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38. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Lettres inédites de Jean Racine et de Louis Racine, (précédées de Notices) » pp. 56-75

M. l’abbé de La Roque, qui est plus en fonds et mieux muni sur Racine fils que sur Racine père, n’a guère fourni de nouveau sur le premier que quelques lettres adressées par lui à sa sœur restée à La Ferté-Milon, Marie Racine, qui devint ensuite Mme Rivière. […] Ce cygne tout seul restait, pour ainsi dire, en l’air, et n’avait plus de raison d’être. […] Il restera l’exemple le plus à citer et à proposer de la façon modeste dont on peut faire rentrer un nom illustre dans la famille, tout en le maintenant à demi dans la gloire, etc., etc. » Voilà l’idéal d’un Racine fils. […] Racine a beau faire, son père sera toujours un grand homme. » C’est un mot de Voltaire, et ces mots-là, quand vous les avez une fois entendus, vous restent attachés comme une flèche. […] À rester distingué sans doute, mais immobile, mais borné, fermé et tout à fait étranger à la vraie activité intellectuelle toujours renaissante, — à avoir divinisé sa paresse sous le nom de goût.

39. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre V. Seconde partie. Des mœurs et des opinions » pp. 114-142

Les mœurs, ainsi que nous l’avons déjà remarqué, sont restées dans la sphère des idées anciennes ; les opinions prennent leur source dans les idées nouvelles, et leur doivent toute leur puissance. […] Si vous voulez comparer les peintures du caractère français dans les mémoires des différentes époques, à commencer même par les Commentaires de César, vous verrez combien ce caractère est resté immuable. […] Au reste, j’ai besoin de le dire d’avance, il sera prouvé aussi, dans la suite de cet écrit, que les mœurs ne doivent pas rester stationnaires. […] Les comédiens resteront donc toujours sous le poids d’une excommunication civile, lors même que l’excommunication religieuse n’existerait plus. […] Mais il n’en reste pas moins prouvé, pour moi, que les mœurs et les opinions doivent rester sur deux lignes différentes, parce que les mœurs ne peuvent marcher que lentement, sous peine de briser tous les ressorts.

40. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Ampère »

Ampère, par sa foi et son espoir constant en la pensée humaine, en la science et en ses conquêtes, est resté vraiment de 89. […] Son père était juge de paix à Lyon avant le siége, et pendant le siége il avait continué de l’être, tandis que la femme et les enfants étaient restés à la campagne. […] Je suis resté jusqu’à deux heures assis sous un arbre, un joli pré a droite, la rivière, où flottaient d’aimables canards, à gauche et devant moi. […] Ampère ne retourna pas à Lyon : il resta à Paris, plus actif d’idées et de sentiments que jamais. […] C’est ainsi qu’il est resté et qu’il vit dans notre mémoire, dans notre cœur.

41. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XV »

Restait à trouver le gendre aristocratique, le fils du Grand Turc rêvé par l’ancien patron des Trois Sultanes. […] Une démarche semblable risque de déclasser une femme de ce rang ; sa réputation peut en rester à jamais tachée. […] Restée seule avec lui, elle saute à son cou, se jette à sa tête ; elle s’offre, elle se livre, avec une sorte d’emportement forcené. […] Gérard se contient et se retire ; les deux époux restent seuls. […] Demain, Nourvady passera la journée dans cet hôtel, et il n’y reparaîtra que si elle-même lui dit d’y revenir ou d’y rester.

42. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Souvenirs militaires et intimes du général vicomte de Pelleport, publiés par son fils. » pp. 324-345

En traversant le midi de la France, il y rencontre la réaction dans tout son feu : Les terroristes et les thermidoriens se disputaient le pouvoir ; les royalistes, malgré la paix de Bâle et les désastres de Quiberon, conservaient leurs espérances ; chaque parti se plaignait de l’armée parce qu’elle restait étrangère aux passions et aux intérêts de tous ; elle commençait à jouer son rôle : elle restait froide au milieu de ce brouhaha politique. […] Depuis la réorganisation de l’infanterie, les emplois vacants dans les cadres de la 18e, comme dans toutes les autres demi-brigades, avaient été donnés aux officiers surnuméraires restés à l’armée sans emploi de leur grade et qui formaient une compagnie auxiliaire. […] Je ne puis formuler d’opinion à ce sujet, n’ayant rien constaté par moi-même ; ce que je sais, c’est qu’en 1810 toute l’armée, et par armée j’entends la réunion de ceux qui combattent ; et non des fournisseurs et de tant d’autres, était restée pure et honnête. […] Les choses étaient dans cet état, lorsque deux colonnes ennemies marchèrent sur Belleville, et déjà elles atteignaient la grande rue, lorsque le duc de Raguse nous fit dire, à Meynadier et à moi, de rassembler ce qui nous restait de combattants pour essayer de repousser l’ennemi. […] Après avoir reçu d’un épicier un verre d’eau, des gens du peuple (ils étaient restés Français), Parisiens du faubourg, enfoncèrent les portes d’un hôtel, m’introduisirent dans les salons de MM. 

43. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XXVI. Jésus au tombeau. »

Un d’entre eux, seulement, pour enlever toute incertitude sur le décès réel de ce troisième crucifié, et l’achever s’il lui restait quelque souffle, lui perça le côté d’un coup de lance. […] Selon la coutume romaine, le cadavre de Jésus aurait dû rester suspendu pour devenir la proie des oiseaux 1202. […] Elles employèrent les heures de la soirée qui leur restaient à faire de nouveaux préparatifs pour l’embaumement. […] III, pars II, p. 504) et des vagues traditions qui restent à Jérusalem dans le clergé grec sur l’état du rocher actuellement dissimulé par l’édicule du Saint-Sépulcre.

44. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVe entretien. Alfred de Vigny (2e partie) » pp. 321-411

J’y restai jusqu’à la nuit. […] Et je restai à voir. […] Ça lui est resté. […] « — Restez, restez, me dit-il, ce n’est rien ; elle dit ça toute sa vie, parce qu’elle croit toujours sentir une balle dans sa tête. […] La monarchie de ses pères écartée, il ne lui restait que l’empire.

45. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « L’obligation morale »

Il est pauvre, et il doit rester pauvre. […] Resterait alors à définir le moi supérieur devant lequel la personnalité moyenne s’incline. […] Chacun fut une création, et la porte restera toujours ouverte a des créations nouvelles. […] Tout le reste est venu de là, car si la porte est restée ouverte à des créations nouvelles, et le restera probablement toujours, encore fallait-il qu’elle s’ouvrît. […] Mais il résultait de là que notre exposé restait schématique et pouvait paraître insuffisant.

46. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « Brizeux. Œuvres Complètes »

À l’amant délaissé de Marie, il restait ce qui vaut mieux à aimer qu’une femme ; — son pays. […] Ce n’est pas impunément qu’un poète, fait pour rester sédentaire, est devenu nomade. […] Il fallait rester en Bretagne, et puisqu’il était faible, appuyer sa faiblesse aux dolmens de ce pays, qui sont solides, qui ne bougent pas, et que l’homme ne peut emporter. Il fallait s’attacher à ce sol, rester dans la poussière de ce sol, et ne pas croire qu’en passant une fleur de genêt à sa boutonnière, comme les Athéniens mettaient une cigale d’or dans leur cheveux, pour dire qu’ils étaient autochtones, on était assez Breton comme cela ! […] Le poème de Marie, qui fut publié là pour la première fois et qui est resté le chef-d’œuvre de son auteur dans l’opinion générale, ne fut qu’un succès de nuances.

47. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Musset, Alfred de (1810-1857) »

Auguste Préault l’a très spirituellement appelé « Mademoiselle Byron » ; le mot est juste et lui restera. […] Chacun retrouvait en lui ses propres sentiments, les plus fugitifs, les plus intimes ; il s’abandonnait, il se donnait, il avait les dernières des vertus qui nous restent, la générosité et la sincérité. […] Il a trop demandé aux choses ; il a voulu d’un trait, âprement et avidement, savourer toute la vie : il ne l’a point cueillie, il ne l’a point goûtée ; il l’a arrachée comme une grappe et pressée, et froissée, et tordue ; et il est resté les mains salies, aussi altéré que devant. […] Et si l’on constate enfin qu’il a été l’un des hommes les plus impressionnables de ce temps et un des plus spirituels ; qu’il a été le plus sincère des écrivains, et le plus gracieux ; — qu’il nous prend à la fois par le charmé aisé d’un esprit de pure lignée française et par la profondeur et la vérité du sentiment et de la passion… ; il me semble qu’il ne restera plus rien à faire qu’à le relire. […] Tout a servi à Musset pour que la rencontre nécessaire de l’art et de la matière se produisit ; sa précocité, sa candeur, son aptitude, malheureuse d’ailleurs, précieuse ici, à rester enfant.

48. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « La Révolution d’Angleterre »

Mais ce que je sais bien, c’est qu’il n’était pas de ces tempéraments qui en restent fatalement imprégnés ; ce que je sais bien, c’est que, depuis qu’il a atteint toute la supériorité de ses facultés, il a aimé à ramasser son regard pour y voir plus clair, il a senti qu’en histoire, comme ailleurs, se circonscrire, se concentrer, était la puissance. […] Pour ceux-là qui resteront fermes, appuyés à des opinions inflexibles, sous la parole imposante d’un talent incontestable et qui touche par bien des côtés à la vérité, il sera curieux et fructueux tout ensemble de lire, en face des hommes et des choses de la révolution présente, — car la République n’est pas même une étape et la Révolution marche toujours, — le récit d’un autre temps révolutionnaire, et d’en tirer de grands enseignements et d’instructives comparaisons. […] En effet, quelque condamnation que je fasse de la Révolution d’Angleterre, comme de toute révolte quelconque contre le pouvoir par quelque peuple chrétien que ce puisse être, je suis loin cependant, pour rester juste, d’envelopper dans une égale réprobation les mauvais jours de la Révolution d’Angleterre et ceux de la Révolution française, qui se continue de nos jours. […] Quelle idée resta dominante et respectée au milieu même des excès dont elle était la cause ? […] Les crimes, les iniquités que Guizot lui reproche, ne sont que les iniquités et les crimes d’un parti auquel il resta fidèle pendant sa longue vie.

49. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXV. Le Père Ventura »

Ils restaient sur le haut du degré. […] L’individualisme, qui veut se sauver du moins jusqu’à la mort, intervient avec ses fantômes et, resté muet, s’il peut l’être, le chrétien prend à sa charge une partie des malheurs du temps et il en répond devant Dieu ! […] Ventura, Le Pouvoir chrétien ; l’adjectif peut rester, mais le substantif ne mérite plus d’y être. […] Pourquoi donc faut-il qu’il soit resté sur son œil la pellicule de la cataracte ? […] … V Un mot encore sur ces sermons qui, s’ils ne sont pas davantage, resteront de très beaux discours prononcés devant Sa Majesté l’Empereur.

50. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Armand Hayem »

Quand elle s’est servie de ce vague mot de société, c’est évidemment de nous qu’elle voulait parler, et Armand Hayem l’a bien compris ainsi, malgré les bouffées de métaphysique qui offusquent parfois son esprit, et qui embrouillent un livre qui pouvait être fort et rester sobrement et simplement un livre d’observation historique, sans mélange affaiblissant ou énervant d’aucune sorte. Malheureusement, Hayem l’a énervé de métaphysique… C’est la métaphysique, et la plus mauvaise des métaphysiques, — la métaphysique moderne, qui donne l’égalité des choses apprises à la pensée et au style des hommes qui ont une valeur propre et qui devraient rester personnels, — c’est cette métaphysique générale qui noie tout, inféconde même quand elle a la prétention d’être positive, qui est le défaut capital du livre. […] C’est un homme qui mériterait d’être resté ce qu’il était dans l’origine, une santé spirituelle, un beau tempérament bien venu, mais qui, au contact de son siècle, a contracté les maladies intellectuelles d’une époque hégélienne hier, — nihiliste aujourd’hui, — et qui, si elle n’est tout à fait morte, deviendra on ne sait quoi demain ! […] Esprit très élevé et très cultivé, heureux et fier dans sa pensée d’être un enfant du xixe  siècle, — de ce xixe  siècle qui a encore le temps, avec les vingt années qui lui restent à durer, de faire baisser la tête à ses fils et de diminuer l’orgueil et le bonheur d’en être un, — il a été la victime de la culture de son époque et de la culture de son esprit. […] Elles ont donné des systèmes d’un jour dont aucun s’est resté debout, et des hommes de génie parfaitement inutiles à la vérité.

51. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Corneille »

Jules Levallois, qui aurait dû, pour rester dans la mesure, appeler son ouvrage : Corneille méconnu, a tiré de l’oubli les tragédies qui y sont trop tombées : Attila, Théodore, Médée, Œdipe et tant d’autres, et il a prouvé, par le raisonnement et par les plus intéressantes citations, que l’auteur du Cid, de Polyeucte et des Horaces, n’avait pas versé tout son génie dans ces chefs-d’œuvre, dont on s’est servi pour borner et étouffer sa gloire, tout en la proclamant. Comme on lie une pierre au cou d’un chien pour mieux le noyer, on avait lié ses chefs-d’œuvre au cou de Corneille pour mieux faire enfoncer dans l’oubli ce qui lui restait de génie, mais M.  […] Levallois essaie-t-il d’y allumer la paillette de feu qui l’éclaire, cette vie restera toujours un clair-obscur sublime, et il ne doit pas s’en désoler. […] S’il ne restait pas précisément dans sa chambre, il restait du moins au foyer domestique, au milieu des siens.

52. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre quatrième. Du cours que suit l’histoire des nations — Chapitre V. Autres preuves tirées des caractères propres aux aristocraties héroïques. — Garde des limites, des ordres politiques, des lois » pp. 321-333

De la conservation et distinction des ordres politiques C’est l’esprit des gouvernements aristocratiques que les liaisons de parenté, les successions, et par elles les richesses, et avec les richesses la puissance restent dans l’ordre des nobles. […] En dernier lieu, elle resta dans la France et dans la Savoie. […] Ce sentiment avait dû rester inconnu aux plébéiens des cités héroïques qui n’engendraient des fils que pour les voir esclaves des nobles. […] Voilà pourquoi nous lisons dans l’histoire romaine que tant que le gouvernement de Rome fut aristocratique, le droit des mariages solennels, le consulat, le sacerdoce ne sortaient point de l’ordre des sénateurs, dans lequel n’entraient que les nobles ; et que la science des lois restait sacrée ou secrète (car c’est la même chose) dans le collège des pontifes, composé des seuls nobles chez toutes les nations héroïques. […] Tous les droits civils, publics et privés, étaient une dépendance des auspices, et restaient le privilège des nobles.

53. (1874) Premiers lundis. Tome II « Mort de sir Walter Scott »

Les grands hommes ne leur manqueront pas, elles peuvent le croire ; l’âge brillant des poëtes n’est peut-être pas fermé encore ; l’infatigable humanité n’a peut-être pas épuisé tous ses génies ; mais, en laissant à la Providence le soin de susciter les génies en leur temps, les générations nouvelles, en présence de ces tombes glorieuses dont elles sont appelées à sceller les pierres, doivent y contracter le saint engagement de ne pas s’arrêter dans la route de la civilisation et des lumières bienfaisantes, de rester probes, sincères, amies de tout progrès, de toute liberté, de toute justice. […] Walter Scott, s’il manqua d’un caractère politique conforme aux besoins nouveaux, s’il resta sur ce point l’esclave des préjugés de son éducation et peut-être aussi de ses prédilections poétiques, eut du moins le bonheur de combattre très rarement, par ses paroles ou par ses actes, le développement légitime où sont engagés les peuples. […] D’un naturel bienveillant, facile, agréablement enjoué ; d’un esprit avide de culture et de connaissances diverses ; s’accommodant aux mœurs dominantes et aux opinions accréditées ; d’une âme assez tempérée, autant qu’il semble ; habituellement heureux et favorisé par les conjonctures, il s’est développé sur une surface brillante et animée, atteignant sans effort à celles de ses créations qui doivent rester les plus immortelles, y assistant pour ainsi dire avec complaisance en même temps qu’elles lui échappaient, et ne gravant nulle part sur aucune d’elles ce je ne sais quoi de trop âcre et de trop intime qui trahit toujours les mystères de l’auteur. […] La postérité retranchera sans doute quelque chose à notre admiration de ses œuvres ; mais il lui en restera toujours assez pour demeurer un grand créateur, un homme immense, un peintre immortel de l’homme !

54. (1913) Essai sur la littérature merveilleuse des noirs ; suivi de Contes indigènes de l’Ouest-Africain français « Contes — II. Le fils des bâri »

Où on le plaçait, il restait immobile, à vrac, comme un paquet. […] S’il est de race humaine, il restera où tu l’auras placé. […] Et la vieille a dit à celui-ci : « Quand tu ne vas plus nous voir, si tu préfères rester avec ta mère, tu n’as qu’à te mettre à pleurer.

55. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (1re partie) » pp. 413-491

Alors une voix sortit de la foule des courtisans, et dit facétieusement : Ils sont restés embourbés. […] Aller, rester, revenir, ce fut l’affaire de douze jours. […] Il resta à Paris, humilié de cet abandon et vivant obscur, en attendant un remords de Louis XV. […] Le fait restait le même néanmoins, et l’opinion y voyait une tache à notre honneur. […] À Poggibonsi les amoureux se séparèrent : “Je restai par convenance à Florence, comme un aveugle qu’on abandonne.

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