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704. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Pailleron, Édouard (1834-1899) »

Pailleron est poète ; ce ne serait pas la peine de s’occuper de lui s’il ne l’était pas.

705. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 296-302

Avec un Livre à la main, vous êtes transporté dans des siéges & dans des batailles ; c’est l’Orateur qui vous charme, & vous n’êtes occupé que du Héros ; c’est Fléchier qui parle, & vous ne voyez que le grand Turenne ; l’Art cache l’Orateur, & ne montre que le grand Capitaine ou le grand Magistrat ».

706. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 223-229

Il faut convenir que les siens, quoiqu’en Prose, peuvent occuper agréablement l’oisiveté.

707. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 109-114

On peut le regarder comme un Juge plein d'adresse & de sagacité, plus occupé à trouver des coupables, qu'à se servir de ses lumieres pour analyser les chefs d'accusation ; ou comme un censeur sévere qui interprete tout en mal, en ne s'attachant qu'aux dehors, qui sont bien du ressort de la police, mais non de la morale, qui doit pénétrer plus avant dans le cœur.

708. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre premier. Que le Christianisme a changé les rapports des passions en changeant les bases du vice et de la vertu. »

S’il existait une religion qui s’occupât sans cesse de mettre un frein aux passions de l’homme, cette religion augmenterait nécessairement le jeu des passions dans le drame et dans l’Épopée ; elle serait plus favorable à la peinture des sentiments que toute institution religieuse qui, ne connaissant point des délits du cœur, n’agirait sur nous que par des scènes extérieures.

709. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre troisième. Suite de la Poésie dans ses rapports avec les hommes. Passions. — Chapitre IV. Suite des précédents. — Julie d’Étange. Clémentine. »

Le pays des chimères est en ce monde le seul digne d’être habité : et tel est le néant des choses humaines, que, hors l’être existant par lui-même, il n’y a rien de beau que ce qui n’est pas… ……………………………………………………………………………………………… Une langueur secrète s’insinue au fond de mon cœur ; je le sens vide et gonflé, comme vous disiez autrefois du vôtre ; l’attachement que j’ai pour ce qui m’est cher ne suffit pas pour l’occuper : il lui reste une force inutile dont il ne sait que faire.

710. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Troisième partie. Beaux-arts et littérature. — Livre troisième. Histoire. — Chapitre IV. Pourquoi les Français n’ont que des mémoires. »

Trop occupés d’une nature de convention, la vraie nature nous échappe ; nous ne raisonnons guère sur celle-ci qu’à force d’esprit et comme au hasard ; et, quand nous rencontrons juste, c’est moins un fait d’expérience qu’une chose devinée.

711. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre IV. Des Ecrits sur la Poétique & sur divers autres genres de Littérature. » pp. 216-222

On doit pourtant savoir gré à ceux qui travaillent à former notre esprit & notre raison ; mais il ne faut pas les placer sur le rang que nos grands Ecrivains occupent.

712. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 49, qu’il est inutile de disputer si la partie du dessein et de l’expression, est préferable à celle du coloris » pp. 486-491

L’homme dont je parle aimera mieux à soixante ans les comédies de Moliere, qui lui remettront si bien devant les yeux le monde qu’il a vû, et qui lui fourniront des occasions si fréquentes de faire des refléxions sur ce qu’il aura observé dans le cours de sa vie, qu’il n’aimera les tragédies de Racine, pour lesquelles il avoit tant de goût, lorsqu’il étoit occupé des passions que ces pieces nous dépeignent.

713. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre X. De la chronologie poétique » pp. 235-238

C’est en effet la seule, ou du moins la principale chose dont la production occupe les agriculteurs toute l’année.

714. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre I. Les personnages »

Messire Chouart est bon homme, il s’occupe aussi des autres, « de sa nièce assez proprette, de sa chambrière Paquette, qui doit avoir des cotillons. » Si le seigneur du village n’était pas mort, chacun voudrait être à sa place ; messire Chouart est certainement un voisin assez commode. « On peut bâtir sans crainte autour de sa demeure. » N’est-ce pas beaucoup ? […] L’artisan, dans son étroite échoppe, attaché à son métier machinal, occupé tout le jour par sa pensée d’un écu, perd le sens du beau, l’aisance d’esprit, la hardiesse des désirs, et son âme se rapetisse avec ses pensées. […] Il réclame contre cet abus en théoricien spiritualiste : la grosseur et l’étalage ne font pas le mérite ; l’animal raisonnable ne vaut point « par la place qu’il occupe », mais par l’esprit qu’il a. […] Notre plaisir occupe L’artisan, le vendeur, celui qui fait la jupe,          Et celle qui la porte. […] Il a les nerfs délicats ; « ses peintures sont légères. » Il n’écrit point pour des Gargantuas du xvie  siècle, videurs de brocs, mangeurs de tripes, tapageurs, batailleurs, à trognes rouges, bien membrés et charnus, occupés à s’empiffrer et à paillarder en plein soleil.

715. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIIIe entretien. Littérature cosmopolite. Les voyageurs »

Le bout de la place est occupé par des vendeurs de fruits et de légumes, par des bouchers et par des cuisiniers à juste prix. […] Un grand bassin de marbre, avec des jets d’eau autour et au centre, occupe le milieu de la grande salle. […] Les lits étaient à terre sur de riches tapis, étendus sur de gros feutres qu’on met par-dessus le plancher pour les conserver ; et ces lits occupaient toute la largeur de l’endroit où ils étaient étendus. […] L’allée finit à une maison de plaisance du roi, qui en occupe la largeur, et qui est si grande, qu’on la nomme Mille-Arpents. […] Du Kermàn à la mer Orientale, la distance est considérable, et toute cette étendue de pays est occupée par différents États.

716. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre septième »

Chaque époque se forme de ce qu’elle désire et de ce qu’elle regrette, une sorte d’idéal du bien public dont toutes les imaginations sont occupées, et qui se manifeste dans tous les ouvrages de l’esprit. […] J’en crois ces vers si nobles et si éloquents de Boileau : … Ma muse, occupée à cet unique emploi, Ne regarde, n’entend, ne connaît plus que toi. […] Et c’est au lendemain du traité d’Aix-la-Chapelle qu’à ce roi victorieux, qui venait de conquérir Lille et la Flandre par Turenne, Vauban et Louvois, d’occuper la Franche-Comté par Condé, qu’il osait dire : Eh ! […] On vit monter dans la chaire un homme d’une pénétration extraordinaire, qui lisait au fond des consciences les plus enveloppées, d’une parole plus animée que véhémente, dédaignant d’émouvoir et de plaire, tant il était occupé de convaincre. […] Pour Fénelon, rien ne devait plus déplaire au monarque absolu que ce mélange de subtilité et d’inquiétude, dans un esprit supérieur porté aux chimères, et dans un homme d’église occupé de plans de gouvernement.

717. (1845) Simples lettres sur l’art dramatique pp. 3-132

Il est certain que le contrôle suprême ne viendra point défaire ce qu’il a fait ; il ne sera ni approuvé ni blâmé, car celui qui a le droit de blâme ou d’approbation ne daignera pas même s’occuper de ce que le ministre fait pour ou contre une chose aussi peu importante que l’art. […] Occupons-nous d’abord du théâtre de l’Odéon ; nous passerons ensuite au Théâtre-Français. […] M. le baron Taylor aimait l’art pour l’art ; la place qu’il occupait n’était point pour lui un métier banal, mais une mission sainte. […] Buloz, les Voyages et aventures sur mer de Narcisse Gelin ; Jean Cavalier ; Latréaumont ; le Morne au Diable et l’Histoire de la Marine ; mais c’est surtout de l’Histoire de la Marine que nous allons nous occuper, car l’Histoire de la Marine était doublement chère à M.  […] Dix ans, vous l’avez aidé à faire sa fortune littéraire et politique, dix ans il a été contraint par intérêt à dire du bien de vous ; dix ans, si nous le laissons vivre dix ans, il va être occupé à en dire du mal ; il y a des gens qui ne sauraient pardonner ni le bien qu’on leur a fait, ni les services qu’on leur a rendus.

718. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre II. La parole intérieure comparée à la parole interieure »

On sait que, suivant Bain, la sensation tactile-musculaire ou son image est un élément nécessaire de tous les faits intellectuels139: nous craignons que l’esprit de système ne l’ait entraîné, sur le point qui nous occupe, à une observation peu rigoureuse140. […] Cardaillac lui-même ne parle que d’un « frémissement presque imperceptible »153 ; il ajoute que « l’habitude tend à le diminuer et finit par le faire disparaître entièrement », et il ne pense pas que « les hommes studieux, habitués à la méditation », puissent réussir à l’apercevoir, à moins de suivre le conseil qu’il leur donne de « s’écouter avec attention » ; alors, dit-il, « ils le retrouveront quelquefois, surtout lorsqu’ils s’occuperont d’objets qui leur sont moins familiers, ou bien lorsqu’ils sentiront le besoin de se rendre plus vivement sensibles leurs idées et les expressions dont ils les revêtent », c’est-à-dire lorsqu’une difficulté dans le problème étudié excitant les puissances de l’âme et donnant plus d’énergie à la parole intérieure, celle-ci se trouvera ressembler davantage à la parole extérieure. […] Ribot, d’une intéressante discussion entre Bain et Bastian sur la question qui nous occupe. […] Bien loin que ce problème soit résolu, il n’a même pas, que je sache, été posé par les philosophes et les savants qui se sont occupés de l’habitude. […] VI, § 3]. — Notons d’ailleurs que l’idée de l’externe, dans le sens commun, n’est pas, à parler exactement, celle de l’étendue, mais seulement celle de l’étendue qui entoure mon corps et que mon corps n’occupe pas ; de même, l’interne n’est pas le moi, l’inétendu, mais l’étendue occupée par mon corps.

719. (1903) Légendes du Moyen Âge pp. -291

Nous n’avons à nous occuper que de celui-là. […] Le nom de ce lac se rattache aussi à une légende curieuse, mais entièrement étrangère à celle dont je m’occupe ici. […] De ce nombre est celui qui nous occupe, qu’il met dans la bouche de Barlaam inculquant au jeune Joasaph la doctrine chrétienne. […] Söderhjelm, professeur à Helsingfors, dont je citerai plus loin l’intéressante publication, s’en occupe depuis longtemps déjà. […] Vous vous occupez tant de parler que j’ai peur que vous ne les oubliiez.

720. (1864) Cours familier de littérature. XVII « Ce entretien. Benvenuto Cellini (2e partie) » pp. 233-311

Je vais songer à vous occuper.” » Quelques jours après, sur les instances du cardinal, le roi offrit à Benvenuto le modique traitement de 300 écus par an. […] Il lui donna pour son laboratoire le petit hôtel de Nesle, terrain qui fut occupé plus tard par le palais du cardinal Mazarin, aujourd’hui l’Académie française. M. de Villebon, qui occupait cet hôtel, déclara qu’il s’y opposerait. […] Je le trouvai occupé à les choisir, et il le faisait si lentement, qu’il me fallut attendre nuit close avant qu’ils me fussent livrés. […] Il l’approuva beaucoup, et me dit qu’il s’en occuperait ; et, après un peu de réflexion : Au reste, ajouta-t-il, nous nous sommes accordés, le duc d’Urbin et moi, et c’est à lui à s’en charger ; mais gardez-en le secret ; je vous remercie de votre zèle.

721. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIIIe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (1re partie) » pp. 5-96

Il ne l’occupa qu’un moment. […] Il était puissant sur les Athéniens, riche, heureux, occupé de ses travaux, couvert des reflets de la gloire de son élève. […] Selon ce même Charès, au temps où Callisthène mourut d’inanition et de la maladie pédiculaire, Alexandre était occupé à la guerre des Malliens et des Oxydraques. […] À de pareilles définitions, je préfère beaucoup la méthode de ceux qui, comme Gorgias, se sont occupés de faire le dénombrement de toutes les vertus. […] « Quant à ce qui concerne l’époux et la femme, le père et les enfants, et la vertu particulière de chacun d’eux, les relations qui les unissent, leur conduite bonne ou blâmable, et tous les actes qu’ils doivent rechercher comme louables ou fuir comme répréhensibles, ce sont là des objets dont il faut nécessairement s’occuper dans les études politiques.

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