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293. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Maeterlinck, Maurice (1862-1949) »

Mais la Princesse Maleine et surtout les Aveugles et surtout l’Intruse sont d’un particulier mysticisme. […] On retrouverait chez les Grecs, dans Shakespeare et encore dans Ibsen, les indications théoriques ou des réalisations qui furent peut-être l’origine et la cause de cette particulière et désormais triomphante formule esthétique qui est celle de ses drames ; mais n’eut-ce été que de les coordonner et d’en tirer tous les effets virtuels, la gloire de M. 

294. (1863) Molière et la comédie italienne « Préface » pp. -

Il ne s’agit point d’embrasser l’histoire de l’art comique italien dans toute son étendue, mais d’en saisir et d’en montrer seulement ce qui se découvre du point de vue particulier où je suis placé. […] J’ai aussi des obligations particulières à M. 

295. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « M. James Mill — Chapitre II : Termes abstraits »

Chapitre II : Termes abstraits I « Quelques noms qui ont besoin d’une explication particulière », est le titre d’un long chapitre de l’Analyste consacré aux notions obscures et discutées, de temps, espace, mouvement, etc. […] Infini, derme abstrait, c’est l’idée particulière sans la connotation.

296. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 27, que les sujets ne sont pas épuisez pour les poëtes, qu’on peut encore trouver de nouveaux caracteres dans la comedie » pp. 227-236

Pour demêler ce qui peut former un caractere, il faut être capable de discerner entre vingt ou trente choses que dit, ou que fait un homme, trois ou quatre traits qui sont propres specialement à son caractere particulier. […] Les hommes paroissent differens les uns des autres aux esprits plus étendus ; mais les hommes sont tous des originaux particuliers pour le poëte né avec le genie de la comedie.

297. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 30, de la vrai-semblance en peinture, et des égards que les peintres doivent aux traditions reçuës » pp. 255-265

Il est même beau de pousser la vrai-semblance jusques à suivre ce que nous sçavons de particulier des animaux de chaque païs, quand nous répresentons un évenement arrivé dans ce païs-là. Le Poussin qui a traité plusieurs actions, dont la scene est en égypte, met presque toujours dans ses tableaux des bâtimens, des arbres ou des animaux, qui, par differentes raisons, sont regardez comme étans particuliers à ce païs.

298. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 41, de la simple récitation et de la déclamation » pp. 406-416

En effet, la nature a assigné un geste particulier à chaque passion, à chaque sentiment. Chaque passion a de même un ton particulier et une expression particuliere sur le visage.

299. (1900) Taine et Renan. Pages perdues recueillies et commentées par Victor Giraud « Taine — IV »

Et d’abord souvenons-nous qu’en quelque mesure nous sommes ses élèves et disons avec lui : « Ce que chacun sent lui est propre et particulier comme nature. […] Seulement, voici qui est particulier et par où le philosophe se distingue du pur artiste : si Taine considère que tous ces gens qu’il croise dans ses tournées sont asservis à une telle conception de la vie qu’il ne peut collaborer avec eux, il ne peut pourtant pas en prendre son parti et, comme un Gautier, un Flaubert, un Leconte de Lisle, déclarer : « Je ne connais pas ces bourgeois ; je me désintéresse de tout ce qui les préoccupe » ; en tant que sociologue, il faut bien qu’il envisage les destinées de son pays, et dans cet esprit doué si merveilleusement d’imagination philosophique et historique, cette horreur du « bourgeois », du « philistin », aboutira à cette déclaration que le type du fonctionnaire français, que l’esprit fonctionnaire (qui ne se trouve pas seulement dans les administrations, mais qui a peu à peu pénétré même les professions libres) doit déterminer la mort de l’énergie française et, par conséquent, la décadence de notre patrie.‌

300. (1915) La philosophie française « II »

Un trait moins particulier, mais bien frappant encore, est le goût des philosophes français pour la psychologie, leur penchant à l’observation intérieure. […] Mais les philosophes français semblent avoir eu généralement cette arrière-pensée que systématiser est facile, qu’il est trop aisé d’aller jusqu’au bout d’une idée, que la difficulté est plutôt d’arrêter la déduction où il faut, de l’infléchir comme il faut, grâce à l’approfondissement des sciences particulières et au contact sans cesse maintenu avec la réalité.

301. (1870) De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés « De l’origine des espèces par sélection naturelle, ou Des lois de transformation des êtres organisés — Chapitre XIII : Affinités mutuelles des êtres organisés »

Dans la pratique, et lorsque les naturalistes sont à l’œuvre, ils s’embarrassent peu de la valeur physiologique des caractères dont ils se servent pour définir un groupe, ou pour désigner la place que doit occuper quelque espèce particulière. […] Il y a des crustacés aux deux extrémités opposées de la série qui ont à peine un caractère commun ; et cependant les espèces les plus extrêmes des deux bouts de la chaîne étant évidemment alliées à celles qui leur sont voisines, celle-ci encore à d’autres, et ainsi de suite, toutes sont aisément reconnues comme appartenant, sans doute possible, à cette classe particulière des articulés et non aux autres. […] Waterhouse, de tous les Rongeurs, la Viscache est le genre plus proche-allié des Marsupiaux, mais les points de ressemblances par lesquels elle se rapproche de cet ordre la relient avec tous les Marsupiaux en général, et nullement avec telle espèce particulière plutôt qu’avec toute autre. […] Waterhouse l’a remarqué, de tous les Marsupiaux c’est le Phascolomys qui ressemble de plus près, non pas à quelque espèce particulière de Rongeurs, mais en général à tous les membres de cet ordre. […] Aucun naturaliste ne suppose que la fourrure tigrée du Lionceau, ou les plumes tachetées des jeunes Merles, soient de quelque usage à ces animaux, ou qu’ils aient quelque rapport avec leurs conditions de vie particulières.

302. (1809) Tableau de la littérature française au dix-huitième siècle

Cependant au-dehors de la France étaient plusieurs écrivains animés d’un esprit particulier. […] Au reste, ceci n’est point une accusation particulière intentée à la classe des gens de lettres. […] Les travaux historiques des érudits méritent une mention particulière. […] Des causes particulières contribuèrent plus puissamment à ce résultat. […] Les décemvirs faisaient peser leur tyrannie sur Rome ; un événement particulier la rend tout à fait insupportable, elle est renversée.

303. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre septième. »

Ils développent certains points ; ils s’attachent à un ordre particulier d’idées ; ils l’enrichissent de quelques détails. […] La morale, comme règle générale des devoirs, s’était séparée du casuitisme, ou de la morale selon la théologie ; et comme science non-seulement de la vertu en général, mais de toutes les bienséances particulières, quels admirables interprètes n’avait-elle pas eus dans Rabelais et dans Montaigne ? […] Il en paraît enfin une image dégagée de toutes les formes qu’elle reçoit dans chaque temps particulier, des religions et des sociétés diverses et composée de ces traits généraux et communs qui constituent l’unité de l’homme, si divers par le temps et le lieu. […] Les généralités nous fatiguent ; nous aimons mieux les idées particulières qui nous donnent la réputation d’esprit, et qui nous laissent libres de notre conduite. […] Les personnes pieuses, celles qui, ne pouvant s’élever à ce haut état, ne goûtent les ouvrages de spiritualité que par les vues qu’elles y trouvent sur la vie, savent avec quelle onction particulière et quelle douceur saint François de Sales administre ces prescriptions.

304. (1890) L’avenir de la science « VIII » p. 200

Toute la différence consiste en une harmonie particulière, un timbre plus ou moins sonore, sur lequel un sens exercé n’hésite jamais. […] Là est la dignité de toute recherche particulière et des derniers détails d’érudition, qui n’ont point de sens pour les esprits superficiels et légers. […] Bien plus, les résultats généraux qui ne s’appuient pas sur la connaissance des derniers détails sont nécessairement creux et factices, au lieu que les recherches particulières, même destituées de l’esprit philosophique, peuvent être du plus grand prix, quand elles sont exactes et conduites suivant une sévère méthode. […] Ainsi leur grammaire est surtout défectueuse, parce qu’ils ne savaient que leur langue : or les grammaires particulières ne vivent que par la grammaire générale, et la grammaire générale suppose la comparaison des idiomes. […] La langue ancienne en était venue, aux époques philologiques, à former un idiome savant, qui exigeait une étude particulière, à peu près comme la langue littérale des Orientaux, et il ne faut pas s’étonner que les modernes se permettent de censurer parfois les interprétations des philologues anciens ; car ils n’étaient guère plus compétents que nous pour la théorie scientifique de leur propre langue, et nous avons incontestablement des moyens herméneutiques qu’ils n’avaient pas 77.

305. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre troisième. Le souvenir. Son rapport à l’appétit et au mouvement. — Chapitre troisième. La reconnaissance des souvenirs. Son rapport à l’appétit et au mouvement. »

Par peur de la métaphysique et même de la critique des connaissances, il se réfugie avec Maudsley dans ce système de métaphysique particulier selon lequel, — on s’en souvient, — la conscience serait le résultat accidentel d’un fonctionnement de molécules. […] L’animal n’a pas besoin de cet acte intellectuel pour sentir et reconnaître, sous des couleurs différentes qui se succèdent, ce je ne sais quoi de semblable, qui est impression continue de couleur sans être telle couleur particulière, et qui n’est pas son ou contact ; il y a sous les sensations visuelles une manière commune de sentir et de réagir qui, par la répétition et la variation des circonstances, se dégage elle-même des sensations particulières et devient souvenir ou image mnémonique. […] Un homme instruit, raisonnant assez bien sa maladie, et qui en a donné une description écrite, fut pris, vers l’Age de trente-deux ans, d’un état mental particulier. […] La reconnaissance elle-même est une harmonie composée d’une note dominante, — l’image actuelle —, de notes complémentaires, mais faibles et ayant un timbre particulier, qui sont comme des échos, enfin de la pédale continue, qui forme la basse fondamentale.

306. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre III. Des Livres nécessaires pour l’étude de l’Histoire sacrée & ecclésiastique. » pp. 32-86

Il marque la suite des Empereurs & les événemens particuliers qui ont une connexion nécessaire avec l’histoire de la Religion. […] Ce plan a été perfectionné par Dom Ceillier, auteur d’une Histoire générale des Auteurs sacrés & ecclésiastiques, qui contient leurs vies, le catalogue, la critique, le jugement, la chronologie, l’analyse & le dénombrement des différentes éditions de leurs ouvrages : ce qu’ils renferment de plus intéressant sur le dogme, sur la morale & sur la discipline de l’Eglise ; l’histoire des Conciles tant généraux que particuliers, & les Actes choisis des Martyrs, in-4°. vingt-trois volumes, publiés depuis 1729. […] Cette comparaison est fort imparfaite, & elle ne rend qu’en partie l’idée qu’on doit avoir des Synodes universels & particuliers. […] Au défaut d’une histoire générale des Conciles, il faut rassembler des morceaux particuliers. […] Je m’étonne, dit l’Abbé Lenglet, que M. le Courrayer, homme habile en qui j’avois toujours reconnu & admiré beaucoup de douceur, ait augmenté par ses notes les aigreurs que des intérêts particuliers contre la Cour de Rome, avoient engagé le premier auteur à semer dans son histoire.

307. (1865) Introduction à l’étude de la médecine expérimentale

Mais chacune de ces vérités particulières s’ajoute aux autres pour constituer des vérités plus générales. […] On définit l’induction en disant que c’est un procédé de l’esprit qui va du particulier au général, tandis que la déduction serait le procédé inverse qui irait du général au particulier. […] L’esprit de l’homme a, par nature, le sentiment ou l’idée d’un principe qui régit les cas particuliers. […] Or, il nous sera facile de montrer plus tard que cette idée a priori, qui surgit en nous à propos d’un fait particulier, renferme toujours implicitement, et en quelque sorte à notre insu, un principe auquel nous voulons ramener le fait particulier. […] Toutefois les faits particuliers ne sont jamais scientifiques : la généralisation seule peut constituer la science.

308. (1932) Les deux sources de la morale et de la religion « Remarques finales. Mécanique et mystique »

Mais il ne s’agit que d’un point particulier : la nature humaine en tant que prédisposée à une certaine forme sociale. […] Répétons, une fois de plus, que la nature n’a rien voulu, si l’on entend par volonté une faculté de prendre des décisions particulières. […] Qu’on maintienne le principe de la souveraineté de l’État, si l’on veut : il fléchira nécessairement dans son application aux cas particuliers. […] Elles ne manifestent pas une nécessité qui dominerait les causes particulières d’alternance et qui s’imposerait d’une manière générale aux événements humains. […] Hâtons-nous de dire que nous n’avons aucune lumière particulière sur ce point.

309. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De l’état de la France sous Louis XV (1757-1758). » pp. 23-43

Ce document, qui paraît provenir originairement du cardinal Loménie de Brienne, consiste en un recueil manuscrit des lettres particulières de Bernis écrites par lui durant son ministère à M. de Choiseul, alors ambassadeur à Vienne, et qui devait être son successeur aux Affaires étrangères : quelques autres lettres de Bernis à la marquise de Pompadour et au roi, écrites sur la fin de son ministère et dans les premiers moments de sa disgrâce, expliquent les causes de sa retraite et de sa chute plus exactement qu’on ne les savait. […] L’impératrice Marie Thérèse, dans sa lutte passionnée et courageuse contre les agrandissements de la Prusse, avait mis à gagner la France une coquetterie particulière ; elle n’avait pas dédaigné de se faire une amie de Mme de Pompadour, et le parti fut pris à Versailles d’être pour l’Autriche, absolument comme on se déclare pour ses amis envers et contre tous dans une querelle de société et de coterie. […] Cette idée d’une paix particulière avec les Anglais, pour laquelle il avait commencé, dit-il, de jeter « quelques petits fondements », devint à peu près impossible depuis la convention signée à Londres le 11 avril entre le roi d’Angleterre et celui de Prusse, et la cour de Versailles, d’ailleurs, n’y entra jamais. […] Je vous remercie des nouvelles marques d’amitié et d’intérêt que vous voulez bien me donner… Dans les lettres suivantes adressées à Choiseul, Bernis le remercie de certaines formes qu’il a apportées en annonçant sa disgrâce à la cour de Rome ; il lui parle ensuite de quelques affaires particulières qu’il a à cœur, et pour lesquelles M. de Choiseul se montre empressé à l’obliger.

310. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Roederer. — I. » pp. 325-345

L’économie politique ensuite aura sa place ; mais ce qui donnera à cette collection un prix tout particulier, ce seront les mémoires du comte Roederer, composés tant des notices mêmes rédigées par l’auteur en vue de sa famille, que d’un choix entre les notes et lettres nombreuses qu’il a laissées à son fils. […] La ville de Metz, en se réunissant à la France sous Henri II, avait réservé ses privilèges ; le droit, en ce pays des Trois-Évêchés, se compliquait de mille questions particulières ; il y avait des exceptions à l’infini, dont la connaissance faisait le principal mérite d’un avocat : Voyez, s’écriait le jeune homme ambitieux d’une plus noble gloire, voyez ce qui reste de ces fameux MM.  […] L’amitlé, au défaut de la justice, aurait dû retenir M. de Mirabeau lorsqu’il s’est senti entraîné à employer un moyen que nous avons souvent blâmé d’un commun accord, d’un moyen dont M. de Mirabeau lui-même a manqué d’être la victime, celui d’attirer les orages sur la tête des personnes qui ont une opinion particulière. […] La chute des Girondins, parmi lesquels il avait pour amis particuliers Ducos et Vergniaud, l’avertit qu’il n’y avait plus de sûreté pour lui51.

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