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1694. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — Chapitre II. Dryden. »

Ces règles, fondées sur l’observation et la logique, ordonnent qu’il n’y ait qu’une action, que cette action ait un commencement, un milieu et une fin, que ses parties dérivent naturellement l’une de l’autre, qu’elle excite la terreur et la pitié de manière à nous instruire et à nous améliorer, que les caractères soient distincts, suivis, conformes à la tradition ou au dessein du poëte703. —  Telle sera, dit Dryden, la nouvelle tragédie, fort voisine, ce semble, de la tragédie française, d’autant plus qu’il cite ici Bossu et Rapin comme s’il les prenait pour précepteurs.

1695. (1895) Journal des Goncourt. Tome VIII (1889-1891) « Année 1889 » pp. 3-111

Puis la conversation monte à l’idée différente que se font du cerveau, le Français, l’Anglais, l’Allemand, et à la description qu’en fabrique le Français avec le concept logique de son esprit, l’Anglais avec ses qualités à la fois de synthèse et d’observation du détail, l’Allemand avec l’abondante diffusion et l’éparpillement de ses idées sur chaque circonvolution.

1696. (1911) Études pp. 9-261

Il échappe, par sa lenteur sacrée, à nos petites et impatientes observations. […] Ce sacrifice sublime l’Empereur l’aperçoit dans l’avenir et le promet à son peuple comme récompense de l’observation du repos : La gloire de la Vision viendra de la Montagne et de l’Ouest, Le mystère de la restitution vous sera enseigné, le sacrifice suffisant sera constitué parmi vous152.

1697. (1911) Nos directions

C’est en partant de l’observation « bonhomme » d’Emile Augier, que, le théâtre réaliste s’achemina insensiblement vers l’âpre et profonde vérité psychologique qui fait des Corbeaux et de la Parisienne les deux plus fortes œuvres de la littérature dramatique moderne14. […] Si, de la nouvelle poésie, un art dramatique doit naître, le pur lyrisme ou la stricte observation ne saurait suffire à le fortement étayer.

1698. (1859) Critique. Portraits et caractères contemporains

Scribe, sa grâce et son bon mot, son aimable fantaisie et sa piquante observation se montrent en mille gaietés douces et charmantes, et ce théâtre nouveau qui s’élève sur les ruines de l’ancienne tragédie, à savoir Hernani, Marion Delorme, Marie Tudor, Roméo et Juliette, Othello, Chatterton, et Balzac tout entier, ce grand Balzac qui les a fait revivre et parler, ces belles dames de la Restauration, et qui les a mieux vues et mieux comprises que Louis XVIII lui-même ne les a vues. […] — Voilà ce qui me fait honte, voilà ce qui m’afflige, voilà ce qui doit vous attrister, vous tous les prodigues de votre esprit, de votre observation, de votre bonne humeur ! […] Ils vivaient de quelque tâche qui se présentait de temps à autre, et, pour peu que le dîner du lendemain fût assuré, il se remettait à rêver la gloire et la fortune à travers les pages de ce livre fait et refait si souvent ; car, et ceci n’est pas une observation vaine, le lecteur peut être sûr que plus l’artiste est pauvre, inconnu, oublié, solitaire, plus il entoure son œuvre naissante de ses déférences paternelles.

1699. (1915) Les idées et les hommes. Deuxième série pp. -341

Mais, cette observation faite au préalable, Müller et ses chicanes s’évanouissent. […] Elle écrit tous ses petits payements et, à la fin du mois, soumet au jugement du poète ces comptes-ci : « Nourriture et vin, repas à Toto compris, 138 francs, six sous, un demi-liard ; faux frais, argent de poche, quatre francs, sept sous ; blanchissage gros et fin, quinze livres, onze sous ; entretien de la maison, dix-neuf francs, dix-sept sous, un demi-liard, etc… » Il y en a pour 315 francs, cent sous, un demi-liard, au mois de février 1843 : je ne sais si le poète fit des observations. […] Ainsi, elle fausse les tables d’observations.

1700. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [1] Rapport pp. -218

Cela était d’autant plus dénué d’inconvénients, que le Théâtre, puisqu’il est, de son essence, obligé à l’observation et à l’expression de l’état d’esprit contemporain, ne peut garder, des œuvres dont il procède, qu’une ressemblance seulement superficielle. […] Le troisième des poètes de qui je fais ici le procès, — mais je les admire si ardemment, ils l’ont su, ils le savent, — traversa élégamment la littérature réaliste qui déjà essayait d’exister en ce temps-là, en retroussant, pour qu’elle ne fût point tachée de cette boue, sa soutane d’évêque in partibus diaboli ; il portait un esprit inquiet des modernités troublantes ; mais si, loin de se rasséréner en les rêves beaux et purs qui étaient, je le crois, le véritable idéal de son âme, il s’attarda souvent aux bizarreries de la beauté, aux laideurs rares, et à la mélancolie des sadismes expiés ; s’il s’infraternisa l’âme angéliquement subtile et monstrueusement chaste d’Edgar Poe, c’est parce qu’il espérait que jamais Victor Hugo ne descendrait jusqu’à l’observation des helminthes de la pourriture moderne, et que jamais l’auteur de Plein ciel ne serait averti de l’auteur du Ver conquérant.

1701. (1899) La parade littéraire (articles de La Plume, 1898-1899) pp. 300-117

C’est à peine si chez les écrivains de trente à trente-cinq ans, nous pouvons en citer quelques-uns qui nous aient donné de l’état d’âme présent d’intéressantes observations.

1702. (1889) Histoire de la littérature française. Tome II (16e éd.) « Chapitre sixième »

Il est tout simple qu’il mît Regnier au-dessus de Boileau, et qu’il contestât le don de l’observation à Molière, prétendant qu’avant lui on ne connaissait ni marquis ni précieuses109.

1703. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Conduite de l’action dramatique. » pp. 110-232

Nous allons faire quelques observations sur chacun de ces genres.

1704. (1888) Portraits de maîtres

Cette exactitude d’observation, cette équivalence d’expression, Chateaubriand le premier sut en réalité les transporter dans notre langue et notre littérature. […] On ne saurait encore lui dénier les facultés d’observation.

1705. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff » pp. 237-315

« C’est singulier, se dit-il, elle me fait précisément la même observation que Pierre. » Resté seul avec le père de Viéra, Boris se promit de ne pas perdre un moment pour le préparer à la demande si inattendue qu’il devait lui adresser.

1706. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) «  Chapitre treizième.  »

On a trouvé, parmi ses papiers, des observations, écrites de sa main, sur les règles les plus fines de la grammaire et sur l’usage des mots.

1707. (1829) Tableau de la littérature du moyen âge pp. 1-332

Cette anecdote grammaticale, je la rapporte pour appuyer l’observation ingénieuse de Wilhem Schlegel, et faire sentir, par un exemple qui n’est pas douteux, ce travail naturel de l’esprit, cherchant, à mesure qu’il se raffine, une plus grande précision, une plus grande clarté dans le langage. […] À cet égard, les études étymologiques peuvent offrir de curieuses observations sur les rapports de l’esprit des peuples. […] Je m’attache seulement à une de ces observations que tout le monde peut faire, et que vous jugerez. […] Veut-on s’attacher à l’état de la langue, à la forme de l’idiome, il offre beaucoup d’analogies avec le roman méridional ; et l’on peut y noter l’observation de plusieurs des règles que M. 

1708. (1926) La poésie de Stéphane Mallarmé. Étude littéraire

Mais je pourrais étendre loin l’observation que tous deux me suggèrent, celle-ci : de même que d’âme sans corps, il n’est pas d’idéalisme sans un matérialisme correspondant, et même sans un double matérialisme.

1709. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « M. de Fontanes »

Je leur ai fait amasser beaucoup d’observations diverses avant d’écouter les leurs.

1710. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre IV. Shakspeare. » pp. 164-280

. —  Concordance de l’imagination et de l’observation chez Shakspeare. —  Intérêt de la comédie sentimentale et romanesque. —  As you like it.

1711. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre IV. Que la critique doit être écrite avec zèle, et par des hommes de talent » pp. 136-215

. — C’est surtout, par ce genre de vérité et d’observations, que nous nous intéressons aux accessoires de la comédie, et non pas parce que vous aurez remplacé le gaz par les chandelles !

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