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1256. (1911) La valeur de la science « Introduction »

Les progrès de la Science ont semblé mettre en péril les principes les mieux établis, ceux-là mêmes qui étaient regardés comme fondamentaux.

1257. (1887) Discours et conférences « Discours à l’Association des étudiants »

Mon vieux principe de fidélité bretonne fait que je ne m’attache pas volontiers aux gouvernements nouveaux.

1258. (1835) Mémoire pour servir à l’histoire de la société polie en France « Chapitre XII » pp. 100-108

Dans le principe, la cour eut pour elle le prince de Condé, âgé de vingt-sept ans, le maréchal de Grammont, le duc de Châtillon.

1259. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — P. — article » pp. 439-450

Il ne se borne pas à faire sentir les travers qu’il attaque ; le plus souvent il a l’attention de rappeler aux regles qu’il faut suivre, & ses décisions ont l’avantage d’être appuyées sur les bons principes.

1260. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Avertissement » pp. -

Nous voulons faire autrement que ceux qui nous ont précédés dans l’histoire : voilà l’origine et le principe agissant des changements du goût comme des révolutions littéraires ; il n’a rien de métaphysique.

1261. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre premier. Vue générale des épopées chrétiennes. — Chapitre V. La Henriade »

Les héros de ce poème débitent de beaux vers qui servent à développer les principes philosophiques de Voltaire ; mais représentent-ils bien les guerriers tels qu’ils étaient au seizième siècle ?

1262. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre second. Philosophie. — Chapitre II. Chimie et Histoire naturelle. »

Il y avait toujours, dès le principe, un vide dans le système par l’acide muriatique, qui n’avait pas de positif en eux.

1263. (1782) Plan d’une université pour le gouvernement de Russie ou d’une éducation publique dans toutes les sciences « Plan d’une université, pour, le gouvernement de Russie, ou, d’une éducation publique dans toutes les sciences — Lettre, à Madame la comtesse de Forbach, sur l’Éducation des enfants. » pp. 544-544

Je m’en suis félicité ; et j’ai pensé que je pourrais bien avoir de la raison et du goût, puisque de moi-même j’avais tiré les vraies conséquences des principes que mon aimable et belle comtesse avait posés.

1264. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 18, que nos voisins disent que nos poëtes mettent trop d’amour dans leurs tragedies » pp. 132-142

Vouloir assujetir ces sentimens à des principes, vouloir les ranger dans un ordre certain, c’est vouloir qu’un frenetique ait des visions suivies dans ses delires.

1265. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 30, de la vrai-semblance en peinture, et des égards que les peintres doivent aux traditions reçuës » pp. 255-265

Sa colere contre un homme condamné par la loi, et qu’il execute par principe de religion, n’en est pas moins grande pour être d’une espece differente.

1266. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Léon Feugère ; Ambroise-Firmin Didot »

I L’ouvrage de Léon Feugère sur Henri Estienne est une publication d’un double intérêt, puisqu’elle renferme, à côté d’un livre nouveau, ce qu’en principe nous estimons presque autant : la réimpression d’un livre ancien.

1267. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Jean-Jacques Rousseau »

Descartes, ce Robinson de la pensée, qui fait le désert dans l’intelligence pour s’y retrouver, fut continué effroyablement, et jusqu’à l’absurdité, par un autre Robinson sans patrie, sans principes, — la patrie de l’esprit, — échoué à Paris chez les encyclopédistes, qui lui appliquèrent le droit d’aubaine et s’en firent une de ses écrits.

1268. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XXXII. Des éloges des hommes illustres du dix-septième siècle, par Charles Perrault. »

Mais il se distingua surtout dans cette partie de l’esprit philosophique, utile lors même qu’il se trompe, qui analyse les principes du goût, n’admire rien sur parole, et avant d’adopter une opinion, même de deux mille ans, cherche toujours à s’en rendre compte.

1269. (1912) Chateaubriand pp. 1-344

Le gouvernement de la France est-il fondé sur de vrais principes et peut-il subsister ? […] Que faire et qu’aimer au milieu de la folie des joies et de l’incertitude des principes ? […] Bonald, dans sa Théorie du pouvoir (1796), expliquait que le salut de la France était dans le retour aux principes monarchiques et surtout catholiques. […] Ainsi ce principe, que le roi règne et ne gouverne pas, se trouve tout entier dans le chapitre sur la prérogative royale. » Il n’y avait peut-être pas de quoi se vanter. […] Presque tous les Français croyaient alors à la bienfaisance des principes de la Révolution.

1270. (1923) Au service de la déesse

Jean Carrère tire de ce principe, ou d’un principe de ce genre, un corollaire extrêmement ingénieux. […] 7º Mais, de sa nature, le mysticisme serait un principe d’absurdité, s’il n’obéissait à une discipline qui ne l’étouffe pas, qui le guide. […] Il introduit dans l’histoire la déraison, comme l’un des principes de l’activité humaine. […] Et alors qu’est-ce que cette « vérité scientifique » dont vous êtes si fiers et que vous opposez si rudement aux principes ou aux croyances métaphysiques ou religieuses ? […] Il note les horreurs de la guerre et pose en principe ceci : quand une idée oblige l’homme à subir d’affreux tourments, l’homme y renonce et l’idée meurt.

1271. (1888) Portraits de maîtres

Ainsi Chateaubriand a fait prévaloir chez nous ce principe de l’association continuelle de la nature avec l’homme. […] Dès le principe, il remet en vers les idées de Chateaubriand. […] C’est qu’Edgar Quinet appartenait à une autre race malheureusement très restreinte, à l’élite de ceux qui tiennent leur vie en harmonie avec leurs principes. […] Le National, la Tribune, les feuilles lyonnaises, faisaient à l’envi de Napoléon le messie armé de la Révolution, un agent providentiel des principes de 89. […] Nul n’ignore le rôle qu’Edgar Quinet a rempli à l’Assemblée de Versailles ; il y représentait la dignité des principes, la pureté des doctrines, l’idéal du républicain.

1272. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre II. Les couples de caractères généraux et les propositions générales » pp. 297-385

. — Elle est le principe de l’induction scientifique. […] Travail mental sous-jacent qui accompagne l’expérience des yeux et de l’imagination. — Ce travail consiste dans la reconnaissance sourde d’une identité latente. — L’expérience des yeux et de l’imagination n’est qu’un indice préalable et une confirmation ultérieure. — Son utilité. — Cas où cet indice et cette confirmation manquent. — Axiomes de la mécanique. — Leur découverte tardive. — L’expérience ordinaire ne les suggère pas. — Comment l’expérience savante les a découverts. — Opinion qui les considère comme des vérités d’expérience. — Plusieurs d’entre eux sont en outre des propositions analytiques. — Principe de l’inertie. — Énoncé exact de l’axiome. — La différence de lieu et d’instant est sans influence ou nulle, par hypothèse. — Limites de l’axiome ainsi entendu et démontré. — Principe du parallélogramme des vitesses et des forces. — Énoncé exact de l’axiome. — La coexistence d’un second mouvement dans le même mobile est sans influence ou nulle, par hypothèse. — Passage de l’idée de vitesse à l’idée de force. […] Même elle a été si bien conduite, et en certains cas, comme celui du pendule de Borda, elle se trouve si concluante, que, selon plusieurs auteurs, l’induction est la seule preuve valable de l’axiome ; ils considèrent les principes de la mécanique comme des propositions analogues au principe de l’attraction, établies comme lui par l’induction pure, limitées comme lui au petit cercle et à la petite durée du monde que notre observation peut atteindre, incapables comme lui d’être appliquées au-delà, sinon par conjecture, et tout à fait douteuses comme lui, quand notre témérité veut étendre leur empire à toutes les portions de l’espace ou à tous les moments du temps. Pour nous, avec Leibniz et d’Alembert, nous inclinons à penser que, parmi les principes de la mécanique, plusieurs sont non seulement des vérités d’expérience, mais aussi des propositions analytiques.

1273. (1864) Physiologie des écrivains et des artistes ou Essai de critique naturelle

Comme Gascon, il est, avons-nous dit, éloquent et un peu hâbleur, avec beaucoup d’esprit et d’imagination, et il aime la vie sensuelle. « Je veux la vivre mollement, dit-il, pour la jouir au double des autres. » Comme Anglais, il est d’un caractère pratique et positif ; égoïste par principes. « On doit, dit-il, se prêter à autrui, et ne se donner qu’à soi-même. » Son moi est toute la matière de son livre. […] n’a été à même de reconnaître combien la phthisie pulmonaire offre de phénomènes intéressants et douloureux à contempler ; quelle source d’inspirations tendres, éloquentes, pathétiques ou brillantes, semble résider en ce fatal principe morbide, si décevant dans ses rapports avec la vie — qu’il exalte en la consumant, — décevant surtout pour le malade, qui ne sait jamais où il en est de son mal, en dépit de ses pressentiments et de ses mélancolies. […] C’est là le grand principe de nos actions ! […] Il développe le principe réaliste de Michel-Ange et fait du palpable son idéal ; c’est plutôt un peintre de la chair que de l’âme. […] Mais le retour à la nature, qui était pour l’art la voie du salut et de la résurrection, était au contraire, pour une religion qui avait voulu être ultra-spiritualiste, l’abandon de son principe et, par conséquent, le premier pas vers la décadence et vers la mort.

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