Du reste, les instincts domestiques, ainsi altérés par le croisement, ressemblent en cela aux instincts sauvages, qui se mélangent de la même manière ; de sorte que pendant une longue suite de générations la variété croisée montre les traces héréditaires des instincts différents qu’elle tient des deux souches dont elle provient.
Est-ce parce que Ronsard et ses contemporains ne sçavoient pas les langues anciennes qu’ils ont fait des ouvrages dont le goût ressemble si peu au goût des bons ouvrages grecs et romains ?
Les laboureurs, les jardiniers, les maraîchers, les vignerons défrichèrent des régions entières du pays-Dix mille Français vinrent s’établir à Berlin et « contribuèrent à transformer cette ville qui ressemblait avant eux à une étable infecte habitée par quelques milliers d’engraisseurs de bétail, en une capitale élégante, ornée de palais somptueux, de maisons commodes et dont la population fut portée rapidement de sept mille à vingt-sept mille habitants. »91 Le résultat fut prodigieux.
Plus rien qui ressemble à un duel.
Ce second caractère qui ressemble assez à celui de l’habitude, est très probablement produit par l’association des idées. […] Pour Kant, le sublime est spécial, ne ressemble en rien au beau. […] L’analogie suggère souvent des idées nouvelles, et nous lui devons bien des découvertes : un fait est constaté, on lui applique la loi d’un autre qui lui ressemble, on constate qu’elle est encore vraie dans ce cas, et voilà une découverte faite. […] Tandis que les autres sciences nous font voir les ressemblances entre les choses, l’histoire semble plutôt montrer leurs différences : c’est par elle que nous voyons qu’un temps ne ressemble pas à un autre.
Ne parlons que de ce qui affecte une forme philosophique, que de ce qui ressemble à une doctrine sérieuse. […] Il n’y a là ni doctrine, ni rien qui y ressemble ; c’est de l’immoralité toute pure, c’est du libertinage raffiné et quintessencié. […] La passivité de l’esclavage a quelque chose qui ressemble à la froideur et à l’abrutissement de la prostitution.
Et sans doute ils ressemblent à leurs auteurs : les ouvrages où ne se laisse pas déceler une ressemblance de cet ordre, passée la première avidité de la jeunesse qu’ils ont tôt fait de nous tomber des mains. […] Les nerfs si frémissants de Julien trouvent enfin leur atmosphère dans une intrigue avec Mlle de La Mole, avec cette Mathilde de qui la hauteur romanesque fait que chacune de leurs rencontres ressemble à une passe d’armes. […] Aussi telles de ses pages ne ressemblent à rien tant qu’à ces profils de terrains avec lesquels nous familiarisent les traités de notre enfance ; et l’opération par laquelle, géologue de terres mal connues, Proust nous fait passer d’une couche dans l’autre, s’exécute avec une agilité dans la profondeur qui constitue un des attributs les plus rares de son génie. […] Ce qu’il a fait ressemble essentiellement à ce que je veux faire : l’expérience de Dieu, la constatation directe de ses habitudes, de ses préférences, de ses moyens, en un mot de ses voies.
. — Voilà dans quelles conditions on obéit, non pas à une volonté, ce qui a toujours des chances d’être très mauvais, de qui que cette volonté parte, mais à quelque chose qui ressemble à la raison. […] Dépendants et autonomes, ils tremblent toujours pour leur indépendance relative et tout ce qui est tyrannique ou tout ce qui ressemble à la tyrannie leur est odieux. […] Nous tâcherons d’établir une justice distributive qui consolera notre pauvre espèce et nous vaudrons mieux que les renards et les fouines à qui cet extravagant veut nous faire ressembler. » Ce discours ne serait-il pas plus sensé et plus honnête que celui du fou sauvage qui voulait détruire le verger du bonhomme ? […] Nous troublons l’Etat ; nous nous tourmentons nous-mêmes pour faire recevoir des points de religion qui ne sont point fondamentaux ; et nous ressemblons à ce conquérant de la Chine qui poussa ses sujets à une révolte générale pour les avoir voulu obliger à se rogner les cheveux et les ongles. » Le Catholicisme inspire à Montesquieu une espèce d’horreur que j’appellerai l’horreur patriotique.
Les moralistes chrétiens se ressemblent tous d’ailleurs sur un point ; pour chacun d’eux c’est de la religion que la morale découle. […] et cela, non pas en passant et contre ses maximes, mais par ses propres maximes et par un dessein premier et principal31. » En effet, cet égotisme ne ressemble pas mal à l’égoïsme. […] et là dessus roidissons nous, et nous efforceons57. » Ailleurs il dit que la mort ressemble frappamment à des choses qui nous sont très familières, au sommeil et aux défaillances, n’étant elle-même qu’un sommeil plus profond et une défaillance plus complète. […] La domination scandaleuse de Catherine de Médicis ressemble à un long carnaval entrecoupé de péripéties sanglantes.
Ainsi, dans une lettre à son frère Adolphe Gandar : « (Corfou, 2 août 1848)… J’ai pris une sotte habitude, celle de vous raconter mes voyages ; cela n’a pas le sens commun : la nature a mille manières d’être belle, et nous n’en avons qu’une de dire qu’elle l’est… Après vous avoir tant parlé des montagnes de l’Attique, du Géranien, du Cyllène, de Sicyone, de Lépante, vous parler encore des montagnes de Patras et de Missolonghi, vous dire qu’elles sont belles quand je ne puis vous faire comprendre que leur beauté n’est pas uniforme, qu’elles ne se ressemblent pas plus que les couleurs de l’arc-en-ciel, que la nature ne se copie pas, n’est-ce pas abuser ?
Alors la chanson commence ; on l’écrit presque sans la juger, avec peine ou facilité, mais toujours avec une sorte d’émotion, une certaine accélération dans le mouvement du sang, qui, tant qu’elle dure, fait l’illusion du talent et ressemble à la verve.
L’ambition ressemblait tellement à la trahison, qu’on ne pouvait discerner, en les regardant agir et parler, s’ils combattaient pour s’emparer du ministère ou pour livrer la couronne elle-même à la dérision du peuple.
Toutes les variétés de l’espèce libre penseuse l’exaspèrent : non seulement le libre penseur militant, celui dont il a férocement tracé le type sous le nom de Coquelet et qui ressemble déjà très exactement à M.
L’entrée de la tribu des Shaw dans le salon des Tiercé ressemble à une invasion de Peaux-Rouges.
Le dîner ressemble assez à un dîner donné par un curé de village à son évêque.
Qu’elles ne fussent pas très nettes ou du moins très développées, c’est ce qu’indique ce passage du Phèdre : « Je suis un devin, non pas, il est vrai, fort habile ; je ressemble à ceux dont l’écriture n’est lisible que pour eux-mêmes209 » ; et, si la voix eût prononcé en bon grec des phrases entières, elle n’eût pas eu besoin de s’y reprendre à plusieurs fois, comme il semble qu’elle le fit, pour s’opposer à la participation de Socrate aux affaires publiques et à la préparation de son apologie.
. — A laquelle de ces vingt années voudriez-vous que ressemblât l’année qui vient ? […] Les toiles, vues de près, ressemblent à un torchon où on aurait essuyé des pinceaux. […] Un traité de rhétorique, cela ressemble beaucoup au « Journal des Tailleurs » ou à « La Mode illustrée » : « Voilà ce qui se porte, dit M.
Je vous disais que je ne connaissais rien qui ressemblât à cela ; que c’était une des choses qui m’avaient le plus surpris ; qu’il n’y avait pas d’exemple d’autant de force et de vérité, de simplicité et de finesse. […] Voilà, ma bonne, comment on cause avec l’impératrice de Russie, et cette conversation que je viens de te rendre ressemble aux soixante autres qui l’avaient précédée. […] Veuillez faire tout le possible vôtre, pour que nous soyons dispensés de la susdite ruineuse bordure, et allions en gros drap, peluche, camelot, et autres étoffes de commun aloi, sans qu’on en glose ou qu’on nous prenne pour des je ne sais qui, en disant que ressemblons à je ne sais quoi.