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1304. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « L’état de la société parisienne à l’époque du symbolisme » pp. 117-124

Tout ceci est déjà bien amusant, mais le plus curieux c’est que ce bréviaire des « snobs » n’entend pas seulement inculquer les bonnes manières ; il veut aussi inculquer les bons principes.

1305. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre XII. Ambassade de Jean prisonnier vers Jésus  Mort de Jean  Rapports de son école avec celle de Jésus. »

Les disciples de Jésus furent fidèles à ces principes du maître.

1306. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XVIII » pp. 198-205

Dire que la chasteté du langage ne doit pas aller au-delà de celle des mœurs, quelque corrompues qu’elles soient, c’est prétendre que la société de mœurs honnêtes est condamnée à entendre et à parler un langage qui respire le mépris de l’honnêteté et de la morale ; c’est avancer que le langage peut mettre à découvert des mœurs que la morale oblige à cacher ; c’est aussi établir en principe que des esprits délicats et polis n’ont pas le droit d’exclure de leur langage des expressions grossières et brutales, et j’observe ici que si la décence est une loi de la morale, c’est aussi une loi du goût.

1307. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — L — article » pp. 39-51

Linguet est un plat Ecrivain, un homme ignorant, étranger à la Littérature, un Ecolier qui n’a aucun principe de critiques ; qu’il s’y justifie, comme il pourra, de s’être revêtu des dépouilles de cet Ecolier ennemi, après avoir causé sa disgrace.

1308. (1898) Inutilité de la calomnie (La Plume) pp. 625-627

Je sais que toute fausse opinion se trouve condamnée à l’avance, qu’elle porte en elle le principe de sa corruption, que sa substance même est mortelle, qu’elle se dissipera comme une cendre aux vents.

1309. (1913) Le bovarysme « Troisième partie : Le Bovarysme, loi de l’évolution — Chapitre II. Bovarysme essentiel de l’être et de l’Humanité »

La croyance en l’unité de la personne, moyen de cette individuation, qui est elle-même le moyen de la connaissance, se fonde sur l’identité originelle et métaphysiquement vraie de ces deux principes d’action et de contemplation qui semblent absorber toute la substance de l’être.

1310. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Seconde Partie. De l’Éloquence. — Éloquence du barreau. » pp. 193-204

Il comprit combien une solide & élégante dialectique seroit plus convenable au barreau qu’une éloquence d’apparat ; combien on faciliteroit aux juges le moyen de voir clair dans une cause & d’opiner surement, si on préféroit, à l’adresse & aux faux raisonnemens de l’art, l’exposition simple des faits, les principes nécessaires pour décider les questions controversées, les conséquences qui en résultent, & enfin la discussion des difficultés.

1311. (1867) Le cerveau et la pensée « Avant-propos »

Et si vous ne les connaissez pas toutes, qui vous dit que l’une d’entre elles, et peut-être la principale, n’est pas précisément la présence d’un principe invisible, dont l’oubli déroute tous vos calculs ?

1312. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre quatrième. Éloquence. — Chapitre II. Des Orateurs. — Les Pères de l’Église. »

Sans le renversement des faux Dieux et l’établissement du vrai culte, l’homme aurait vieilli dans une enfance interminable ; car, étant toujours dans l’erreur, par rapport au premier principe, ses autres notions se fussent plus ou moins ressenties du vice fondamental.

1313. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « A Monsieur Naigeon » pp. 9-14

A cet avantage tâchons, mon ami, d’en ajouter un second, plus précieux peut-être : qu’il ne vous suffise pas d’avoir éclairci les passages les plus obscurs du philosophe ; qu’il ne me suffise pas d’avoir lu ses ouvrages, reconnu la pureté de ses mœurs, et médité les principes de sa philosophie : prouvons que nous avons su, l’un et l’autre, profiter de ses conseils.

1314. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Lépicié » pp. 275-278

Je vous laisse le soin d’appliquer ces principes à tous les genres, je m’en tiens à la peinture.

1315. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME GUIZOT (NEE PAULINE DE MEULAN) » pp. 214-248

Avec des principes fixes et élevés, tout d’elle tendra désormais à un but pratique. […] L’application des principes varie si souvent, les règles sont sujettes à tant d’exceptions, qu’un traité de ce genre ne saurait être trop court, parce qu’on ne peut le faire assez long ni le composer d’idées assez générales pour qu’il soit susceptible de s’adapter à toutes les conditions particulières. » Sous forme de lettres d’une belle-mère à son gendre (thermidor an XIII), elle avait parlé du plus ou moins de convenance de l’éducation publique pour les femmes, et s’était prononcée contre, avec un sens parfait, mais avec beaucoup de gaieté aussi ou plutôt de piquant, et de son ton le plus dégagé d’alors. […] Les lettres xii et xiii, d’une grande beauté philosophique, démontrent les principes de conscience et de raison sur lesquels elle fonde le devoir, et expliquent comment tout son soin est de faire apparaître et se dessiner par degrés la règle à la raison de l’enfant, pour qu’il y dirige librement de bonne heure, et dans les proportions de son existence, sa jeune volonté. — Faire régner de bonne heure autour de ces jeunes esprits une atmosphère morale, où ils se dirigent par le goût du bien, les faire gens de bien le plus tôt possible, c’est là son but, son effort, et, à moins de préjugés très-contraires, on lui accorde, en l’entendant, qu’elle a et qu’elle indique les vrais moyens de réussir.

1316. (1864) Cours familier de littérature. XVII « XCVIIIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (3e partie) » pp. 81-152

Ainsi on assure qu’il est très indépendant de caractère, qu’il parle avec une grande liberté et un grand courage ; cependant il y a dans les Martyrs des passages indignes de ces principes, il y en a où il semble avoir cherché des allusions pour flatter. […] « Notre dissentiment, répliquait Sismondi, avec son énergique bon sens, tient à ce que vous vous attachez aux personnes, tandis que je m’attache aux principes. […] Ceux que vous avez plaints et révérés dans le malheur, vous les aimez aussi dans la prospérité ; ceux que vous avez exécrés quand ils exerçaient la tyrannie, vous les exécrez encore quand ils sont tombés… En comparant ces deux manières de fidélité, l’une aux principes, l’autre aux personnes, je remarquerai, quoi que vous en puissiez dire, que la vôtre est beaucoup plus passionnée, beaucoup plus jeune que la mienne… » XII Mme de Staël, qui était allée à Pise marier sa fille avec M. le duc de Broglie, écrivait à la comtesse des lettres empreintes du même embarras que Sismondi : « Pise, 20 décembre 1815.

1317. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — IV. La Poësie dramatique. » pp. 354-420

Quelque utile qu’elle soit, ils la mettent au rang des bagatelles : mais cette bagatelle a, comme tous les genres, ses principes, ses règles, ses difficultés, ses écueils, ses délicatesses, ses beautés. […] Le citoyen de Genève appelle de ces principes au témoignage des spectateurs. […] Lacédémone n’en vouloit pas, convaincue de tes principes.

1318. (1888) Les œuvres et les hommes. Les Historiens. X. « H. Forneron » pp. 149-199

Mais la foi religieuse, la hiérarchie, l’unité de la société chrétienne, la prépondérance de la Papauté, le principe même du pouvoir sur la terre, toutes ces choses immenses alors et attaquées pour la première fois, que peut être ceci pour un esprit de ce moment du siècle, qui écrit après la Révolution française et qui l’a à son coude toujours ? […] Elle a cru, celle-là, pouvoir se passer du principe religieux de l’autre, et, pour sa peine, les Démocraties déchaînées sont, à cette heure, en train de l’emporter ! […] Prise longtemps, par des catholiques, à distance, pour quelque chose de grand et de pur, la Ligue, étudiée de plus près, n’a été vaincue et n’a péri que parce qu’elle fut une Démocratie, et son principe, tout religieux qu’il fût, ne la préserva pas de la corruption générale dont l’histoire de Forneron (et c’est là sa terrible originalité) nous a donné une si formidable idée.

1319. (1886) Le roman russe pp. -351

Les orthodoxies aperçoivent rarement toute la force et la souplesse du principe qu’elles gardent ; soucieuses de conserver intact le dépôt qui leur a été transmis, elles s’effrayent quand la vie intérieure du principe agit pour transformer le monde suivant un plan qui leur échappe. […] Leur impuissance est-elle donc inhérente à leur principe ? […] L’auteur de Madame Bovary est allé rapidement aux conséquences extrêmes du principe ; nul ne nous montrerait mieux que lui le néant de ce principe. […] C’est là, je crois, le principe de distinction d’après lequel il faut classer les écrivains russes en deux camps, celui du dehors, celui du dedans. […] Le nihiliste, c’est l’homme qui ne s’incline devant aucune autorité, qui n’admet aucun principe comme article de foi, de quelque respect que soit entouré ce principe. » Le bonhomme Kirsanof, un classique de 1820, ne remontait qu’au latin.

1320. (1892) Sur Goethe : études critiques de littérature allemande

Arrivé à une époque où des principes légitimes ne produisent plus que des résultats funestes pour les siens et pour lui, il ne les condamne pas, mais il ne peut non plus les servir. […] En quoi les principes de sa critique furent-ils nouveaux ? […] Il saisit corps à corps le panthéisme ; il le discute principe par principe, phrase par phrase ; il le pousse en ses derniers retranchements ; il disperse les nuages resplendissants derrière lesquels il se dérobe, et, le mettant aux prises avec la vie pratique, il le force à répondre à son vrai nom, qui est l’athéisme. […] Il y a des affaires plus pressantes que de supprimer Dieu dans un pays où nos principes de 89 et du code Napoléon, lentement introduits, sont, à l’heure qu’il est, si vivement menacés. […] C’est le châtiment légitime de l’étroitesse d’esprit qu’elle serve d’instrument à l’intrigue, et des principes durs qu’ils couvrent et consacrent la dureté des méchants.

1321. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre IV. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire. » pp. 87-211

Il s’est appliqué sur-tout à remarquer les commencemens de certains usages, les principes de nos libertés, les vraies sources & les divers fondemens de notre droit public ; l’origine des grandes dignités ; l’institution des Parlemens ; l’établissement des Universités ; la fondation des Ordres Religieux ou Militaires ; enfin tout ce que les arts & les sciences nous fournissent de découvertes utiles à la société. […] Dans le chapitre du Calvinisme, il a voulu jouer le Montesquieu, en donnant un principe général aux dernieres guerres de religion. Il a, dit-il, long-tems cherché ce principe ; s’il eût ouvert le fameux livre de l’Avis aux Réfugiés, il l’y auroit trouvé tout de suite ; s’il eût cherché un peu plus long-tems, il auroit vu qu’il n’avoit rien trouvé. […] Le Jésuite françois régle la plûpart de ses jugemens tantôt sur les intérêts de la Cour Romaine, tantôt sur les principes de la Monarchie françoise. […] Il s’étoit fait un principe de ne rien écrire, qui ne fut expressément confirmé par le témoignage de plusieurs personnes éclairées, dont les unes étoient de retour en Europe & les autres étoient à la Chine.

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