Quoi qu’il en soit de la source & de l’établissement des fables, elles tiennent essentiellement au paganisme, & c’est assez pour que leur emploi devienne un crime aux yeux de quelques écrivains.
Le procès du Dictionnaire, une des causes célèbres de la littérature, est trop connu pour que je croie devoir m’en faire en cette occasion le rapporteur après tant d’autres1.
Quoi qu’il ait été par les opinions et par les principes, intellectuellement Stendhal fut un homme, et c’est assez pour que la Critique s’en occupe dans un intérêt littéraire, et même dans un intérêt de moralité.
Il n’y a d’intérêts qui tiennent ici que deux seuls intérêts pour que la chose reste morale : c’est l’intérêt de réputation de celui qui a écrit les lettres, et l’intérêt de jouissance intellectuelle de celui qui les lira.
Quoi qu’il ait été par les opinions et par les principes, intellectuellement Stendhal fut un homme, et c’est assez pour que la Critique s’en occupe dans un intérêt littéraire, et même dans un intérêt de moralité.
Et surtout quand on est soi-même un autre immortel qu’un immortel d’Académie, un autre homme que ceux-là qui le sont pour rire ou pour faire rire, et dont on est obligé d’écrire les noms sur le dos de leur fauteuil pour qu’on sache un jour qui s’est assis là !
Dans les décisions les plus importantes, elle s’est laissée aller aux mille contradictions qui sont dans sa nature », Enfin, il n’y a que la fierté d’une femme comme il faut, ayant horreur des livres modernes et des grossièretés de l’adultère, pour que celle-ci — hardie comme une princesse douairière !
Ainsi, il s’occupa du soulagement des peuples ; mais d’autres empereurs qui eurent les mêmes vues, n’étant pas contredits sur le trône, purent être humains impunément : Julien, longtemps César, assujetti dans son pouvoir même à un tyran jaloux, qui l’avait créé par besoin et le haïssait par faiblesse, qui lui eût permis de faire le mal pour se déshonorer, et craignait qu’il ne fît le bien, qui, tout à la fois barbare et lâche, désirait que les peuples fussent malheureux, pour que le nouveau César fût moins redoutable ; Julien, environné dans les Gaules, des ministres de cette cour, qui étaient moins ses officiers que ses ennemis, et déployaient contre lui cette audace qui donne à des tyrans subalternes le secret de la cour, et l’orgueil d’être instruments et complices de la volonté du maître ; Julien enfin, traversé en tout par ces hommes qui s’enrichissent de la pauvreté publique, eut bien plus de mérite à arrêter les abus et à soulager les provinces.
. — Orphée trouve la Grèce sauvage, et en quelques années elle fait assez de progrès pour qu’il puisse suivre Jason à la conquête de la Toison d’or ; remarquez que la marine n’est point un des premiers arts dont s’occupent les peuples. — Dans cette expédition il a pour compagnons Castor et Pollux, frères d’Hélène, dont l’enlèvement causa la fameuse guerre de Troie.
Que de maux seront soufferts, que de ruines entassées, que de monuments et d’idées s’écrouleront dans le monde, pour que ces souvenirs soient expiés aux mêmes lieux qui les consacrent, que la pénitence épure cette terre de volupté, qu’une église de martyrs s’élève à la place d’un bocage sacré, et que la prière d’une humble vierge au pied de la croix ou le dévouement de quelque religieux dans un lazaret remplace, aux mêmes lieux, les hymnes chantés à Vénus !
2° De quelques lettres de Vinet à Lutteroth : 24 nov. 1840 : Voici enfin un premier article sur Port-Royal : je ferai tout mon possible pour que le second ne tarde pas. […] Ne pourrait-il pas être à propos, pour que chaque lecteur ne prenne de ce long travail que ce qui lui conviendra, de donner un titre particulier à chaque article, comme je l’ai fait en rendant compte de l’ouvrage de M. […] La lune et les étoiles prennent la terre en pitié ; « elles donnent leurs paroles au vent pour que le vent les porte à la fleur du désert, la fleur au fleuve, et que le fleuve les redise en passant dans les villes ». […] On peut, sans doute, refuser de la poser ; mais une fois posée, comment faire pour qu’elle ne renferme pas toutes les questions humaines que, depuis des siècles, posent à l’envi l’une de l’autre la conscience et la science ? […] Cependant la masse entière se teint de cette couleur, se pénètre de cette saveur ; l’idée d’un Dieu également saint et bon, l’idée d’un salut inespéré, obtenu par un dévouement divin, l’idée enfin d’un Dieu dont la charité a fait un homme, est trop puissante pour que la morale publique, pour que les mœurs ne s’en ressentent pas.
Pour qu’un chant soit sublime, ce n’est évidemment pas assez que la voix de nos pères l’ait « entonné ». […] Et donc chaque jour que Dieu fait, il la roue de coups, pour qu’elle passe à pleurer le temps qu’il va passer aux champs. […] Et je sais tels écrivains qu’il ne faudrait pas pousser beaucoup pour qu’ils lui fissent un crime de sa conversion. […] Au surplus, si modeste que fût son origine, c’était assez qu’elle ne fût pas la plus basse pour qu’il en ait toujours porté très haut l’orgueil. […] Les mœurs étaient assez douces en France, le pouvoir assez faible, l’opinion publique assez forte pour qu’un écrivain du renom de Voltaire, approchant de la soixantaine, et cruellement éprouvé, n’eût à redouter aucune violence.
Je donnerais bon pour que ce nigaud de Chavigny empoignât vigoureusement cette pécore par la taille et… vous me feriez dire quelque sottise. […] Dans le comité qui doit juger les royalistes, lui seul, tient pour les mesures de rigueur : il donnera sa démission, et cela suffira pour que M. de Maupas soit sauvé. […] Il est utile d’arranger un peu le tableau de la Révolution, de le « mettre au point », pour que le peuple puisse l’aimer sans scrupule et sans danger. […] simplement parce que trois suffisent pour que rien d’essentiel dans une histoire de ce genre n’ait été omis. […] Et, pour qu’ils soient tous contents, on y chante dans toutes les langues.
Le père Goriot lui a déjà donné beaucoup d’argent pour qu’elle pût entretenir honorablement ce monsieur. […] Pour qu’elle se réveille, que faudra-t-il ? […] Je vous rappelle la « fable » pour que vous en admiriez la lucide ordonnance et la vraisemblance morale. […] Mais pour que not’sort s’amélieure, Mes enfants, faut connaît’ le ch’min. […] Et cet amour sera intelligent ; il saura exactement comment il faut caresser l’amie, ce qu’il faut dire pour qu’elle soit contente.
Il suffisait, en effet, à Eugène Montfort de raisonner ses émois pour écrire un traité, de les orchestrer pour que son œuvre fût un poème, de les objectiver dans un décor favorable afin de construire ce qu’il est convenu d’appeler un roman. […] Aimer la Nature, c’est la qualité primordiale, c’est la grâce même du poète. — D’autre part, il ne suffit pas que quatre jeunes gens s’affublent du même titre pour qu’ils fondent une école. […] La moindre aventure suffit pour que nous soyons émus à condition que le romancier l’ait sentie, pénétrée, et qu’il la reproduise dans tout son charme d’églogue ou son horreur tragique. […] Montfort n’a pas chanté seulement ces belles âmes, mais qu’il pourrait aussi les faire naître, il suffit que Pierre et Suzon lisent son livre, et qu’ils en soient touchés, pour qu’ils deviennent bientôt Virginie et Paul, Serge et Albine.
Ses gentillesses et ses puérilités charmaient les courtisans et les grands, et, par esprit d’imitation, toute la société polie, provoquaient l’émulation intéressée des poètes, et retardaient le dernier progrès qui restait à faire en France, pour que désormais, dans les œuvres de l’esprit, la raison et la vérité fussent maîtresses. […] Je ne me fie pas aux railleries de Lope de Vega et de Caldéron contre la nouvelle poésie ; elles sont trop vives pour qu’ils y persévèrent. […] J’en fais la remarque pour qu’on ne donne rien à Boileau au-delà de son dû. […] Mais pour que l’art d’écrire en vers, dont Boileau a donné les règles et les exemples, vaille les efforts qu’il exige, il faut qu’il ne surpasse pas la matière.
Il suffirait d’un nouveau volume pour que nous ayons un récit complet de la Révolution : nous l’attendons de lui. […] De leur resplendissante chaleur, ils m’éclairent pour que je m’habille, laissant là les draps échauffés. […] Verte est la candide brebis qui, derrière un morceau de pain, va, sans y trop réfléchir, se faire égorger ; mûre, l’infâme vieille qui, au lieu de l’en avertir, la guide de la main pour qu’elle livre mieux son sang. […] Le romantisme est assez loin de nous aujourd’hui, pour que nous le jugions, avec une indépendance dont l’éclecticisme de goût de notre siècle est un sûr garant. […] Plus l’instrument s’affine, et plus l’ouvrier doit être habile à le manier pour qu’il ne se brise point entre ses mains maladroites.
Il faut qu’il y en ait trop et qu’il y en ait de gratuites et d’inexplicables, pour qu’il y en ait d’efficaces. […] Je ne sais, car la nature bienfaisante lui a donné un talent assez abondant et facile pour qu’il n’éprouve que rarement la douleur de la lutte et de l’effort et pour qu’il puisse croire de bonne foi avoir réalisé son rêve. […] La question est de savoir s’il leur infuse assez de sang pour qu’ils vivent. […] Il faut, pour que je sois touché, que l’amour de la patrie se combine avec d’autres sentiments et que la patrie elle-même devienne quelque chose de vivant et de concret. […] Mais on s’est assez moqué de cette assimilation d’un roman avec une expérience de chimie pour qu’il soit inutile d’y revenir.