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1130. (1874) Premiers lundis. Tome II « Henri Heine. De la France. »

C’est qu’en France, ce don héréditaire de l’esprit qui fait notre renom à l’étranger, et que nulle vicissitude n’éteindra, s’est modifié pourtant au sein des choses plus graves, et ne se joue plus avec la même pétulance.

1131. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Les petites revues » pp. 48-62

Il s’ensuit que le cœur joue dans la poésie un rôle prépondérant.

1132. (1863) Histoire des origines du christianisme. Livre premier. Vie de Jésus « Chapitre II. Enfance et jeunesse de Jésus. Ses premières impressions. »

Les rues où il joua enfant, nous les voyons dans ces sentiers pierreux ou ces petits carrefours qui séparent les cases.

1133. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Deuxième partie. Ce qui peut être objet d’étude scientifique dans une œuvre littéraire — Chapitre V. Des trois ordres de causes qui peuvent agir sur un auteur » pp. 69-75

Qu’on entre, par exemple, dans une salle de spectacle, un jour où l’on joue quelque gros mélodrame, et l’on sera convaincu que l’un rit où l’autre pleure.

1134. (1904) Prostitués. Études critiques sur les gens de lettres d’aujourd’hui « Chapitre III. Soubrettes et bonnes à tout faire »

Décidément les filles qui jouent passablement leur comédie de jouissance se font rares et Pierre Louÿs est le seul des Trois Gendres — je ne compte pas Gérard d’Houville — qui parvienne quelquefois à être un peu aphrodisiaque.

1135. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 140-155

Les conseils utiles & les raisonnemens captieux, les observations intéressantes & les regles impraticables, le langage de la raison & les déclamations d’une Philosophie abusée, y marchent d’un pas égal, s’y jouent tour-à-tour de l’esprit du Lecteur, & le forcent à se demander à lui-même ce que l’Auteur a prétendu établir.

1136. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre onzième. »

Ceci doit faire allusion à quelque petite pièce de société, représentée devant le roi dans son intérieur, où M. le duc du Maine avait sans doute bien joué le rôle d’amoureux.

1137. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Troisième partie — Section 9, de la difference qui étoit entre la déclamation des tragedies et la déclamation des comedies. Des compositeurs de déclamation, reflexions concernant l’art de l’écrire en notes » pp. 136-153

C’étoit la coûtume, suivant Donat, que celui qui avoit composé la déclamation d’une piece mit son nom à la tête avec le nom du poëte qui l’avoit écrite, et le nom du principal acteur qui l’avoit jouée.

1138. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Tourgueneff »

— son observation porte crânement le képi sur l’oreille et joue à merveille de sa carabine à quatre coups !

1139. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Dante »

Les souvenirs de l’enseignement par lequel l’auteur du mémoire sur Dante a passé n’ont pas opprimé sa pensée, s’ils ont joué dans quelques détails de son livre.

1140. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Swift »

Lui qui avait fait trembler Walpole et commencé de jouer sur ce grand instrument de la popularité en Irlande, qu’O’Connell, cet immense virtuose, a fait vibrer si magnifiquement de nos jours, il resta malheureux d’orgueil et d’ambition au sein de ses succès stériles.

1141. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « V. Saint-René Taillandier »

… Spiritualiste de prétention, spiritualiste que nous connaissons bien, et dont toute la visée et tout l’espoir est de spiritualiser tellement le christianisme qu’il n’en reste absolument rien, il pouvait s’épargner ces comédies de queue que les renards jouent aux dindons ; il pouvait s’épargner les filières par lesquelles il veut faire passer sa pensée… qui n’y passe pas et que nous voyons toujours !

1142. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXIII. P. Enfantin »

Enfantin, qui joue à la grande tendresse du Père, fourre des entrailles partout, jusque dans ses dégoûts.

1143. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Lefèvre-Deumier »

Il n’avait pas seulement, comme tous les romantiques du temps, fait ses humanités dans Shakespeare et bu dans la coupe Tête de mort où lord Byron avait laissé le sang de ses lèvres pour sa peine d’avoir osé jouer avec la douleur !

1144. (1906) Les œuvres et les hommes. Poésie et poètes. XXIII « Roger de Beauvoir »

On est aussi Scarron par la tête, cette boule grotesque de la tête de Scarron, avec laquelle il jouait au cochonnet, dans son fauteuil de cul-de-jatte !

1145. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Le Conte de l’Isle. Poëmes antiques. »

Je sais ce que c’est que la poésie de Byron ou de Crabbe, par exemple, mais je ne sais pas, ou plutôt je sais trop ce que c’est que la poésie antique, — la poésie orientale, — la poésie indienne, obtenues à l’aide du procédé moderne par des hommes qui ne sont ni des Anciens, ni des Orientaux, ni des Indiens, et qui jouent littérairement d’une façon plus ou moins sérieuse, c’est-à-dire plus ou moins comique, la scène de M. 

1146. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « M. Paul Bourget »

Paul Bourget ne semble pas fait pour jouer aux petites difficultés vaincues du sonnet, à ce sertissage du bijou ou du joujou poétique.

1147. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « J.-J. Ampère ; A. Regnault ; Édouard Salvador »

Évidemment, l’esprit qui se joue avec cette aisance dans les difficultés d’un résumé où les événements et les hommes s’entassent, ne manque ni de force ni de souplesse.

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