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608. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Vicq d’Azyr. — II. (Fin.) » pp. 296-311

C’est en ces termes qu’un moraliste de société, le duc de Lévis, commence un chapitre assez piquant sur les médecins qui étaient en vogue vers 1774 ; et au nombre des conditions requises alors pour réussir, indépendamment des talents propres à la profession, il met un esprit délié, la connaissance et l’usage du monde, des manières agréables : « Mais, avant tout, il fallait qu’ils eussent ou qu’ils feignissent un cœur sensible. » On retrouve quelque chose de ce soin et de cette prétention dans les éloges de Vicq d’Azyr. […] Son aménité se peignait dans ses manières, dans ses discours, dans ses conseils… Ce caractère devait surtout plaire aux femmes. […] Il n’est pas permis de soupçonner les intentions des hommes qui se font mutuellement du bien. » Il y a aussi dans sa manière quelques traits de force et d’énergie. […] Je donnerai ici l’une de ces versions, qui montre à quel point ces grands mots tout chargés de foudre cachent souvent de timides pensées ; plus l’auteur tremble, et plus il grossit sa voix : Citoyens représentants, écrivait Vicq d’Azyr, vous avez dit un mot, et le sol de la liberté, labouré d’une manière nouvelle, produit une abondante moisson de salpêtre.

609. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Les Chants modernes, par M. Maxime du Camp. Paris, Michel Lévy, in-8°, avec cette épigraphe. « Ni regret du passé, ni peur de l’avenir. » » pp. 3-19

Sa manière est une manière s’il en fut jamais ; mais elle est bien à lui, et il s’y joue. […] Selon lui, en effet, il n’y a plus dans la littérature actuelle que de la forme, la pensée est absente ou sacrifiée : en architecture, en peinture, en sculpture, on ne rencontre, selon lui, que le pastiche, l’imitation du passé, une imitation confuse et entrecroisée des différentes époques, des différentes manières antérieures : « Il en est de même, dit-il, en littérature : on accumule images sur images, hyperboles sur hyperboles, périphrases sur périphrases ; on jongle avec les mots, on saute à travers des cercles de périodes, on danse sur la corde roide des alexandrins, on porte à bras tendu cent kilos d’épithètesa, etc. » Et dans ce style qui n’évite pas les défauts qu’il blâme, l’auteur s’amuse à prouver que tous, plume en main, jouent à la phrase et manquent d’une idée, d’un but, d’une inspiration : « Où sont les écrivains ? […] Étudions l’antiquité comme tous les âges antérieurs au nôtre, pénétrons-nous de son esprit pour la comprendre et l’admirer dans le vrai sens ; mais tâchons dans nos œuvres d’exprimer, ne serait-ce que par un coin, l’esprit de notre siècle, de dire à notre heure ce qui n’a pas été dit encore, ou de redire, s’il le faut, les mêmes choses d’une manière et d’un accent qui ne soit qu’à nous.

610. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Mélanges religieux, historiques, politiques et littéraires. par M. Louis Veuillot. » pp. 44-63

La meilleure manière d’arriver à être juste pour M.  […] Il a raconté ce moment décisif de sa vie d’une manière touchante, et que nul n’a droit de ne pas croire sincère. […] C’est ici que ma querelle sérieuse avec lui commence, et qu’avant de louer l’écrivain, l’excellent prosateur, et d’admirer le peintre vigoureux de la réalité, j’ai besoin absolument de m’expliquer sur le fond des choses, de marquer mes réserves ; car tout ce qui n’est pas croyant et convaincu à sa manière, gallicans, protestants, à plus forte raison déistes, naturistes ou panthéistes, comme on dit, tout y passe ; il les raille, il les crible d’épigrammes flétrissantes (car il a la touche flétrissante) ; il les traite même, en ses heures d’indignation, comme des espèces de malfaiteurs publics. […] Pourquoi faut-il que l’auteur converti se soit cru obligé d’ajouter à cet éloge, par manière de laisser-passer : « Gil Blas est un mauvais livre plein de misanthropie, avec du venin contre la religion… » ?

611. (1863) Nouveaux lundis. Tome I « Les Contes de Perrault »

About parlait si bien l’autre jour, qui débuta par Rabelais, qui, hier encore, nous illustrait Dante, le poëte d’enfer et le théologien, et nous le commentait d’une manière frappante et intelligible aux yeux, s’est consacré cette fois aux aimables crédulités de l’enfance. […] La manière dont il eut l’idée de recueillir ces Contes achève de nous faire voir à l’œuvre cette aimable, facile et fertile nature. […] Et il n’est guère probable que Perrault lui-même connût ce recueil. » Ainsi donc, il est bien entendu que ce n’est nullement d’invention qu’il s’agit avec Perrault ; il n’a fait qu’écouter et reproduire à sa manière ce qui courait avant lui ; mais il paraît bien certain aussi, et cela est satisfaisant à penser, que ce n’est point dans des livres qu’il a puisé l’idée de ses Contes de Fées ; il les a pris dans le grand réservoir commun, et là d’où ils lui arrivaient avec toute leur fraîcheur de naïveté, je veux dire à même de la tradition orale, sur les lèvres parlantes des nourrices et des mères. […] Perrault, à sa manière, observe le précepte ; il est de l’école de Boileau (sans que l’un ni l’autre ne s’en doute) dans le genre du conte.

612. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Le Mystère du Siège d’Orléans ou Jeanne d’Arc, et à ce propos de l’ancien théâtre français (suite et fin.) »

Quoi qu’il en soit, ces scènes vulgarisées se succèdent d’une manière assez amusante et vivante, si on les suppose vues et non lues ; et c’est ainsi qu’on arrive aux scènes de la Madeleine qui, sans être « délicieuses », comme le prétendent les enthousiastes, nous paraissent assez piquantes. […] Pour donner le temps à Jésus de revêtir sa robe blanche et éblouissante et tout son appareil de transfiguration, on introduit une interloculior de Madeleine en manière d’intermède : une scène de boudoir entre deux scènes du Thabor ! […] Madeleine se célèbre elle-même et sa manière de vivre : « Gracieuse aux uns, aux autres rieuse, jamais je ne me tiens à un seul », dit-elle ; et ses suivantes de l’approuver et de l’applaudir : Vous ne devez point avoir honte De recevoir en votre hôtel Tout homme, pourvu qu’il soit tel Que par lui vous n’ayez diffame pourvu que vous n’en soyez pas compromise. — C’est déjà la maxime relâchée du joli conte de Gertrude, par Voltaire : Les plus honnêtes gens y passèrent leur vie ; Il n’est jamais de mal en bonne compagnie. […] On comprend, on peut mesurer par la scène de notre Mystère le progrès, non littéraire, tout moral, que l’humanité avait fait depuis lors dans la manière de concevoir la pitié chez un dieu.

613. (1867) Nouveaux lundis. Tome IX « Souvenirs d’un diplomate. La Pologne (1811-1813), par le baron Bignon. »

D’un caractère doux, réservé, de manières aimables, parfaitement honnête homme, il n’était pas le partisan du système français, lorsqu’il fut envoyé chez nous pour la première fois par un prince, bientôt roi, qui allait devenir l’ami sincère de Napoléon. […] Fidèle et circonspect, par devoir comme par nécessité, il réprimera son penchant et le tiendra secret jusqu’à ce qu’il croie le moment venu pour la Saxe de suivre une autre ligne et de repasser dans un autre camp : il aura l’air alors de changer de drapeau quoiqu’il n’ait réellement pas changé de sentiments ni de manière de voir. […] Une grande richesse d’imagination, une logique serrée et toujours éblouissante, plus de force et de facilité que de correction dans la diction, une conversation entraînante, des manières à la fois distinguées et insinuantes, tels étaient les moyens sur lesquels s’appuyaient ses espérances et son ambition. […] Le duc d’Otrante reconnut que, dans la branche du gouvernement qui lui était commise, la plus grande faute est de faire un mal qui n’est pas nécessaire à la sûreté de l’État ; et ce grand principe, appliqué dans toute son étendue sous un règne despotique, toutes les fois que la volonté absolue de l’Empereur, à laquelle il a souvent osé opposer de la résistance, n’est pas intervenue d’une manière directe, ce principe a rendu son administration bienfaisante pour la France et l’a fait chérir particulièrement des classes les plus exposées à la persécution. » N’oublions pas encore une fois que cela est écrit en 1814 et avant le rôle de Fouché en 1815, rôle que les honnêtes gens d’aucun parti ne sauraient, je pense, envisager sans dégoût.

614. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Marie-Antoinette. (Notice du comte de La Marck.) » pp. 330-346

Il est une manière d’envisager Marie-Antoinette qui me paraît la vraie, et que je voudrais bien définir, parce que c’est de ce côté que me paraît devoir être aussi le jugement définitif de l’histoire. […] Or, maintenant, dans l’état actuel des renseignements historiques sur Marie-Antoinette, en se rendant compte des vrais témoignages, et en se souvenant aussi de ce qu’on a ouï raconter à des contemporains assez bien informés, il est très permis de penser qu’en effet cette personne affectueuse et vive, tout entière à ses impressions, amie des manières élégantes et des formes chevaleresques, ayant besoin tout simplement aussi d’épanchement et de protection, a pu avoir durant ces quinze années de sa jeunesse quelque préférence de cœur : ce serait plutôt le contraire qui serait bien étrange. […] Nous avons entendu Lauzun l’autre jour expliquer son aventure à sa manière : le fait est que, d’une manière ou d’une autre, il échoua.

615. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Saint Anselme, par M. de Rémusat. » pp. 362-377

Si bien que toute sa manière de dire s’en inspire et s’en ressent : il ne dispute jamais, il ne discute pas à proprement parler, il conçoit, il déduit, il expose. […] Quoi qu’il en soit, voici un rôle que j’aime à concevoir pour l’un de ces hommes à la fois politiques et littéraires qu’a frappés la dernière tourmente, et qui ne se sentent coupables que d’avoir voulu sauver la France à leur manière, d’une manière qui s’est trouvée insuffisante et fragile en face d’une autre méthode plus héroïque et plus souveraine. […] revient à dire d’une manière un peu détournée : « Oh !

616. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome II « Querelles générales, ou querelles sur de grands sujets. — Seconde Partie. De l’Éloquence. — Éloquence de la chaire. » pp. 205-232

Cet académicien obscur, un de ces hommes sans imagination, sans génie, sans usage du monde, mais qui percent la foule par la singularité, par de petites manœuvres cachées, par le masque imposant de la sévérité, par le ton caustique & frondeur, s’éleva contre la manière établie d’annoncer les vérités de la religion. […] Il croyoit l’art directement opposé à l’esprit de l’évangile : la manière de prêcher des apôtres étoit la seule qu’il approuvât. […] L’écriture, selon lui, présente, tout à la fois, aux prédicateurs les vérités qu’ils doivent annoncer & la manière dont ils doivent les rendre. […] Il nia que l’évangile présentât, tout à la fois, aux prédicateurs & les vérités qu’ils doivent dire & la manière dont ils doivent les dire .

617. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « De la peinture. A propos d’une lettre de M. J.-F. Raffaëlli » pp. 230-235

Raffaëlli poursuit en exhortant à l’étude passionnée et universelle de l’homme dans toute l’étendue de la société et dans toute la série de ses conditions, de ses manières d’être, de ses mœurs et de ses types. […] Étant donné que toute œuvre d’art ne vaut que par l’émotion qu’elle produit, ce peintre désire exciter la sympathie de ses spectateurs par l’exactitude minutieuse et il faut le dire, magistrale, avec laquelle il reproduit ses types ; par leur choix généralement excellent et notable ; par leurs occupations et manières d’être parfaitement appropriées à leur extérieur ; en d’autres termes, par sa pénétration dans une série de caractères, d’âmes, de natures humaines ; et par sa faculté de nous les faire pénétrer, de nous les révéler.

618. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Doyen » pp. 244-247

Il faut que chacun marque sa passion d’une manière convenable à son rang et à son caractère. […] Mais, Monsieur Doyen, vous avez abandonné votre première manière de colorier.

619. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « M. Deschanel et le romantisme de Racine »

Il appelle cela « une manière moins large »63 d’entendre le romantisme. Mais qui ne voit que c’est là une manière essentiellement différente, qui n’a rien de commun avec la première, et que l’une ne peut, en aucun cas, être substituée à l’autre ? […] Il y a parfois deux ou trois mille ans, un abîme, entre les actions de tel personnage et ses mœurs, ses manières, ses discours. […] Les actions sont de mille ans avant l’ère chrétienne ; les manières sont de dix-sept siècles après. […] Serait-il possible de montrer sous quel jour ils peuvent paraître entièrement vrais, même quand leurs actes ont des siècles de plus que leurs manières ?

620. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Alphonse Daudet »

Le fond, c’est bien moins des lettres et des impressions personnelles comme celles que l’on trouve dans des lettres, qu’une suite de contes, enlevés avec une légèreté de main et une vivacité de coloris dans cette manière sensible et profonde qui est celle de Daudet ; car Daudet a sa manière à lui, qu’on ne peut confondre avec celle de personne. […] Mais on ne voyait que l’extérieur, que le dessus du panier d’une manière à laquelle il a ajouté par-dessous. […] Alphonse Daudet est du très petit nombre d’écrivains qui ont à eux une manière qui ne ressemble à celle de personne, et c’est même la raison pour laquelle il échappe souvent à l’esprit de système et à des admirations dangereuses. […] Et c’est la modification, l’heureuse et profonde modification que je trouve dans ce roman de la manière de l’écrivain ; c’est le retour marqué vers cette manière qu’il eut longtemps, et qu’il semblait avoir dans ses derniers ouvrages, abandonnée. […] Avec sa manière de sentir, son horreur du vulgaire, l’élégance de sa plume, Alphonse Daudet n’est fait que pour peindre la société à une certaine hauteur… et dans son Nabab, c’est à cette hauteur qu’il l’a prise.

621. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « L’Académie française »

Lui, il suit les questions, il les possède à l’avance, il les prépare, il les pose, et par la manière dont il les présente, s’il est habile, il suggère dans la plupart des cas la solution et incline déjà les suffrages. […] Villemain) de la faire riche, abondante, élégante, de reproduire les paroles, les discours, en les accentuant ou en les adoucissant ; il est même juge des convenances dans la manière de rédiger certaines décisions de la Compagnie, et, pour peu qu’on soit distrait ou complaisant (et on l’est presque toujours), il peut, sans être infidèle, introduire ses propres réserves jusque dans ce qui a été voté et décidé. […] Raynouard, dont le gouvernement comme secrétaire perpétuel dura neuf ans (1817-1826), n’eurent jamais rien de cette finesse, de ces qualités peu marquées, mais distinguées, qu’offrait la manière de Suard. […] Villemain, depuis, se sont développés et comme déployés de plus en plus dans des rapports toujours savants et composés avec art ; mais, en appréciant certes le mérite des pages écrites dans les dernières années, je préfère encore ce beau talent dans sa manière moyenne, dans ce tour svelte, ingénieux et neuf, qui était d’abord le sien. […] Les choix de l’Académie, d’ailleurs, dans les élections diverses qui se sont succédé depuis quelques années, semblent faits et ménagés de telle manière qu’ils ne satisfont pas l’opinion, mais qu’ils ne la désespèrent pas non plus : je veux dire qu’ils n’y sont pas tous contraires.

622. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre V : La religion — Chapitre II : Examen critique des méditations chrétiennes de M. Guizot »

De ces deux manières d’entendre la philosophie, M.  […] Ce qu’il y a d’établi présentement, c’est que les deux bouts des choses nous sont inaccessibles, et que le milieu seul, ce que l’on appelle en style d’école le relatif, nous appartient43. » Devant une déclaration aussi expresse, il est impossible d’imputer au positivisme une autre doctrine que celle que nous venons d’exposer ; mais alors je cherche vainement en quoi cette manière d’entendre la philosophie diffère de la pensée de M.  […] Que faut-il donc pour prouver le christianisme de cette manière ? […] Cette manière hardie et mâle de poser le problème est bien celle qu’on devait attendre du grand esprit de M.  […] y a-t-il des souches privilégiées dans le mal et qui se rattacheraient à Adam d’une manière plus directe ?

623. (1913) La Fontaine « II. Son caractère. »

Tu changes tous les jours de manière et de style ; Tu cours en un moment de Térence à Virgile : Aussi rien de parfait n’est sorti de tes mains. […] Pour être tout à fait sérieux, il y a plusieurs formes de moralité, il y a plusieurs manières d’entendre la moralité, et, par conséquent, il y a plusieurs morales. […] Je vais vous donner de petits exemples de cette manière charmante dont La Fontaine parle aux femmes et qui est révélatrice d’une absence complète de sentiments profonds. […] Au défaut, je fus longtemps à considérer la porte et me fis conter la manière dont le prisonnier était gardé. […] La Fontaine a donc aimé les humbles, les petits, les souffrants, les opprimés, les écrasés, avec une véritable profondeur de sentiment, et ce sentiment il l’a exprimé d’une manière admirable bien souvent.

624. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Octave Feuillet »

M. de Camors, qui ne croit qu’à la victoire, écrit à son fils : « Ne fais rien de bas. » Et pourquoi donc pas, si faire une bassesse est une manière de triompher ? […] La manière dont le mariage se fait, dans ce Mariage dans le monde, l’amour qui s’y fait avant le mariage, l’amour qui s’y défait après, le craquement misérable de tout cet agencement de petites convenances et de petits sentiments au bout de quelques mois d’intimité conjugale, le marié, la mariée, la marieuse, qui est maintenant une Institution : tout y est de ce qui est partout. […] Malheureusement, c’est toujours le même bois qu’il coupe et la même manière de le couper ! […] Il n’en a d’aucune manière. […] Seulement, fidèle à sa manière, qui tient à sa nature, l’auteur a de ces choses inappuyées qui, sous une plume plus vigoureuse que la sienne, et qui, les reprenant en sous-œuvre les foncerait, deviendraient superbes.

625. (1936) Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours pp. -564

Et si Chateaubriand est Breton, il inaugure une manière nouvelle d’être Breton. […] Dans le Comte d’Erfeuil, l’auteur a voulu donner, d’une manière un peu lourde, mais souvent juste, un portrait de la frivole et charmante noblesse française. Les tableaux d’Italie et surtout ceux du Northumberland sont peints dans une assez belle manière. […] Corinne est d’une certaine manière le deuil intelligent de la poésie. […] Le sens de l’histoire, la révélation du passé comme d’une troisième dimension, sont entrés dans nos manières de penser et d’écrire.

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