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303. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « L’abbé Prévost »

Prémunis par là contre bien des agitations insensées, sachons nous tenir à un calme grave, à une habitude réfléchie et naturelle, qui nous fasse tout goûter selon la mesure, nous permette une justice clairvoyante, dégagée des préoccupations superbes, et, en sauvant nos productions sincères des changeantes saillies du jour et des jargons bigarrés qui passent, nous établisse dans la situation intime la meilleure pour y épancher le plus de ces vérités réelles, de ces beautés simples, de ces sentiments humains bien ménagés, dont, sous des formes plus ou moins neuves et durables, les âges futurs verront se confirmer à chaque épreuve l’éternelle jeunesse. […] Si dans notre jeunesse nous nous sommes trouvés à portée de quelque ancienne bibliothèque de famille, nous avons pu lire Cléveland, le Doyen de Killerine, les Mémoires d’un Homme de qualité, que nous recommandaient nos oncles ou nos pères ; mais, à part une occasion de ce genre, on les estime sur parole, on ne les lit pas. […] On n’a qu’une phrase de lui qui donne suffisamment à penser et qui révèle la teinte à la direction de ses sentiments durant les orages de sa première jeunesse : « Quelques années se passèrent, dit-il (à ce métier des armes) ; vif et sensible au plaisir, j’avouerai, dans les termes de M. de Cambrai, que la sagesse demandoit bien des précautions qui m’échappèrent. […] » L’idéal de l’abbé Prévost, son rêve dès sa jeunesse, le modèle de félicité vertueuse qu’il se proposait et qu’ajournèrent longtemps pour lui des erreurs trop vives, c’était un mélange d’étude et de monde, de religion et d’honnête plaisir, dont il s’est plu en beaucoup d’occasions à flatter le tableau. […] Du milieu des bouleversements de sa jeunesse et des nécessités matérielles qui en furent la suite, Prévost tendit d’un effort constant à cette sagesse pleine d’humilité, et il mérita d’en cueillir les fruits dès l’âge mûr.

304. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Émile Augier — Chapitre Premier »

Sidhârta, fils de Soudhodana, roi de Moghada, élevé au sein des délices et des magnificences d’une cour asiatique, n’est sensible, dès sa jeunesse, qu’aux spectacles des misères et des vanités de l’existence. […] » — Un antique poète, contemporain de Solon, a dit, dans un distique d’une amertume pénétrante : — « Insensés et bien puérils les hommes qui pleurent la mort et qui ne pleurent point la fleur envolée de la jeunesse !  […] Aucune élégie n’a surpassé la grâce douloureuse de cette page heureusement venue jusqu’à nous, chant du cygne de la jeunesse. […] Le rire sonore et franc de la gaieté de Molière alterne, dans ce drame romanesque, avec la passion lyrique de la poésie moderne ; il rajeunit de sa jeunesse les types et les costumes du vieux théâtre. […] De ce lit de mort, la jeune fille s’est relevée veuve et mère : veuve de son cœur éteint à toutes les flammes de l’amour, mère de l’enfant qu’elle a fait homme et qui lui a coûté la vie de sa jeunesse.

305. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre x »

Témoin cette splendide jeunesse, un trésor, un bien pour toujours ; témoin les jeunes classes, où déjà l’on distingue la France de demain.‌ […] Après la guerre, il manquera à la France des intelligences, des pensées, des bras : c’est vous, les gosses d’aujourd’hui, qui serez la jeunesse de demain. […] Je crois en la beauté, en la jeunesse, en la vie. […] Pour faire connaître, aimer cette jeune nature si tendre et si forte, j’aurais pu me borner à transcrire ces ultima verba, et simplement je crois, ce jeune salut « à la beauté, à la jeunesse, à la vie », mais c’est par piété que je transcris toutes ces lignes qui font tant d’honneur à notre nation. […] La fille du Juge dans l’Écriture disait : « Nous vous demandons quinze jours pour pleurer notre jeunesse ».

306. (1898) Ceux qu’on lit : 1896 pp. 3-361

Ici mes souvenirs se pressent et, si je les écoutais, ce sont les aventures de ma jeunesse, et non pas celles de la vie de Rochefort, que je raconterais. […] Ainsi passent la jeunesse, l’amour, la grâce, les ambitions, les projets de l’âme humaine ! […] Aussi nous présente-t-il Miremonde comme un péché de jeunesse ; soit, car la jeunesse s’y déclare partout, et quel joli péché elle a jadis fait faire là à M.  […] Reste, il est vrai, son esprit, constaté par tous ceux qui l’ont connue, par Guizot lui-même, qui put s’asseoir à sa table dans sa première jeunesse. […] » et qui nous montre un beau de village cherchant, sur l’exhortation de son curé, à rendre l’honneur aux jeunesses qu’il a mises à mal.

307. (1920) Action, n° 2, mars 1920

Trait de jeunesse, sinon d’enfance. […] Ainsi le monde est toujours jeune pour eux, et il leur rend la jeunesse qu’eux-mêmes lui prêtent. […] Lorsque je t’ai connu, tu achevais une dure étape de ta jeunesse. […] Guy Lavaud (1883-1958), poète français et ancien marin, chef de cabinet de plusieurs ministres dans sa jeunesse. […] Dans le recueil Jeunesse damnée (1914), il exalte l’anarchisme.

308. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Andrieux »

Andrieux professa au collège de France, comme, depuis plusieurs années déjà, il professait à l’intérieur de l’École Polytechnique, et ses cours publics, fort suivis et fort aimés de la jeunesse, devinrent son occupation favorite, son bonheur et toute sa vie. […] Andrieux est resté fidèle, toute sa vie, aux doctrines philosophiques et politiques de sa jeunesse.

309. (1827) Génie du christianisme. Seconde et troisième parties « Seconde partie. Poétique du Christianisme. — Livre second. Poésie dans ses rapports avec les hommes. Caractères. — Chapitre X. Suite du Prêtre. — La Sibylle. — Joad. — Parallèle de Virgile et de Racine. »

Nous avons déjà remarqué28 qu’une des premières causes de la mélancolie de Virgile fut sans doute le sentiment des malheurs qu’il éprouva dans sa jeunesse. […] Il semble avoir eu dans sa jeunesse des passions vives, auxquelles ces imperfections naturelles purent mettre des obstacles.

310. (1927) Des romantiques à nous

Le compositeur trouva dans la jeunesse un parti enthousiaste qui fit et soutint le succès. […] On a vu en poésie, en musique, de beaux génies qui n’eurent qu’une saison, la jeunesse. […] Ces génies de jeunesse sont en général élégiaques. […] La jeunesse d’Ernest Renan, t.  […] Notre intimité de jeunesse avait subsisté, ou plutôt s’était resserrée.

311. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCIe entretien. Vie du Tasse (1re partie) » pp. 5-63

La jeunesse, en qui la vie semble inépuisable, parce qu’elle est neuve, se complaît à ces images de mort ; elles ne sont pour elle que la mélancolique poésie de la destruction et du renouvellement des choses humaines. […] L’extrême jeunesse et la beauté pensive de Torquato ajoutèrent l’attrait et la tendresse à cet accueil. […] « Torquato », dit le marquis Manso, qui l’avait revu après ses malheurs et à un autre âge, « était un homme si accompli de forme, de stature et de visage, que, parmi les hommes de la plus haute taille, il pouvait être admiré comme un des plus imposants et des plus merveilleusement proportionnés ; son teint était frais, coloré, bien que dès sa jeunesse les études, les veilles, et plus tard les revers et les souffrances, eussent donné un peu de pâleur et de langueur à ses traits. […] Son vêtement ordinaire, dès sa jeunesse, était toujours noir, sans aucun des ornements et des broderies en usage de son temps ; il n’était, en général, suivi que d’un seul page ; mais, quoique sobre, son costume était éloigné de la négligence. […] Mais la jeunesse, l’amour et la passion de la gloire pour mériter l’amour, osent tout et triomphent de tout.

312. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIIe entretien. La Science ou Le Cosmos, par M. de Humboldt (1re partie). Littérature scientifique » pp. 221-288

Georges de Humboldt en eut deux fils : l’aîné, que j’ai connu dans ma première jeunesse, était Guillaume de Humboldt ; le cadet fut Alexandre de Humboldt, l’auteur du Cosmos. […] Le duc de Riario me présenta à eux ; ma jeunesse ou plutôt mon enfance les intéressa ; ils me permirent de les accompagner dans leurs excursions à travers la ville, et de passer la soirée avec eux. […] Sa stature était de moyenne taille ; ses pieds et ses mains étaient petits et admirablement faits ; sa tête, au front haut et large, était garnie de cheveux d’un blanc d’argent ; ses yeux bleus étaient vifs, pleins d’expression et de jeunesse. […] Un vieux serviteur de sa jeunesse, nommé Seiffert, payé par le roi, l’habitait avec lui. […] Dans sa première jeunesse, employé à l’armée prussienne, il rendit quelques légers services à sa cour dans les négociations qui succédèrent à la guerre, et qui firent congédier l’armée de Condé.

313. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « Bourdaloue. — I. » pp. 262-280

Mais, bientôt vaincu par la constance du jeune homme et assuré de la solidité de sa vocation, il le laissa libre d’entrer dans une Société, où lui-même autrefois il avait pensé à s’engager dans sa jeunesse. […] On n’entrevoit, dans cette jeunesse de Bourdaloue, aucun de ces écarts, aucun de ces orages qu’a laissé apercevoir la jeunesse de Massillon ; aucune variation ne s’y fait soupçonner ni sentir : et bientôt son talent d’orateur sacré nous le dira encore mieux dans la droiture continue de sa simplicité éloquente. […] Heureuse jeunesse qui se poursuivit avec toute sa force et toute son intégrité dans l’âge mûr !

314. (1869) Causeries du lundi. Tome IX (3e éd.) « M. Daru. Histoire de la république de Venise. — II. (Suite.) » pp. 434-453

Daru a été sous l’Empire le centre de tout un groupe estimable, spirituel, assez fécond, très goûté à son heure, dont nous avons pu médire dans notre jeunesse et quand les générations en présence se faisaient la guerre, mais auquel il convient de rendre justice quand toutes les rivalités ont cessé. Être homme de lettres, — entendons-nous bien, l’être dans le vrai sens du mot, avec amour, dignité, avec bonheur de produire, avec respect des maîtres, accueil pour la jeunesse et liaison avec les égaux ; arriver aux honneurs de sa profession, c’est-à-dire à l’Institut ; avoir un nom, une réputation ainsi fixée et établie, c’était alors une grande chose : il y avait, et parmi les auteurs et dans le public, comme un sentiment de religion littéraire. […] Alexandre Duval s’en est plaint assez amèrement dans la notice qu’il a mise en tête de La Jeunesse de Henri IV. […] Roger, qui avait de l’esprit, de l’empressement, du tour, et des qualités qui durent plaire dans la jeunesse avant que l’activité et la passion politique les eussent privées de leur premier agrément, M. 

315. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) «  Œuvres de Chapelle et de Bachaumont  » pp. 36-55

Il nous a laissé les noms de ceux qu’il hantait le plus7 : il y installait Molière, La Fontaine, Racine dans sa jeunesse, Despréaux. […] L’Huillier, que ce ne serait qu’un emportement de jeunesse, que vous laisseriez cette vie qui déplaisait tant à vos amis, et que vous retourneriez enfin à l’étude avec plus de vigueur que jamais. […] Bernier le sait volontiers paresseux, obstiné dans ce qu’il a appris dans sa jeunesse, ne se renouvelant pas, et penchant par ses mœurs à se donner un appui dans certaines doctrines. […] Son beau moment, qui date de son Voyage en 1656, ne s’étend guère au-delà de la jeunesse de Boileau, de Racine, et n’entre pas avant dans le règne de Louis XIV.

316. (1870) Causeries du lundi. Tome XII (3e éd.) « [Chapitre 5] — I » pp. 93-111

Voici maintenant en quels termes vrais et non mitigés le fils nous peint la jeunesse de son père ainsi confiné en province, avant de voir jour à en sortir, mais ne s’y laissant point engourdir ni étouffer : M.  […] [NdA] Je lis dans une de ses Remarques : Pourquoi avoir banni du beau langage une expression populaire une jeunesse, pour parler d’une jeune fille ou de plusieurs jeunes gens ensemble ? […] Quand on dit C’est une jeunesse qui se divertit, c’est comme si on disait : Cela se divertit parce que cela est jeune. » — On a depuis fait droit jusqu’à un certain point à cette réclamation ;  Paul-Louis Courier a remis en honneur ces vieilles locutions populaires, et Mme Sand, dans ses jolis romans rustiques, dit couramment une jeunesse, il est vrai que dans le beau style, on s’en prive toujours.

317. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « HISTOIRE de SAINTE ÉLISABETH DE HONGRIE par m. de montalembert  » pp. 423-443

Dans l’histoire de cette sainte, morte à vingt-quatre ans, fille de rois, mariée enfant au jeune landgrave de Thuringe et de Hesse qu’elle appelle jusqu’au bout du nom de frère, et qui la nomme sœur, bientôt veuve par la mort de l’époux parti à la croisade, persécutée, chassée par ses beaux-frères, puis retirée à Marbourg au sein de l’oraison, de l’aumône, et mourant sous l’habit de saint François ; dans cette histoire si fidèlement rassemblée et réédifiée, ce qui brille, comme l’a remarqué l’auteur, c’est surtout la pureté matinale, la virginité de sentiment, la pudeur dans le mariage, toutes les puissances de la foi et de la charité dans la frêle jeunesse. […] Quoique j’aie beaucoup vécu au temps de ma jeunesse à côté de M. de Montalembert et dans quelques-unes des mêmes sociétés, je n’ai jamais contracté avec lui de liaison particulière et encore moins d’amitié véritable : c’était assez de le côtoyer sans le coudoyer. […] Je me rappelle avoir entendu, il y a bien des années, Alexis de Saint-Priest, un jour que Montalembert développait dans un salon, de cet air d’enfant de chœur qu’il garda longtemps et de sa voix la plus coulante, une de ses théories inflexibles et absolues, lui dire avec gaieté : « Montalembert, vous me rappelez la jeunesse de Torquemada. » Passe pour la jeunesse !

318. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série « Alphonse Daudet, l’Immortel. »

Car, enfin, on avait bien vu des hommes de lettres conspuer l’Académie dans leur jeunesse, quand elle ne songeait pas à eux, et y entrer dans leur âge mûr ; mais on n’avait jamais vu, que je sache, un écrivain, n’ayant qu’un signe à faire pour y entrer, déclarer publiquement qu’il ne voulait pas en être, et, l’Académie lui ayant pardonné, renouveler cette impertinente déclaration. […] Tsigane à Nîmes, à Lyon ; tsigane à Paris, dans sa prime jeunesse. […] (Croyez-vous cependant que nous ne nous intéresserions pas davantage au candidat Freydet, si l’éducation, la jeunesse, le passé de ce hobereau homme de lettres nous étaient racontés tout tranquillement, tout bellement, à la papa ?) […] Même le prince d’Athis humanise la courbe méprisante de son profil devant ce miracle de jeunesse et de grâce dansante qui, du bout de ses pointes, décroche tous ces masques mondains ; et le Turc Mourad Bey, qui n’a pas dit un mot de la soirée, affalé sur un fauteuil, maintenant gesticule au premier rang, gonfle ses narines, désorbite ses yeux, pousse les cris gutturaux d’un obscène et démesuré Caragouss.

319. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Le duc d’Antin ou le parfait courtisan. » pp. 479-498

Né avec beaucoup d’esprit, beau comme le jour dans sa jeunesse, « il tenait, dit Saint-Simon, de ce langage charmant de sa mère et du gascon de son père », du gascon adouci par « un tour et des grâces naturelles qui prévenaient toujours ». […] Une gravure du temps nous représente dans cet âge de première jeunesse « M. le marquis d’Antin, fils unique de M. le marquis de Montespan, et l’un des seigneurs nommés pour être assidus auprès de Monseigneur ». […] Sitôt qu’il est placé auprès de Monseigneur, c’est-à-dire auprès de l’héritier présomptif et de celui qui, selon toute apparence, sera roi un jour, d’Antin s’exerce à l’assiduité : il est sage par tempérament et peu livré aux emportements de la jeunesse d’alors, ce qui lui laisse tout son temps pour remplir ses devoirs et pour faire sa cour, « à quoi, dit-il, on me trouvait beaucoup de talent ». […] Cherchant à rassembler dans sa raison toutes ses forces et tous ses motifs de renoncement, il se dit qu’il n’a guère plus de quarante ans ; qu’il y a moyen, après avoir consacré sa jeunesse au service du roi et de sa patrie, de vivre chez soi en honnête homme ; il se trace le plan d’une vie heureuse et privée : « Avoir du bien honnêtement, n’avoir rien à se reprocher (et, pour cela, commencer par payer toutes ses dettes), avoir mérité d’avoir des amis, et savoir s’amuser des choses simples. » Toutes ces conditions pourtant ne laissent pas d’être difficiles à rencontrer dans le même homme, et il suffit d’une seule qui échappe, ou d’un goût étranger qui se réveille, pour faire tout manquer, et pour corrompre ce tranquille bonheur.

320. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Madame Sophie Gay. » pp. 64-83

Cette date est d’ordinaire celle de notre jeunesse, de notre première ivresse et de nos premiers succès : il se fait là au fond de nous-mêmes un mélange chéri, que rien plus tard n’égalera. […] Elle y peint avec assez de naïveté et avec beaucoup d’entrain les mœurs de la société dans sa jeunesse, ce pêle-mêle de grandes dames déchues, de veuves d’émigrés vivants, de fournisseurs enrichis, de jacobins à demi convertis, dont quelques-uns avaient du bon, et à qui l’on se voyait obligé d’avoir de la reconnaissance : En vérité, il y a de quoi dégoûter d’une vertu qui peut se trouver au milieu de tant de vices, et il me semble qu’on ne lui doit pas plus de respect qu’à une honnête femme qu’on rencontrerait dans un mauvais lieu. — Soit ; mais c’est encore une bonne fortune assez rare pour qu’on en profile sans ingratitude. […] Elle aimait la gaieté, la jeunesse, les gens d’esprit et ceux qui ont le collier franc. […] elle avait des aperçus, des idées, et cela sans jamais prétendre, comme tant de femmes, refaire le monde ; elle n’aurait voulu refaire que le monde de son beau temps et de sa jeunesse.

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