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2272. (1864) William Shakespeare « Première partie — Livre II. Les génies »

Depuis le jubilé du noble Schiller, particulièrement, il y a réveil, et réveil généreux.

2273. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Troisième Partie. De la Poësie. — III. Le Poëme épique, ou l’Épopée. » pp. 275-353

On abandonna les grandes aventures, les projets héroïques, les intrigues délicatement nouées, le jeu des passions nobles, leurs ressorts & leurs effets.

2274. (1894) Textes critiques

Ubu n’a pas décervelé tous les nobles.

2275. (1856) Cours familier de littérature. II « XIIe entretien » pp. 429-507

Je comprends, comme Job, que l’âme, irritée et indignée au commencement de son supplice, sans savoir pourquoi elle l’a mérité, appelle son Créateur en jugement devant l’éternelle équité révoltée en elle, et qu’elle lui dise : « Maudit soit la nuit où un homme a été conçu. » Le blasphème contre l’existence est un péché, mais c’est le plus noble des péchés, car c’est le plus courageux et le plus fier ; c’est le cri du supplicié interpellant et défiant son bourreau dans le supplice ; c’est le péché des braves, et non des lâches : il a sa grandeur au moins dans sa folie.

2276. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIIe entretien. I. — Une page de mémoires. Comment je suis devenu poète » pp. 365-444

Et, à ce sujet, je ne puis m’empêcher de vous faire observer, en passant, que l’enfant, l’adolescent, le jeune homme, l’homme fait prendraient bien plus de goût à la littérature et à la poésie si les maîtres qui la leur enseignent proportionnaient davantage leurs leçons et leurs exemples aux différents âges de leurs disciples ; ainsi, aux enfants de dix ou douze ans, chez lesquels les passions ne sont pas encore nées, des descriptions champêtres, des images pastorales, des scènes à peine animées de la nature rurale, que les enfants de cet âge sont admirablement aptes à sentir et à retenir ; aux adolescents, des poésies pieuses ou sacrées, qui transportent leur âme dans la contemplation rêveuse de la Divinité, et qui ajournent leurs passions précoces en occupant leur intelligence à l’innocente et religieuse passion de l’infini ; aux jeunes gens, les scènes dramatiques, héroïques, épiques, tragiques des nobles passions de la guerre, de la patrie, de la vertu, qui bouillonnent déjà dans leur cœur ; aux hommes faits, l’éloquence, qui fait déjà partie de l’action, l’histoire, la philosophie, la comédie, la littérature froide, qui pense, qui raisonne, qui juge ; la satire, jamais !

2277. (1884) Articles. Revue des deux mondes

Ce n’est donc pas peine perdue que de parcourir ce noble édifice, à peine entamé par vingt-deux siècles ; toute obscurité d’ailleurs est écartée par l’érudition exacte et sûre du guide qui s’offre à nous.

2278. (1909) Nos femmes de lettres pp. -238

C’est la morale du Cruélisme dans l’amour, à laquelle il faut tout ramener, car si les instincts nobles, ou conservateurs de l’ordre social, spontanément s’érigent en lois pour constituer un corps de doctrines, il en ira pareillement des destructeurs, qui s’opposent aux premiers de toute l’énergie des révoltés. […] Comme Fanny est une nature noble, elle ne la conçoit qu’illuminée du sentiment qui vraiment l’ennoblira.

2279. (1853) Portraits littéraires. Tome II (3e éd.) pp. 59-300

Le poète, en présence de l’industrie, se demande ce que deviendra la Nature ; il s’inquiète et s’afflige, il craint que l’imagination, la rêverie, les passions et le bonheur ne succombent, et n’expient par leur anéantissement l’implacable succession de métamorphoses que la volonté humaine accomplit comme pour se jouer de la volonté divine ; c’est une noble et touchante inquiétude que M.  […] Qu’il se compose à son usage une galerie éclatante de toutes les illustrations qu’il a coudoyées depuis son entrée dans les carrosses de Louis XVI jusqu’à son entrée au conseil de Louis XVIII, c’est une noble manière de tromper ses ennuis ; mais il fallait avoir le courage d’avouer hautement cet impérieux égoïsme. […] Guizot a raison, l’ambition est une belle et grande chose, une noble passion, une passion nécessaire ; c’est, pour les hommes d’État, un devoir, une vertu.

2280. (1903) Le problème de l’avenir latin

C’est cette brusque initiation de barbares, naïfs et non-pensants, avideset légers, à une foule de choses vieilles et compliquées, qui nous paraît avoir eu des conséquences déplorables… Nous voyons bien le noble dans sa merveilleuse villa, le citoyen dans sa cité aux nobles architectures, l’industriel dans son usine, le paysan sur son champ défriché, le batelier sur le fleuve, le commerçant, l’avocat, le prêtre, le professeur, l’artiste, le magistrat ; nous admirons cet épanouissement prodigieux de tant d’activités nouvelles sur la sauvage terre celtique. […] Nous comptons pour rien dès ce premier moment la perte de ce qu’il y a de plus intime, de plus sacré dans une famille humaine, langue, religions tradition des aïeux, noble orgueil de soi-même, et par dessus tout cela indépendance, source de toute vie publique.

2281. (1889) La bataille littéraire. Première série (1875-1878) pp. -312

Et son mari ajouta qu’il n’admettait au gymnase que des étrangers de distinction, des héritiers de grandes familles, des nobles, des princes. […] Le comte sut tout, et, au mot que lui répéta le docteur, il regarda la comtesse et la remercia dans un sourire de ce noble et sincère élan de sa maternité. […] Ce mariage fait un peu par tout le monde et par Charlotte, qui se sacrifie à son amitié et à un sentiment fort noble, ne produit qu’une de de ces unions banales où l’amour ne reste pas longtemps s’il y est venu, et un beau jour, Mme d’Eblis devient coupable.

2282. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVe entretien. Alfred de Vigny (2e partie) » pp. 321-411

. — La dureté de l’homme de guerre est comme un masque de fer sur un noble visage, comme un cachot de pierre qui renferme un prisonnier royal.

2283. (1864) Cours familier de littérature. XVII « Ce entretien. Benvenuto Cellini (2e partie) » pp. 233-311

La plus noble le suivit par la Romagne, à Lorette et à Ferrare, chef-lieu de sa maison ; l’autre, où se trouvait beaucoup plus de monde et une belle cavalerie, passa par Florence.

2284. (1856) Jonathan Swift, sa vie et ses œuvres pp. 5-62

Laputa est le théâtre décourageant et ridicule de nos sciences, de nos inventions, de nos efforts pour rendre le séjour de la terre plus supportable, et abaisse les plus nobles occupations de l’esprit humain.

2285. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 octobre 1885. »

Que ses parents aient été, jadis, les nobles princes, ou les serfs des glèbes, le Sage mènera la vie de sagesse, la seule vie de l’Homme.

2286. (1788) Les entretiens du Jardin des Thuileries de Paris pp. 2-212

Parmentier, ce noble ami du genre humain, si l’on étoit réduit à cette extrêmité. […] Il a avalé, selon l’expression ordinaire, toutes les couleuvres possibles ; tantôt balotté d’antichambre en antichambre, tantôt repoussé de la maniere la plus odieuse par les gens en place, & par leurs commis, il a tenu ferme, il a ri de son opprobre ; éconduit par la porte, il est rentré par la fenêtre ; enfin on lui a tendu la main, il a pris un ton, il s’est dit habile, & on l’a cru noble, savant, en un mot, un personnage. […] On ne classera les nobles pour être traités selon leur état, qu’après qu’ils se seront fait connoître ; & l’homme distingué ne se trouvera plus effacé par un faquin ; car, d’après mes idées, il n’y aura ni usure, ni agiorage, ni jeu.

2287. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIIIe entretien. Balzac et ses œuvres (3e partie) » pp. 433-527

Eugène de Rastignac, jeune homme pauvre, de famille noble, que l’ambition naissante poussait à l’étude et à l’intrigue.

2288. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1875 » pp. 172-248

Tourguéneff nous interrompt, en disant avec l’originalité de sa pensée et le doux gazouillement de sa parole : « La comparaison n’est pas noble, mais permettez-moi, messieurs, de comparer Taine à un chien de chasse que j’ai eu : il quêtait, il arrêtait, il faisait tout le manège d’un chien de chasse d’une manière merveilleuse, seulement, il n’avait pas de nez, j’ai été obligé de le vendre. » Zola est tout heureux, tout épanoui de l’excellente cuisine, et comme je lui dis : « Zola, seriez-vous, par hasard, gourmand ?

2289. (1889) L’art au point de vue sociologique « Chapitre cinquième. Le réalisme. — Le trivialisme et les moyens d’y échapper. »

Le « genre » de La Fontaine, nous l’avons dit, avait paru peu « noble ».

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