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1302. (1899) L’esthétique considérée comme science sacrée (La Revue naturiste) pp. 1-15

Pour qu’un esprit comme Zola ait à peu près renoncé à ses méthodes d’impersonnalité et de document, il faut que le courant des âges soit bien puissant.

1303. (1857) Causeries du lundi. Tome I (3e éd.) « De la question des théâtres et du Théâtre-Français en particulier. » pp. 35-48

J’ai cru remarquer que, même dans les lettres, dans cette république des lettres, le plus sûr, pour que les choses aient quelque ensemble, c’est qu’il y ait au fond quelqu’un, un seul ou un petit nombre, qui tienne la main.

1304. (1901) La poésie et l’empirisme (L’Ermitage) pp. 245-260

  Or, pour qu’il soit bien dit que drame et roman d’une part et d’autre part la poésie ont quelque chose d’essentiellement étranger, de foncièrement divergent, non seulement à l’état de santé, de puissance, mais aussi, mais surtout de maladie et d’amoindrissement, tandis que ceux-là perdant pied s’égareront dans l’empirisme, celle-ci au contraire, par respect de la tradition, s’attardera, s’enfoncera, et périra dans le formisme.

1305. (1867) Le cerveau et la pensée « Chapitre IX. La pensée est-elle un mouvement ? »

Il faut donc que ce monde extérieur agisse sur l’âme pour qu’elle devienne capable de penser : il faut par conséquent un intermédiaire entre le monde extérieur et l’âme.

1306. (1904) La foi nouvelle du poète et sa doctrine. L’intégralisme (manifeste de la Revue bleue) pp. 83-87

Pour qu’il y ait création poétique, il faudra donc que l’état d’âme, ainsi devenu motion d’âme, soit inscrit dans un symbole.

1307. (1906) La nouvelle littérature, 1895-1905 « Deuxième partie. L’évolution des genres — Chapitre IV. Littérature dramatique » pp. 202-220

François de Curel, c’est que sa réputation est trop justement établie pour qu’il soit nécessaire d’y revenir.

1308. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 15, le pouvoir de l’air sur le corps humain prouvé par le caractere des nations » pp. 252-276

Aussi trouvons-nous des esprits qui ne paroissent presque point de la même espece, quand nous venons à refléchir sur le génie des peuples qui sont assez differens les uns des autres, pour qu’on puisse remarquer cette difference dans le corsage et dans le teint.

1309. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre I : Qu’est-ce qu’un fait social ? »

Dès les premiers temps de sa vie, nous le contraignons à manger, à boire, à dormir à des heures régulières, nous le contraignons à la propreté, au calme, à l’obéissance ; plus tard, nous le contraignons pour qu’il apprenne à tenir compte d’autrui, à respecter les usages, les convenances, nous le contraignons au travail, etc., etc.

1310. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre IV : Règles relatives à la constitution des types sociaux »

Seule, la colonisation pourrait être comparée à une génération par germination ; encore, pour que l’assimilation soit exacte, faut-il que le groupe des colons n’aille pas se mêler à quelque société d’une autre espèce ou d’une autre variété.

1311. (1864) De la critique littéraire pp. 1-13

L’offre de m’introduire dans une si bonne compagnie est trop séduisante pour que je ne l’accepte pas avec empressement.

1312. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre IV. Des changements survenus dans notre manière d’apprécier et de juger notre littérature nationale » pp. 86-105

Cependant, il est bon de le remarquer, ce que je dis est moins une opinion que l’expression d’un sentiment de malaise assez général pour que je doive m’y associer en quelque sorte, puisque je me rends l’historien de cette époque, et que je me suis imposé la tâche d’en saisir tous les caractères.

1313. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXII. La comtesse Guiccioli »

Les bas-bleus qui faisaient partie de la société qu’elle voyait, en France, mirent du temps à lui donner sa teinte… Que lui dirent-ils pour qu’elle la prit ?

1314. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Le comte Gaston de Raousset-Boulbon »

À elle, comme aux États, dont elle est l’expression oublieuse ou reconnaissante, il faut que l’on remplisse les mains avec de l’or ou de la terre pour qu’elle se souvienne qu’on est mort pour lui en donner.

1315. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « Buloz »

En ces incroyables Mémoires, qui ressemblent à un conte… des Mille et une Nuits, Véron se drape en calife qui, quand il a des actrices à dîner, offre, au dessert, à ces demoiselles, deux cent mille francs de diamants et de perles sur des assiettes qu’il fait passer, pour que chacun y prenne, comme si c’étaient de simples pralines !

1316. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « VIII. Du mysticisme et de Saint-Martin »

En détaillant, sous son analyse, l’individualité de Saint-Martin, il a compris que cette plante étrange avait pourtant sa racine dans le terrain de son siècle, et, pour qu’on ne pût s’y méprendre, il nous a retourné le siècle en quelques traits justes et profonds, et nous en a ainsi montré le fond et la superficie.

1317. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Vie de la Révérende Mère Térèse de St-Augustin, Madame Louise de France »

Là, pour ces nobles filles de France, sont les sources troublées de leur histoire, et il y a assez de limon dans ces sources pour que leurs ennemis délicieusement y pataugent.

1318. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Charles Monselet »

Monsieur de Cupidon — comme dit la vieille petite nudité de ce nom — est, on s’en doute bien, cet Amour que le xviiie  siècle avait conçu et réalisé, dont la monographie est depuis longtemps trop connue pour que nous la recommencions, et qui, revenu après sa mort sous la forme d’un dandy moderne, traverse le monde et retrouve tous les personnages de sa vie antérieure, affublés comme lui de formes nouvelles : Voici monsieur Dubois plaisamment fagoté !

1319. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Théodore de Banville »

Seulement, si un conte répété deux fois est assez ennuyeux pour que Shakespeare en ait fait la comparaison de la vie, nous demandons quelle impression doit causer, à vingt ans de distance, une imitation malheureusement trop réussie puisqu’elle ne nous donne ni une idée ni une sensation de plus que le poète dont elle est l’écho.

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