Quoi qu’il en soit, une théorie de la fausse reconnaissance doit répondre en même temps aux deux exigences que nous venons de formuler, et ces deux exigences apparaîtront comme inconciliables, croyons-nous, tant qu’on n’aura pas approfondi, du point de vue purement psychologique, la nature du souvenir normal.
Avoir tout vu de la vie, en savoir tous les courants et tous les écueils, s’y être brisé, puis s’en être relevé, connaître les hommes par leurs passions et savoir s’en servir, avoir appris à ses dépens à toucher en eux les cordes qui résistent et celles qui répondent, avoir conservé au milieu de toutes ses traverses, et jusque dans les désastres où l’on est tombé par sa faute, son sang-froid, sa gaieté, son entrain, ses ressources d’esprit, sa bonne mine, son courage, son espérance surtout, cette vertu et cette moralité essentielle de l’homme ; quelle préparation meilleure, quand le ressort principal n’a point fléchi, quand le principe d’honneur a gardé toute sa sensibilité !
Les chimistes répondent qu’un corps homogène est composé de molécules toutes semblables et extraordinairement petites ; que chacune d’elles, si le corps n’est pas simple, est elle-même composée de plusieurs atomes différents, beaucoup plus petits encore, et situés les uns par rapport aux autres de façon à demeurer en équilibre ; qu’une combinaison chimique s’opère lorsque la molécule, recevant un atome d’une autre espèce, passe à un autre état d’équilibre ; qu’en ce cas les atomes quittent leurs positions respectives pour en prendre de nouvelles ; que ces déplacements d’atomes, s’opérant à des distances extrêmement petites, sont extrêmement petits ; que, ces atomes étant prodigieusement petits, on est obligé, pour expliquer leur force active, de leur attribuer, quand ils se déplacent, des vitesses prodigieusement grandes, et que partant chaque combinaison chimique distincte est constituée par un système distinct de déplacements prodigieusement petits et rapides dont nous ne pouvons aujourd’hui indiquer les éléments ni préciser le type93.
« Oui », répondit-elle sans me regarder.
Il avait répondu : « il faut se procurer un poème vraiment français […] conforme avant tout au génie français ».
Il est un humoriste ; c’est ce que les Anglais répondent à toutes les critiques que nous adressons au dernier de leurs conteurs, et c’est ce qu’il s’agit de comprendre si l’on veut expliquer tout Dickens, déterminer la nature singulière de son art, de son esprit, et analyser ainsi complètement, en un type extrême, une propriété mal connue de l’âme chez toute une catégorie d’êtres plus émotifs que raisonneurs.
. — Oui, me répondait la petite onde fugitive, mais Allah m’étendra et me polira dans mon bassin en miroir de cristal, et j’y refléterai son soleil et les étoiles du ciel !
Est-ce que, sans remonter les cent cinquante dernières années et en restant parmi les contemporains que nous avons coudoyés, Mezzofante, Ventura, Lacordaire4, Gratry, Balmès, Rorbacher, ne répondent pas, comme un tonnerre, à M.
Sans répondre à ce qu’aurait de trop direct la question, et d’embarrassant pour l’orgueil ou pour la modestie, il est permis d’affirmer, selon l’entière évidence, que la victoire de l’école nouvelle se prouve du moins dans la ruine complète de l’ancienne, et que dès lors on a loisir de juger sans colère et de mesurer en détail celle-ci, dût quelque partisan de l’heureux Pompée de cette poésie nous venir dire : Ô soupirs !
Il te répondra à propos, et des choses aisées à comprendre… — Mieux vaudrait que tu fusses morte devant moi, quand je t’aurais tuée de mes mains1524.
Le lecteur, indépendamment de ce qu’on lui dit, aime à être pris pour confident par l’ami qui chante ou qui parle : avoir un secret en commun avec cette âme, c’est vivre à deux, c’est une espèce d’amour qui s’enivre de ce qu’on lui dit à l’oreille et de ce qu’il répond confidentiellement lui-même à la confidence connue ou inconnue.
De là sort tout le discours qui répond à la question de l’Académie de Dijon.
Au Dominus vobiscum , Théo s’est levé, et a répondu au curé par un beau salut, avec le geste bénisseur d’un grand prêtre de Jupiter….
Le problème allait se dresser dont on ne se tire pas avec quelques vagues gestes de malaise ; la pensée de la mort se présentait, et là, sentant que la vie des hommes est faite d’autant de malheur que de bonheur, le monde d’autant de bien que de mal, jugeant l’existence des individus insensée de durer en cette condition pour s’éteindre dans le noir de l’inconnu, Tolstoï dut répondre à la voix de son angoisse et choisir entre son adhésion au réel qu’il ne pouvait rendre sincèrement complète, et son amour du bien et de bonheur, son besoin d’explication du mal et du malheur, qu’il lui fallait satisfaire sous peine de désespérer.
Nous répondons hardiment : erreur totale. […] L’histoire répond. […] Elles répondent à des nécessités primordiales, qui, insatisfaites, rendraient inutiles tous les efforts parallèles ou ultérieurs.
Morose finit par interdire les chuchotements et exiger qu’on réponde par signes.
— Ni les poireaux, ni le gruau d’avoine, ni les pommes de terre ne toucheront mon cœur1129. » L’autre berger répond dans le même mètre, et le duo chemine, couplet par couplet, à l’antique, mais cette fois parmi les navets, la bière forte, les porcs gras, éclaboussé à plaisir par les vulgarités de la campagne moderne et par les fanges d’un climat du Nord.
Dumas, bonhomme, répondit : « Asseyez-vous donc. » Et M.