Campaux le compare, lui, aux peintres flamands, mais aux peintres flamands qui n’ont pas fait de paysages, car, particularité de son génie, par ce côté frappé de sécheresse, Villon, le racleur des pavés de Paris, qui avait voyagé pourtant de l’une à l’autre frontière de cette France qui eût pu lui apprendre et lui faire aimer la nature, n’en remarqua jamais la magnifique plasticité.
Jules Girard qui va nous conduire, et dont (remarquez-le bien, je vous prie) nous ne nions nullement le flambeau.
On ne l’a pas assez remarqué : les Indiens sont, dans l’ordre intellectuel, des espèces de somnambules sans lucidité, des cataleptiques aux yeux retournés, tombés, depuis des siècles, dans la contemplation de leur moi imbécille, mais des cataleptiques qui sentent les coups malgré leur extase ; car ils tremblent devant le bambou qui les a toujours menés, dans quelque main de conquérant qu’il ait passé, depuis Alexandre jusqu’à Clive.
On ne l’a point assez remarqué, le monde, cet ennuyé et ce capricieux, aime à la fureur les contrastes.
Elle, de son côté, remarquait sa figure, Sa taille, sa pâleur ; teint de funeste augure.
Je crois qu’elle ne pousserait que dans l’esprit de ceux qui ne l’auraient pas remarquée… Je puis croire à Ninon.
La Grèce, qui dans ce siècle produisit une foule de grands hommes, n’en a point eu qui ait été plus souvent, ni mieux loué que Socrate ; il est même à remarquer qu’un simple citoyen d’Athènes est devenu plus célèbre que beaucoup de princes qui, les armes à la main, ont changé une partie du monde.
Ils remarquent qu’au-dehors comme au-dedans, son ministère fut tout à la fois éclatant et terrible ; qu’il détruisit bien plus qu’il n’éleva ; que tandis qu’il combattait des rebelles en France, il soufflait la révolte en Allemagne, en Angleterre et en Espagne ; qu’il créa le premier, ou développa dans toute sa force, le système de politique qui veut immoler tous les États à un seul ; qu’enfin, il épouvanta l’Europe comme ses ennemis.
Pour voir maintenant s’il travailla pour l’État ou pour lui-même, il suffit de remarquer qu’il était roi sous le nom de ministre ; que, secrétaire d’état en 1624, et chef de tous les conseils en 1639, il se fit donner pour le siège de La Rochelle les patentes de général ; que, dans la guerre d’Italie, il était généralissime, et faisait marcher deux maréchaux de France sous ses ordres ; qu’il était amiral, sous le titre de surintendant-général de la navigation et du commerce ; qu’il avait pris pour lui le gouvernement de Bretagne et tous les plus riches bénéfices du royaume ; que, tandis qu’il faisait abattre dans les provinces toutes les petites forteresses des petits seigneurs, et qu’il ôtait aux calvinistes leurs places de sûreté, il s’assurait pour lui de ces mêmes places ; qu’il possédait Saumur, Angers, Honfleur, le Havre, Oléron et l’île de Rhé, usurpant pour lui tout ce qu’il était aux autres ; qu’il disposait en maître de toutes les finances de l’État ; qu’il avait toujours en réserve chez lui trois millions de notre monnaie actuelle ; qu’il avait des gardes comme son maître, et que son faste effaçait le faste du trône.
Deux choses à remarquer, cependant : le siècle d’Alexandre, si l’on peut appeler ainsi la course de dix ans du jeune héros, et les fondations d’empires qui, jetées sur son passage, s’achevèrent après lui, le siècle d’Alexandre fut bien loin d’atteindre, dans l’ordre des arts et du génie, à la gloire du siècle de Périclès, ou plutôt d’Athènes, dans sa période la plus étendue, de la naissance d’Eschyle à la mort de Platon.
Remarquez bien que je ne prétends pas affirmer que tous les Parnassiens fussent admirablement doués. […] Remarquez que c’était vers le milieu de l’automne et que Glatigny était un nageur assez médiocre. […] Remarquez que nous logions fort simplement dans trois petites chambres au quatrième étage de l’hôtel du Lac, et que nous portions des habits d’une somptuosité modérée. […] » Remarquez que j’étais d’autant plus désintéressé dans la question que moi-même, dans ce temps-là, je n’avais pas de barbe du tout. […] Mais, remarquez-le bien, malgré la modernité familière de son vers, il ne s’encanaille jamais dans la banalité de la chanson.
Je remarquai, par la suite, que certains hôtes de son mari ne lui étaient pas extrêmement sympathiques. […] Il avait remarqué le titre du volume que je tenais et il avait compris qu’il avait auprès de lui un admirateur et un jeune confrère. […] Remarquons tout d’abord qu’il n’y a plus actuellement à proprement parler de Classiques et de Romantiques au sens où on l’entendait aux environs de 1830. […] Restons-en donc à des conjectures ; mais remarquons pourtant que M. […] On a pu remarquer que le nom du célèbre mathématicien et de l’illustre savant figure à plusieurs reprises sur le cahier de Mme de Chasans.
Et je ne l’avais pourtant pas remarqué ! […] Qui n’a remarqué dans l’art de la France actuelle des idées ou des formes qui viennent du Japon, de la Russie, à plus forte raison des contrées voisines ? […] On aura remarqué, dans ce qui précède, deux traits saillants du caractère de M. […] Et, en effet, pas n’est besoin de le pratiquer longtemps pour remarquer que ce Parisien de Paris est un délicat, ami des nuances fines, des analyses ténues, des études ingénieuses curieusement fouillées. […] Remarquez d’abord ce ton grave.
Assez grand, sec, imberbe le teint brun, la voix forte, armé d’une grosse canne à pomme d’argent que je remarquai tout de suite ; je compris bien qu’avec lui ça ne serait pas commode. […] Je lui fis remarquer comme c’était amusant, au contraire, cette petite fontaine rouge qui jaillissait. […] Mon père était en noir et, pour la première fois, je remarquai le ruban, qui mettait comme une fleur rouge à sa boutonnière. […] J’avais remarqué qu’il montait plus haut, et depuis longtemps je voulais savoir où il aboutissait. […] Nous remarquions que sa figure pâle se creusait, qu’elle maigrissait de jour en jour, et que ses yeux avaient quelquefois des éclats de colère effrayants.
Remarquez que le morceau cité contient toute la fable de l’Iliade, la plus rapide, la plus passionnée, la plus complète en toutes ses parties, et la plus simple qui fût jamais traitée. […] Nulle parité de mérite épique ne permet d’excuser la faute de l’un par celle de l’autre ; le défaut que nous remarquons est même plus grave chez Voltaire que chez Virgile, quoiqu’il fût plus aisé de l’éviter. […] Car nous avons remarqué que tout ce qui est principalement élémentaire en littérature prend son origine de là, et ne se fonde que sur les sentiments du cœur. […] Nous avons remarqué l’infériorité des machines allégoriques à côté de ces machines célestes dont les ressorts agissent d’une manière inexplicable, parce qu’ils tiennent aux systèmes religieux. […] Remarquez que ces descentes aux enfers furent imitées par les plus habiles des auteurs épiques.
Remarquons que les questions de situation et de grandeur sont les premières qui se posent à notre activité, celles que l’intelligence extériorisée en action résout avant même qu’ait paru l’intelligence réfléchie : le sauvage s’entend mieux que le civilisé à évaluer des distances, a déterminer une direction, à retracer de mémoire le schéma souvent complexe du chemin qu’il a parcouru et à revenir ainsi, en ligne droite, à son point de départ 80. […] On n’a pas assez remarqué combien la portée de la déduction est faible dans les sciences psychologiques et morales. […] Il faut remarquer qu’elle est plus ou moins assurée, selon les cas, et qu’elle prend le caractère d’une certitude absolue lorsque le microcosme considéré ne contient que des grandeurs. […] Il faut d’abord remarquer que ces deux principes n’ont pas la même portée métaphysique. […] Comme on l’a remarqué plus d’une fois, la vie n’a jamais fait effort pour prolonger indéfiniment l’existence de l’individu, alors que sur tant d’autres points elle a fait tant d’efforts heureux.
Mais au milieu du mouvement de jeunesse qui emportait, pour ainsi dire, toute la nation, la sévérité des réformateurs n’était encore qu’un spectacle importun, dont se détournaient bientôt ceux qui l’avaient remarqué en passant ; et les accents du puritanisme, unis à ceux de la liberté, étaient réprimés sans effort par un pouvoir dont le peuple goûtait trop récemment la protection pour en craindre beaucoup les envahissements. […] Heureusement, il y a lieu de le croire, des applaudissements, alors trop faciles à obtenir, ne vinrent pas tenter une ambition que le caractère du jeune poëte eût pu rendre trop facile à satisfaire ; et Rowe, son premier historien, nous apprend que ses mérites dramatiques le firent promptement remarquer, sinon comme un acteur extraordinaire, du moins comme un excellent écrivain. […] Cependant le fait que je viens de remarquer n’est pas douteux ; il mérite d’être expliqué : il a ses causes dans la nature même de la comédie, telle que l’a conçue et traitée Shakespeare. […] De là aussi la différence de conception qui se fait remarquer entre ses pièces historiques et ses tragédies. […] Une distraction semblable, réparée de la même manière, se fait remarquer à l’égard de Burbadge, Hemynge et Condell, les seuls de ses camarades de théâtre dont il fasse mention ; il lègue à chacun d’eux, aussi dans un interligne, trente-six schellings pour avoir une bague.
On le remarquait surtout au cabaret de la Sirène, plein de beaux buveurs et de beaux esprits, et entre autres sir Walter Raleigh, le même à qui la reine Élisabeth donna l’autorisation d’aller combattre les Espagnols en Amérique, et qui en rapporta le trésor inconnu de la pomme de terre. […] Sa taille souple, sa tournure martiale et sa physionomie intelligente et douce le faisaient remarquer autant que son talent ; il avait l’aplomb du gladiateur antique, mais aucune forfanterie dans son attitude. […] Élève de Molière, elle devint une excellente actrice: sa voix était si touchante, qu’on eût dit, suivant un auteur contemporain, qu’elle avait véritablement dans le cœur la passion qui n’était que dans sa bouche. « Remarquez, dit-il, que la Molière et La Grange font voir beaucoup de jugement dans leur récit, et que leur jeu continue encore lors même que leur rôle est fini. […] Cela n’est point exagéré, c’est ainsi qu’est fait ce que les Anglais appellent l’infatuation, mot assez peu usité parmi nous, mais nécessaire pour exprimer un travers très-commun. — Le mot engouement exprime aussi très-bien cette passion des esprits faibles ; car, il faut le remarquer, l’infatuation ou l’engouement est une maladie de l’esprit ; le cœur n’y a aucune part: ainsi l’infatuation du comte de Galiano pour son singe, d’un roi pour son favori, et d’Orgon pour Tartuffe, sont des passions du même genre.