Ils firent connoissance à Sédan, lorsqu’il étoit encore jeune & qu’il professoit la philosophie. […] Le malheureux Bayle perdit sa place de professeur de philosophie & d’histoire à Rotterdam, seule ressource qu’il eût pour vivre. […] Lorsqu’il se convertit à l’église Romaine, il prit la tonsure & porta le petit collet à Toulouse, où il étudioit alors en philosophie chez les jésuites.
Bernardin de Saint-Pierre, qui a fait Paul et Virginie — un nid dans la mousse — et La Chaumière indienne, avait en lui comme la philosophie des brahmes, et il la portait dans ses écrits et dans ses mœurs à une époque où le monde n’était pas beaucoup aux philosophies calmantes et douces, et l’ermite Levallois est, comme lui, un ermite de cette philosophie assagissante, et qui croit que la nature ne fait qu’un avec la sagesse.
Plus sensé que Rémusat, parce qu’il est plus historique et moins métaphysicien, Louandre n’en appartient pas moins, sauf erreur, à cette école du rationalisme qui n’est pas plus une philosophie que le protestantisme n’est une religion. Et quand nous disons une philosophie, une école, nous disons trop ! […] Dans ces passages, — et nous citerons entre autres la belle légende de l’enchanteur Merlin, rajeunie par la manière dont elle est contée, — il est évident que la plume de ce rationaliste, qui vaut mieux que sa philosophie, a tout ce qu’il faut pour tracer à l’imagination sa plus belle histoire : abondance, vigueur, grâce parfois, et toujours le rayon qui est le talent, cette autre sorcellerie qui a aussi son bûcher, mais en nous-mêmes, et que, comme l’autre, on n’éteint pas !
De là toute une théologie, ou plutôt encore toute une philosophie de l’histoire et de l’homme. […] « Les religions, comme les philosophies, sont toutes vaines, mais la religion, pas plus que la philosophie, n’est vaine. » C’est encore une idée familière à M. […] Mais qui ne voit qu’en bon français, la religion, c’est « les religions », et la philosophie, c’est « les philosophies » ? La philosophie, c’est ce qui fait l’objet commun des philosophies d’Aristote et de Platon, de Descartes et de Spinoza, de Kant et d’Hegel ; et si cet objet commun est démontré chimérique ou inaccessible, ce ne sont pas seulement les « philosophies » qui croulent, c’est la « philosophie » même, en même temps qu’elles, puisqu’elle n’est qu’elles. […] Renan, et généralement à sa philosophie de l’histoire.
Rallié de cœur aux principes de cette philosophie catholique, dont MM. de La Mennais et Gerbet sont les principaux organes, M. d’Ault ne conçoit Alger tout à fait bien colonisé que lorsqu’il sera aussi un peu évangélisé. […] M. d’Ault, attaché aux travaux de l’Avenir jusqu’à sa cessation, et depuis aux études intérieures que poursuit cette école de philosophie religieuse, professait cet hiver, parallèlement à MM.
Il reste la philosophie. […] La philosophie à laquelle aboutit M. […] Puis il tourne à la philosophie ; il tourne à la sociologie. […] Et bourdonne leur philosophie, pour la commodité de leur oubli. […] Ce nihilisme, la philosophie ou la religion le corrigeait.
Aussi faut-il avouer que sa philosophie est une vilaine philosophie : elle enlaidit toutes les dames. […] Brunetière, « La philosophie de Molière » [Études critiques, t. […] II ; — Herder, Idées sur la philosophie de l’histoire de l’humanité. […] Robert Flint, La Philosophie de l’histoire]. […] Cours de philosophie positive, t.
Si l’incendie du Sérapéum avait détruit la bibliothèque alexandrine, au quatrième siècle, Hypathie n’aurait pas pu, au cinquième siècle, donner, dans cette même bibliothèque, ces leçons de philosophie qui la firent massacrer à coups de pots cassés. […] Ce rêve, d’où sortait l’art d’Égine, était au seuil de la philosophie ionienne dans Thalès aussi bien qu’au seuil de la philosophie italique dans Pythagore. […] Il s’appelait Poésie et Philosophie. […] Il ne l’oublie pas pourtant, car subitement, derrière la grimace, la philosophie apparaît. Une philosophie déridée, moins sidérale, plus terrestre, tout aussi mystérieuse que la philosophie triste.
Pour la philosophie, âme. […] Les conjectures tremblent, les doctrines frissonnent, les hypothèses flottent ; toute la philosophie humaine vacille à un souffle sombre devant cette ouverture. […] L’illimité entre dans sa vie, dans sa conscience, dans sa vertu, dans sa philosophie. […] Chacune de ces grandes âmes nouvelles venues renouvelle la philosophie, ou l’art, ou la science, ou la poésie, et refait ces mondes à son image.
Nous l’avons montré, c’est par un effet de la faiblesse du raisonnement de l’homme, que la poésie s’est trouvée si sublime à sa naissance, et qu’avec tous les secours de la philosophie, de la poétique et de la critique, qui sont venues plus tard, on n’a jamais pu, je ne dirai point surpasser, mais égaler son premier essor45. […] Aussi, comme on le voit déjà par l’exemple tiré de Jupiter, tous les sens mystiques d’une haute philosophie attribués par les savants aux fables grecques et aux hiéroglyphes égyptiens, paraîtront aussi choquants que le sens historique se trouvera facile et naturel. […] Un autre aspect principal de la science nouvelle, c’est une philosophie de la propriété (ou autorité dans le sens primitif où les douze tables prennent ce mot46). […] Cette philosophie de la propriété suit naturellement la théologie civile dont nous parlions.
Et c’est aussi toute la philosophie antique. […] Bergson et la philosophie bergsonienne. […] Et la philosophie et la sagesse antique. […] Quelle philosophie, sinon la philosophie bergsonienne. […] Parlez-moi le langage de la philosophie.
Il professe la vanité de la politique et de la philosophie ; une seule chose est réelle : jouir de la vie. […] » Les trois tons de l’ode, la prière, la colère, la philosophie, se combinent, comme on le voit, d’un seul jet dans cette ode. […] La philosophie sortit-elle jamais plus inattendue et plus funèbre du plaisir, comme le serpent de Cléopâtre de son panier de fleurs ? […] Ce mépris du vulgaire faisait partie de l’indifférence, cette philosophie d’Horace. […] Libre de mœurs et de philosophie, Horace était sincèrement crédule et pieux envers les divinités nationales de son temps et de son culte ; il voulait jouir, mais non blasphémer.
. — Après avoir achevé cette œuvre, Wagner tomba sous l’influence de la philosophie pessimiste de Schopenhauer, et cette influence se combine curieusement avec la phase la plus païenne de sa vie et de sa pensée. […] Ce n’est pas qu’il eût changé le fond pessimiste assez noir de sa philosophie. […] Et c’est la philosophie spencérienne dont la gloire est précisément d’avoir fixé les lois de toute évolution, de celle d’une nébuleuse à celle d’une semence, qui permettra de déterminer si le drame musical est en effet le terme dernier actuel de l’art. […] Et ce qui rend plus frappante l’analogie avec la philosophie de Schopenhauer, que Wagner ignorait lorsqu’il écrivit cette scène, c’est que Wotan cherche cette Volonté, qui est sienne, dans les rochers, qu’il l’évoque « hors des nocturnes fonds » de la terre. […] En 1860, il publie Système de philosophie synthétique, Principes de biologie (2 vol., 1864-1867), Principes de sociologie (3 vol., 1876-1896) et Principes de l’éthique (3 vol., 1892-1893).
Au même moment, dans un Recueil intitulé : Revue du Midi, et qui se publie à Montpellier, un professeur de philosophie, l’abbé Flottes, plaide en faveur de Pascal contre Cousin ; il a déjà publié deux articles développés, et en promet un troisième. […] L'abbé Flottes appartient à cette honorable et finissante lignée de l’ancien clergé français qui associait sans trop de peine une certaine philosophie et un certain rationalisme avec le catholicisme ; il est de ceux qui auraient écrit volontiers sur le christianisme de Bacon et des autres grands hommes.
Ces minces ressorts peuvent éblouir les esprits faciles, dans une Brochure ou un Ouvrage de Philosophie. […] On a encore de cet Auteur plusieurs Ouvrages de Géométrie, de Philosophie, de Morale, de Politique, d’Histoire, de Critique, de Grammaire, de Poésie Grecque & Latine, dont la plupart sont estimés.
On ne voit pas ce qu’auroit pu ajouter au mérite de Racine cette bien heureuse Philosophie, que le bon M. […] Il ignoroit vraisemblablement qu’il faudroit une grande dose de philosophie, pour équivaloir au mérite de ces chef-d’œuvres.
Notre admiration pour ce physicien, la conviction qu’il ne nous apportait pas seulement une nouvelle physique mais aussi certaines manières nouvelles de penser, l’idée que science et philosophie sont des disciplines différentes mais faites pour se compléter, tout cela nous inspirait le désir et nous imposait même le devoir de procéder à une confrontation. […] Une confusion semblait s’être produite, non pas certes chez Einstein lui-même, non pas chez les physiciens qui usaient physiquement de sa méthode, mais chez certains qui érigeaient cette physique, telle quelle, en philosophie.
Pertes dans la philosophie morale. — Vauvenargues. — § I. […] Ceux qui ne peuvent pas l’être par la foi n’osent pas ne pas l’être par la raison, et tel qui résiste aux dogmes s’incline devant la plus sublime des philosophies. […] Un ennemi venait de s’élever contre le christianisme : c’était la philosophie. […] Pertes dans la philosophie morale. […] On a de lui une méditation sur la foi et une prière que Voltaire veut lui faire supprimer comme « affligeant sa philosophie. » Il les maintient.