gloire, du fantaisiste humour qui distingue le Plus Beau Dîner du monde, l’Affichage céleste, etc… Les Contes cruels signalent avec une admirable netteté les deux courants que suit la pensée de Villiers : l’un positif, affirmant les croyances mystiques, les aspirations idéales ; l’autre négatif, dissolvant, aux acides d’une raillerie puissante, la dureté du temps présent abhorré du rêveur… Par sa fidélité, jamais démentie, aux formules de l’idéal romantique, Villiers de l’Isle-Adam s’est condamné à rester étranger aux courants novateurs de la littérature.

562. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Lutèce » pp. 28-35

Les pavillons se délabraient et le grand parc restait fermé. […] Il lui fallait renoncer au boudoir de satin rose, aux sphinx qui parlent, aux tortues incrustées, aux ameublements suggestifs, mais il lui restait les parfums, l’orgue de bouche, les dentistes, les lupanars… et les lectures décadentes.

563. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre IV »

Il restait à adoucir la théorie, comme on avait adouci la pratique et à faire rentrer dans renseignement primaire les termes français chassés au profit du grec ; on ne l’a pas osé et l’on continue à enseigner dans les écoles toute une terminologie très inutile et très obscure. […] Les marins en sont restés à la lieue, à la brasse, au mille, au nœud, et plusieurs corps de métier, notamment les imprimeurs, pratiquent uniquement le système duodécimal, soit sous les noms de point, ligne, pouce et pied, soit au moyen d’un vocabulaire spécial.

564. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Lucrèce Borgia » (1833) »

L’une a prospéré, l’autre a été frappée d’une lettre de cachet ; l’idée qui fait le fond de la première restera longtemps encore peut-être voilée par mille préventions à bien des regards ; l’idée qui a engendré la seconde semble être chaque soir, si aucune illusion ne nous aveugle, comprise et acceptée par une foule intelligente et sympathique ; habent sua fata ; mais quoi qu’il en soit de ces deux pièces, qui n’ont d’autre mérite d’ailleurs que l’attention dont le public a bien voulu les entourer, elles sont sœurs jumelles, elles se sont touchées en germe, la couronnée et la proscrite, comme Louis XIV et le masque de fer. […] D’ailleurs il n’y a peut-être que Corneille au monde qui puisse rester grand et sublime, au moment même où il fait mettre une préface à genoux devant Scudery ou Chapelain.

565. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Nouvelle correspondance inédite de M. de Tocqueville »

Les Espagnols, en vrais brutaux, lâchent leurs chiens sur les Indiens comme sur des bêtes féroces ; ils tuent, brûlent, massacrent, pillent le Nouveau Monde comme une ville prise d’assaut, sans pitié comme sans discernement… Les Américains des États-Unis, plus humains, plus modérés, plus respectueux du droit et de la légalité, jamais sanguinaires, sont plus profondément destructeurs, et il est impossible de douter qu’avant cent ans il ne restera pas dans l’Amérique du Nord, non pas une seule nation, mais un seul homme appartenant à la plus remarquable des races indiennes… » L’exposition ainsi faite, le moral et l’esprit de la scène ainsi expliqués complètement, il la raconte si bien que cela finit par être une peinture navrante : « Six à sept mille Indiens ont déjà passé le grand fleuve, ceux qui arrivaient à Memphis y venaient dans le dessein de suivre leurs compatriotes. […] Cette Correspondance nous initie parfaitement à l’esprit et au cœur de Tocqueville ; elle nous indique aussi avec assez de précision le degré de croyance religieuse où il était resté et auquel il se fixa pour toujours. […] Le philosophe en lui restera jusqu’à la fin le disciple et l’élève du digne abbé Lesueur. […] L’idée simple (et les idées qui demeurent dans l’esprit des peuples sont toujours simples), qui restera de vous, est celle de l’homme qui a le plus sincèrement et le plus énergiquement voulu rapprocher l’un de l’autre et retenir ensemble le principe de la liberté moderne et celui de l’hérédité antique. […] Quand toutes les idées secondaires auront disparu, celle-là seule restera, et vous en serez le représentant.

566. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Madame Desbordes-Valmore. »

Mais le seul point qu’il importe bien de marquer, c’est que dans ses croyances les plus tendres elle resta indépendante, et qu’elle n’introduisit jamais un tiers, un homme, comme truchement entre Dieu et elle. […] Quand elle n’eut plus à exhorter les autres, à les réchauffer et les réconforter de ses espérances, quand elle ne fut plus qu’en face d’elle-même, toutes illusions dépouillées, toutes réalités éprouvées et épuisées jusqu’à la lie, dans les longs mois qui précédèrent sa mort, elle entra dans un grand silence. — Enfin n’oublions pas, en la lisant, qu’un poète n’est pas nécessairement un physicien ni un philosophe ( fortunatus et ille deos qui novit agrestes ), et qu’aussi, derrière toutes les charmantes visions auxquelles s’attachaient son imagination et son cœur, — ce cœur resté enfant à tant d’égards, — il y avait chez la femme bien de la fermeté et un grand courage. […] Rappelle-toi ce que je t’ai dit sur les notions qui peuvent t’être restées précises sur notre famille et nos chers père et mère. […] Tout ce qui est resté gravé dans ma mémoire, c’est que nous avons été bien heureux et bien malheureux, et qu’il y avait pour nous bien du soleil à Sin75, bien des fleurs dans les fortifications ; un bien bon père dans notre pauvre maison, une mère bien belle, bien tendre et bien pleurée au milieu de nous !  […] Il faut l’en empêcher pour sa mère : — c’est affreux, affreux de voir mourir jeune, et de rester… » Ses deux filles étaient mortes quand elle écrivait cette lettre85, et Ondine depuis quelques mois seulement.

567. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [IV] »

Dans deux jours, je saurai si je suis définitivement condamné ; car vous pensez bien que, dans cette horrible position, il s’agit d’être ou de ne pas être (to be or not to be) et si je ne suis rien après un événement comme celui de Bautzen, quel espoir me restera-t-il ? […] Blucher aima mieux rester indépendant, et, au lieu de se réunir dans le Sud à la grande armée des souverains, il préféra de s’avancer par le Nord, en liant ses mouvements à ceux de Bernadotte. […] Le Suisse a cela de propre et de particulier de rester le même et de son pays à travers toutes les pérégrinations et les nationalités passagères. […] Il était resté le même à travers toutes les vicissitudes, les ingratitudes des partis qui, en dernier lieu, l’avaient réduit à l’expatriation et à l’exil, — inflexible et immuable sous ses cheveux blancs. […] Les cinquante-cinq années qui lui restent encore à vivre lui deviendront de moins en moins pénibles.

568. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « M. MIGNET. » pp. 225-256

J’ai noté les inexpériences inévitables au début, même de la part d’une pensée si ferme et si nourrie : ce qui n’empêche pas ce petit écrit d’être supérieur et de rester à beaucoup d’égards excellent. […] Chaque trait de talent et de pensée était vivement saisi au passage, et je me souviens qu’on applaudit fort celui-ci, par exemple (je ne le cite que comme m’étant resté dans la mémoire), lorsque, arrivant à parler de l’ordre des jésuites, l’historien décrivait cette société habile, active, infatigable, qui, pour arriver à ses fins, osait otut, même le bien. […] M.de Lionne, dont la trace si considérable était restée à demi ensevelie dans les cartons officiels, reparaît ici avec toute sa vie et sa variété féconde. […] On continuera donc probablement, comme par le passé, de publier des recueils de pièces, traités et correspondances, avec plus ou moins de liaisons et d’éclaircissements : à M.Mignet restera l’honneur d’avoir presque élevé un simple recueil de ce genre jusqu’à la forme et au mouvement de l’histoire80. […] Et puisque nous sommes en train d’oser, il ne serait pas juste, en quittant l’un des écrivains les plus respectés et les plus considérables de notre temps, de ne pas toucher à l’homme, et de ne pas au moins nommer en lui quelques-uns de ces traits si rares et qui accompagnent si bien le talent, sa simplicité, un caractère aimable, resté fidèle à ses goûts et à ses affections, quelque chose de gracieux qui, ainsi que nous l’avons noté chez son ami M.Thiers, se rattache à la patrie du Midi et aux dons premiers de cette nature heureuse.

569. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre troisième. L’esprit et la doctrine. — Chapitre IV. Construction de la société future »

Ce sont des composés de laboratoire qui restent inoffensifs dans le cabinet et sous la main du chimiste, mais qui deviennent terribles dans la rue et sous les pieds du passant. — On ne s’en apercevra que trop bien tout à l’heure, quand les explosions iront se propageant sur tous les points du territoire, quand, au nom de la souveraineté du peuple, chaque commune, chaque attroupement se croira la nation et agira en conséquence, quand la raison, aux mains de ses nouveaux interprètes, instituera à demeure l’émeute dans les rues et la jacquerie dans les champs. […] Sauf chez quelques froides et lucides intelligences, un Fontenelle, un Hume, un Gibbon, en qui elle peut régner parce qu’elle ne rencontre pas de rivales, elle est bien loin de jouer le premier rôle ; il appartient à d’autres puissances, nées avec nous, et qui, à titre de premiers occupants, restent en possession du logis. […] Nous supposons qu’elles sont apaisées, amorties ; nous voulons croire que la discipline imposée leur est devenue naturelle, et qu’à force de couler entre des digues elles ont pris l’habitude de rester dans leur lit. La vérité est que, comme toutes les puissances brutes, comme un fleuve ou un torrent, elles n’y restent que par contrainte ; c’est la digue qui, par sa résistance, fait leur modération. […] Sa loi « ne prêche que servitude et dépendance… il est fait pour être esclave », et d’un esclave on ne fera jamais un citoyen. « République chrétienne, chacun de ces deux mots exclut l’autre. » Partant, si la future république me permet d’être chrétien, c’est à la condition sous-entendue que ma doctrine restera confinée dans mon esprit, sans descendre jusque dans mon cœur  Si je suis catholique, (et sur vingt-six millions de Français, vingt-cinq millions sont dans mon cas), ma condition est pire.

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