» disait-il ; et il se moquait de ce faux « paradis terrestre » où il avait vu trois poiriers sauvageons, trois pommiers de même, un prunier de trois pieds de haut, trente pieds de vigne avec neuf grappes de raisin, tous les grains pourris ou secs. […] Conclusion, sans retard : depuis l’apparition de l’homme en cette île de San Lorenzo, il s’est produit un soulèvement de plus de quatre-vingt-cinq pieds. […] Il écrit, dans L’école des indifférents : « Pour Versailles, il y part à pied… Je lui fis donner, pour qu’il ait approché… Malgré que le professeur s’entête… » Dans Lectures pour une ombre, il écrit : « Celles vêtues de pilou… » Dans Simon le pathétique : « Celui aux jambes maigres… » Adorable Clio : « Ceux, décolletés, que l’on guillotine… » Il écrit : « Un casoar accroupi près de moi lançait en l’air sa tête encore aveugle comme une élastique. » Et il écrit : « De la terre, de Paris, l’effluve la plus odorante… » Cela vous désole.
« La place que lui réservait le destin, dit-il, était la première à la tête de son pays, parce qu’elle était la première à la tête des travailleurs résolus de classe moyenne, derniers détenteurs des vertus morales délaissées par une noblesse dissolue… L’œuvre de cet homme, né bourgeois, est essentiellement bourgeoise ; grâce à lui la classe moyenne a pris pied dans les affaires de l’État. » Le caractère de Napoléon ? […] Et aussitôt il la vit accourir, plus pâle seulement et paraissant plus douce : mais le méchant prince Tchernowied accourait derrière elle, ou plutôt volait à sa poursuite, car il s’avançait au milieu de l’air, sans loucher le sol de ses pieds.
Quand, après avoir élevé mes deux perpendiculaires sur une base, je les suis indéfiniment par l’imagination sans pouvoir admettre qu’en un point quelconque du trajet elles se rapprochent, c’est qu’involontairement et sans le savoir j’emporte avec elles la portion de base interceptée par leurs pieds, et qu’à tous les moments du parcours cette base, toujours la même dans mon esprit, se fait vaguement reconnaître à mon esprit comme toujours la même. — Mais, quoique la raison soit le véritable ouvrier de la conviction finale, l’indice que fournissent les sens est très précieux.
Critique discret, jusqu’ici nous avons marché sur la pointe du pied en évitant d’éveiller des échos trop sonores ; maintenant il faut tout de bon nous retirer et fermer la porte.
et ne semble-t-il pas qu’en mettant le pied hors de l’île désenchantée où il va être laissé à lui-même, nous allons le voir retomber dans son état naturel de masse inerte, s’assimilant par degrés à la terre dont il est à peine distinct ? […] Quoi qu’on puisse penser de la gêne des mouvements d’un homme vêtu d’une manière si inquiétante, le prince se jeta aux pieds de son père, et, après avoir protesté de sa fidélité, lui présenta son poignard, afin qu’il se délivrât de ses soupçons en le tuant, « et en présence de ces lords, ajouta-t-il, et devant Dieu au jour du jugement, je jure ma foi de vous le pardonner hautement ».
5° Dans les Palmipèdes : chez le Canard, l’Oie, le Goéland à manteau noir, la Mouette à pieds bleus. […] 2° Un autre animal, une chienne, de taille moyenne, fut nourrie, pendant trois jours exclusivement, avec des matières gélatineuses, consistant en pieds de mouton, dont on avait enlevé les os, et qu’on avait fait bouillir avec de l’eau pour en séparer la plus grande partie de la graisse, qui venait surnager à la surface du liquide refroidi. Chaque jour, l’animal mangeait quatre pieds de mouton avec la gelée qui les entourait. […] Et si l’on observe, en outre, que, pour faire dégorger le sang que contient l’animal, on appuie fortement avec le pied justement dans la région du foie, de manière à exprimer le plus possible cet organe, vous comprendrez alors, d’après ce que nous avons dit dans une précédente leçon, comment il se fait que le sang qui sort par la plaie, mélangé avec celui qui vient des veines hépatiques, contienne des qualités notables de sucre ; et toutes les fois que j’ai pris du sang venant de l’abattoir, j’ai constaté le même fait.
Et plus loin : Et dans mon cabinet, assis au pied des hêtres, Faire dire aux échos des sottises champêtres.
Comment satisfaire à la fois ceux qui vont à pied et ceux qui vont en automobile, ceux qui veulent aller vite et ceux qui veulent être bercés dans une lente voiture.
Que le forcené Ladislas, emporté par sa passion, teint du sang de son rival, se jette aux pieds de sa maîtresse, on est ému d’horreur et de pitié.
On doit éviter les élisions dures, et elles le sont ordinairement au premier et au sixième pied.
Ainsi s’explique cette aberration prodigieuse qui a consisté à entreprendre la reconstruction à pied d’œuvre de tout l’édifice social, folie de logique dont le socialisme contemporain, issu du même principe, nous donne un quotidien exemple. […] Le mot n’était pas fabriqué, mais comme l’auteur de la Comédie humaine apercevait distinctement l’horrible chose, quand il disait : « Un prolétariat déshabitué de sentiments, sans autre dieu que l’envie, sans autre fanatisme que le désespoir de la faim, s’avancera et mettra le pied sur le cœur du pays !
Il poussera encore plus loin ses conquêtes ; il abattra aux pieds du Sauveur la majesté des faisceaux romains en la personne d’un proconsul, et il fera trembler dans leurs tribunaux les juges devant lesquels on le cite.
Pour percevoir avec nos veux, nos oreilles, nos mains, nos pieds, notre langue, nos narines, il faut des mouvements.
De même que dans la marche naturelle du corps, l’homme ne peut avancer qu’en posant un pied devant l’autre, de même dans la marche naturelle de l’esprit, l’homme ne peut avancer qu’en mettant une idée devant l’autre. […] Le point d’appui du corps, c’est le sol dont le pied a la sensation ; le point d’appui de l’esprit, c’est le connu, c’est-à-dire une vérité ou un principe dont l’esprit a conscience. […] Avant de procéder à un second pas, il doit s’assurer que le pied placé le premier repose sur un point résistant puis s’avancer ainsi en vérifiant à chaque instant par l’expérience la solidité du sol, et en modifiant toujours la direction de sa marche suivant ce qu’il rencontre.
Si haut qu’elle s’élève, elle doit être prête à retomber dans le champ de l’action, et à s’y retrouver tout de suite sur ses pieds.
« Les bourgeois sont des nobles au petit pied. » Une nation de travailleurs gouvernée par l’oisiveté, voilà ce qui est, et ne doit pas être. […] On s’est étonné, non sans raison, en dernière analyse, que Rousseau partît de la passion de la liberté pour aboutir au Contrat social, qu’il reprochât toute sa vie à la société d’avoir asservi et corrompu l’homme, pour aboutir, dans le Contrat, à mettre l’homme pieds et poings liés sous la domination de la société. […] Il n’y a pas d’erreur plus forte, à tous les points de vue, que les prétendues libertés de l’Église gallicane, libertés qui sont les chaînes les plus lourdes, les entraves les plus étroites, et des entraves qui conduiraient au précipice les pieds qu’elles enserrent.
On ne nous dit pas que le primitif, voyant le vent courber un arbre, la vague rouler des galets, son pied même soulever de la poussière, fasse intervenir autre chose que ce que nous appelons la causalité mécanique.
On a pris ce texte au pied de la lettre, et on a établi une solidarité entre l’irréductibilité des espèces et la doctrine de la création.