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17. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « de la littérature de ce temps-ci, a propos du « népenthès » de m. loève-veimars (1833). » pp. 506-509

de la littérature de ce temps-ci, a propos du « népenthès » de m. loève-veimars (1833). […] Précisément à cause de cela, dès qu’on veut assigner un caractère un peu précis à la littérature de ce temps, elle est telle qu’à l’instant même il devient possible d’alléguer des exemples frappants du contraire. […] Loève-Veimars, en sa spirituelle préface : « La littérature actuelle est toute d’improvisation ; c’est là son caractère, et il est bon d’avoir un caractère, quel qu’il soit. […] dites que c’est là le trait distinctif de la littérature de ce temps, et plus d’un écrivain qu’on lit non sans plaisir et qui vous paraît facile vous avouera, s’il l’ose, qu’il corrige, qu’il rature et qu’il recopie beaucoup. […] En un mot, à chaque fait un peu général que vous cherchez à établir touchant cette pauvre littérature, l’exception se lève aussitôt et le ruine ; quelque caractère particulier et déterminé que vous tâchiez d’indiquer, il se trouve toujours à côté autre chose d’assez imposant et d’aussi légitime que le reste, qui vous répond : « Non, la littérature de notre temps n’est pas cela. » C’est toute la définition que j’en veux donner aujourd’hui.

18. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre I — Chapitre premier »

Où doit commencer l’histoire de la littérature. — § II. […] Distinction entre l’histoire de la littérature française et l’histoire littéraire de la France. — Où doit commencer l’histoire de la littérature. […] Il en est tout autrement de l’histoire d’une littérature. […] Il y a une littérature le jour où il y a un art ; avec l’art cesse la littérature. […] Dans ce jugement sur ce que les littératures du Midi ont de particulier, il ne faut comprendre la littérature italienne qu’avec des restrictions méritées.

19. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XV. La littérature et les arts » pp. 364-405

Delacroix est un romantique en peinture comme Victor Hugo l’est en littérature. […] C’est là que put s’épanouir à l’aise la littérature précieuse. […] Aussitôt le costume s’assagit comme la littérature. […] La littérature et le costume de la Régence seront donc également débraillés. […] Charles Morice, La littérature de tout à l’heure, p. 360.

20. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Préface »

Quoique la littérature française tienne pour nous, Français, la plus large place dans la littérature de notre temps, et que cet ouvrage soit plus particulièrement consacré à la littérature française, cependant, quand, dans les autres littératures contemporaines, marquera, à tort ou à raison, une œuvre ou un homme, nous les regarderons par-dessus leur frontière… À quoi bon, d’ailleurs, parler de frontière ? […] Quand on dit : littérature Française, littérature Anglaise, littérature Russe, etc., peut-être n’est-il plus temps d’entendre que LITTÉRATURE EUROPÉENNE, tant, à l’exception des langues, qui entreront aussi un jour dans la mêlée universelle, les littératures modernes sont en train de faire de l’unité monstrueuse dans leurs conceptions et leurs manières de sentir !

21. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Première partie. Plan général de l’histoire d’une littérature — Chapitre III. Les questions que l’historien doit se poser. » pp. 16-17

Cela dit, abordons l’histoire d’une littérature. Une littérature est, comme tout ce qui vit, à la fois matière et mouvement. […] Le problème qui se pose à lui se ramène ainsi à trois questions : 1° Quels sont, à un moment donné, les caractères de la littérature qu’il étudie ? […] Une littérature, pas plus qu’une plante ou un homme, n’est exactement aujourd’hui ce qu’elle était hier. […] Sans oublier qu’il n’y a et ne peut y avoir, dans la vie d’une littérature, solution de continuité, il doit diviser le temps comme le géographe l’espace.

22. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre premier. Le Moyen Âge (842-1498) » pp. 1-39

Cette littérature n’a pas d’état civil. […] Enfin, — et par rapport à la rapidité de succession des idées ou des formes d’art dans nos littératures modernes, dans nos littératures contemporaines surtout, — l’immobilité de la littérature du Moyen Âge en fait un dernier caractère. […] On ne l’aperçoit nulle part mieux que dans l’histoire des littératures. […] et qui jamais a eu l’idée d’y voir de la « littérature » ? […] Paris, Les Contes orientaux dans la littérature française du Moyen Âge, 1875, Paris ; — J. 

23. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre I. Renaissance et Réforme avant 1535 — Chapitre I. Vue générale du seizième siècle »

Il avait fait la littérature à son image : une littérature pauvre d’idées, de sentiment vulgaire et cynique, de forme aisée et légère sans grandeur, à laquelle les érudits des cours féodales n’étaient arrivés qu’à opposer une littérature vide, de forme compliquée, capable seulement de donner le sentiment d’un immense effort évanoui dans le néant des résultats, dans le néant même des intentions. […] Mais rien n’aboutissait : dans la littérature, qui seule doit nous occuper, tous les efforts individuels se perdaient dans l’inerte masse des débris du passé. […] Elle révéla aussi le prix de la forme et l’intime parenté de la littérature et des beaux-arts. […] L’étude de l’antiquité et la vie de cour sont comme les deux portes par où un air frais et vivifiant arrive à notre littérature. […] Ce fut une cause, en un sens, d’abaissement, en un autre, de renouvellement pour la littérature.

24. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Prosper Mérimée. » pp. 323-336

Mérimée s’était teint, avec ou sans dessein, de littérature étrangère. […] Lui, fut peut-être le seul sobre dans cette littérature enivrée. […] En littérature, c’est comme dans le monde. […] … Avec sa vaste littérature, M.  […] Quand on dit littérature française, littérature anglaise, littérature russe, etc., peut-être n’est-il plus temps d’entendre que LITTERATURE EUROPEENNE, tant à l’exception des langues qui entreront aussi un jour dans la mêlée universelle, les littératures modernes sont en train de faire de l’unité monstrueuse dans leurs conceptions et leurs manières de sentir !

25. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre III. Des moyens de trouver la formule générale d’une époque » pp. 121-124

Nous croyons devoir répéter ici ce que nous avons déjà dit à ce sujet : qu’une littérature est, comme tout ce qui vit, matière et mouvement et que par suite la formule cherchée doit être double. […] Tout tient à tout et le moment est venu de replacer la littérature au milieu de tout ce qui l’environne-. […] Taine, au lieu d’étudier la littérature pour elle-même, l’a considérée trop souvent comme un moyen de mieux connaître la société dont elle exprime les mœurs, les tendances, les rêves. […] Je ne nie pas, à coup sûr, que l’histoire bien faite d’une littérature ne puisse servir à tirer de l’ombre des faits sociaux de haute valeur ou encore à éclaircir certains mystères de la mentalité humaine. […] Ainsi, puisque la littérature Est au centre de tout comme un écho sonore41, l’historien parcourra tous les domaines, mais il les parcourra en vue de tout rapporter à la littérature.

26. (1856) Cours familier de littérature. II « VIIIe entretien » pp. 87-159

Ce fut pendant longtemps une littérature de peuplades, et nullement une littérature de nation. Comment y aurait-il eu une littérature ? […] Athalie est le Parthénon des littératures modernes. […] La première littérature du peuple en France fut donc sa prédication. […] Ce furent ses deux écoles de langue et de littérature.

27. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre I. Les origines du dix-huitième siècle — Chapitre I. Vue générale »

La littérature religieuse fournit presque tous les chefs-d’œuvre de notre prose ; l’éloquence religieuse est toute notre éloquence. […] Sa littérature est essentiellement psychologique. […] Cela n’a pas besoin d’être démontré pour la littérature religieuse ; mais la littérature laïque est imprégnée du même esprit. […] Aussi n’est-il pas difficile de s’expliquer ce qui advint de la littérature. […] De là la décadence des formes d’art et la faiblesse de la pure littérature.

28. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre XVII. De la littérature allemande » pp. 339-365

De la littérature allemande56 La littérature allemande ne date que de ce siècle. […] Les causes qui ont retardé les progrès de la littérature allemande, s’opposent encore, sous quelques rapports, à sa perfection ; et c’est d’ailleurs un désavantage véritable pour une littérature, que de se former plus tard que celle de plusieurs autres peuples environnants : car l’imagination des littératures déjà existantes, tient souvent alors la place du génie national. […] Néanmoins la littérature allemande porte le caractère de la littérature d’un peuple libre ; et la raison en est évidente. […] Parmi leurs écrivains, ceux qui ne possèdent pas un génie tout à fait original, empruntent, les uns les défauts de la littérature anglaise, et les autres ceux de la littérature française. […] Je n’ai point prétendu faire une analyse de tous les livres distingués qui composent une littérature ; j’ai voulu caractériser l’esprit général de chaque littérature dans ses rapports avec la religion, les mœurs et le gouvernement.

29. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Saint-Marc Girardin »

À cette époque, il est vrai, l’Amérique n’avait pas encore publié la Case de l’Oncle Tom, mais cet ouvrage, qui est moins un livre qu’autre chose, serait-il même un livre grand comme sa renommée, qu’un livre isolé ne prouve rien de plus que la force individuelle de celui qui l’a écrit, et la littérature américaine n’en resterait pas moins une littérature d’avortement, l’amas confus d’organes ébauchés qui ne constituent pas la vie. […] Cet état incohérent et stérilement fécond de la littérature américaine nous est revenu à la mémoire depuis que nous étudions2 l’état humiliant de la littérature française. Nous avons vu là, entre elles deux, de tristes analogies, et une différence plus triste encore ; car si toutes deux sont sans originalité réelle, sans puissance collective, sans conscience surtout, et par conséquent sans profondeur, la littérature américaine a du moins pour elle le mouvement d’une pensée jeune et enflammée qui se cherche, et la littérature française n’a que la langueur d’une pensée qui ne se cherche même plus. […] Qu’y a-t-il d’étonnant à ce qu’une époque dont la littérature défaille se rejette aux œuvres connues ? […] Ainsi, dans les arts, quand ils tombent aussi, comme la littérature, l’archéologie vient remplacer les créations spontanées.

30. (1890) L’avenir de la science « X » pp. 225-238

La science des langues c’est l’histoire des langues ; la science des littératures et des religions, c’est l’histoire des littératures et des religions. […] De toutes les littératures la plus pâle est, je crois, la littérature syriaque. […] Aussi que sont les ouvrages de littérature en France ? […] Fauriel un athée en littérature. […] Cours de littérature dramatique, t. 

31. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Discours préliminaire » pp. 25-70

Discours préliminaire Je me suis proposé d’examiner quelle est l’influence de la religion, des mœurs et des lois sur la littérature, et quelle est l’influence de la littérature sur la religion, les mœurs et les lois. […] La littérature ne puise ses beautés durables que dans la morale la plus délicate. […] Dans l’état actuel de l’Europe, les progrès de la littérature doivent servir au développement de toutes les idées généreuses. […] C’est par les progrès de la littérature qu’on peut combattre efficacement les vieux préjugés. […] Qu’il est humain, qu’il est utile d’attacher à la littérature, à l’art de penser, une haute importance !

32. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Prévost-Paradol » pp. 155-167

Prévost-Paradol Essais de politique et de littérature. — Nouveaux essais de politique et de littérature. […] … Nouveaux essais de critique et de littérature fut le titre peu original, mais modeste, sous lequel Prévost-Paradol a publié ses premières œuvres. […] Il parla de littérature. […] la lune, pour Paradol, pour cet enfant gâté de la littérature, c’était l’influence politique ! […] C’est peut-être la seule phrase pensée, la seule phrase vraie de ces deux volumes de littérature politique.

33. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre X. De la littérature italienne et espagnole » pp. 228-255

Un tel livre est dû tout entier au génie de l’auteur ; il n’a point de rapports avec le caractère général de la littérature italienne. […] On doit juger cependant de ce qu’aurait été la littérature espagnole, par quelques essais épars qu’on en peut encore recueillir. […] Aucun mélange n’eût été plus favorable aux ouvrages d’imagination, si la littérature eût pu se développer en Espagne. […] La recherche d’esprit qui s’est introduite sur ce sujet dès l’origine de leur littérature, est l’obstacle le plus insurmontable à la puissance d’émouvoir. […] Ce n’est que sous Léon X qu’on a pu remarquer un goût très pur dans la littérature italienne.

34. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VII. La littérature et les conditions économiques » pp. 157-190

Tantôt la littérature est cause de certains phénomènes économiques. […] Or, que devient alors la littérature ? […] Il a laissé subsister côte à côte de grands seigneurs de la littérature et des affamés. […] Une littérature d’action s’est substituée à la littérature fainéante. […] Histoire de la littérature anglaise, vol. 

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