À la vue de cet arbre, je demeurai longtemps stupéfait, car jamais la terre n’en produisit de pareil. […] La fille de Jupiter, Minerve, lui prête un aspect plus grand et plus robuste, elle fait tomber de sa tête en boucles sa chevelure pareille à la fleur de l’hyacinthe ; et, comme un habile ouvrier à qui Vulcain et Pallas-Minerve ont enseigné la diversité de leur art, mêle l’or à l’argent pour en perfectionner les œuvres charmantes, ainsi la déesse a répandu la grâce sur la tête et les épaules d’Ulysse : bientôt il va s’asseoir à l’écart sur le rivage de la mer, resplendissant de grâce et de beauté. […] Ce n’est point sans l’aveu de tous les dieux habitant l’Olympe que cet homme vient se mêler aux Phéaciens pareils aux immortels.
Des niaiseries pareilles peuvent-elles être écrites par un homme sérieux ? […] J’eus donc huit chevaux à ma suite et un équipage digne d’un pareil train. […] “On a pu, dit-il, me noircir à cette occasion, on a pu forger contre moi des calomnies que je ne m’abaisserai pas à relever ; quiconque est dans le secret de l’aventure trouvera qu’il n’était pas si aisé de se bien comporter en une pareille affaire et de la mener à bonne fin, comme je crois l’avoir fait.”
Plein de compassion, j’allais m’éloigner, lorsqu’une idée me frappa : c’est que je devais avant tout donner une exacte description du nid, et que pareille occasion ne me serait peut-être plus offerte. […] Toutefois, même en pareil cas, il n’est pas aisé de ne jamais le perdre de vue, car au pied d’un monticule, le long d’une muraille ou dans une touffée, qu’il se rencontre le moindre trou, il s’y glisse à l’improviste, et, cheminant par-dessous la neige, ne reparaît qu’à une grande distance. […] Qui donc aurait pu entendre un pareil récit sans émotion ?
De tout ce que j’ai dit sur le drame wagnérien, il ressort avec tant d’évidence que la musique de ce drame doit perdre tout sens, toute valeur, alliée à un texte pareil, qu’une nouvelle démonstration est inutile. […] … Ne voit-on donc pas que chantée sur un pareil texte, la musique expressive de Wagner devient simplement monstrueuse ? On trouvera des exemples pareils à chaque page.
Tourguéneff, le doux géant, l’aimable barbare, avec ses blancs cheveux lui tombant dans les yeux, le pli profond qui creuse son front d’une tempe à l’autre, pareille à un sillon de charrue, avec son parler enfantin, dès la soupe, nous charme, nous enguirlande, selon l’expression russe, par ce mélange de naïveté et de finesse : la séduction de la race slave, — séduction relevée chez lui par l’originalité d’un esprit personnel et par un savoir immense et cosmopolite. […] Jamais le petit salon du chalet n’avait vu pareille veille. […] C’est la première fois, qu’un mobilier français du xviiie siècle assistait à une pareille honte.
Le ton de moraliste eût été déplacé dans de pareils ouvrages ; &, s’il y paroît quelquefois, ce n’est que pour peu de temps. […] Le Franc, que le caractère d’Énée étoit pitoyable, & que quiconque mettroit aujourd’hui, soit dans un poëme ou dans un roman, un pareil caractère, seroit infailliblement sifflé. […] De pareilles larmes sont celles d’un grand homme : Achille ne pleure-t-il pas dans l’Iliade ?
Ce classement serait possible qui diviserait ainsi les romanciers ; par exemple : La Suite de Mérimée, la Suite de Stendhal, l’École de Gérard de Nerval, les Lecteurs de Restif de la Bretonne, La suite de Flaubert, etc… De pareilles divisions ont l’avantage de manifester autant l’érudition et la perspicacité du critique que le manque d’originalité des auteurs. […] Un jury de femmes réuni par la maison Hachette, au Journal La Vie Heureuse, attribua cinq mille francs à La Conquête de Jérusalem de Mme Myriam-Harry (1904) et pareille somme en 1905 au Jean-Christophe de M. […] Animées d’un sentiment franc elles eussent été heureuses, mais, chez un être que la maladie ou l’analyse rongent, la tendresse n’est qu’une source de liquides sanglots. — Voilà qui est très joli, mais les romans où de pareils sujets sont développés ont, à l’ordinaire, le défaut d’être ennuyeux comme la grêle en hiver.
Une pareille haine ne serait pas un défaut ; mais une dépravation de la nature et le plus grand de tous les vices. […] Je tremble du danger que court cet inconnu, Comme si le pareil nous était advenu. […] Or, il n’y a pas l’ombre de pareille chose non seulement dans Molière, mais dans Rousseau. […] On peut s’étonner même que, sinon Bélise, du moins Philaminte subisse le charme d’un pareil grotesque ; et ceci est d’un intérêt assez général. […] Osons le dire sans détour : qui de nous est assez sûr de lui pour supporter la représentation d’une pareille comédie sans être de moitié des tours qui s’y jouent ?
Aujourd’hui, en littérature, le public semble vouloir effectuer un pareil classement. […] Mais à aucune époque de la littérature il n’y a eu une pareille floraison d’art. […] Mirbeau, est pleine de choses pareilles, il n’y a qu’à le lire ! […] C’est prodigieux, une pareille aberration ! […] Ouït-on jamais pareille cacophonie ?
En pareille affaire, ce n’est pas faire capituler l’ennemi que de le désarmer. […] Il est bien loin, sinon par modestie, du moins par bon goût littéraire, d’avoir une idée pareille. […] Il s’agit donc en pareille matière, sans qu’il puisse y avoir de règles précises, de ne se tromper ni sur soi-même, ni sur son temps. […] Il n’y a rien dans tout le monde poétique de plus beau qu’une conception pareille. […] Mais déjà de pareils vers sont rares.
Dans une des planètes qu’il nous décrit, les habitants ont des ailes et n’ont pas de jambes, sont pareils à de grandes libellules et font, en volant, une suave musique. […] » et l’effort visible du mari pour paraître indigné, car il croit l’indignation convenable en pareille occurrence… tout cela est plaisant. […] Ce bon procédé, j’en userai aujourd’hui, comme j’ai déjà fait dans des circonstances pareilles. […] Elles se ressemblent d’ailleurs ; les cheveux, les yeux pareils ; Mette un peu plus petite seulement et la peau plus blanche. […] C’est comme on dit : « Quand la chandelle est éteinte, « toutes les femmes sont pareilles. » Si ce n’est pas pareil, c’est que ce sera mieux.
Une vie libre reste ouverte aux grandes âmes… Là où finit l’État, là seulement commence l’homme, l’homme qui n’est pas superflu ; là commence le chant de la nécessité, la mélodie unique, à nulle autre pareille. […] Si la langue ne s’effrayait d’une pareille association de mots, on pourrait affirmer qu’il possédait un bon cœur dur et, dans sa façon de jouir, une imagination baroque et corrompue qui était presque la grâce de l’innocence. […] Pauvres artistes qui ont un pareil public ! […] Mais rien n’est moins pareil à la conception des deux morales, et même rien ne lui est plus contraire. […] Comment de pareilles idées ont-elles pu entrer dans le cerveau d’un Grec ?
Un second événement, qui dut lui donner de l’aiguillon dans l’intervalle, fut le mariage de Kestner avec Charlotte, qui s’accomplit vers Pâques 1773 ; non pas qu’il eût du tout, à cette occasion, l’envie de se brûler la cervelle ; il a soin, dans sa correspondance, de rejeter bien loin une pareille pensée, et je crois fort que c’est sincère. […] Je suis presque aussi heureux que deux personnes qui s’aiment comme vous ; il y a en moi autant d’espérance qu’il y en a chez des amoureux ; j’ai même depuis pris plaisir à quelques poésies et autres choses pareilles.
« Vous me demandez où j’ai pris une pareille idée du Conseil de Carthage ? […] Hendreich (Carthago, seu Carth. respublica, 4 664), a réuni des textes pour prouver que les Carthaginois avaient coutume de mutiler les cadavres de leurs ennemis, et vous vous étonnez que des barbares qui sont vaincus, désespérés, enragés, ne leur rendent pas la pareille, n’en fassent pas autant une fois et cette fois-là seulement.
Encore un coup, l’honneur de Du Bellay est de susciter de pareils rapprochements et de les supporter sans trop avoir à s’en repentir : « Ce n’est pas toujours en troupes que ces oiseaux visitent nos demeures, disait le grand peintre de notre âge ; quelquefois deux beaux étrangers, aussi blancs que la neige, arrivent avec les frimas : ils descendent, au milieu des bruyères, dans un lieu découvert, et dont on ne peut approcher sans être aperçu ; après quelques heures de repos ils remontent sur les nuages. […] Le chancelier y déclare n’avoir jamais rencontré jusque-là en aucun auteur français pareille vivacité et distinction de style et une grâce aussi continue.
L’instinct dit à ce groupe humain à peine formé : « Réunis-toi à d’autres groupes pareils pour te protéger contre les éléments comme corps, contre les agressions et les injustices des hommes iniques et forts, comme être moral et libre. » De là l’association fondée alors sur la réciprocité des services : tu me sers, je te sers ; tu me défends, je te défends ; tes ennemis sont mes ennemis ; tes amis sont mes amis. […] Le bonheur de vivre vaut-il, pour une pareille société, la peine de mourir ?
Il écrivait à Marcile Ficino, son ami et son correspondant intime : « Quand mon âme est lasse du fracas des affaires publiques, et que mes oreilles sont assourdies par les cris tumultueux des citoyens, comment supporterais-je une pareille gêne si je ne trouvais un délassement dans l’étude ! […] « Croyez-moi, mon ami, vous ne pouvez pas me faire de plus grand plaisir que de revenir chargé de pareils ouvrages, qui comblent délicieusement tous mes souhaits.
Moi-même, très-indigne que mon nom soit prononcé après de pareils noms, moi qui n’oserais pas me comparer comme écrivain en prose à M. de Chateaubriand, je lisais, il y a peu de jours, dans un critique célèbre de mon temps, quelques lignes où mes vers avaient l’avantage sur sa prose, et j’en étais non pas convaincu, mais frappé. […] La dernière comparaison entre cette prose accomplie et cette poésie imparfaite, mais naturelle, donne un caractère à part à l’égarement de Velléda : « Jamais, seigneurs, je n’ai éprouvé une douleur pareille.