Pour qu’un corps constitué naisse de leur agglomération, il ne suffit pas qu’ils entrent en relations, a fortiori qu’ils se juxtaposent, il faut encore que leurs relations soient définies et réglées par une certaine communauté d’obligations reconnues, de sentiments approuvés, d’intérêts sentis. […] Pour qu’une société soit vraiment unifiée, il faut qu’à l’État s’adjoigne la nation.
Le directeur de la Revue Suisse avait tous droits de retouches et de repentirs sur ces envois ; il modifiait à son gré ; il y était même souvent excité par Sainte-Beuve, qui presque toujours, à côté de passages un peu vifs, avait soin d’écrire en marge : « Ceci pour vous seul, pour que vous soyez averti. » Le passage disparaissait ou était maintenu selon que M.
Cet hiver de retraite d’Émilie, pendant la maladie du général, était une trop belle occasion pour que Dampré la manquât.
L’indépendance républicaine doit donc chercher à imiter la correction des auteurs du siècle de Louis XIV, pour que les pensées utiles se propagent, et que les ouvrages philosophiques soient en même temps des ouvrages classiques en littérature.
Il faut posséder assez bien sa langue, avoir dans le cerveau un dictionnaire assez complet, pour que l’intelligence puisse concevoir toutes les idées et profiter de l’expérience des siècles, accumulée et déposée dans les mots, sans être obligée de refaire pour son compte l’œuvre des sociétés primitives, où chaque pensée, lentement, péniblement conçue, aboutissait à créer son expression.
Pour que celui-là ait pu s’affranchir à la fois des unes et des autres, quelle vision nette, profonde, définitive, il a dû avoir, un jour, de la vanité des choses !
Stuart Merrill est composé de pièces écrites à des époques assez distantes, pour qu’on y trouve réunies toutes les qualités, qui caractérisent chacun des livres précédents.
Saint-Pol-Roux joue d’une cythare dont les cordes sont parfois trop tendues : il suffirait d’un tour de clef pour que nos oreilles soient toujours profondément réjouies.
Cette pièce rentrait nécessairement dans le cadre de cette étude : elle est trop essentielle et trop caractéristique pour qu’il fût possible de l’omettre ici.
Si nous voulons de plus en plus affranchir l’homme des soucis matériels, c’est pour qu’il puisse employer sa liberté reconquise à l’étude et à la contemplation de la vérité.
La division de l’Europe est trop grande pour qu’une tentative de domination universelle ne provoque pas très vite une coalition qui fasse rentrer la nation ambitieuse dans ses bornes naturelles.
Ensuite ce n’était pas une autorité assez grande que M. de Coulanges pour que sa femme apprît à madame de Sévigné, comme une nouvelle, qu’il trouvait madame Scarron aimable et de bonne compagnie.
Je n’ai rien épargné pour qu’il ne s’y en glissât pas trop, ni de graves, ou de trop graves, car, en un certain sens, toute erreur de fait ou de date est grave, dans un Manuel qu’on s’était flatté de fonder sur une exacte chronologie comme sur sa base inébranlable.
Est-ce que cette France à demi barbare n’était plus assez couverte de forêts, pour qu’on n’y rencontrât pas quelques-uns de ces châteaux du vieux temps, avec des mâchicoulis, des souterrains, des tours verdies par le lierre, et pleines d’histoires merveilleuses ?
Pour qu’elle ne restât pas lettre morte, il ne suffisait pas de la promulguer ; il fallait en faire la base de toute une discipline qui prît le savant au moment même où il aborde l’objet de ses recherches et qui l’accompagnât pas à pas dans toutes ses démarches.
Elles donnent le goût du beau à ceux qu’elles ont intéressés, et ils ne songent plus qu’à retrouver des sensations d’art analogues à celles qu’ils ont éprouvées en lisant Horace, Virgile, Corneille et Racine, et c’est pour cela, disons-le en passant, qu’il faut toujours, au lycée, amener l’élève jusqu’aux auteurs presque contemporains, pour que, entre les grands classiques et les bons auteurs de leur siècle, il n’y ait pas une grande lacune qui les ferait désorientés en face des bons auteurs de leur siècle et qui les empêcherait de les goûter, par où ils seraient de ces humanistes qui ne peuvent entendre que les auteurs très éloignés de nous, gens respectables et peut-être même enviables, mais qui sont privés de grandes et saines jouissances.
La grande figure de l’exilé de Sainte-Hélène alors effrayait trop les imaginations, pour qu’elles ne cherchassent à se rassurer.
Eh bien, nous votons pour qu’on puisse les entendre et qu’ils dînent en public, — comme autrefois le Roi !