Tout m’enveloppe d’accueil et de joie autour de moi, et ma première soirée sur mon propre domaine est du plus heureux présage. » — « Avant-hier, répond Goethe, j’ai fait visite à Wieland (le Voltaire érudit et gracieux de l’Allemagne) ; il habite une jolie et vaste maison dans la plus laide contrée du monde. […] C’est pourquoi ceux qui s’unissent à tout jamais doivent s’assurer que le cœur répond au cœur. […] répondit-elle, alors je te serai devenue indifférente ; nous ne serons plus aussi liées ; je me brouillerai d’abord avec toi ! […] … » Goethe répond par des sonnets froids et compassés comme des politesses allemandes à ces rêves de jeune cœur. […] Cette impertinence envers le génie des siècles passés leur a porté malheur, la nature a répondu à leur défi par l’impuissance ; qu’ont-ils produit et que produisent-ils, depuis dix ans, que des sarcasmes et des bulles de savon ?
C’est moi maintenant qui implore votre merci ; pour l’amour de Dieu, maître, ne me tuez pas. — Et pourquoi, lui répondis-je, avez-vous déserté vos quartiers où vous seriez certainement plus à l’aise que dans ces affreux marais ? […] Et comme j’avais conscience de le valoir tout au moins, et d’avoir en plus mon chien pour me seconder, je lui répondis que je voulais bien le suivre. […] Je lui répondis que j’en avais vu. […] Il y répond par un battement d’ailes, par une inclination de tout son corps et par un glapissement dont la discordance et l’éclat ressemblent au rire d’un maniaque. […] Rien n’est plus vif et plus joyeux ; du haut des vieux troncs et des arbres tombant de décrépitude, la voix du pivert se fait entendre, et tous ses camarades lui répondent.
Vous m’entraîneriez trop loin, et sans discuter ni même citer, je répondrai d’un mot : les chefs-d’œuvre classiques. […] » Je réponds : le danger est certain. […] Et après chaque point d’interrogation on répondrait : cette opinion, ce tempérament, cette discipline, cette révolte, cette réaction…, qu’il s’agisse d’art, de littérature, de science, de philosophie, de politique… ont eu, dans notre xixe siècle français, des représentants de choix, sinon de génie. […] Gabriel Séailles, professeur à la Sorbonne Permettez-moi de répondre à votre question par une autre question, à laquelle je ne vous demande pas de répondre. […] Seignobos, professeur à la Sorbonne Étant simplement historien (ou plutôt professeur d’histoire) et nullement littérateur, je n’ai pas qualité pour répondre à votre question.
Question qui prête à discussion, bien que les faits semblent y avoir déjà répondu ! […] Et en effet le jour où la société polie naît en France, le jour où la vie mondaine s’organise, il faut un nouveau genre d’habitation qui réponde aux besoins nouveaux. […] Elle et celles qui lui ressemblent répondent à la littérature pseudo-classique qui fleurit chez les écrivains libéraux et bonapartistes, aux vers à cocarde et à panache des Messéniennes de Casimir Delavigne ou des chansons de Béranger. […] Elle répond au romantisme commençant, teinté d’exotisme, imprégné d’une vague religiosité et annonçant un puissant réveil de la poésie lyrique. […] Elles répondent aux théories doctrinaires, à toute cette littérature politique et historique qui s’épanouit en gros livres, en discours, brochures et innombrablables articles de journaux.
En matière de morale, comme en matière d’esthétique, la Vérité, c’est notre vérité du moment, celle qui répond le mieux à ces poussées instinctives, à ces aptitudes héréditaires ou acquises dont notre âme actuelle est faite. […] Les vérités au nom desquelles elle juge ne répondent plus aux réalités sur lesquelles s’appuie l’écrivain. […] Et suggérant de mystérieuses analogies, mille détails inaperçus d’abord se répondent et se font écho à travers la masse de l’action, de la même façon que les couleurs se rappellent dans le tableau d’un peintre. […] À cette attitude résolue, les puissances envahissantes ont répondu par un redoublement d’ardeurs belliqueuses. […] Il va sans dire que nous n’avons pas la prétention de répondre en savant, mais simplement en poète soucieux de voir clair dans des idées de sens commun familières aux gens de son métier.
C’est parfaitement vrai, répond M. […] À quoi l’on répondait : « Oh ! […] On lui répondit : « Il y a mis le temps ! […] Et qui est-ce qui me répondra de la fidélité de mon époux ? […] L’hôtesse ne lui répond qu’en lui pinçant le nez.
On lui répond : — Le seigneur roi Clotaire est arrivé. […] — À toi point de salut, lui répondit-il, qui souffres la vie, étant dans un tel état. […] lui répondit-on. […] Mais l’autre ne répondit point à ses avances. […] répondit Goethe, il ne faut pas s’en plaindre.
Il est certain que toute sa personne répond mieux que celle de M. […] voilà qui ne répond guère à l’idée que nous nous faisions de lui. […] Il ne répondit point tout d’abord ; mais, tous les huit jours, il promettait de répondre, et c’était dans le public une fièvre d’attente. […] … Ce qui m’irrite, c’est que je me sens presque absolument incapable de répondre. […] Dumas n’est pas du monde. » — On a quelque répugnance à répondre à ces niaiseries.
Quelques jours après avoir été retiré de la direction de l’instruction publique et mis au Sénat (septembre 1802), le premier consul lui dit chez Mme Bonaparte : « Eh bien, citoyen Roederer, nous vous avons placé entre les Pères conscrits. » — « Oui, général, répliqua-t-il, vous m’avez envoyé ad patres. » À cette parole un peu épigrammatique, Bonaparte répondit gravement : « Le Sénat n’absorbe plus » ; ce qui revenait à lui dire : Vous n’êtes point condamné à une sorte d’inaction. […] — Elle ne va qu’avec votre prudence, répondait Roederer en s’inclinant. (7 mars 1804.) […] Si je parais toujours prêt à répondre à tout, à faire face à tout, c’est qu’avant de rien entreprendre, j’ai longtemps médité, j’ai prévu ce qui pouvait arriver. […] Je dirai pourtant à l’un de ceux qui ont répondu en dernier lieu à M.
il y a bien des sens cachés. » Et ils le diront et déjà ils le disent, parce qu’ils ont besoin de faire de vous tout ce que vous auriez dû être : car vous êtes l’enfant du siècle, vous le personnifiez, à leurs yeux, et là où le périlleux modèle ne répond pas pleinement à l’idée et fait défaut, ils y mettront la main, ils vous achèveront. […] Arrêté pour ce méfait, mis en prison au Châtelet et appliqué à la question, il se vit même condamné à mort : c’est alors qu’il se hâta de répondre par un J’en appelle (au Parlement), et il en fit une ballade piquante, montrant ainsi sa liberté d’esprit à toute épreuve et badinant jusque sous le gibet. […] » que trouve-t-on à répondre de plus naturel et de plus vrai que ce refrain chantant et qui vole déjà sur toutes les lèvres : Mais où sont les neiges d’antan ? […] Après une série de questions où il énumère les papes, rois et puissants du jour récemment disparus, il répond, à la fin de chaque couplet, par cette autre question : Mais où est le preux Charlemaigne ?
Autrement ils écoutent, ne répondent qu’après avoir jugé et regardent attentivement leur interlocuteur ou ce qui se passe sous leurs yeux. […] Le retour d’Orient répondit pour l’intérêt à l’ensemble du voyage. […] Un jour qu’à son retour d’Orient, à Smyrne, sa femme et sa fille lui avaient fait recommander, je ne sais pourquoi, de se tenir ferme contre les amis du duc de Bordeaux, lequel voyageait apparemment de ce côté, il avait répondu, en s’étonnant à bon droit de la recommandation : « Dans tous les cas, rassurez-vous ! […] Il me répondait sur-le-champ sans hésiter : « Non seulement je vous y autorise, mais je vous en charge.
Le cœur humain répondra. […] « J’arrangerai tout cela à la fin de la campagne, répondit l’Empereur ; en attendant vous ferez partie de ma maison. » Et, représentant qu’il n’avait avec lui ni chevaux ni équipages, Jomini ajouta : « Mais si Votre Majesté veut m’accorder quatre jours, je pourrais la rejoindre à Bamberg. » À ce mot de Bamberg, l’Empereur bondit : — « Et qui vous a dit que je vais aller à Bamberg ? […] “Point d’observations, me répondit le maréchal, je ne les aime pas.” […] Quand des ressorts si secondaires, mais pourtant essentiels, de la pièce, sont négligés à ce point, faut-il s’étonner que le résultat ne réponde pas à la conception ?
En fait de généalogie, on n’est jamais difficile ; on ne s’est pas trop inquiété de voir à quoi répondait précisément et ce que signifiait en importance ce nom de journaux appliqué à l’ancienne Rome ; on n’a pas assez remarqué que ce n’était là d’ailleurs que la seconde partie et comme l’assaisonnement du savant travail de M. […] On commence d’ordinaire par opposer aux novateurs que ce qu’ils disent est inouï ; puis, au second moment, on s’avise de leur répondre que ce qu’ils croient inventer n’est pas nouveau. […] Nous autres protestants, nous osons charger à fond à la baïonnette. » J’aurais pu lui répondre : « Oui, mais prenez garde qu’en devenant victorieux, et l’ennemi chassé, vous ne vous trouviez tout juste à la place qu’il occupait auparavant. » M. […] Mais on était encore en ces années dans l’âge d’or de la maladie, et un honnête homme, Sabatier de Cavaillon, répondant d’avance au vœu de Bonneville, adressait, en avril 1786, comme conseils au gouvernement, des observations très-sérieuses sur la nécessité de créer des espions du mérite 198. « Épier le mérite, le chercher dans la solitude où il médite, percer le voile de la modestie dont il se couvre, et le forcer de se placer dans le rang où il pourrait servir les hommes, serait, à mon avis, un emploi utile à la patrie et digne des meilleurs citoyens.
Boileau ne répondit à aucune attaque367 : à quoi bon se justifier d’avoir fait servir sur une table parisienne des alouettes au mois de juin ? […] Les deux idées sérieuses qu’il pouvait distinguer parmi les invectives et les sottises, qu’avait-il à y répondre ? […] Le tempérament de Boileau — les satires pittoresques en donnent la preuve — le poussait à répondre : toute nature est objet de l’imitation artistique ; et l’imitation n’a pas d’autre limite que l’identité avec l’objet. […] Il faut en le lisant bien définir les mots dont il se sert, et l’on verra, par exemple, quand il trouve du sublime dans une phrase assez vulgaire d’Hérodote, ou quand Ménage en trouve dans la satire des Embarras de Paris, on verra que pour Boileau et pour Ménage, pour les gens de ce temps-là, le sublime répond à peu près à ce que nous appelons l’intensité expressive du langage.
Nos éditeurs, compilateurs, abréviateurs, philologues, critiques répondraient aux rhéteurs, grammairiens, scoliastes d’Alexandrie, de Rhodes, de Pergame. […] Que si l’on m’objecte qu’il n’est aucun métier auquel on puisse suffire avec quatre ou cinq heures d’occupation par jour, je répondrai que, dans une société savamment organisée, où les pertes de temps inutiles et les superfluités improductives seraient éliminées, où tout le monde travaillerait efficacement et surtout où les machines seraient employées non pour se passer de l’ouvrier, mais pour soulager ses bras et abréger ses heures de travail ; dans une telle société, dis-je, je suis persuadé (bien que je ne sois nullement compétent en ces matières) qu’un très petit nombre d’heures de travail suffiraient pour le bien de la société et pour les besoins de l’individu ; le reste serait à l’esprit. « Si chaque instrument, dit Aristote, pouvait, sur un ordre reçu ou même deviné, travailler de luimême, comme les statues de Dédale ou les trépieds de Vulcain, qui se rendaient seuls, dit le poète, aux réunions des dieux, si les navettes tissaient toutes seules, si l’archet jouait tout seul de la cithare, les entrepreneurs se passeraient d’ouvriers et les maîtres d’esclaves 182. […] Quand deux oiseaux se répondent, en quoi leurs accents diffèrent-ils d’une élégie ? […] Laissez là l’avenir et soyez du présent Rien de grand, répondrai-je, ne se fait sans chimères.
Feint-on de mépriser les douceurs dont il est prodigue, il répond, la bouche en cœur101 : « Il ne s’agit pas de compliments, Madame ; vous êtes bien au-dessus de cela, et il serait difficile de vous en faire. » N’essayez pas de l’empêcher de débiter ses sucreries ; vous n’y réussiriez pas. — « Tu peux te passer de me parler d’amour, dit Silvia. — Tu pourrais bien te passer de m’en faire sentir, répond Dorante. — Ahi ! […] Et, comme le critique professe une préférence nationale pour la sentinelle qui répond dans Hamlet : ― Je n’ai pas entendu trotter une souris. « Oui, Monsieur, s’écrie Voltaire, un soldat peut répondre ainsi dans un corps de garde, mais non pas sur le théâtre, devant les premières personnes d’une nation, qui s’expriment noblement et devant qui il faut s’exprimer de même. » En vertu de ce système, s’agit-il de rendre un détail familier, mais nécessaire ; vite la périphrase académique accourt à la rescousse.
Je lui ai répondu avec fermeté, qu’à mon âge on ne pouvait faire ombrage a un esprit bien fait ; que ma conduite, dont elle avait été témoin dix ans de suite, démentait tous ses soupçons ; que j’avais si peu songé au dessein qu’elle me prêtait, que je l’avais souvent priée de m’obtenir la permission de me retirer ; que je ne souffrirais plus désormais ses hauteurs, que ses inégalités abrégeaient mes jours par les chagrins qu’elles me causaient — Et qui vous retient ici ? m’a-t-elle dit. — La volonté du roi, lui ai-je répondu, mon devoir, ma reconnaissance et l’intérêt de mes proches. […] Oui, m’a-t-elle répondu : moi de nom, cette fille de fait, et vous du cœur. […] Elle m’a répondu qu’elle connaissait mes artifices… Elle m’a reproché ses bienfaits, ses présents, ceux du roi… Je l’aime, et ne puis me persuader qu’elle me haïsse… » Pendant que madame de Montespan s’inquiétait des prétentions qu’elle supposait à madame de Maintenon, elle ne se doutait pas que le roi, déjà las de madame de Fontanges, faisait la cour à madame de Grammont ; ce qui est le sujet d’une lettre plaisante de madame de Sévigné à sa fille, en date du 24 novembre.
— Monsieur, je vous l’accorde avec reconnaissance… Ainsi lui répond la marquise : pourtant le duc ne veut pas jouer le rôle d’Arnolphe ; il lui faut le consentement de la jeune fille, mais à la guerre comme à la guerre ! […] Aussi, quand le jeune homme, enhardi par Julie, vient résolument lui avouer son amour, l’héritière se redresse et répond à ce loyal aveu comme on répondrait à la mendicité d’un parasite. […] Mais Antiochus répond, avec l’enthousiasme de sa passion nouvelle : L’amour, l’amour doit vaincre, et la triste amitié Ne doit être à tous deux qu’un objet de pitié.