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1578. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre deuxième. Le développement de la volonté »

.), non plus sur leurs simples qualités sensitives, et il en résulte des actions d’ordre supérieur. […] Il n’est donc pas étonnant que le désir sensitif, produit par tout ce qui n’est pas la réflexion même du moi, soit dans un rapport inverse avec le désir intellectuel, produit par cette réflexion du moi ressaisissant sa puissance intelligente en face des impulsions d’ordre inférieur. […] Ce qui ressemble de loin aux poids, ce sont les influences extérieures et adventives, sensations, paroles, conseils, ordres, suggestions de toutes sortes, qui encore n’agissent qu’en se combinant avec nos dispositions propres ; mais il y a des motifs internes, les plus décisifs en définitive, les seuls vrais motifs d’une détermination volontaire en tant que telle.

1579. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — La déformation  »

Quant à la logique des féminins attribués aux mots en eur, il suffit de citer cantatrice, enchanteresse et chanteuse pour montrer que, dans cet ordre de finales, la langue se permet toutes ses fantaisies. […] Désespérant de jamais sentir la différence trop profonde qu’il y a entre colorer et colorier, le peuple s’en tire en fabricant couleurer qui répond à tous ses besoins dans cet ordre d’idées. […] Vaugelas fut un observateur de premier ordre.

1580. (1913) La Fontaine « VI. Ses petits poèmes  son théâtre. »

Ce ne sont certainement pas ces narrations qui nous attireront, elles n’ont rien d’extraordinaire et pourraient être écrites par un poète, aimable et distingué, mais par un poète déjà de second ordre. […] La bonne vieille, après avoir réfléchi, et probablement branlé un peu du menton, répond à son fils : Mon fils, bouleverser l’ordre des éléments, Sur les flots irrités voguer contre les vents, Fixer selon ses vœux la volage fortune, Arrêter le soleil, aller prendre la lune, Tout cela se ferait beaucoup plus aisément Que soustraire une femme aux yeux de son amant, Dussiez-vous la garder avec un soin extrême, Quand elle ne veut pas se garder elle-même. […] Tous les auteurs de théâtre de second ordre, à cette époque, ont ces qualités de belle ordonnance, de politesse, de tenue et de correction, soit parmi les tragiques, soit parmi les comiques.

1581. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Victor Hugo »

Il était trop glorieux pour écouter l’intérêt de sa gloire… En ce temps-là, c’était le moment de s’élever le premier dans l’ordre des Poètes ; mais, malgré ses facultés soi-disant immortelles, il laissa passer ce moment-là. […] Ce qui le poussa à écrire Cromwell fut le besoin d’esprit du même ordre qui le poussa, depuis, à nous donner une bucolique de parti pris de quatre mille vers presque tous dans le même rythme, énorme caprice, mais qui n’a pas voltigé ! […] Il n’est pas besoin d’être un observateur, ou un penseur, ou un esprit politique de premier ordre, pour savoir qu’en Franco il y a une sentimentalité niaise dans laquelle flotte la majorité des esprits comme dans leur atmosphère naturelle.

1582. (1897) Aspects pp. -215

Ordre a été donné de l’arrêter partout où il débarquera. […] Cette observation est applicable dans l’ordre intellectuel et dans l’ordre moral. […] Il reçoit l’ordre de rentrer en Russie. […] Très vite il s’aperçut du néant des revendications d’ordre politique et de la perte d’énergie qui résultait des controverses sur des nuances d’opinion. […] Coppée et de Heredia doit nous détourner de cet ordre de productions.

1583. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. FAURIEL. —  première partie  » pp. 126-268

La Décade philosophique n’aura pas de rédacteur plus compétent, plus avancé en tous les ordres de connaissances. […] La douleur n’est pas sans doute toujours nuisible dans ses effets ; elle donne souvent des avertissements utiles, elle fortifie même quelquefois les organes physiques, comme elle imprime plus d’énergie et de force d’action au système moral ; mais elle est si bien un mal réel par elle-même, qu’elle est contraire à l’ordre de la nature, qu’elle annonce une altération de cet ordre, et souvent son entière destruction dans les êtres organisés. […] Dans sa dissidence avec Villers, Fauriel se tint plus strictement rapproché de la droite ligne idéologique et de l’ordre d’objections qui s’y appuyaient ; il dut satisfaire M. de Tracy. […] Chants serbes, chants grecs, chants provençaux, romances espagnoles, moallakas arabes, il embrassait dans son affection et dans ses recherches tout cet ordre de productions premières et comme cette zone entière de végétation poétique. […] Ces preuves, je l’avoue (et je parle ici d’après ma plus vraie pensée, indépendamment de ma fonction d’avocat naturel), me paraissent fort satisfaisantes et de celles dont les critiques sagaces n’hésitent pas à se prévaloir d’ordinaire en cet ordre de conjectures.

1584. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre premier. Ce que devient l’esprit mal dépensé » pp. 1-92

Que de haine et de mépris pour le par terre, applaudissant la Phèdre de Pradon, et sifflant la Phèdre de Racine ; en revanche, quelle éternelle louange à ce roi Louis XIV, qui, de son camp de Flandre, signe l’ordre de laisser représenter Tartuffe, dont il a vu chez lui les trois premiers actes. […] Il avait l’ordre du roi ; aussitôt son théâtre s’illumine, sa troupe est sous les armes, tout Paris, dans ses plus beaux ajustements, accourt à cette fête sans égale parmi les batailles suprêmes de la comédie. […] Le rideau allait se lever, quand arriva l’ordre de M. le premier président de suspendre la représentation de Tartuffe jusqu’à nouvel ordre de S.  […] L’art du comédien, cette poésie du second ordre, avait merveilleusement servi la comédie naissante de Molière. […] Or, cette comédie du Mariage forcé, écrite par ordre du roi, jouée devant Sa Majesté en plein Louvre, et applaudie à son exemple par les plus nobles esprits de ce temps-là, valait à elle seule tous les livres qu’on pouvait écrire en faveur de Descartes.

1585. (1897) La vie et les livres. Quatrième série pp. 3-401

Jusqu’à nouvel ordre, il n’y a pas deux manières de mettre les enfants au monde. […] Les chuchoteurs sont regardés de travers et les bavards rappelés à l’ordre. […] Étudier l’ordre et la marche des arguments dans les harangues de Cicéron ? […] Par son ordre, on y avait multiplié les émaux et les nielles. […] Dans le même temps, les hiérons étaient partout mis à sac, par ordre de César.

1586. (1805) Mélanges littéraires [posth.]

Il n’est guère de sciences dont on ne puisse instruire l’esprit le plus borné, avec beaucoup d’ordre et de méthode ; mais c’est là pour l’ordinaire par ou l’on pèche. 3°. […] Parcourons successivement ces six objets dans l’ordre que nous leur avons donné. […] Ce n’est point en général la brièveté qui fait qu’on est obscur, c’est le peu de choisi dans les idées, et le peu d’ordre qu’on met entre elles. […] On y parvient par deux moyens ; en mettant les idées chacune à sa place dans l’ordre naturel, et en exprimant nettement chacune de ces idées. […] Mais ce verbiage, prétendu nécessaire, deviendra évidemment inutile, si on a soin de ranger les idées dans l’ordre convenable ; il résultera de leur disposition naturelle, une lumière qui frappera infailliblement et également tous les esprits, parce que l’art de raisonner est un, et qu’il n’y a pas plus deux logiques que deux géométries.

1587. (1769) Les deux âges du goût et du génie français sous Louis XIV et sous Louis XV pp. -532

Chacun finit par demeurer dans son opinion, mais, du moins, elle avait été soutenue avec plus d’ordre & de lumieres. […] Il y eut, par cette raison, peu d’ordre dans la marche : il eût fallu trop de tems pour l’établir, & je ne les place ici moi-même que comme le hasard les offrit à mes yeux. […] Il était souvent trop diffus, rarement assez Philosophe, & affichait trop la prévention pour son ordre. […] Ce qui paraîtra encore plus étonnant, c’est que Saint Michel, en préparant cette intrigue, ne faisait qu’obéir aux ordres du Ciel même. […] Venu trop tard, s’il n’eût été qu’un génie ordinaire, l’Auteur d’Œdipe fit usage des ressources qui manquent rarement à un génie du premier ordre.

1588. (1887) Essais sur l’école romantique

On dispose ces lambeaux dans l’ordre d’un prix décennal, chaque chant se composant d’un prologue, d’un épisode et d’un épilogue, afin que le lecteur s’y reconnaisse mieux. […] Nous sommes flattés que les grands hommes aient quelques-unes de nos facultés bourgeoises : nous voulons qu’ils aient de l’ordre, de la mesure, de la sobriété, qu’ils soient toujours à ce qu’ils font. […] Certainement. à ne considérer ce roman que comme ouvrage de style, c’est une chose prodigieuse, pour tout homme qui connaît quelque peu les ressources et les bornes grammaticales de notre langue, que de voir cette immense variété de tournures, de métaphores, d’images appliquées non seulement à tous les ordres d’idées, mais très souvent aux idées du même ordre, et quelquefois aux mêmes idées ; de telle sorte que la même chose y est représentée de dix façons différentes, toutes poétiques, toutes étincelantes, et la dernière aussi neuve que la première. […] Les hommes même de l’ordre secondaire, où nous avons toujours placé M.  […] Victor Hugo écrit dans un pays de littérature philosophique et applicable, et dans une langue qui excelle surtout à exprimer tous les ordres d’idées qui y répondent.

1589. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Madame de Verdelin  »

Dans l’ordre religieux, ce fut tout un réveil ou plutôt un puissant appel qui s’entendait pour la première fois : on vit ce que la philosophie n’avait su faire, on vit de grands saints, un Jérôme avoir tout un cortège de femmes, de dames illustres, ses sœurs ou filles spirituelles. […] Dans un ordre élevé, il a donné la vie, la vie de l’esprit ou du sentiment. […] La maison de Verdelin, originaire d’Écosse et établie au Comtat Venaissin dès le xiiie  siècle, distinguée par ses services militaires, et qui a donné plus de quinze chevaliers ou commandeurs à l’Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem, s’était alliée déjà deux fois directement à la maison de Bremond d’Ars, — en 1630 et en 1669. […] Il avait titre et qualité, « ancien colonel d’infanterie, ancien maréchal général des logis des camps et armées du Roi, chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis ».

1590. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

Ce que je lui reproche, ce n’est pas de préférer à Molière Aristophane ou tout autre poète comique ; c’est d’avoir la prétention de fonder sa préférence sur la plus petite raison de l’ordre logique. […] C’est un défaut d’intelligence, il faut bien le reconnaître, qui tient caché aux regards de Schlegel, de Jean-Paul et de Hegel lui-même l’ordre particulier de beauté exprimé dans les comédies de Molière. […] Or, parmi ces préceptes, il y en a deux qui sont élémentaires : le premier est de ne point considérer comme beau, dans l’ordre poétique, ce qui n’excite pas l’admiration à quelque degré ; le second est de ne point regarder comme laid ce qui excite l’admiration des hommes en général, ou d’une portion éclairée du genre humain. […] La critique littéraire n’est ni un art, ni une science ; c’est une routine, mais une routine d’un ordre supérieur, pour laquelle l’intelligence est indispensable, la science nécessaire, et le sens moral plus qu’utile.

1591. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre II. La vie de salon. »

Ainsi doué et disposé, il était fait pour un régime qui, dix heures par jour, mettait les hommes ensemble : le naturel inné s’est trouvé d’accord avec l’ordre social pour rendre les salons parfaits. […] Chez le prince de Conti, à l’Isle-Adam, chaque dame invitée « trouve une voiture et des chevaux à ses ordres ; elle est maîtresse de donner tous les jours à dîner dans sa chambre à sa société particulière263 ». […] M. le duc de Bourbon a répondu en ôtant son chapeau : — Monsieur, je suis ici pour recevoir vos ordres. — Pour exécuter les vôtres, a reparti M. le comte d’Artois, il faut que vous me permettiez d’aller jusqu’à ma voiture. » Il revient avec une épée, le combat commence ; au bout d’un temps, on les sépare, les témoins jugent que l’honneur est satisfait. « Ce n’est pas à moi d’avoir un avis, a repris M. le comte d’Artois ; c’est à M. le duc de Bourbon de dire ce qu’il veut ; je suis ici pour recevoir ses ordres. —  « Monsieur », a répliqué M. le duc de Bourbon en adressant la parole à M. le comte d’Artois et en baissant la pointe de son épée, « je suis pénétré de reconnaissance de vos bontés, et je n’oublierai jamais l’honneur que vous m’avez fait. » Se peut-il un plus juste et plus fin sentiment des rangs, des positions, des circonstances, et peut-on entourer un duel de plus de grâces   Il n’y a pas de situation épineuse qui ne soit sauvée par la politesse.

1592. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXe entretien. Œuvres diverses de M. de Marcellus (3e partie) et Adolphe Dumas » pp. 65-144

« Après ces mots, il donne ses ordres à ses serviteurs qui obéissent, et amènent au dehors le char aux roues solides, propre aux mules, qu’ils y conduisent et y attellent. […] Quand elles ont tout lavé et effacé toutes les taches, elles étendent en ordre sur le bord de la mer, là surtout où les flots ont nettoyé les cailloux du rivage. […] « Elle dit, et donne ses ordres à ses suivantes aux beaux cheveux : « “Arrêtez-vous, mes compagnes ; pourquoi fuyez-vous à la vue d’un homme ? […] XIII Au milieu de la rue qui porte aujourd’hui le nom de rue Lamartine, nom qui s’inscrivit de lui-même le lendemain de la victoire de la République conservatrice, en juin 1848, sur les factions liberticides qui voulaient tuer à la fois l’ordre et la liberté, nom qui me fait penser toutes les fois que je passe, même dans ce quartier de petits trafics, au bon sens et au courage du vrai peuple de Paris, s’ouvre une petite rue annexe, montante, tortueuse, mal bâtie, mal pavée, et à laquelle on a laissé par oubli le vieux nom de rue Neuve-Coquenard.

1593. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre troisième »

. — Et si on lui en demande la raison : « C’est, répondit-il que le riche qui pèche plus que le pauvre, a bien plus besoin de mon assistance au dernier moment. » Ici Jean de Meung, dans une digression dont il ne songe pas à s’excuser, se sert de Faux-Semblant lui-même, qui n’est que le type de l’ordre fameux des moines mendiants, pour attaquer cet ordre, dont la querelle avec l’Université est un des plus curieux épisodes du règne de saint Louis. […] C’est en 1406, le jour de la Saint-Valentin, qu’il s’était enrôlé sous les ordres d’Amour. […] Il fut arrêté, et conduit à la prison de Meung-sur-Loire, par ordre de l’évêque d’Orléans26.

1594. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Le Comte Léon Tolstoï »

Ces angles mêmes varient et ces particules changent passant peu à peu ou subitement par de nouveaux ordres de réactions qui finissent de nouer l’enchevêtrement de chacun à tout le monde. […] Dans cette synthèse complexe, où sont représentés tous les âges, toutes les humeurs, tous les ordres d’intelligence et de moralité, les grands événements et les petits faits journaliers, ce n’est pas telle situation ou tel caractère qui concentre l’intérêt et qui le particularise, mais bien l’ensemble de ce monde artificiel aménagé par merveille et étendu au point que tout homme peut songer y vivre. […] Pour tout homme qui conçoit un ordre de choses meilleur que l’existant ou tel qu’il ne puisse être atteint par une évolution fatale et graduelle, la réalité cesse peu à peu d’être un objet de contentement ; pour tout homme qui considère l’ensemble des faits physiques et moraux non pas comme un système intelligible à résumer intellectuellement en lois, mais comme le domaine et le sujet d’une règle louable moralement à laquelle il doit satisfaire ou être amené à se conformer, cet ensemble cesse d’être un objet de contemplation sereine. […] La contrainte de connaître et l’impuissance d’aimer ce qui leur répugne, le désir graduel et l’incapacité de supprimer ces causes d’aversion ou d’en dériver l’esprit, cette alternative de se soumettre, de se renier ou de souffrir sans recours, conduit chez des esprits de cette sorte à une âpre lutte des deux ordres de facultés inversement froissées ; chez Tolstoï, le sentiment triompha de l’intelligence.

1595. (1889) Écrivains francisés. Dickens, Heine, Tourguénef, Poe, Dostoïewski, Tolstoï « Conclusions »

De là ce qu’ont de séduisant pour l’imagination les pays exotiques, les temps antiques et disparus que l’on voit si mal et si beaux ; dans l’ordre moral, les passions mystérieuses et fatales, les conception bizarres, tout ce qui dans l’âme est extrême, contradictoire, illimité ; de là, la beauté éternelle des lieux communs idéaux de la poésie, le couchant, le printemps, l’amour, dont la description peut être écourtée à plaisir, et dont le contenu émotionnel demeure dans l’ordre physique ; l’attrait des paysages nocturnes, brumeux, des physionomies à demi voilées, du clair-obscur, la grandeur des arts du nord ; de là, malgré tant de tentatives, l’impossibilité d’une vraie poésie scientifique, didactique, réaliste qui constituerait, si elle existait, la contradiction d’une description précise et d’une idéalisation indéfinie ; de là le fait que la musique est le plus poétique des arts parce qu’il en est le plus vague ; de là encore là demi-synonymie des termes « poétique » et « idéal » ; de là enfin l’impossibilité constante de traduire la poésie d’une langue dans une autre, soit parce qu’il faut commencer par la comprendre exactement avant de l’interpréter, soit parce qu’il est malaisé de trouver des mots qui soient vagues tout à fait de même que dans l’original, sans le déflorer ou le laisser inintelligible. […] Ainsi quelque profonde altération que Dickens et Dostoïewski fassent subir à ce qu’ils ont vu, ils sont réalistes, car ils sont attendris et indignés ; Tourguénef et Tolstoï qui mêlent dans leurs tableaux du monde des êtres supérieurs et heureux aux misérables et aux malheureux, touchent plutôt à l’idéalisme, mais touchent aussi à ce qui serait l’idéal de l’art, la fusion des deux ordres de représentation par embellissement et par dégradation, des deux ordres d’émotion l’exultation, la haine et la pitié.

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