Je ne sais pas si l’autre, que la mort poussait, continuait de rire, malgré elle, mais ce que je sais bien, c’est que, dans ce livre-ci, Philarète Chasles ne rit plus. […] Mais l’approche de la mort l’a changé. Ils disent de nous, MΜ. les philosophes, quand de mauvais sujets nous redevenons chrétiens à la mort, que nous finissons par une capucinade. […] Arlequin caméléon est devenu Pierrot, — un Pierrot qui déjà n’est plus blanc et serait peut-être allé au rouge, s’il n’était pas mort. Je te salue, ô mort !
Mais après la mort de Colbert, en 1683, on ne la lui paya plus. […] Mais il est mort. » Miracle ? […] Une de ces lettres annonce la mort de Silvestre, blessé au Tonkin, mort pendant le retour en pleine mer des Indes. […] et l’amour serait-il ce qu’il est sans l’idée de la mort ? […] Puis je ferai mettre à mort ta chère fille Stella.
Les paysans ont peur de leurs morts. […] Jamais la mort ne m’a fait peur. […] Il est mort ! […] La main de la mort est étendue sur moi, — mais non la vôtre ! […] je suis mort !
-B. m’aime et m’estime, mais me connaît à peine et s’est trompé en voulant entrer dans les secrets de ma manière de produire… Il ne faut disséquer que les morts… Dieu seul et le poète savent comment naît et se forme la pensée. […] Tout cela est, en vérité, de bien bon augure pour ces pauvres Poèmes ressuscités d’entre les morts. » Cet autre, c’était M. […] Il est vrai qu’il n’en voulait plus en 4 835 lorsqu’elle s’adressait, non plus à des morts, mais à des vivants, et qu’elle s’appliquait à lui-même. […] Je les ai vus en assistant à la levée des scellés qui eut lieu après sa mort et à laquelle j’étais présent en qualité d’exécuteur testamentaire Il y avait des lettres autographes de Richelieu, et une admirable lettre de Cinq-Mars qui lui avait été donnée par son possesseur.
De la littérature latine, depuis la mort d’Auguste jusqu’au règne des Antonins Après le siècle de Louis XIV, et pendant le siècle de Louis XV, la philosophie a fait de grands progrès, sans que la poésie ni le goût littéraire se soient perfectionnés. […] Quand ce sont les tyrans qui menacent de la mort, les philosophes, contraints à supporter ce que la nature a de plus terrible et ce que le crime a de plus atroce, ne pouvant agir au dehors d’eux-mêmes, étudient plus intimement les mouvements de l’âme. […] Lucain n’écrivit que pour ranimer par de grands souvenirs les cendres de la république ; et sa mort attesta le péril d’un si beau dessein. […] L’esclavage qui mettait une classe d’hommes hors des devoirs de la morale, le petit nombre des moyens qui pouvaient servir à l’instruction générale, la diversité des sectes philosophiques qui jetait dans les esprits de l’incertitude sur le juste et l’injuste, l’indifférence pour la mort, indifférence qui commence par le courage et finit par tarir les sources naturelles de la sympathie ; tels étaient les divers principes de la cruauté sauvage qui a existé parmi les Romains.
On a prétendu que la comédie des Nuées avoit eu des suites cruelles, & qu’elle avoit influé sur la mort du philosophe. […] Les juges de l’aréopage auroient-ils dicté des arrêts de mort sur des bouffonneries ? […] Erasme dit qu’autant de fois qu’il lit la belle mort de Socrate, il est tenté de s’écrier : O saint Socrate, priez pour nous *. […] On plaisanta jusques sur la mort de ce poëte famélique, causée par une indigestion.
Lequel est le plus grand après la mort, de César ou de Cicéron qui pense seul à Tusculum, ou de la république qui tombe dépiécée entre les mains de trois ambitieux ? […] Quelle autre puissance implorerions-nous plutôt que la tienne, qui nous a procuré la tranquillité de la vie et qui nous a rassurés sur la crainte de la mort ? […] s’il avait les pressentiments de sa mort, il avait surtout ceux de son immortalité. […] Lisez les dernières lignes attendries de ce livre, adressé à l’ombre de son fils, mort avant lui. […] « Mais ce qui donne surtout à l’homme la force de contempler la mort sans effroi, c’est l’espérance de l’immortalité.
Il ajoute qu’il avait rencontré une sœur Philomène à l’hôpital, qu’elle avait épousé un de ses amis, qui est mort de phtisie, il y a quelques années. […] La rue, qui mène chez un mort, ne semble plus la rue, que vous preniez pour aller chez lui, quand il était vivant, elle n’a plus le même aspect. […] » Et ce pochard qui n’était soutenu, ni par la religion, ni par la lecture des moralistes, a eu la mort la plus stoïque du monde. […] Et nous parlons de la maison de la rue Franklin, et de la maison au grand jardin, de l’allée des Veuves, et nous causons des morts et des mortes autour de nous. […] Daudet me dit que les couches ont été affreuses, que la pauvre femme a été entourée des affres de la mort.
La table où nous rompons le pain est encor pleine, Que la Mort, par nos noms, nous dit de nous lever. […] Ainsi consolons-nous d’être les fils de ces deux ou trois siècles qui ont perdu leur temps à calquer des langues et des littératures mortes. […] La mort du prince de Condé lui fournit le plus grand de ses textes. […] La mort du prince de Condé, son premier protecteur et son admirateur le plus constant, lui disait que toute célébrité doit mourir. […] Ainsi puisse-t-il vous être toujours un cher entretien ; ainsi puissiez-vous profiter de ses vertus ; et que sa mort, que vous déplorez, vous serve à la fois de consolation et d’exemple.
En aimant trop la Mort. » Et il ajoute : « J’ai fait beaucoup. […] La mort l’aura-t-elle interrompue ? […] Dure au vivant, elle fut douce au mort. […] La mort frappe partout. […] Tous deux, l’un en 1885, l’autre en 1898, sont morts célèbres.
Il a parlé des morts anciennes opposées aux morts chrétiennes, Darius, Caton, Socrate, Alexandre, que sais-je ? […] Dans son poëme de la Mort de Socrate, on a remarqué que lorsqu’il était embarrassé de transitions, il mettait des blancs et des pages de points. — Eh bien, il fait de même dans ses exposés politiques, et, quand il arrive à la portion positive, organique, à l’indication précise des voies et moyens, il met des points et passe outre.
Guizot, mais une résurrection ; il a voulu y apporter la vie, l’étincelle directe, l’amour ; tentative hardie, bien scabreuse, car enfin l’historien n’est pas un dieu ni un thaumaturge pour ressusciter par sa vertu les morts. […] Autrement, en y allant d’un premier et d’un seul coup de baguette, si le mort n’obéit pas et ne se dresse pas à votre voix, si le nom par lequel on prétendait l’évoquer n’est pas le plus juste et le plus frappant, l’opération est manquée ; on voulait être un Christ, on n’est qu’un Simon le magicien ou un Apollonius de Tyane ; on frise le Cagliostro. […] De l’effet désagréable et même répulsif, je l’avoue, de ce médaillon, il faudrait défalquer, avant tout jugement, ce qui revient en propre à la matière, à la cire en elle-même, dont le ton jaunâtre est celui de la mort.
Après la mort de celui-ci, elle épousa M. […] JARRY, [Laurent Juillard du] Abbé, né près de Xaintes en 1658, mort vers 1718. […] L’Académie la mit au dessous de celle de M. l’Abbé du Jarry, que le Public trouva très-mauvaise quand elle parut, & qui commence par ces trois Vers : « Enfin ce jour paroît où le saint Tabernacle, D’ornemens enrichi, nous offre un beau spectacle ; La mort ravit un Roi plein d’un projet si beau, &c. » « L’Académie ne s’apperçut point de tous les défauts de cette Piece, qui est très-plate, très-prosaïque, & où l’on trouve des Pôles glacés & où des Pôles brûlans, & jugea à propos de la couronner.
Sa mort stoïque eut les apparences du martyre. […] D’abord, on n’y parle guère que des morts. […] J’en ai souffert mille morts. […] Ces félibres entendent admirablement la vie et la mort. […] En effet, le roi était sur son lit de mort.
Cela me rappela le craquement que j’avais éprouvé dans ma bouche, et je me jugeai mort. […] Si vous ne vous en allez, vous voyez cette pique et cette arquebuse, vous êtes mort ! […] Si quelqu’un de vous ici parle de ce qui vient de se passer, leur dis-je en bon français, il peut être certain de sa mort. Et toi, Miceri, repris-je en italien, si tu ajoutes une parole, tu es mort ! […] Ils me parlèrent ainsi parce qu’ils me croyaient à moitié mort.
Mais une marche si rétrograde se pardonne rarement, et la mort en est quelquefois la punition. […] Callisthène mourut de sa mort naturelle, plusieurs années après le procès, en revenant avec l’armée dans sa patrie. […] Telle est l’histoire d’Aristote, sans autre événement que sa mort. […] Comme Solon, il a écrit un petit nombre de poésies, dont l’une fut la cause de sa mort. […] L’anarchie est la constitution de la mort !
Je vous rappellerai quelques vers de lui, dans cette œuvre des Destinées que sa mort nous livra. […] C’est la fin du poème intitulé La mort du Loup. […] Pourtant, ce ne sont là — en face des vrais problèmes de la vie et de la mort — qu’amusettes, ou, pour employer le mot expressif de Pascal, « distractions ». […] Aussi naît-il à l’ombre des révélations, les manifestant vivantes par son intime union avec elles et témoignant de leur mort en les quittant. […] Descends alors sur l’œuvre bonne, ô Mort aimée, Mort amoureuse, avec le soir religieux, Et désigne au regard des pasteurs d’Idumée L’étoile du phare ou l’écueil prestigieux : Descends alors sur l’œuvre bonne, ô Mort aimée.
Mais la mort, et une telle mort, a plus fait pour l’honneur de Farcy qu’une vie plus longue n’aurait pu faire, et elle n’a interrompu la destinée de notre ami que pour la couronner. […] Ce qu’il en aima seulement, ce fut ce sublime silence de mort quand on en approche ; ce furent ces vastes plaines désolées où plus rien ne se laboure ni ne se moissonne jamais, ces vieux murs de brique, ces ruines au dedans et au dehors ; ce soleil d’aplomb sur des routes poudreuses, ces villas sévères et mélancoliques dans la noirceur de leurs pins et de leurs cyprès. […] Le corps fut transporté et inhumé au Père-Lachaise, dans la partie du cimetière où reposent les morts de Juillet. […] Cousin lui a dédié sa traduction des Lois de Platon, se souvenant que Farcy était mort en combattant pour les lois. […] Mais s’il nous est permis de parler un moment en notre propre nom, disons-le avec sincérité, le sentiment que nous inspire la mémoire de Farcy n’est pas celui d’un regret vulgaire ; en songeant à la mort de notre ami, nous serions tenté plutôt de l’envier.