/ 1690
1089. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Octave Feuillet »

Avant de discuter Sibylle, je rendrai pourtant pleine justice à Dalila.

1090. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La comtesse d’Albany par M. Saint-René Taillandier. »

N’ayez pas peur que, sans un miracle évident, j’aie jamais le courage de vous le conseiller ; mais comme il est probable que le bon Dieu a permis ce qui vient d’arriver pour vous émouvoir à la pratique d’une vie édifiante, par laquelle la pureté de vos intentions et la justice de votre cause seront justifiées aux yeux de tout le monde, il peut se faire aussi que le Seigneur ait voulu par le même moyen opérer la conversion de mon frère. » Le bon cardinal présumait trop bien : je ne sais si les ivrognes se convertissent, mais ils ne se corrigent pas, et les choses eurent le cours qu’elles devaient avoir.

1091. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Entretiens sur l’architecture par M. Viollet-Le-Duc »

Viollet-Le-Duc, il a rencontré ou saisi l’occasion de parler de lui avec éloge dans le Journal des Savants (mars 1864) : il a rendu pleine justice à l’archéologue et l’érudit.

1092. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Don Quichotte (suite.) »

Les hommes d’une âme élevée se proposent, dans la vie, d’être les défenseurs des faibles, l’appui des opprimés, les champions de la justice et de l’innocence.

1093. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Poésies, par Charles Monselet »

Dans la Bibliothèque en vacances, la plaisanterie s’arrêtait à temps ; un pas de plus, on est dans la gaminerie : le goût comme la justice conseillait et commandait de rester en deçà.

1094. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Le général Jomini. [I] »

La race d’élite et privilégiée entre toutes qui, dès l’origine de son installation dans la péninsule hellénique, se personnifie dans Hercule, dompteur des monstres, dans Apollon, vainqueur de Python, et qui sut de bonne heure réaliser l’idée de royauté et de justice, puis l’idée de cité et de liberté, est celle qui imprima à la guerre sa plus noble forme, la plus héroïque, la plus généreuse, depuis Achille, — ou, pour partir de l’histoire, depuis Miltiade et Léonidas jusqu’à Philopœmen.

1095. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. LE COMTE MOLÉ (Réception à l’Académie.) » pp. 190-210

VIII, 22), dans laquelle l’aimable et ingénieux Romain recommande aussi l’indulgence comme tenant de près à la justice, et cite à l’appui un mot de Thraséas, de ce personnage à la fois le plus austère et le plus humain : Qui vitia odit, homines odit ; voulant faire entendre que c’est une pente trop aisée de passer de la haine des vices à celle des hommes.

1096. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Jean-Baptiste Rousseau »

On peut rendre encore cette justice à J.

1097. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VIII. De l’invasion des peuples du Nord, de l’établissement de la religion chrétienne, et de la renaissance des lettres » pp. 188-214

Il faut encore ajouter à cet acte de justice, deux bienfaits dont on doit reconnaître en elle ou la source ou l’accroissement, le bonheur domestique et la sympathie de la pitié.

1098. (1886) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Deuxième série « J.-J. Weiss  »

On devine chez lui cette arrière-pensée que, pour un homme de talent, il faisait bon vivre dans ce monde du dernier siècle : le mérite personnel s’y imposait peut-être mieux, y était traité avec plus de justice que dans une société démocratique, bureaucratisée et enchinoisée à l’excès.

1099. (1863) Molière et la comédie italienne « Chapitre XVI. Les derniers temps de la comédie italienne en France » pp. 311-338

Et dans votre empire, seigneur, fait-on bonne justice ?

1100. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre onzième. »

Au temps de la Fronde, lors du fameux débat entre le cardinal de Retz et le prince de Condé, quand les gens du cardinal et ceux du prince manquèrent d’en venir aux mains dans la grand’salle du Palais de justice, on accusa la Rochefoucauld d’avoir voulu assassiner Retz.

1101. (1857) Causeries du lundi. Tome IV (3e éd.) « Marie Stuart, par M. Mignet. (2 vol. in-8º. — Paulin, 1851.) » pp. 409-426

Deux fois il fut trouvé caché sous le lit de la reine, et, à la seconde fois, elle perdit patience et le mit entre les mains de la justice du pays.

1102. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Madame, duchesse d’Orléans. (D’après les Mémoires de Cosnac.) » pp. 305-321

Il faut rendre à Cosnac cette justice qu’il ne s’y laissa point éblouir, et qu’il vit surtout dans cette idée ce que nous y voyons aujourd’hui, un haut témoignage de l’estime de Madame : « Quelque ambitieux qu’on m’ait cru dans le monde, je puis dire avec sincérité que ce qui me flattait le plus dans cette lettre, c’était d’y voir l’augmentation de l’amitié de Madame.

1103. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre II. Marche progressive de l’esprit humain » pp. 41-66

On peut suivre les progrès des idées morales chez les païens, en comparant la nécromancie d’Homère dans l’Odyssée, le Tartare et l’Élysée de Virgile, le Songe de Scipion, et enfin l’Enfer de Plutarque, dans son traité des Délais de la Justice divine.

1104. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Maurice Rollinat »

Il est en train, comme eux, d’acheter des tortures de la vie entière la justice qu’ils n’eurent que quand ils n’étaient plus.

1105. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « Gustave Droz » pp. 189-211

Gustave Droz, l’auteur d’Autour d’une source, a vu dans les derniers faits miraculeux qui ont réjoui les cœurs catholiques et que des plumes catholiques ont attestés, un prétexte, non pas à discussion, mais à roman, et il a fait le sien, d’un point de vue humain qui pourrait très bien être… Il a supposé que l’ardente Spéculation moderne, qui met ses mains avides sur tout, pouvait se servir d’un miracle, ou plutôt du mirage d’un miracle, pour faire ses affaires impudemment, malhonnêtement, abominablement, et il a construit un récit dans ce sens qui pourrait être vrai, qui ne l’est pas encore dans l’histoire de nos mœurs, mais qui pourrait l’être, et en construisant ce récit — rendons-lui cette justice ! 

1106. (1900) Le lecteur de romans pp. 141-164

Pour avoir cette ambition noble et pour la croire possible, il suffit de se rappeler que, au-delà du début de la vie, il y a une égalité au moins parmi les hommes : qu’ils ont tous souffert, qu’ils ont tous crié, et que, si variées que soient les peines et les plaintes, tout se résume dans le même besoin d’une infinie justice.

/ 1690