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500. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 183-184

Tes Vers sont beaux quand tu les dis ; Mais ce n’est rien quand je les lis : Tu ne peux pas toujours en dire, Fais-en donc que je puisse lire.

501. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Alfred de Vigny. »

Quoi qu’il en soit, les discours faits, ils durent être lus avant la séance publique, et selon l’usage, devant une Commission de l’Académie. […] Il faut savoir en effet que les discours communiqués à l’avance, une fois lus et arrêtés, on n’y doit plus rien changer. […] Quand on vient de lire ce dernier volume de M. de Vigny et de s’y rafraîchir l’idée et la mémoire de son talent, on comprend le cas que les esprits élevés et ceux même des nouvelles écoles philosophiques ou religieuses font et feront de lui. […] j’ai trouvé encore plus de plaisir à la lire. […] M. de Vigny put lire ces pages publiées à Bruxelles en 1853.

502. (1866) Petite comédie de la critique littéraire, ou Molière selon trois écoles philosophiques « Deuxième partie. — L’école critique » pp. 187-250

Dorante a lu Kant ; d’homme du monde aimable et galant qu’il était autrefois, il est devenu un peu scolastique. […] Elle n’a pas lu M.  […] Mais elle a lu des comédies ; elle a comparé ; elle a réfléchi. […] Elle était simple et bonne, comme cette pauvre Laforêt311 qui ne savait pas lire. […] Au lieu de lire Uranie, lisez donc, si cela vous plaît davantage, la critique qui a pour principe le goût.

503. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VIII »

Précisément, peut-être, parce que j’ai beaucoup lu les vieilles légendes françaises, anglaises et allemandes. […] Et ils sauront à quoi s’en tenir lorsqu’ils liront dans le livre de M.  […] Qu’on veuille bien lire les vers de Tristan, page 67, depuis les mots « Tristan’s Ehre » jusqu’à « Dich trink’ich sonder Wank ». […] Je prie le lecteur de bien vouloir reprendre le poème et de lire toute la première phrase d’Isolde : « Entartet Geschlecht, etc. ». […] VII, on voit qu’il trouve des explications nécessaires dans le poème lu, qui sont superflues dans le drame avec musique.

504. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 259-261

Ses Ouvrages, peu lus aujourd’hui, parce qu’ils sont écrits d’un style dur & ennuyeux, dégoûterent, comme on sait, Louis XIII de toute autre espece de lecture. […] Car enfin, seroit-on autorisé à se dégoûter de la Poésie, pour avoir lu les Vers de Chapelain, ou à proscrire la Tragédie d’après celles de MM.

505. (1864) Le roman contemporain

Je vous laisse à penser s’il s’agit d’écrire ou de lire des romans dans ces heures néfastes. […] Où et comment a-t-il lu l’histoire ? […] Jules Janin, qui trouve que les femmes peuvent lire sous la forme de poème ce qu’elles n’oseraient pas lire sous la forme du roman ? […] La plupart des lecteurs aux mœurs faciles, qui ont lu la Fanny de M.  […] » vous croyez lire les actes d’un martyr.

506. (1923) Nouvelles études et autres figures

Les leurs ne lisaient point, mais elles vivaient bien. […] Il y avait longtemps que je ne les avais lus. […] Qui pensait-il tromper parmi ceux dont c’est le métier de lire et d’étudier ce qu’ils lisent ? […] Le grand public l’a longtemps ignoré ou peu lu. […] Lisez M. 

507. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre I. Des poëtes anciens. » pp. 2-93

Il ressembloit à un Magistrat qui voudroit terminer un procès sans pouvoir lire les pieces. […] pourquoi sont-ils lus avec tant d’avidité par tous ceux qui savent bien la langue latine ? […] Vous lirez avec plus de plaisir la traduction des Bucoliques par M. […] Horace est privilégié ; on l’a lu au Collège, & on le lit dans le monde. […] Pour avoir donc une foible idée de ses Héroïdes, il faut lire la nouvelle traduction publiée à Paris chez du Chêne 1763.

508. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Charles Magnin ou un érudit écrivain. »

Il apprit aussi de l’anglais, il lisait de l’italien ; mais ici je tiens à être vrai et à bien marquer chez M.  […] Il lisait Shakespeare avec beaucoup de peine ; mais, aidé et averti, il s’en rendait compte, et son goût surtout (car il faut en revenir là), son intelligence faisaient le reste. […] Il n’était guère sorti de son cabinet, il n’avait pas voyagé, il n’avait pas même visité ce qui était à sa portée, il avait peu vu de ses yeux : sa myopie était extrême ; mais il avait lu, il avait écouté de sa fine oreille, il avait compris, il savait rendre ; il y a de ces tours d’adresse de l’écrivain et du lettré habile. […] Il improvisait peu et il lisait imparfaitement, il tâtonnait en lisant et n’imprimait pas l’accent au discours. […] Pour apprécier la finesse et l’utilité de ses travaux en ce genre, il faut avoir lu, il faut avoir eu besoin de lire (quand on a été professeur et obligé soi-même de traiter les mêmes sujets) la série de ses articles sur l’ancien théâtre français dans le Journal des Savants de 1846 et de 1858, les analyses détaillées et spirituelles qu’il donne des anciens jeux, des anciennes farces, sa discussion raffinée sur la principale et la reine de toutes, la farce de Patelin (1855-1856).

509. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite et fin.) »

La lettre la plus remarquable en ce sens, de toutes celles que j’ai lues, est une réponse à son ancien ami, son collaborateur et un peu son complice dans ses traités et marchés avec les princes allemands, le baron de Gagern. […] C’est le samedi 3 mars 1838 que, nonobstant un état de santé des plus précaires, et sans tenir compte des observations de son médecin, il vint lire cet Éloge de Reinhard dans une séance dite ordinaire, mais qui fut extraordinaire en effet. […] Il lut alors un discours composé avec goût, simple et court, d’un juste à-propos. […] « Je lis à peine les journaux ; je travaille et je me promène. […] J’ai lu vos deux derniers articles sur ce bon sujet de Talleyrand, comme disait M. de Maistre dans ses lettres.

510. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1855 » pp. 77-117

(souriant à demi) mon mari me défend d’en lire… (me regardant brusquement) quittons-nous ! […] … Parce que j’ai changé tous les quinze jours d’opinion… Si je disais toujours la même chose, il n’y aurait plus d’intérêt, plus de curiosité de mon feuilleton… on me saurait par cœur, avant de me lire. » — Je lis dans un journal que Valentin, le dessinateur de L’Illustration, est mort d’une attaque d’apoplexie, à Strasbourg. […] Et encore, dans cet atelier, traînaient sur un vieux divan, deux bouquins à la reliure tout usée, les seuls et uniques livres du logis : une Bible dont Valentin lisait un peu le matin ; un Rabelais dont Valentin lisait un peu le soir. […] Qui sait si un jour les démocraties qui viendront, n’auront pas l’idée d’élever aux gloires de la France, un Panthéon de souvenirs et de commémoration, accessible à l’intelligence des yeux de tous, et que les foules liront sans épeler, — un Versailles en cire ? […] Il a tout lu, tout vu, et vous dira comment se fabrique un ministère ou un cordon de soulier.

511. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LXXV » pp. 299-300

Mérimée, a été lu par M. […] Mérimée, à faire applaudir à l’Académie l’Éloge de Rabelais, de ce grand écrivain dont on ne peut lire tout haut une seule page.

512. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Appendice — III. Un dernier mot sur M. de Talleyrand »

La préoccupation du maître était déjà tournée sur le personnage, et il m’a dit une fois que le sujet l’avait bien des fois tenté, sans qu’il eût jamais eu occasion d’écrire sur lui : « Mais il y a, ajoutait-il, un portrait à faire. » La lettre qu’on va lire, antérieure de près de deux ans à la publication des articles qui ont paru dans le Temps, me semble être le fruit et le résumé d’une opinion qui n’a pas changé : « Ce 9 février 1867. « Cher monsieur et ami, « Je reçois et je lis cette seconde partie (d’un Mémoire sur le cardinal de Retz, inséré en appendice à la fin du tome V de l’édition définitive de Port-Royal), … Vous nous y faites voir, en effet.

513. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 371-373

On peut lire avec fruit quelques-uns de ses Ouvrages de Physique, de Littérature & de Morale ; car il s’est également exercé dans les Sciences & dans les Belles Lettres. […] En sorte qu’il a l’avantage d’instruire non seulement chaque individu, mais d’avoir fourni des lumieres à plusieurs Métaphysiciens postérieurs, qui ne se sont pas vantés de l’avoir lu.

514. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « Une petite guerre sur la tombe de Voitture, (pour faire suite à l’article précédent) » pp. 210-230

Cependant, sincèrement amoureux des lettres, dilettante à sa manière, il employait la fleur de ses matinées dans son joli et commode appartement, et en vue des jardins de l’évêché, à lire ou plutôt à se faire lire (goutteux et myope qu’il était) les modernes et même les anciens, à les parcourir en tous sens, à en tirer, non pas une science solide et continue, mais de jolies pensées, des anecdotes curieuses, des raretés galantes et graveleuses même dès qu’il s’en offrait, le tout pour en enrichir ses cahiers de lieux communs et ses tiroirs : il songeait qu’un moment pouvait venir où tous ces magasins d’esprit lui seraient utiles et lui feraient honneur à débiter. […] Rose, alors premier secrétaire du cardinal Mazarin, en ayant lu des passages à Son Éminence, Costar reçut, sans savoir à qui il était redevable de ce bon office, une gratification de cinq cents écus ; il faisait bon en ce temps-là de défendre la mémoire de Voiture, cet auteur chéri dont Sorbière disait : « On est forcé de louer Hobbes, Descartes, Balzac, mais on est bien aise de louer Voiture. » Coslar ne se tenait pas de joie ; une fois en veine, il ne crut pas devoir s’arrêter, il ouvrit et desserra tous ses lieux communs et publia en 1654, sous ce titre un peu prétentieux : Les Entretiens de M. de Voiture et de M.  […] M. de Girac qui, dans sa solitude, lisait ses auteurs pour les connaître à fond et non pour en tirer d’agréables bribes et des gentillesses d’allusions à faire valoir à la rencontre, n’avait pas de peine à prendre le léger Voiture en faute en bien des endroits, tronquant ici un vers d’Horace, écorchant là un mot grec, donnant à un passage un sens hasardé, appelant quelque part Homère l’« aveugle Thébain », on ne sait pourquoi. […] Costar na pas fort lu les anciens poètes ; qu’il se trompe en disant que la lune n’a point eu d’amant ; qu’il ignore que l’étoile du matin est la même que celle de Vénus. » Quand on en est là, on est bien près d’en venir aux grosses injures : la querelle allait prendre une tournure décidée de xvie  siècle, et elle fut portée en effet bientôt aux dernières extrémités. […] Costar, etc., etc. » On croirait lire une énumération bouffonne de Rabelais ; mais M. de Girac ne riait pas.

515. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « M. De Pontmartin. Causeries littéraires, causeries du samedi, les semaines littéraires, etc. »

J’ai eu, il y a quelque temps, maille à partir avec lui ; je ne viens pas réveiller la querelle, mais il m’est difficile d’éviter de parler d’un écrivain qui se fait lire du public et que nous rencontrons à chaque moment. […] Je n’ai jamais lu, sans en chercher l’application autour de moi, ce beau passage de l’Essai sur la Critique de Pope ; « But where the man… Où est-il l’homme qui peut donner un conseil sans autre attrait que le plaisir d’instruire, et sans être orgueilleux de son savoir ; bien élevé, quoique savant ; et quoique poli, sincère… ? » Lorsque Gustave Planche vivait, il m’était impossible de le lire sans me rappeler aussitôt le modèle du critique que rêvait Pope : je m’en souviens, et par contraste également, lorsque j’en lis d’autres aujourd’hui. […] Je le suppose entrant dans un salon ; un livre nouveau vient de paraître, personne ne l’a lu encore ; on l’interroge : Qu’en pense-t-il ? […] Je ne puis le suivre en détail sur ce terrain, où il n’est pas le plus à son avantage ; je veux cependant le prendre dans une de ses productions les plus goûtées de ses amis, pour lui montrer que je l’ai lu.

516. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite.) »

Les journaux qui m’arrivent, et que je lis tard, m’en apprennent plus que je ne veux. […] Mollien fait tout comme moi. — Je me suis mis à lire les articles littéraires des journaux qui arrivent ici, et j’en serai très probablement bientôt dégoûté. […] Je crois que je vous écrirai encore une fois d’ici. — Il me semble que tout le monde a quitté Paris : il n’en arrive point de lettres, de telle sorte que je ne saurai plus comment va le monde, surtout s’il y a censure. — L’affaire Maubreuil, que je lis dans les journaux35, me paraît se réduire à ceci : Donnez-moi de l’argent ou je ferai du scandale. […] Gaëtan, marquis de La Rochefoucauld, celui qui avait composé des fables à douze ans et qui, les faisant imprimer, disait, pour s’excuser de s’être rencontré dans un sujet avec le grand fabuliste, qu’il n’avait lu que depuis « les Fables de M. de La Fontaine ». […] Thierry. — Vous le lirez avec plaisir. — Paris est sans nouvelles

517. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — Note »

Lorsque je commençai à écrire sur George Sand et que je donnai au National les articles qu’on a pu lire sur Indiana et sur Valentine, je ne la connaissais nullement. […] Le lendemain j’avais précisément rendez-vous le soir chez George Sand pour lui lire quelques chapitres du roman que je faisais alors (Volupté) : elle devait elle-même me lire des pages de Lélia qu’elle écrivait dans le même temps. […] Mon ami, je vous envoie les feuilles que je vous ai promises, et je désire que vous les lisiez avec attention ; car j’ai besoin de votre jugement et de vos conseils. […] Si je vous lisais le manuscrit, il y aurait au moins du remède pour l’avenir. […] C’est de lire le manuscrit de Le Secrétaire intime, avant que l’impression en soit commencée.

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