— Je pense comme le rebbe David, dit-il ; mais je ne peux pas me marier, puisque j’aime le grand air et que mes petits pourraient mourir sur la route. » Fritz était devenu rêveur. […] « Donne-moi ton cœur, ou je vas mourir ! […] » Il se mit à jouer en chantant : « Rosette, « Si bien faite, « Donne-moi ton cœur, ou je vas mourir ! […] « Ou je vas mourir… ou je vas mourir ! « Je vas mourir… mourir… mourir !
Lady Lilian meurt d’une maladie de cœur, brisée par la chute de son idole. […] Sa mère aussi est morte comme lady Lilian. […] Ellora meurt sous le regard étonné de Cecil, après lui avoir confessé son amour inassouvi et ses pensées suprêmes où s’exprime l’essence de sa vie. […] Le symbolisme, ou du moins l’école littéraire qui a vécu sous ce nom, achève de mourir. […] Dans le dernier numéro d’une jeune revue qui naît sur les ruines de ses aînées qui meurent, (n’est-ce pas la loi de la vie ?)
Ainsi, une âme qui est morte intérieurement peut bien recevoir des attaques des choses extérieures et être ébranlée au dehors, mais au dedans de soi, elle demeure morte et sans mouvement pour tout ce qui se présente. […] Elle n’a qu’un défaut, c’est qu’elle est morte. […] Il soigna les malades avec frénésie et mourut. […] Au moins ne fut-il pas de « ceux qui, sachant aimer, n’en ont pas su mourir ». […] Les mystiques vivaient dans un état de tension si extraordinaire que quelques-uns d’entre eux moururent.
On vous dose prudemment la lecture, pour que vous ne mouriez pas tout d’un coup de plaisir et d’admiration, et que vous mouriez un peu, en attendant, de curiosité… ce qui est notre affaire ». […] je ne sais pas si, dans la partie de l’ouvrage qui m’est inconnue et qui est encore à venir, il y a de quoi nous faire mourir d’admiration et de plaisir ; mais ce que je sais, c’est que je viens de lire le premier volume, sur lequel ils avaient compté pour allumer la curiosité comme un incendie, et que je n’en brûle ni n’en meurs… de curiosité. On pourrait même supprimer, si on voulait, sans que je les lusse, les volumes inconnus de l’ouvrage… que, franchement, je n’en mourrais pas ! […] Le Nabuchodonosor de la Poésie romantique, qui, en punition de son orgueil, broute l’herbe de la démocratie, mourra sans doute en la broutant. […] Ces faits : la naissance de Borgia, de vieille race royale aragonaise et dont l’élévation ecclésiastique vint de ce qu’il était le neveu du vaillant pape Calixte III ; ses premières fonctions, qui furent militaires ; son mariage avec Julia Farnèse, qui mourut après quelques années ; la légitimité, contestée et prouvée incontestable, de ses enfants ; le rétablissement dans son titre pur de belle-mère de celle-là que les historiens ont appelée, sans le comprendre, du nom familier et intime de Vanozza, et dont ils ont fait la maîtresse d’Alexandre VI jusque dans ses dernières années parce que cette belle-mère, gendre respectueux, il n’avait jamais cessé de la visiter ; les longues années sous plusieurs papes qui le conservèrent chancelier de l’Église, le firent évêque et l’envoyèrent, comme légat, en Aragon, représenter le Saint-Siège ; ses mœurs si accusées, mais garanties par la considération des papes — presque tous des grands hommes — sous lesquels il vécut, et par sa popularité dans le collège des Cardinaux, où jamais une voix ne s’éleva contre lui, mais où toutes, moins deux, s’élevèrent pour lui quand il fut nommé pape : tous ces faits sont racontés ici avec un détail dans lequel nous ne pouvons entrer, mais qui confond, par sa netteté et par son poids, quand on songe à tout ce qu’on a fait de cette simple et imposante histoire !
Il fallait le secours d’une sagesse qui apprît à mourir : on invoqua le stoïcisme. […] Deux de ses enfants et sa fille moururent presque au berceau. […] ne me fais pas mourir. […] Il mourut le 10 novembre 1674, à l’âge de soixante-cinq ans. […] Elle mourut bientôt, lui laissant une fille.
Il fallait charmer ou mourir. […] Que faisons-nous autre chose qu’apprendre à mourir, puisque la mort n’est que la séparation de l’âme et du corps ? Appliquons-nous donc à cette étude, si vous m’en croyez ; mettons-nous à part de notre corps et accoutumons-nous à mourir. […] Or détacher l’esprit du corps, n’est-ce pas apprendre à mourir ? Pensons-y donc sérieusement, croyez-moi, séparons-nous ainsi de nos corps, accoutumons-nous à mourir.
Je suis parvenu à en payer jusqu’à quatre aujourd’hui ; il m’en reste un et demi à faire, et, si j’y parviens avant de mourir, je mourrai en paix, sauf Milly, mon cher berceau, que j’ai été obligé de jeter au naufrage ! […] C’est ainsi qu’en continuant encore deux ans à recevoir pour d’autres cette subvention individuelle, et grâce au travail, j’espère mourir pauvre, mais probe. […] Cela fait, incapable de rien poursuivre, renonçant à tout but, s’enveloppant de sa pauvreté comme d’un manteau, il ne pensa qu’à vivre chaque jour en condamné de la veille qui doit mourir le lendemain, et à se bercer de chants monotones pour endormir la mort. […] J’ai vu mourir, hélas ! […] Au chapeau de l’aveugle apportant mon denier, Heureux d’un lendemain qu’à mon gré je décore, Je sens et je me dis que je suis jeune encore, Que j’ai le cœur bien tendre et bien prompt à guérir, Pour m’ennuyer de vivre et pour vouloir mourir.
» le fameux : « Qu’il mourût ! […] Il y a plusieurs façons de comprendre et de dire : « Qu’il mourût ! […] cela est bien simple : qu’il mourût ! […] fichtre, qu’il mourût ! […] « fichtre, qu’il mourût !
Mais, si elle refuse, l’enfant mourra. […] Et c’est pourquoi Bérénice veut mourir ; Antiochus veut mourir ; Titus lui-même veut mourir : du moins il le dit, et à ce moment-là, il le croit. […] Si Bajazet repousse Roxane, elle le tue, mais elle meurt. […] Alors, qu’il meure ! […] le délaissement du grand poète qui a oublié de mourir jeune !
On pensa qu’elle était morte d’avoir trop aimé son beau-frère. […] Quand elle mourut, il était déjà plus qu’à demi désenchanté. […] Il mourut à l’âge de cinquante ans, en 1815. […] Elle devait s’y sacrifier au risque d’en mourir. […] Il mourut lorsque son fils était encore enfant.
L’arrangement subsista donc, consolidé par les ans, et la marquise de Pompadour mourut presque en reine de France. […] Partout, autour d’eux, retentissaient des craintes confuses, a Ce royaume est « bien mal », disait un jour Mirabeau père, chez Quesnay, médecin du roi et de la favorite ; « il n’y a ni sentiments généreux ni argent. » — « Il ne peut être régénéré, reprit La Rivière, que par une conquête comme à la Chine, ou par un grand bouleversement intérieur ; mais malheur à ceux qui s’y trouveront, le peuple français n’y va pas de main morte !
— Vous, mes braves, mes fils, coupes de verts rameaux, Qu’on en dresse ma couche, et courez dans la plaine Quérir un confesseur qui soulage mes maux ; Qu’il sache mes péchés ; je fus Klephte, Armatole ; Devant moi cinquante ans j’ai vu l’Albanais fuir, Sur ma tête aujourd’hui la mort tournoie et vole, Et mon heure est venue, et je m’en vais mourir. […] et ne serait-il pas plus conforme à notre sagesse humaine, comme le ciel nous l’a faite, de dire que tout cela nuit à la Grèce et la tue, que ces puissants, qui, d’un mot pouvant la sauver, la regardent mourir, la tuent, et que nos vaisseaux, nos munitions, nos instructions et nos renégats la tuent encore davantage ?
A peine l’histoire se lève qu’elle a déjà atteint l’éclat du midi et qu’elle s’y a couche ; les yeux vous font mal et on se meurt de chaleur. » Il marque un étonnement ingénu qui fait sourire, quand, à propos des charmantes lettres retrouvées de Diderot à mademoiselle Yoland, il s’écrie : « Croiriez-vous que moi, homme de quarante ans, qui en ai vu de toutes les couleurs, elles « m’ont fait rougir plus de vingt fois ? […] Parmi les raisons nombreuses et d’ordre divers qu’on peut mettre en avant contre ces patelines espérances, la sienne n’est pas la moins convaincante à mon gré, et elle a l’avantage d’être courte : « L’image de Napoléon, dit-il, est revenue après quinze ans, et les Bourbons resteront à jamais bannis. — Bien certainement à jamais : car, à la troisième attaque d’apoplexie, l’homme meurt, fût-il roi. »
C’est une morte embaumée : L’apothicaire, avec une certaine gomme, Parvint à la pétrifier. […] La musique avec laquelle il interprète la Mort des pauvres, la Cloche fêlée, le Flambeau vivant, l’idéal, de ce grand Baudelaire que je vis mourir, n’appartient assurément à aucune école « conservatoiresque », dit-il lui-même en son langage singulièrement imagé.
Il épousa Pythias, jeune Grecque qui mourut peu d’années après son mariage, et dont il n’eut qu’un fils. […] Selon ce même Charès, au temps où Callisthène mourut d’inanition et de la maladie pédiculaire, Alexandre était occupé à la guerre des Malliens et des Oxydraques. […] Callisthène mourut de sa mort naturelle, plusieurs années après le procès, en revenant avec l’armée dans sa patrie. […] Le parti des hiérophantes, qui accusait Aristote de chercher la foi dans la raison pieuse, se souvint que cette même accusation avait fait mourir Socrate. […] Quoi qu’il en soit, il ne mourut pas sans avoir laissé à sa femme et à son fils une fortune dérobée à ses ennemis.
Un de ses anciens collaborateurs diplomatiques et qui avait servi sous lui, un Allemand de plus de mérite que de montre, Reinhard, vint à mourir. […] Lorsque mourut la princesse, sa femme, qui depuis 1815 n’habitait plus avec lui, il prit soin que l’inscription funéraire n’indiquât que le plus légèrement possible le lien qui les avait unis, un lien purement civil. […] C’était un spectacle des plus singuliers, et quand je dis spectacle, je dis le vrai mot, car à l’instar des rois de France, M. de Talleyrand mourut, on peut le dire, en public. […] C’était le matin du jour même où il mourut (jeudi 17 mai 1838). […] M. de Talleyrand avait pu connaître avant de mourir et lire de ses yeux le terrible portrait que George Sand avait fait du Prince dans une des Lettres d’un voyageur, insérée dans la Revue des Deux Mondes (octobre 1834).
Mais toutes ces critiques incontestables se taisent devant de petits tableaux achevés comme celui-ci, où se résument au naturel les mille gracieuses versatilités et contradictions d’amour : Je vis, je meurs ; je me brusle et me noye ; J’ai chaud extresme en endurant froidure ; La vie m’est et trop molle et trop dure ; J’ai grands ennuis entremeslés de joye. […] et qui finit par ces vers : Bien je mourrois, plus que vivante, heureuse ! Je suis obligé, bien qu’à regret, d’y renvoyer le lecteur curieux, pour ne pas trop abonder ici en ces sortes d’images12 ; mais j’oserai citer au long le sonnet xiv, admirable de sensibilité, et qui fléchirait les plus sévères ; à lui seul il resterait la couronne immortelle de Louise : Tant que mes yeux pourront larmes espandre, A l’heur passé avec toi regretter ; Et qu’aux sanglots et soupirs résister Pourra ma voix, et un peu faire entendre ; Tant que ma main pourra les cordes tendre Du mignard luth, pour tes grâces chanter ; Tant que l’esprit se voudra contenter De ne vouloir rien fors que toi comprendre ; Je ne souhaite encore point mourir. […] Elle avait environ vingt-neuf ans à la date de cette publication ; elle vécut jusqu’en 1566, et mourut à l’âge où les cœurs passionnés n’ont plus rien à faire en cette vie, ayant vu se coucher à l’horizon les derniers soleils de la jeunesse. […] si j’estois en ce beau sein ravie De celui-là pour lequel vais mourant ; Si avec lui vivre le demeurant De mes courts jours ne m’empeschoit Envie ; Si m’acollant me disoit : Chère Amie, Contentons-nous l’un l’autre, s’asseurant, Que jà tempeste, Euripe, ne courant, Ne pourra desjoindre en notre vie ; Si de mes bras le tenant acollé, Comme du lierre est l’arbre encercelé, La Mort venoit, de mon aise envieuse, Lors que souef plus il me baiseroit, Et mon esprit sur ses lèvres fuiroit, Bien je mourrois, plus que vivante, heureuse !
Werther se tuerait quand même il n’aimerait pas Charlotte ; il se tuerait pour l’infini, pour l’absolu, pour la nature ; Gustave ne meurt en effet que d’aimer Valérie. […] Il faut faire mourir en toute vraisemblance son héros, tandis qu’il vit demi-guéri quelque part, à Bade ou à Genève. […] J’ai souvent réfléchi aux causes qui font que tous ceux qui vivent dans le grand monde finissent par se détester les uns les autres, et meurent presque tous en calomniant la vie. […] Elle passa 1814 à Paris, surtout en Suisse, à Bade, dans la vallée de Lichtenthal où affluaient sur ses traces les pauvres nourris et consolés ; en Alsace, à Strasbourg où elle vit mourir d’une mort tragique et chrétienne le préfet M. de Lézai-Marnésia, dans les Vosges au village du Banc-de-la-Roche, fécondé et édifié par Oberlin. […] Ayant obtenu, à un moment, la permission de se rendre à Saint-Pétersbourg, elle en fut bannie peu après pour s’être déclarée en faveur des Grecs, et elle mourut en 1824 en Crimée, où elle essayait de fonder une espèce d’établissement pénitentiaire.