C’était Descartes, c’était Spinoza que l’on avait devant soi, mais un Descartes, un Spinoza du vingtième siècle, ayant tout lu, tout médité, et vous apportant en saisissantes formules — tant elles ressemblaient peu au langage du jour — l’intrépide butin de son immense expérience intellectuelle. […] Les espèces zoologiques résultent de ces différences. » Et il continue : « Pénétré de ce système, je vis que la société ressemble à la nature. […] Notre âme le sent, le voit… En se tournant vers lui, elle s’appuie sur quelque chose qui reste et qui ne trompe pas. » Mais que ce lent progrès ressemble peu à la belle et forte certitude du Père Léonce ! […] En cela, il ressemble à l’auteur de l’Imitation. […] Sa maison de la rue Jean-Jacques-Rousseau, à Montpellier, ne ressemblait pas non plus au fastueux hôtel, rempli de tableaux de maîtres, que Dieulafoy possédait avenue Montaigne.
Par ces deux croyances, la philosophie du dix-huitième siècle ressemble à une religion, au puritanisme du dix-septième, au mahométisme du septième. […] Un sentiment si grandiose, une divination si compréhensive et si pénétrante, une pensée par laquelle l’homme embrassant l’immensité et la profondeur des choses, dépasse de si loin les bornes ordinaires de sa condition mortelle, ressemble à une illumination ; elle se change aisément en vision, elle n’est jamais loin de l’extase, elle ne peut s’exprimer que par des symboles, elle évoque les figures divines391.
« Rien ne ressemble à ce spectacle, dit-il, si ce n’est le jour funèbre où l’incendie dévora notre pauvre petite ville, il y a vingt ans. » Le pasteur, jeune et modeste ecclésiastique, l’honneur de la ville, recommande à ses amis la confiance en Dieu et la charité. […] L’irrésistible attrait qui attacha pour jamais le prince et le poète ressembla à un de ces coups foudroyants de sympathie dont Goethe fit plus tard une théorie physiologique et morale dans son roman des Affinités électives.
Véritable Babel d’idées, confusion de langues qui ressemble à ces théologies du moyen âge où Dieu s’évapore dans les définitions scolastiques de ceux qui prétendent le définir ! […] Cela ressemble peu à la société charnelle de J.
Cela ne ressemble-t-il pas presque à l’égalité des salaires, que des utopistes de la même école nous recommandaient il y a quinze ans ? […] Les supplices mêmes se ressemblent dans les deux visions du philosophe grec et du poète toscan ; on y retrouve jusqu’aux cercles inférieurs du Dante.
Encore une fois, c’est peut-être un tort, mais c’est un tort tellement irréfléchi, tellement naturel, que personne n’y échappe, et que cela ressemble terriblement à une révélation du ciel. […] En ce moment il ressemblait à ce roi du conte oriental, chair par en haut, marbre par en bas.
Théophile Gautier Si l’on disait à de certaines gens que le poète qui ressemble le plus à Virgile c’est Victor Hugo dans les Feuilles d’automne, on passerait pour un fou ou pour un enragé. […] Chacune de ces œuvres tragiques semble porter le nom d’un champ de bataille : Hernani a l’aspect d’un combat étincelant sous le soleil de l’Espagne, dans quelque sierra désolée ; Ruy Blas ressemble au choc de deux escadrons farouches plus avides de donner la mort que de trouver la victoire ; les Burgraves ont la grandeur douloureuse et titanique des trilogies d’
Je voudrais le dire sans me jeter dans l’extrémité opposée, et sans affecter contre des hommes et des livres oubliés une sévérité qui ressemblerait à de la colère contre des morts. […] L’examen de toutes ces croyances exclusives, qui ne se ressemblent que par l’oppression commune de leurs contradicteurs, est pour lui comme un festin délicat auquel il convie les gens d’esprit, attirés tout à la fois par la variété des mets et la tempérance de leur hôte.
Et comme les esprits ne se ressemblent pas, les éléments d’une même doctrine, établie dans différents esprits, y rencontrent des conditions bien différentes qui tantôt favorisent les uns et tantôt les autres. […] Nos conceptions morales construites sur le passé et sur ce qui, dans l’avenir, ressemblera au passé, sont obligées de se transformer.
. — Bacchus ressemble à sa vigne, il s’appuie et il enivre. […] Partout des chants de fifres et de chalumeaux, des coupes qui circulent, des danses qui bondissent, des mascarades qui s’ébattent : cette armée en marche ressemble à un retour de vendanges.
Il déplore qu’à l’heure présente, tout homme qui écrit un article, vise à un siège au Sénat ou à la Chambre, et ménage les personnalités qui peuvent lui être utiles, sans souci de l’intérêt général, et il termine en disant que son rêve serait de fonder un journal qui ressemblerait au chœur des tragédies antiques, et avertirait la nation, au nom de l’intérêt de la chose publique. […] Il me semble, qu’à gauche et derrière la tête quelque chose m’attire en arrière, quelque chose qui doit ressembler à l’action de l’aimant sur un corps aciéré, ou mieux à l’aspiration du vide, et cela descend, toujours à gauche, sous les côtes, le long des vertèbres jusqu’au bassin, comme une onde frémissante, avec un sentiment dans tout le corps de perte d’équilibre.
Et en cela le savant ressemble à l’artiste ; il n’y a de grand artiste que celui qui cherche toujours au-delà. […] Même là rien qui ressemble ni à la sympathie ni à l’équité.
Qu’est-il besoin de rappeler ces Causeries qui n’ont qu’à se ressembler pour devenir d’excellents livres ; ces Caractères qui, plus heureux que ceux de La Bruyère, ont le mérite d’être aussi des Portraits ; ces Cours de littérature improvisés pour des élèves, et où des maîtres habiles viennent puiser leurs inspirations ; ces Études sur l’antiquité grecque, dont l’Allemagne n’a pu surpasser l’érudition, ni égaler le goût et la délicatesse ; enfin ces braves petits livres qui prennent un peu témérairement le titre d’Histoires littéraires, mais dont plusieurs justifient presque leur audace par l’étendue de leurs recherches, la modération de leurs jugements, l’heureuse combinaison des faits et la forme intéressante du récit. […] Ils ressemblent à l’homme instruit dont la mémoire chancelle, et qui reçoit avec plaisir de la bouche d’un interlocuteur le mot qu’il cherchait sans pouvoir le trouver.
Il est bien Français avant d’être catholique, et il n’a pas l’air de se douter qu’être catholique, dans cette monarchie fondée par les Évêques, — a dit Gibbon, mais qui s’est arrêté là, et qui n’a pas dit que tous ces Évêques étaient des Saints, — c’est encore la meilleure manière d’être Français et la meilleure raison pour l’être… Homme moderne, — mais plus élevé et plus étendu que l’esprit moderne, puisqu’il se croise, dans son livre, en l’honneur de l’unité de pouvoir si haïe de l’esprit moderne, qui ne veut que des pouvoirs multiples et des gouvernements qui ressemblent à des peuples, — l’auteur des Ducs de Guise, qui sait assez d’histoire pour ne jamais séparer la Royauté de la France, — l’ennemi de la Féodalité, mais, pour les mêmes raisons, l’ennemi de la Démocratie, parce que, ici ou là, c’est le pouvoir multiple, éparpillé, croulant en anarchie toujours, — l’auteur des Ducs de Guise croit justement que cette unité de pouvoir à conserver, ou à refaire quand elle a été défaite, fut la gloire de tout ce qui fut grand et sera la gloire de tout ce qui doit le redevenir dans notre histoire, mais il ne croit pas que cette gloire ne soit que la seconde. […] Ils se ressemblent sans s’imiter.
Batracien de bouche fendue et de gros yeux, il ressemblait à une énorme grenouille en lunettes. […] … la femme a mis dans la famille ce principe de révolution que Proudhon devrait détester partout, — car il n’est pas plus légitime là qu’ici, — mais qu’il ne déteste que dans la femme, comme si le peuple ne ressemblait pas à la femme, comme si elle et lui n’étaient pas les éternels mineurs de l’humanité !
Il n’en comprend et n’en reproduit que les bons chevaliers ou les tyrans, les pères, les enfants, les vieillards, des vieillards qui se ressemblent tous comme se ressemblent des armures, un même type (Onfroy, Eviradnus, Fabrice), mais le cerf, mais le prêtre, mais le moine, mais le saint, mais le grand évêque oublié par Walter Scott lui-même, mais enfin tout le personnel de cette société si savamment hiérarchisée, il le néglige, car il faudrait chanter ce que ses opinions actuelles lui défendent de chanter, sinon pour le maudire, et c’est ainsi que pour les motifs les moins littéraires il manque la hauteur dont il a dans l’aile la puissance, parce qu’il n’est jamais en accord parfait de sujet avec son génie !
D’autre part, une pareille spéculation n’a rien qui ressemble à ce qu’on appelle métaphysique ; elle ne contient aucune idée a priori, aucun mot ontologique. […] II Voilà des spéculations bien diverses, qui toutes se ressemblent en ceci, qu’elles contredisent les enseignements de la conscience.
Ce qui est certain, c’est qu’il est encore et toujours chrétien, en ce sens au moins que le sermon sur la montagne lui paraît d’inspiration divine et quelque chose de tel que l’humanité d’après ne doit point ressembler à l’humanité d’avant ; ce qui est certain, c’est qu’à ses yeux, comme il le dit excellemment ; et à ne parler même qu’au nom de l’histoire, « Jésus en tout est l’unique, et que rien ne saurait lui être comparé ».